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Claude Marie Joseph Pannetier
Claude Marie Joseph Pannetier (28 novembre 1769 - 3 décembre 1843), comte de Valdotte, est un général français de la Révolution.
Il est né à Pont-de-Vaux (Ain).
Sommaire
Guerres de la Révolution
Soldat et sous-officier
Il partit comme volontaire au 3e bataillon de l'Ain le 12 décembre 1791. Caporal le 1er septembre 1792, sergent-major le 8 octobre, lieutenant le 6 janvier 1793, il fit les campagnes de 1792 à l'an II à l'armée du Rhin.
Il assista au combat de Kaiserslautern les 8 et 9 frimaire an II, et y reçut un coup de feu au bras gauche. Passé, à l'armée d'Italie, il fixa l'attention du général en chef Joubert en enlevant sous ses yeux, au col de Campion, sept postes autrichiens. Le 12 brumaire an V, au passage du Lavis, il s'empara d'une redoute, et le lendemain du pont de Neumarck.
Cet officier se distingua particulièrement à la bataille de Rivoli où il reçut un nouveau coup de feu à la jambe droite, et fut nommé capitaine sur le champ de bataille. Le 16 nivôse suivant, Joubert le choisit pour aide de camp. Pannetier continua de servir à l'armée d'Italie, de l'an VI à l'an IX. Nommé chef de bataillon le 13 ventôse an VII il donna de nouvelles preuves de bravoure à la bataille de Novi. Créé par Championnet adjudant-général chef de brigade le 21 vendémiaire an VIII, il fit partie de l'armée de réserve dans la même année.
Consulat et Empire
Le 1er vendémiaire an X, Pannetier entra comme chef de bureau au ministère de la guerre. Élevé au grade de général de brigade le 11 fructidor an XI, et nommé membre de la Légion d'honneur en l'an XII, il obtint le titre de commandeur de l'Ordre. Ce général passa le 14 pluviôse an XII à l'armée des côtes, et fut employé à la Grande Armée en l'an XIV.
Le 25 février 1806, il fut attaché au 7e corps commandé par Augereau, en qualité de chef d'état-major général, et confirmé dans cet emploi le 9 mars suivant. Envoyé au 2e corps d'observation de la Gironde le 3 novembre 1807, il ne tarda pas à entrer en Espagne où sa brigade, dont faisait partie le 2e régiment de la garde de Paris, s'avança la première au pas de charge, le 7 juin 1808, sur les retranchements du village d'Alcolea, défendu par 25 000 Espagnols et 12 pièces d'artillerie, et sans répondre au feu meurtrier de l'ennemi, il escalada l'épaulement malgré la profondeur du fossé, culbuta les Espagnols, les égorgea dans leurs ouvrages et s'empara d'Alcolea.
Le 31 mai 1809, il fit partie de l'armée d'Allemagne et passa au 1er corps le 7 août de la même année. Le 19 juillet 1810, il prit le commandement d'une brigade de la 2e division d'arrière-garde à l'armée d'Espagne. Le 3 juillet 1811, il emporta d'assaut Sorlada. Dans la nuit du 1er au 2 janvier 1812, ce général ouvrit la tranchée devant Valence, à 80 toises des ouvrages de San Vicente d'Olivetto. En 1813, il battit constamment les partis qui cherchaient à troubler la tranquillité dans la vieille Castille et à intercepter les communications, et conduisit une colonne de 7 000 prisonniers en France. Il obtint alors un congé et rejoignit, le 2 novembre 1813, l'armée d'Aragon et de Catalogne où il commanda la 2e brigade de la 2e division.
Rentré en France, il combattit avec distinction sous les ordres du maréchal Augereau, commandant l'armée de Lyon. Le maréchal, voulant contraindre l'ennemi à évacuer les départements qu'il avait envahis, donna ordre au général Pannetier de se porter par Villefranche-sur-Mâcon.
Le 17 février 1814, ce général culbuta les avant-postes autrichiens à Villefranche, leur fit une centaine de prisonniers et enleva le lendemain Mâcon au général Scheiter, après un engagement assez vif. Le 17 mars, Pannetier, assailli par des masses supérieures, eut d'abord sa position enlevée et fut vivement poursuivi par la tête de colonne du général Bianchi ; mais, bientôt soutenu par la réserve, il rentra dans Lage-Longeart à la tête du 4e hussards, et tailla en pièces une brigade ennemie forte de 4 bataillons et de 4 escadrons. Le 20 mars, il se distingua de nouveau à Lyon dans l'attaque que l'ennemi tenta sur le faubourg de Vaize.
Le 8 juillet, le roi le nomma chevalier de Saint-Louis. Mis en non-activité dans le mois de septembre, il fut employé, le 14 avril 1815, à l'organisation des gardes nationales sous les ordres du général Rouyer. Nommé général de division le 16 avril, il commandait aux Échelles à l'époque de la bataille de Waterloo, et il ne fit sa retraite que lorsqu'il se vit pressé de toutes parts par des forces supérieures. Le 10 mai, le général Pannetier passa à l'armée des Alpes et prit le commandement de la 6e division de réserve des gardes nationales. Une ordonnance royale du 1er août annula sa nomination au grade de général de division, et le mit en non-activité le 16 du même mois.
Retraite et Restauration
Il obtint sa retraite le 1er décembre 1824. Remis en activité, il commanda le département de l'Ain le 14 janvier 1831. Compris dans le cadre d'activité de l'état-major général le 22 mars de la même année, le roi le créa lieutenant-général le 18 novembre suivant. Placé, le 20 décembre, dans le cadre de réserve, le général Pannetier fut réadmis à la retraite le 1er décembre 1834. Il est mort à Pont-de-Vaux le 3 décembre 1843.
Il avait été fait baron de l'Empire en 1808, comte en 1811, et avait pris le nom de Valdotte après la Restauration.
Source
« Claude Marie Joseph Pannetier », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)
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