- Parti de la nation occitane
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Le Parti de la nation occitane (PNO) a été créé en 1959 à Nice. Il milite en faveur de l'indépendance de l'Occitanie. Il est le premier parti politique délimité dans l'espace historique de la langue d'oc.
Sommaire
Primcipaux membres
Le principal dirigeant du PNO est François Fontan, auteur entre autres d'Ethnisme ou de La Clef. Dans un premier temps, le PNO s'est appelé Partit Nacionalista Occitan (Parti Nationaliste Occitan).
Parmi ses partisans, le plus connu d'entre eux est l'artiste Ben Vautier qui a consacré un site internet à l'Ethnisme[1].
En 1979, à la mort de François Fontan, Jaume (Jacques) Ressaire devient président du PNO. Le président actuel est Philippe Bonnet, le vice-président Jean-Pierre Hilaire. Jaume Ressaire est alors président honoraire jusqu'à sa mort en juin 2010.
La devise inscrite sur le logo du PNO est Pour une Occitanie fédérale et démocratique.
Expansion du mouvement
Le PNO possédait une section dans les vallées occitanes du Piémont, le Mouvement autonomiste occitan (Mouviment autounoumisto oucitan : M.A.O. en Occitan). François Fontan s'y est exilé en 1963 en raison de ses prises de position durant la guerre d'Algérie où il a publiquement soutenu le FLN et de la répression policière française qui s'en est suivi.
La candidature de Guy Héraud à l'élection présidentielle de 1974 est un moment important dans la vie du parti. L'occitan avignonais Guy Héraud, ami de François Fontan et co-théoricien de l'ethnisme, obtient les signatures pour se présenter au premier tour. Si sa condidature ne recueille qu'un faible écho, il est le seul candidat à avoir officiellement défendu la reconnaissance de plusieurs identités nationales en France. A la suite de cet échec, le PNO sort affaibli.
Le mouvement linguistique et culturel que fonde François Fontan à Fraisse en val Varacha (valle Varaita) parvient à insufler un peu d'identité occitane[2]. C'est chose faite en 1978 quand la liste pour l'autonomie occitane dont il a été l'initiateur remporte les élections municipales à Fraisse. Aujourd'hui, l'occitan des vallées occitanes du Piémont est officiellement reconnue par l'article 6 de la constitution italienne[3], par l'adoption en 1999 de la "loi italienne n°482" sur les normes en matière de tutelle des minorités linguistiques et par la présence symbolique du chant dont certains voudraient faire l'hymne des Pays d'Oc, le Se canta, lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'hiver de 2006 à Turin.
Allié avec d'autres formations occitanistes et catalanistes, le Parti de la nation occitane a participé aux élections régionales en Languedoc-Roussillon en 2004 (liste Christian Lacour) et obtenu 1,27% des voix. Le Parti n'a pas eu de candidat en 2010[4].
Idéologie
Ce parti regroupe depuis le départ des indépendantistes occitans. Le PNO est un parti modéré, démocratique et antifasciste[5]. Il se détache des principaux autres mouvements politiques occitans qui soutiennent plus ou moins ouvertement le Parti socialiste, les Verts voire l'extrême gauche française.
Le PNO effectue deux réunions par an appelées Comités nationaux. Il se réuni dans chaque grande ville des Pays d'Oc, à Marseille, Nice, Montpellier, Toulouse, Agen, Bordeaux, à proximité de Vielha en Val d'Aran ou à Bagnols-sur-Cèze où se trouve le siège fédéral du parti et une bibliothèque, le Centre François-Fontan. Il est très actif, ses positions sur l'Europe ou le monde sont visibles à travers des communiqués de presse. Le Parti de la nation occitane édite la revue trimestrielle Lo Lugarn / Lou Lugar édité par les éditions du même nom. Son influence est très faible au sein du mouvement occitaniste -dont beaucoup ne lui ménagent pas leurs critiques- et à peu près nulle dans la population.
La principale théorie défendue est l'ethnisme. Selon cette vision ethnique toutes les nations du monde sont constituées sur des bases linguistiques. C’est la langue qui détermine l’existence et les limites de la nation. Sa théorie se trouve dans sa forme originelle concentrée dans les écrits de François Fontan comme le plus connu Ethnisme. Pour un nationalisme humaniste en 1961 ou La Clef en 1998. Elle s'est modernisée à travers les écrits de la revue de Lo Lugarn / Lou Lugar.
Le PNO a un temps milité en faveur d'une orthographe occitane unifiée indépendante des deux grandes normes occitanes. Le parti reste attaché à l'idée d'une langue de communication nationale basée sur les différents dialectes occitans et non pas une langue unique imposée sur le territoire occitan[6].
Objectif politique : l'indépendance de l'Occitanie
Son objectif primordial est la réalisation de l'indépendance politique, économique et culturelle de l'Occitanie, dans ses limites ethniques (basées sur l'usage de l'occitan) de Bayonne à Menton, de Chiomonte, Chaumont (en langue d'Oc du Piémont) à Libourne et de Montluçon et Romans à Vielha et Leucate.
Le PNO se déclare favorable à une organisation fédérale des Pays d'Oc en République fédérale et démocratique occitane qui permette aux collectivités régionales de s’exprimer dans un cadre légal. À l’extérieur, il demande que la nation occitane soit membre à part entière de la fédération européenne en construction.
Le PNO est un des trois partis occitans qui soutient le Gouvernement Provisoire Occitan[7]. Cristòu Daurore a été élu avec son soutien. Ce gouvernement est un collectif qui a pour but de faire prendre conscience de la situation difficile des occitans. Il a récemment interpellé les élus niçois lors des célébrations de l'anniversaire du plébiscite en faveur de la France, en leur rappelant que ce plébiscite avait été truqué et en demandant symboliquement l'indépendance de Nice[8].
Notes et références
- Site de Ben Vautier
- Blog de Jean-Pierre Cavaillé : article sur le Val Maira dans lequel est évoqué François Fontan
- article 6 de la constitution
- Pas de liste Lacour
- Statuts du PNO, article 8 : Conformément aux traditions démocratiques du peuple occitan, le parti recourt aux seuls moyens de lutte légaux, notamment aux élections, ainsi qu'à une propagande intensive. article 9 : Le parti défend la justice sociale. Il combat toutes les formes d'intolérance et de racisme.
- Statuts du PNO, article 4 : Le parti se prononce pour l'élaboration progressive d'une forme unifiée de la langue, tant parlée qu'écrite. Il propose que cette forme commune de la langue soit basée sur une synthèse équilibrée et harmonieuse des différents dialectes. Ces derniers verront leur usage préservé et encouragé.
- Lo lugarn n°99/2009, page 23
- Nice matin : "Un appel à l'ONU... pour rire?"
Articles connexes
Liens externes
- (oc) et (fr) Site officiel
- (fr) et (anglais) Ethnisme le site
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