Néolibéralisme

Néolibéralisme

Le terme de néolibéralisme est aujourd'hui utilisé pour désigner un ensemble multidimensionnel d'analyses d'inspiration libérale ou supposées telles qui critiquent généralement le développement d'un important État-providence dans les pays développés après 1945 et l'accroissement des interventions publiques dans l'économie[1]. Ces analyses défendent, au contraire, l'importance du marché selon des considérations qui vont de l'efficacité économique du marché à la liberté de l'individu, et recommandent de fortement restreindre les interventions étatiques dans l'activité économique. Le terme a une connotation péjorative et recouvre des analyses d'écoles très différentes. Il est couramment utilisé par les courants critiques du libéralisme contemporain, tandis que la plupart des analystes désignés par ce terme refusent de s'y reconnaître.

La signification du mot « néolibéralisme » a beaucoup varié au cours du temps, le terme n'est pas du tout consensuel et son utilisation requiert une grande prudence, tant il a oscillé entre différentes significations:

Lorsqu’il apparaît, en 1844, le terme désigne -de manière assez générale- une forme de libéralisme qui admet une intervention limitée de l'État[2].
Dans la même ligne, à la fin des années trente, des économistes français -comme notamment Auguste Detœuf ou Louis Marlio- utilisent ce terme pour désigner une forme de libéralisme qui n’est pas forcément synonyme de laissez-faire (on parle alors de libéralisme manchestérien). Ils soulignent seulement le fait, qu'à condition de le rénover ou de le reconstruire, ce régime peut - aussi bien sur un plan économique et social- être supérieur au dirigisme et au planisme alors en vogue.
dans cette lignée dans les années cinquante et jusque vers la fin des années soixante-dix, le mot a une signification proche de social-libéralisme. Dans ce sens Donald Moggridge présente John Maynard Keynes comme l'un des premiers néolibéraux[3]. Quoi qu'il en soit cette forme de libéralisme émerge à la même époque que l'ordolibéralisme allemand avec lequel il est intéressant de le comparer.
Avec la montée en puissance des pensées de Milton Friedman et de Friedrich Hayek à partir des années soixante-dix le mot prend le sens qu'il a actuellement. Si ces deux auteurs sont en partie les inspirateurs de ce qu'on appelle actuellement le néo-libéralisme, l'étude du phénomène qui débute à partir de la fin du système de Bretton Woods a surtout été réalisée par des opposants qui ont popularisé le terme.

Sommaire

Le néo-libéralisme français (1938 - années 1960)

Le courant néo-libéral a eu en France une vie très brève du colloque Walter Lippmann[4] de 1938 à la fin des années 1960. Sa création tient à une volonté de réagir à la domination des idées planistes et dirigistes de la fin des années trente et de montrer que la manière la meilleure de faire face aux problèmes de l’heure résidait dans un libéralisme reconstruit. Par ailleurs, comme le montrent la liste des participants aux colloques et les débats, des préoccupations internationales et une volonté de faire face aux totalitarismes ont été également des éléments déterminants qui ont poussés aux dialogues des courants assez différents.

Le néo-libéralisme et le colloque Walter Lippmann

Vont se rencontrer au colloque Lippmann des libéraux français, des membres influents de l’école autrichienne : Friedrich von Hayek et Ludwig Von Mises, des hommes de ce que sera l’ordo-libéralisme allemand après guerre : Wilhelm Röpke, Alexander Rüstow (Walter Eucken, le grand théoricien de ce mouvement, n’avait pas reçu l’autorisation de quitter l’Allemagne [5]), des participants de divers autres pays.

Néolibéralisme ou libéralisme, quel nom choisir ?

En fait, la question du changement de nom recouvre la réponse à une question  : est-ce que le déclin du libéralisme ne tient qu’à des circonstances extérieures ou est-ce qu’il est lié à une non-adaptation du libéralisme type XIXe siècle à la réalité de l’après-Première Guerre mondiale  ? Pour Mises[6], il est clairement dû uniquement à des faits extérieurs à la doctrine libérale qu’il n’y a pas lieu de toucher. Pour les ordo-libéraux et la majorité des économistes français présents, au contraire, il faut revoir une partie de la doctrine libérale.

Les auteurs du néo-libéralisme français

François Bilger[7] compte parmi les principaux auteurs Jacques Rueff, un disciple de Clément Colson, Maurice Allais, Louis Baudin et Daniel Villey. En marge de ce courant, chez un auteur comme Jacques Cros, le libéralisme doit incorporer l’apport de la théorie keynésienne[8]. François Bilger ne le compte pas parmi les néo-libéraux et lui-même ne semble pas s'en revendiquer.

Le débat sur les réformes de structures pendant la Résistance

Pour Kuisel[9], il y eut un débat durant la Résistance entre les planistes minoritaires du Parti socialiste (André Philip, Georges Boris, Jules Moch, Pierre Mendès France) et les néolibéraux (Étienne Hirsch, René Courtin, Maxime Blocq-Mascart et René Pleven) : les premiers voulaient introduire des structures socialistes et se méfiaient des États-Unis et de la Grande-Bretagne ; les seconds entendaient que le marché et l'initiative privée restent au cœur de l'économie et, sur le plan international, étaient en faveur d'une amitié euro-atlantique. Toutefois, dans l'après-guerre, dans la réalisation des réformes, pour Kuisel[10], ce n'est pas ce débat qui a été central mais plutôt l'influence du Parti communiste et du général de Gaulle.

Néolibéralisme français et ordolibéralisme allemand

Dans une communication à un colloque tenu en 2000 dont les actes ont été publiés en 2003, François Bilger a établi un comparatif entre néolibéralisme français et ordolibéralisme allemand en pointant les points de convergence et de divergence. Certains points de divergence semblent encore susceptibles de rendre compte des différences d'approche entre les deux pays.

Convergences

  • Ils croient en la liberté de la production et de l’échange, en la libre concurrence, au libre fonctionnement du mécanisme des prix et à la stabilité monétaire.
  • Ils pensent que le libéralisme de laissez-faire est susceptible d’aboutir à sa propre destruction. L’instauration d’une économie de marché efficace et stable exige donc une législation très précise de la propriété, des contrats, de la faillite, des brevets, de la concurrence, de l’émission monétaire et du crédit, du système fiscal, du travail, de la solidarité sociale ainsi qu'une définition soigneuse des modalités d’intervention économique et sociale de l’État compatibles avec le bon fonctionnement du système[5].

Divergences

Divergence au niveau théorique
  • « Depuis le XIXe siècle, la science économique française s'est caractérisée essentiellement par une approche abstraite et déductive à partir de modèles mathématiques de la réalité économique fondamentale. » Ont illustré cette approche Arsène Dupuit, Augustin Cournot, Léon Walras, Clément Colson. Parmi les néolibéraux, Jacques Rueff et Maurice Allais ont poursuivi « cette tradition d'élaboration d'une physique sociale[11]. »
  • Les allemands au contraire ont adopté une démarche inductive et concrète des réalités et des tendances historiques dans la tradition de Wilhelm Roscher, Bruno Hildebrand, de Karl Knies de Gustav von Schmoller ou de Max Weber. Pour Bilger[12], ces auteurs marquent Walter Eucken qui « a eu pour ambition de dépasser synthétiquement la fameuse querelle des méthodes entre les historistes allemands et les théoriciens allemands ».
Des options philosophiques et éthiques différentes
  • En France chez Louis Baudin et Daniel Villey, l'accent était mis sur l'indivisibilité de la liberté, la méfiance à l'égard des empiètements de l'État sur la liberté individuelle et la souveraineté des individus[12]
  • Pour les ordolibéraux, les notions d'ordre et d'harmonie sociale concurrençaient l'idée de liberté individuelle. « Avec Kant, ils prônent la liberté dans le respect de la loi morale, autrement dit la seule liberté de bien faire et non la liberté absolue » [13].
Une conception différente de l’action publique
  • Les néolibéraux français étaient très sensibles aux perturbations liées à des interventions intempestives des pouvoirs publics dans le domaine monétaire et fiscal. Par contre, ils ne s’opposaient pas au maintien d'un secteur public important s'il respectait une gestion au coût marginal. Ils n'étaient pas non plus systématiquement opposés à la formation de cartels et d'oligopoles.
  • Les ordolibéraux étaient plus stricts sur la nécessité de respecter les règles d'une concurrence loyale fondée sur l'interdiction des cartels. Ils considéraient également qu'il convenait « de compléter l'instauration de cette économie concurrentielle en mettant en œuvre une politique sociale et même sociétale très active, non seulement pour corriger ses conséquences humaines éventuellement défavorables, mais aussi pour créer des conditions sociales favorables à son bon fonctionnement et au développement d'une société libre et juste »[13]

Les raisons de l'arrêt du néolibéralisme français à la fin des années soixante

Plusieurs raisons[14] expliquent la disparition du néolibéralisme français[15] à la fin des années soixante concomitant avec le déclin de l'ordolibéralisme :

  • L’évolution des faits et des situations alors que disparaît la génération des fondateurs
  • Une volonté des libéraux français de rompre avec les néolibéraux français du XXe siècle et de reconstruire un libéralisme français sur des bases autrichiennes et américaines ainsi que sur des auteurs français du XIXe siècle comme Bastiat[14]
  • On pourrait ajouter que d’une certaine façon le néolibéralisme avait atteint l’essentiel de ces objectifs. Par ailleurs on peut se demander si les auteurs français avaient un réel sentiment d'appartenance à une école économique.

Nouvel usage du terme

Article détaillé : Antilibéralisme.

Depuis la fin des années 1970 dans le monde anglo-saxon et depuis les années 1990 en Europe, le terme « néolibéralisme » ( aussi dénommé « ultralibéralisme » ou même « hyperlibéralisme »[16]) fait référence à des politiques libérales sur le plan économique , en réaction contre les idées Keynésiennes et d'une façon plus générale contre l'intervention de L'État. Cette doctrine va inspirer Margaret Thatcher au Royaume-Uni, Ronald Reagan aux États-Unis dans les années 1980, Pinochet au Chili, ainsi que des organismes comme le FMI, l'OMC, la Banque mondiale[17] et même dans une certaine mesure l'Union européenne. Le terme est souvent employé à gauche, mais fait aussi partie du vocabulaire de la droite dite « conservatrice ».
Pour ses partisans, il s'agit de promouvoir un Libéralisme renouvelé dans sa pensée et pour l'action, reposant sur deux piliers majeurs : le monétarisme et l'économie de l'offre.
Pour ceux qui le dénoncent, le « néolibéralisme » accroît les inégalités sociales, réduit la souveraineté des États[18] et nuit au développement des pays en développement.

Les politiques « néolibérales »

Ces politiques développent une critique radicale des idées dominantes, fortement imprégnées par les thèses keynésiennes et le fort niveau d'intervention de l'Etat dans la plupart des économies . Elles visent au contraire à réduire l'emprise du secteur public sur l'économie, au profit du secteur privé[19], sous l'influence de l'idée qu'il en résulterait une administration plus efficace et une économie plus forte.

Promotion du monétarisme

Les néo-libéraux vantent les thèses monétaristes - reprises de l'Ecole de Chicago- selon lesquelles la conjoncture doit être accompagnée et l'inflation combattue par une politique plus active des taux de l’intérêt.

Promotion de l'Économie de l'Offre

L'Economie de l'Offre correspond à un courant de pensée apparu aux Etats-Unis, sous Ronald Reagan, alors qu'il est successivement gouverneur de Californie puis Chef de l'Etat Fédéral . Pour ses partisans, la stimulation de l'offre - au contraire de la stimulation keynésienne de la demande effective - est présentée comme le facteur clé de succès pour l'encouragement - et si nécessaire la relance- de l'économie générale : Des auteurs comme Arthur Laffer vont préconiser la dérégulation et la levée de toutes les «contraintes» - en particulier fiscales - qui pèsent sur les agents économiques porteurs de l'initiative privée ( privatisations, allègements fiscaux, flexibilité du marché du travail, suppression de l'Etat-providence, diminution des charges sociales, réduction des dépenses publiques, retour à l'équilibre du budget de l'Etat, encouragement à l'épargne ...)

Le consensus de Washington

Le consensus de Washington[20] selon John Williamson[21] résume en 10 points les propositions qu'on qualifie de « néolibérales » :

  • Politique budgétaire : les déficits n'ont d'effets positifs qu'à court terme sur l'activité et le chômage, alors qu'ils seront à la charge des générations futures. À long terme, ils produisent inflation, baisse de productivité et d'activité. Il faut donc les proscrire, et n'y recourir qu'exceptionnellement lorsqu'une stabilisation l'exige ;
  • Les dépenses publiques doivent se limiter à des actions d'ampleur sur des éléments clefs pour la croissance et le soutien aux plus pauvres : éducation, santé publique, infrastructures… Les autres subventions (spécialement celles dans une logique de guichet) sont nuisibles ;
  • Politique fiscale : les impôts doivent avoir une assiette large et des taux marginaux faibles de manière à ne pas pénaliser l'innovation et l'efficacité ;
  • Politique monétaire : les taux d'intérêts doivent être fixés par le marché ; ils doivent être positifs mais modérés ;
  • Pas de taux de change fixe entre les monnaies ;
  • libéralisation du commerce national et international : cela encourage la compétition et la croissance à long terme. Il faut supprimer les quotas d'import ou export, abaisser et uniformiser les droits de douanes…
  • Libre circulation des capitaux pour favoriser l'investissement ;
  • Privatisation des entreprises publiques, démantèlement des monopoles publics pour améliorer l'efficacité du marché et les possibilité de choix offertes aux agents économiques ;
  • Dérégulation ; à l'exception des règles de sécurité, de protection de l'environnement, de protection du consommateur ou de l'investisseur, toutes les règles qui entravent la concurrence, et empêchent les nouveaux compétiteurs d'entrer sur un marché doivent être éliminées ;
  • La propriété doit être légalement sécurisée ;
  • Financiarisation.

Les écoles économiques parfois qualifiées de « néo-libérales »

De nos jours le terme « néolibéral » est employé pour qualifier des écoles économiques libérales très dissemblables, telles que l'école autrichienne et l'école de Chicago ainsi que certains de leurs chefs de file tels que Milton Friedman ou Friedrich Hayek, deux hommes qui n'ont jamais revendiqué ce terme.

Aux États-Unis, le keynésianisme, pourtant en opposition profonde avec le monétarisme et le libéralisme classique, peut recevoir l'appellation de néolibéral depuis que John Maynard Keynes s'est revendiqué « new liberal » pour soutenir sa doctrine interventionniste. Les penseurs anglo-saxons[réf. nécessaire] distinguent cependant ce new liberalism du neoliberalism, l'emploi du second terme étant refusé à Keynes, sa pensée est en effet soit considérée comme une relecture du libéralisme soit comme s'inscrivant dans le mouvement social-démocrate[réf. nécessaire].

La divergence profonde sur les significations de « libéral » entre le continent européen et l’Amérique du Nord trouve son explication dans l'évolution sémantique du terme « libéral » aux États-Unis : il a été progressivement employé pendant la première moitié du XXe siècle par de nombreux socialistes et sociaux-démocrates américains, afin de gommer toute référence au socialisme européen. Cette remarque est notamment faite par l'auteur libertarien David Friedman : « Une des tactiques efficaces du socialisme rampant, aux États-Unis en particulier, a été d'annexer des mots qui ont une connotation favorable. Le meilleur exemple est le terme liberal. Au XIXe siècle, un libéral était partisan d'une politique économique de laissez-faire, du libre échange, […] des libertés civiles. Le mot avait des connotations extrêmement positives, même aujourd'hui […] illiberal est toujours péjoratif. Les socialistes se sont opposés aux politiques économiques libérales. Ceux qui eurent le plus de succès au lieu de dire que le libéralisme était mauvais […] se donnèrent le nom de libéraux […] et appelèrent leurs adversaires des « conservateurs » »[22]. De cette différence de perception du terme libéral découle celle du terme néolibéral.

Le néolibéralisme comme libéralisme néo-classique

Article détaillé : école néoclassique.

Pierre Bourdieu, dans un article du Monde diplomatique daté de mars 1998, semble voir « l’essence du néolibéralisme » dans ce qu’il appelle le « mythe walrassien de la « théorie pure » »[23].

Le néolibéralisme, version moderne du capitalisme ?

Le capitalisme moderne tend à reposer sur une plus grande liberté de commerce par négociation au sein de grandes institutions internationales comme l'Organisation mondiale du commerce permettant une ouverture des marchés mondiaux élargie, qui ne se limite plus aux marchandises, mais s'étend à d'autres domaines. La libéralisation, prônée par ces organismes, consiste en la suppression de barrières réglementaires nationales. Les services, avec le développement des accords AGCS, mais également l'ouverture à la concurrence de marchés, comme la santé et l'éducation et les services sociaux, autrefois dévolus aux États, sont concernés. Ainsi, le capitalisme s'étend à de nouveaux domaines de la vie humaine. Certains utilisent l'expression « marchandisation du monde » pour marquer leur hostilité à ce développement du capitalisme.

Le capital est moins centré qu'avant sur la détention d'entreprise d'un pays donné. La version moderne, qui serait un effet du « néolibéralisme » est la capacité à échanger et faire circuler du capital dématérialisé (les actions) sur un marché mondial : ces échanges de capitaux n'impliquent aucun déplacement physique, et sont une simple écriture électronique dans les ordinateurs des banques du monde [réf. nécessaire]. Le marché des actifs négociables a pris une place dans de nouveaux domaines, comme par exemple l'eau, l'électricité, etc. Elle tend à en couvrir de plus en plus, comme par exemple l'extension des transactions aux droits à polluer, comme la Bourse du carbone.

Une notion dénoncée

De nombreuses personnalités sont dénoncées comme « néolibérales » sans que ces personnes se revendiquent de ce courant. Les antilibéraux dénoncent alternativement le libéralisme et le néo-libéralisme, doctrine qui contredirait l'essence du véritable libéralisme.

Ainsi le journaliste français Jean-François Kahn affirme que le fait qu'un mode de pensée plus récent que le libéralisme, qu'il appelle néo-libéralisme constitue en fait une manifestation déguisée de l'antilibéralisme : le libéralisme suppose selon lui une superstructure capable de faire respecter la libre concurrence contre les conglomérats (lois antitrust, état fort pour les faire respecter), alors que cette nouvelle mouvance contesterait les deux, condamnant à terme le libéralisme au profit du règne de quelques oligopoles imposant, par entente tacite, des tarifs dont la demande ne déciderait pas[réf. souhaitée].

Pierre-André Taguieff réplique que le néo-libéralisme est la dernière appellation du diable chez les « démagogues néo-gauchistes »[24], tandis qu'Alain Wolfelsperger parle d'« ultra-antilibéralisme »[25].

Voir aussi

Notes et références

  1. Gilles Dostaler, Le libéralisme de Hayek, La découverte, 2001, p. 107
  2. Le Nouveau Petit Robert, 1993.
  3. « For Keynes was, for want of a better word, a “neoliberal”, perhaps the earliest. By his own admission, Keynes lay at the “liberal socialist” end of the broad spectrum of political and social thought that runs to Ludwig von Mises, Hayek and successors such as Milton Friedman at the other » in Moggridge, Keynes, Fontana books, 1976, p.42.
  4. En général les écrits universitaires fixent le début du néo-libéralisme au colloque Lippmann. Denord, 2001, p.10 ; Bilger, 2003, p.6.
  5. a et b Bilger, 2003, p. 6
  6. Col. Lipp., 1939, pp. 36-37.
  7. Bilger, 2003, p. 3
  8. Jacques Cros, 1951 p. 338 et suivantes
  9. Kuisel, 1984, pp. 273-274
  10. Kuisel, 1984, p. 274
  11. Bilger, 2003, pp. 7-8
  12. a et b Bilger, 2003, p. 7
  13. a et b Bilger, 2003, p.8
  14. a, b et c Bilger, 2003, p.9
  15. On peut remarquer que le néolibéralisme français disparaît au moment où le mot même néolibéralisme va connaître un très grand essor y compris dans le monde anglophone. Son essor s'explique peut-être par une volonté de nommer le changement que connaît alors le monde. Comme aux États-Unis, le mot liberalism était plutôt accoler à la période 1933-fin 1960 (voir citation de David Friedman dans une autre note de bas de page), il convenait semble-t-il d'utiliser un autre mot comme cela avait été fait en France en 1938 pour des raisons opposées.
  16. Pierre Larrouturou : «L’hyperlibéralisme nous conduit dans le mur», Libération, 1er décembre 2007
  17. C'est notamment le cas des altermondialistes, voir l'article « Altermondialistes tout terrain » de Jacques Nikonoff dans Le Monde diplomatique de mai 2004.
  18. « Le régime « néolibéral » sape les fondements de la souveraineté populaire en transférant le pouvoir de décision des gouvernements nationaux à un « parlement virtuel » d'investisseurs et de prêteurs, préalablement organisés dans de grandes firmes. Ce parlement virtuel peut exercer un « droit de veto » contre les projets gouvernementaux au moyen de fuites de capitaux et d'attaque contre les monnaies » écrivait notamment Noam Chomsky en 1999 (Raison & liberté. Sur la nature humaine, l'éducation & le rôle des intellectuels, Agone, coll. « Banc d'essais », 2010, p. 235).
  19. Cohen, Joseph Nathan (2007), The Impact of Neoliberalism, Political Institutions and Financial Autonomy on Economic Development, 1980–2003, Dissertation, Department of Sociology, Princeton University. 2007
  20. parce que partagées par les organisations économiques basées dans cette ville (le FMI, la banque mondiale…)
  21. Williamson, John (1990), « What Washington Means by Policy Reform » in John Williamson, ed. Latin American Adjustment: How Much Has Happened? (Washington, DC: Institute for International Economics
  22. David Friedman : Vers une société sans État, chapitre 13
  23. L'essence du néolibéralisme, par Pierre Bourdieu (Le Monde diplomatique)
  24. Pierre-André Taguieff : L’émergence d’une judéophobie planétaire, in Outre-terre, Revue française de géopolitique, 3 janvier 2003
  25. L’ultra-antilibéralisme, Alain Wolfelsperger

Bibliographie

Ouvrages

  • Serge Audier, Aux origines du néo-libéralisme : Le colloque Lippmann, Le Bord de l'Eau, Collection : Les voies du politique, 2008.
  • Jacques Cros, Le Néolibéralisme, étude positive et critique, Librairie de Médicis, 1951.
  • Pierre Dardot et Christian Laval, La nouvelle raison du monde, essai sur la société néolibérale, Éditions La Découverte, Paris, 2009
  • François Denord, Néo-libéralisme version française, histoire d'une idéologie politique, Demopolis, 2007.
  • Michel Foucault, Naissance de la biopolitique, Gallimard/Seuil, 2004.
  • Serge Halimi, Le grand bond en arrière, Fayard, 2004.
  • Miguel Karm, L'Europe à l'économie du politique. La contribution des premiers néo-libéraux aux projets de gouvernance économique de l’Europe – paradigmes doctrinaux et implications politiques (1938-1958) : institutionnalisation, restauration et régulation du marché, planisme libéral, fédération et communauté des nations, thèse doctorat, U. Paris II, 2005.
  • Richard F. Kuisel, 1984, Le Capitalisme et l'État en France, Gallimard
  • Alain Laurent, Le libéralisme américain, histoire d'un détournement, Les Belles Lettres, 2006
  • Christian Laval, L'Homme économique, essai sur les racines du néolibéralisme, Gallimard, coll. « Nrf essais », 2007, 396 p.
  • Henri Lepage, Demain le capitalisme, 1978, Livre de poche, ISBN 978-2-253-01885-8
  • René Passet, L'Illusion néo-libérale, Flammarion, coll. « Champs », 2001.
  • Gaëtan Pirou, Néo-libéralisme, néo-corporatisme, néo-socialisme, Paris, Gallimard, 1939.
  • Travaux du centre international d’études pour la rénovation du libéralisme, (1939), Le colloque Lippmann, Paris, Librairie de Médicis. En abrégé (Col.Lipp., 1939)

Articles

  • François Bilger, « La Pensée néolibérale française et l’ordo-libéralisme allemand », in Patricia Commun (éd.), L’Ordo-libéralisme allemand, Cergy-Pontoise, CIRACC/CICC, 2003 [lire en ligne] (les numéros de page indiqués dans les notes de bas de page sont ceux de la version en ligne)
  • Francis Clavé, « Walter Lippmann et le néolibéralisme de la Cité Libre », Cahiers d’économie politique, n° 48, 2005, pp. 79-110.
  • François Denord, « Aux Origines du néo-libéralisme en France : Louis Rougier et le Colloque Walter Lippmann de 1938 », Le Mouvement social, n° 195, 2001, pp. 9-34.
  • Christian Laval, « Penser le néolibéralisme. À propos de Les Habits neufs de la politique mondiale de Wendy Brown et de Néolibéralisme version française de François Denord » in La Revue internationale des livres et des idées, n°2, nov.-déc. 2007. [lire en ligne].
  • Jean Piel, « Le virage néolibéral planétaire depuis 25 ans : la nouveauté proclamée ou le dernier avatar du capitalisme toujours tel qu’en lui-même ? », Nuevo Mundo Mundos Nuevos, Debates, 2007. [lire en ligne]

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