- Nord-du-Québec
-
Nord-du-Québec Localisation du Nord-du-Québec au QuébecAdministration Pays Canada
Type Région administrative Province Québec
Sièges Matagami
Kuujjuaq
NemiscauAutres villes Baie-James, Chibougamau, Radisson, Lebel-sur-Quévillon Président de la CRÉ
Présidente de l'ARK
Président de l'ARCGérald Lemoyne
Maggie Emudluk
Matthew Coon ComeGéographie Superficie 839 000 km2 Population Population 40 000 hab. Densité 0.048 hab./km2 Gentilé Nord-Québécois,
Nord-QuébécoiseLangue(s) Inuktitut, Français, Cri, Anglais Groupes ethniques Amérindiens, Canadiens français, Canadiens anglais Le Nord-du-Québec est la plus grande région administrative du Québec. Elle pourrait largement contenir à la fois la France et la Belgique. À elle seule, la région représente plus de la moitié de la superficie totale du Québec (55 % du territoire québécois), avec ses 839 000 km², dont 121 000 km² de lacs et de rivières.
Seulement 0,5 % de la population du Québec y vit, soit environ 40 000 personnes. Les Autochtones (Cris et Inuits) forment ensemble 60% de la population, tandis que les Québécois non-autochtones constituent 40% des habitants. Le français est la langue des habitants non-autochtones, mais est aussi de plus en plus utilisée comme troisième langue par les Autochtones ; ces derniers ont pour langue d'usage l'anglais avec soit la langue Crie, soit l'inuktitut (langue des Inuits)[1]. La lingua franca entre les différentes communautés reste malgré les efforts des gouvernements successifs, l'anglais.
Cette région nordique du Québec a la particularité d'être la région située la plus au nord de toute la Francophonie et surtout la seule qui compte une communauté inuite parmi tous les territoires francophones du monde. La région est représentée à l'Assemblée Nationale dans la circonscription d'Ungava.
Sommaire
Géographie
La région est délimitée par les baies d'Hudson et James à l'ouest, le détroit d'Hudson et la baie d'Ungava au nord, le Labrador au nord-Est, et les régions administratives de l'Abitibi-Témiscamingue, de la Mauricie, du Saguenay-Lac-Saint-Jean et de la Côte-Nord au sud et au sud-est.
Histoire de la région et progression du français
La région du Nord-du-Québec faisait partie de la Nouvelle-France jusqu'à que les Français dussent la céder aux britanniques en 1713 (voir Traités d'Utrecht).
La région ne fut ni peuplée par des colons français, ni par des colons britanniques, qui la jugeaient non-propice à la colonisation, mais les contacts répétés des marchands britanniques avec les populations autochtones y ont répandu l'usage de la langue anglaise : c'est pourquoi la langue seconde des Autochtones y fut longtemps exclusivement l'anglais. L'introduction de la langue française ne s'est faite qu'au milieu du XXe siècle avec l'arrivée de techniciens gouvernementaux québécois. Elle est maintenant la langue seconde choisie par plus de 50% des autochtones.
En 1870, la région fut transférée au nouveau Dominion du Canada par les autorités impériales de Londres. En 1898, le Parlement du Canada a fixé la frontière septentrionale du Québec au milieu de la rivière Eastmain, près du 52e parallèle , agrandissant ainsi le territoire québécois ; en 1912, il lui transfère le district de l'Ungava, comprenant tout le territoire au nord de la rivière Eastmain : concrètement, par ces deux agrandissements successifs, le Québec a alors plus que doublé son territoire. Mais les Québécois "du sud" ont attendu les années 1960 avant d'investir cette nouvelle région (d'où le nom Nouveau-Québec utilisé à l'époque, pour une partie de son territoire). La région a fortement contribué à l'esprit "pionnier" de nombreux Québécois venus s'installer dans cette région pour y travailler par exemple dans des projets hydroélectriques ambitieux comme celui de la Baie James. La création de villes nouvelles comme celle de Radisson dans les années 1960 et 1970 en est l'illustration.
L'Ungava, la partie du territoire transféré en 1912 et qui se trouve au nord du 49e parallèle (correspondant à peu près à l'actuel Nunavik), était appelée jusqu'en 1987 Nouveau-Québec. Quant au territoire au sud du 49e parallèle (correspondant à peu près à l'actuelle Jamésie), il était rattaché aux autorités municipales de l'Abitibi et de La Vallée-de-l'Or pendant la première moitié du XXe siècle. L'organisation politique du Nord-du-Québec a été profondément remaniée entre 1976 et 1984 pour faire suite à la signature en novembre 1975 de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois par les représentants inuits et cris et les gouvernements du Québec et du Canada.
La frontière entre le Québec et la province de Terre-Neuve (colonie britannique jusqu'en 1949, date à laquelle Terre-Neuve est devenue province canadienne) a été fixée par le Comité judiciaire du Conseil privé de Londres en 1927, mais le Gouvernement du Québec ne considère pas cette décision comme définitive en ce qui concerne la frontière de la Côte-Nord puisqu'il considère que le Parlement du Québec ne fut pas consulté.
Subdivisions territoriales
La région administrative du Nord-du-Québec se divise en trois parties distinctes.
Kativik
Au nord du 55e parallèle se trouve le Nunavik, couvert presque entièrement par la toundra. Géré sous le nom de Kativik, à l'exception du village cri de Whapmagoostui qui fait partie de l'Eeyou Istchee, le Nunavik est presque exclusivement peuplé par les Inuits qui vivent dans 14 villages nordiques le long des côtes.
Jamésie
La partie méridionale, appelée Jamésie, s'étend de la baie James à l'ouest aux monts Otish à l'est. Ce territoire est principalement constitué de forêt boréale. On y retrouve cinq municipalités. La municipalité de Baie-James gère la plus grande partie du territoire. Plusieurs enclaves de l'Eeyou Istchee se trouvent à l'intérieur de la Jamésie.
Eeyou Istchee
L'Eeyou Istchee est un nouveau territoire créé en 2007, bien que l'historique de celui-ci date la création de l'Administration régionale crie. Cette subdivision comprend les 9 villages cris du Québec. Contrairement aux autres municipalités régionales de comté québécoises ou de leurs territoires équivalents, l'Eeyou Istchee n'a pas de territoire continu.
Démographie
En tout, le Nord-du-Québec possède 14 villages nordiques (10 000 habitants), 9 villages cris (14 000 habitants) et 5 municipalités (17 000 habitants).
- Population: 41 129 (2008)
- Superficie: 839 000 km2
- Densité: 0,1 hab./km²
- Taux de natalité: 21,5 ‰ (2004)
- Taux de mortalité: 4,8 ‰ (2003)
Source: Institut de la statistique du Québec
Municipalités et villages
Municipalités
- Municipalité de Baie-James
- Ville de Chibougamau
- Ville de Chapais
- Ville de Lebel-sur-Quévillon
- Ville de Matagami
Villages
- Beaucanton
- Joutel * Le village de Joutel a été fermé et rasé en 1998.*
- Radisson
- Val-Paradis
- Villebois
Hameaux
Villages cris
- Chisasibi
- Eastmain
- Mistissini
- Nemaska
- Oujé-Bougoumou (établissement autochtone)
- Waskaganish
- Waswanipi
- Wemindji
- Whapmagoostui
Villages inuits
- Akulivik
- Aupaluk
- Inukjuak
- Ivujivik
- Kangiqsualujjuaq
- Kangiqsujuaq
- Kangirsuk
- Kuujjuaq
- Kuujjuarapik
- Puvirnituq
- Quaqtaq
- Salluit
- Tasiujaq
- Umiujaq
Territoires non organisés
Notes et références
- Atlas de la Santé et des Services sociaux du Québec : Connaissance des langues officielles en 2001.
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
Wikimedia Foundation. 2010.