Pabu (Côtes d'Armor)

Pabu (Côtes d'Armor)

Pabu

Pabu

Mairie de Pabu
Mairie de Pabu

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Détail
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Côtes-d’Armor
Arrondissement Guingamp
Canton Guingamp
Code Insee abr. 22161
Code postal 22200
Maire
Mandat en cours
Pierre Salliou-Cottin
2008-2014
Intercommunalité Guingamp Communauté
Site internet Site officiel de la commune de Pabu
Démographie
Population 2 832 hab. (2006[1])
Densité 361 hab./km²
Gentilé Pabuais, Pabuaise
Géographie
Coordonnées 48° 35′ 18″ Nord
       3° 08′ 04″ Ouest
/ 48.5883333333, -3.13444444444
Altitudes mini. 50 m — maxi. 137 m
Superficie 7,84 km²

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Voir la carte administrative

Pabu est une commune française, située dans le département des Côtes-d'Armor et la région Bretagne.

Sommaire

Histoire

Pabu vient de l’ancien breton pabu (père des croyants ou pape), terme désignant autrefois Saint Tugdual. Saint Tugdual, ou Tudwal, ou Tudgual (suite à une faute de copiste) vint de Grande-Bretagne en Armorique au VIe siècle, avec soixante douze de ses disciples parmi lesquels sa mère, Sainte Pompée (Koupaïa en breton), et sa sœur Sainte Sève. Il est le fondateur présumé du monastère de Landreger, dit Tréguier, et il a, sans le vouloir, donné son nom à la paroisse de Pabu. L’église actuelle fut édifiée sous son invocation et, comme la légende voulut en faire un pontife sous le nom de Léo V Britigena (« Léon le Breton »), le peuple breton l’appela du nom de Pabu.

En 1673, Pabu est le siège d'une chapellenie dite de Keranré (Keranres en 1532), connu aujourd'hui sous le nom de Kerhré ou La Poterie. Cette chapellenie est à cette époque à la nomination du seigneur de Munehorre (ou Menehorre) ; le chapelain était désigné par le seigneur. Le seigneur de Munehorre, vassal du fief de Pontrieux-Frynaudour (La Roche-Jagu), avait droit de haute, basse et moyenne justice, c’est-à-dire qu’il pouvait prononcer des sentences capitales.

À l'origine de la commune, il y eut le territoire de « Tre Biz » la trève de la Pointe, entre le Trieux et le Frout. Encore recensé en 1946, le lieu-dit de Lizandre toponyme que donne « Lis en Drev », c'est-à-dire la cour de la treb ou tref (trève), en l'occurrence Trivis. Trivis était une des quatre dîmeries de la paroisse de Ploumagoar.

En 1711, les habitants de la dîmerie de Trivis adressent une supplique à monseigneur l'évêque, comte de Tréguier, pour obtenir l’érection de l’église actuelle, alors en construction, en église tréviale ou paroissiale. Cette dîmerie devient une paroisse succursale le 14 avril 1747 (soit 35 ans après la supplique) et prend le nom de Pabu en l'honneur de Saint Tugdual, son saint patron.

Pabu élit sa première municipalité le 29 janvier 1790, et elle devient paroisse en 1803. Le territoire de Pabu s'est accru le 20 août 1822 de l'enclave de Kergoz (ou Guer-Noz), jusqu'alors dépendante de Ploumagoar.

Les potiers peuplaient les villages de La Poterie et de Kerez. L'argile était extraite à Kervenou en Pommerit-le-Vicomte. Jusqu'en 1914, on y fabriquait des pots, des jattes, des cruches, des ribots, mais aussi des briques, des tuiles ainsi que des épis de faîtage. Ces épis de faîtage étaient encore présents sur le toit de l'église avant sa restauration ; ils sont encore visibles dans le hall de la mairie, où ils sont exposés dans des vitrines.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 1977 mars 1983 Pierre Pasquiou
mars 1983 mars 2001 Georges Le Normand PS
mars 2001 mars 2008 Pierre Salliou-Cottin
mars 2008 2014 Pierre Salliou-Cottin
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Sources : Base de données Cassini[2] et Insee[3])
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 279 932 857 913 1 204 1 063 1 080 1 093 1 087
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 084 1 087 1 148 1 054 1 089 979 934 971 965
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
917 894 939 862 891 1 031 1 359 1 318 1 540
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 - -
1 592 1 739 2 452 2 871 2 772 2 675 2 832 - -

Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes


Évolution démographique de 1793 à 2006

Langue bretonne

  • A la rentrée 2007, 32,5% des enfants de la commune étaient inscrits dans le primaire bilingue.[4]

Lieux et monuments

Si Pabu ne possède pas de monuments historiques protégés par la loi, on peut toutefois signaler les bâtiments suivants, dont la plupart sont des demeures privées qui ne se visitent pas :

Intérieur de l'église Saint-Tudgual
  • L'église Saint-Tugdual est en forme de croix latine avec chevet et ailes à pans coupés, et dispose d'une chapelle des fonts en face du porche du midi. Elle date du XVIIIe siècle et porte diverses inscriptions : sur le bras sud, la date de 1711, sur le portail : la date de 1750, sur la façade occidentale : « Par le Général de Pabu en 1762, Honouré le Beuf F. », sur le
    Château de Munehorre
    Château de Runevarec
    pignon de la chapelle des fonts : « Yves Prigent Gouverneur ». Cet édifice a succédé à un édifice plus ancien mentionné sous le nom de chapelle Sainct Pabu en 1532. Sa construction débuta en 1711 pour s'achever en 1762 ; elle a été restaurée en 1826 et son agrandissement a été évoqué en 1860.

Son mobilier comprend : des autels du XVIIIe siècle ; des fonts baptismaux de 1747, des statues diverses, notamment celles de Saint Tugdual, Saint Yves, Saint Jacques le Majeur, Saint Roch, Saint Vincent, Saint Quentin. Ce dernier est le patron des potiers qui étaient nombreux autrefois ici, et sont mentionnés dès 1498. Ils ont disparu aujourd'hui. Les cloches portent les noms de Tugdual (ré aigu) et Yves (mi aigu). Saint Tugdual, ou Tudwal, venu de Grande-Bretagne au VIe siècle et premier évêque de Tréguier, était surnommé « Pabu ».

De juin 2007 à juin 2009, l'église a subi d'importants travaux de restauration : réfection totale de la charpente et de la couverture et restauration du choeur, des retables et des toiles peintes. En outre, le peintre pabuais, Bernard Le Quellec, a réalisé sur les 210m² de la voûte en plâtre une fresque à la « tempera », dont le thème est inspiré de l'Apocalypse de Saint-Jean et du Jugement Dernier. Les travaux de restauration du choeur ont mis à jour six pierres tombales sur lesquelles on peut lire les inscriptions suivantes : « Yves Séverin Bizien, comte de Munehorre, décédé le 31 juillet 1772. Requiescat in pace », ou « …Seigneur de Kerbourdon, décédé le 19 juillet 1768. Il a laissé en sortant de ce monde des amis parmi lesquels sa mémoire ne mourra jamais. Requiescat in pace » (il s'agit de Hyacinthe François Bizien, frère de Jean Marie Yves Séverin, né le 23 octobre 1729 et décédé le 19 juillet 1768, sieur de Kerbourdon en Plestin-les-Grèves) ou encore « Ci-gît le corps de Messire Jean Marie Gabriel André Paul De Launay, élu par acclamation ami du peuple et père des pauvres, qualité qu'il a maintenue jusqu'à son dernier moment, décédé le 11 mars. Priez Dieu pour son âme. Requiescat in pace. 1791 » (Jean Marie Gabriel André Paul De Launay était le fils de Rolande Bizien, née le 8 décembre 1695, soeur aînée des deux précédents). Ces pierres tombales fermaient les sépultures des seigneurs de Munehorre et celles qui étaient en bon état ont été disposées dans les transepts.


  • Le château de Munehorre (construit entre le XVe et le XVIIe siècle, mais certains éléments seraient encore plus anciens), son colombier, sa chapelle, son moulin (Milin-ar-Pont). Son nom viendrait de « Mein Hoer », qui signifie pierres d'or en vieux breton.
  • La fontaine des Quatre Ponts, de 1735 à 1743. La croix de Groaz Hent de 1764.
  • Le manoir de Kerhuel (XVIIe remanié aux XVIIIe et XIXe siècles) ou la maison d'en haut était déjà habité au XIIe siècle ; son moulin est en ruine et sa chapelle a disparu.
  • Le château de Runevarec, construit sur les ruines d'un ancien manoir, date de la seconde moitié du XIXe siècle, aujourd'hui lycée rural du Restmeur. Sa chapelle est dédiée à Saint Loup, protecteur des troupeaux et réputé pour guérir les épileptiques. On y a célébré la fête de la Saint-Loup dès 1848 ; la fameuse dérobée en fit la renommée. Cette fête est devenue le festival de la danse bretonne à Guingamp.
  • Le Grand Kermin, ancien manoir remanié au XVIIIe, dont il subsiste des parties datant des XVe (tourelle), XVIe et XVIIe siècles.
  • Le manoir de Kerhré porte les dates de 1691, 1714 et 1723. Le moulin de Kerhré, mixte d'abord (moulin à grain et à teillage), servit ensuite uniquement à teiller le lin ; capable d'une grande puissance (20 chevaux vapeur en bonnes eaux), c'était l'un des meilleurs moulins parmi les 32 jalonnant le cours du Trieux. Au temps de sa splendeur, il faisait travailler 20 à 25 personnes.
  • La métairie du Rucaër et son moulin à blé, connu aussi sous le nom de « Milin-ar-Menez ».

Economie

Une entreprise de la ZA du Rucaër

L'hôpital dit de Guingamp, construit sur le territoire de la commune, fut inauguré le 24 octobre 1909 par monsieur Ruau, ministre de l'Agriculture. Depuis, il n'a cessé d'évoluer. En 1996, s'achevèrent de nouvelles constructions répondant mieux aux exigences hospitalières actuelles, et un nouvel ensemble de 138 lits de long séjour, dont le chantier avait débuté fin 2002, a remplacé trois bâtiments anciens qui ne pouvaient être réhabilités. Par ailleurs, une passerelle entre l'hôpital et la polyclinique a été inaugurée en 2007. En décembre 2008, les activités de la polyclinique, fermée par suite d'une liquidation judiciaire, ont été reprises par l'hôpital.

La commune accueille diverses entreprises sur sa zone artisanale du Rucaër, et un pôle d'entreprises liées à l'automobile est en phase de démarrage autour du rond-point du Restmeur.

Personnalités liées à la commune

Galerie

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Notes et références

Bibliographie

  • Bertrand Chiche, Une officine céramique d'époque gallo-romaine à Pabu, Annales de Bretagne, n° 78, 1, 1971, p. 197-209

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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