- Musée Carnavalet
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Musée Carnavalet Informations géographiques Pays France Ville Paris Adresse 23, rue de Sévigné, 75003 Paris Coordonnées Informations générales Date d’inauguration décembre 1880 Collections 2 000 Sculptures 2 600 Peintures 300 000 Estampes 150 000 Photographies 800 Pièces de mobiliers Nombre d’œuvres 7 000 en exposition 580 000 au total[1] Superficie 10 000 m2 Informations visiteurs Nb. de visiteurs/an 1 091 105 (2010)[2] Site web Musée Carnavalet modifier Le Musée Carnavalet est le musée municipal consacré à l'Histoire de Paris des origines de la ville à nos jours. Situé dans le quartier du Marais au 23, Rue de Sévigné à Paris, dans le IIIe arrondissement, il présente des collections exceptionnelles : souvenirs de la Révolution française, peintures, sculptures, mobilier et objets d'art. Il est dirigé depuis 1993 par Jean-Marc Léri. Le musée est constitué de l'hôtel de Carnavalet et l'hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau reliés par une galerie située au premier étage.
Sommaire
Les collections
Archéologie, la tribu gauloise des Parisii et les gallo-romains
Paris du XVIe siècle à Madame de Sévigné
Paris sous l'ancien régime
- Des peintures de vues de Paris par Nicolas-Jean-Baptiste Raguenet.
- Des gouaches du citoyen Lesueur qui traita avec humour le Paris de 1789 à 1806.
- Une commode à deux tiroirs de l'ébéniste Jacques Dubois, en laque, aux pieds galbés avec des décors floraux d'inspiration asiatique, réalisée en 1745 (85 × 115 × 57 cm, Inv. CARMB 0450, légué par Bouvier au musée en 1965)
- Chaise à la reine de style rocaille réalisée par Nicolas-Quinibert Foliot vers 1765
- le cabinet de l'hôtel de Villacerf aux boiseries peintes de motifs polychromes et de « grotesques » à la voussure en trompe-l'œil et au plafond représentant Apollon et les saisons ;
- le grand cabinet et une chambre de l'hôtel de la Rivière, avec des plafonds et tapisseries de Charles Le Brun ;
- deux pièces de style louis XV, avec deux ensembles décoratifs dessinés par l'architecte Claude Nicolas Ledoux, exemples de « néo-classicisme » ;
- le café militaire, exemple du style « le grand goût » ;
- l'escalier de Luynes et sa composition en trompe-l'œil ;
- huit pièces de style Louis XV et Louis XVI (cabinet doré, chambre polychrome, petit salon, salon bleu, salon gris, salon turquoise, salon jonquille… avec des meubles de la collection de Mme Bouvier léguée en 1965 - avec des meubles de Pierre Migeon, fournisseur de la marquise de Pompadour, des bronzes de Jacques Dubois, et d'autres meubles de Jean-Henri Riesener et de Adam Weisweiler ;
- la coiffeuse de la reine Marie-Antoinette et le lit de Mme Élisabeth, sœur cadette de Louis XVI
Collections de Paris sous l'Ancien Régime-
La conduite des filles de joie à la Salpêtrière (1757), Étienne Jeaurat (1699-1789)
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Pierre-Antoine Demachy (1723-1807)
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L'église de la Sorbonne en ruine (vers 1800), Hubert Robert (1733-1808)
La Révolution française
Le musée Carnavalet a une collection tellement complète et large sur le révolution française de 1789 qu'il pourrait quasiment en faire un musée dans le musée.
- La Fête de l'Etre suprême (1791), par Pierre-Antoine Demachy (1723-1807).
- Le serment de La Fayette à la fête de la Fédération, le 14 juillet 1790 (vers 1790), École française fin du XVIIIe siècle.
- Le serment du Jeu de Paume, le 20 juin 1789 (entre 1790 et 1794), attribué à Jacques-Louis David (1748-1825).
- Des peintures d'Hubert Robert sur la démolition des monuments de la capitale : destruction des églises, violation des caveaux royaux à l'église abbatiale de Saint-Denis.
- Douze salles consacrées à la Révolution française, avec leurs murs tendus de tissus rayés selon le goût de l'époque et de nombreux objets — boîtes, médaillons, éventails, gravures et maquettes — meubles aux emblèmes révolutionnaires et peintures. Parmi les objets : le jeu de dominos et les soldats de plomb du petit Dauphin, les clefs de la Bastille, des menottes d'époque, des modèles réduits de guillotines, une bague en forme de cercueil contenant des cheveux du roi Louis XVI
Collections sur la Révolution Française-
Le serment du Jeu de Paume (1789), par Jacques-Louis David (1748-1825)
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Fête de l’être suprême (1791), Pierre-Antoine Demachy (1723-1807)
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Démolition de l'église Sain-Barthélémy, sur l'île de la Cité (1791), Pierre-Antoine Demachy (1723-1807)
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Une execution capitale sur la place de la Révolution (1794), Pierre-Antoine Demachy (1723-1807)
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L’Église de la Sorbonne en ruine (vers 1800), Hubert Robert (1733-1808)
Paris du XIXe au XXe siècle
- les salles du Second Empire
- la chambre de Marcel Proust où il écrivit À la recherche du temps perdu
- la chambre aux cretonnes d'Anna de Noailles où elle recevait ses amis
- la chambre de Paul Léautaud
- un salon particulier du Café de Paris de style Art nouveau décoré par l'architecte Henri Sauvage et meublé par Louis Majorelle ;
- la bijouterie Fouquet de la rue Royale dont le décor d'animaux et d'éléments végétaux a été réalisé par l'affichiste Alfons Mucha
- la salle de bal de l'hôtel de Wendel dont les murs sont peints par José Maria Sert avec des compositions, des camaïeux et des draperies rouges. La composition principale représente la Reine de Saba, entourée de sa Cour, quittant son royaume pour se rendre auprès du roi Salomon.
- Les Coulisses de l'Opéra (1889), par Jean Béraud, moins crue et colorée que la version de Degas.
- Des portraits et caricatures de Jean-Pierre Dantan : Franz Liszt au piano), Clément Boulanger, peintre d'Histoire.
- Divers portraits dont celui de Jean Cocteau par Jacques-Émile Blanche.
- Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord en habit de Grand chambellan (1807) par Prud'hon, portrait en pied du célèbre ministre.
- Galerie de tableaux du XXe siècle avec des œuvres de Tsugouharu Foujita, Maurice Utrillo ou Marcel Gromaire.
- Anna de Noailles (1905) par Jean-Louis Forain, une des plus brillantes personnalités de ce que Forain appelait la « Comédie parisienne ».
Collection de peintures sur le Paris du XIXème siècle-
thumb|290px|Départ des conscrits de 1807 (1808), Louis Léopold Boilly (1761-1845)
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L'entrée du théâtre de l'Ambigu-Comique à une représentation gratis (1819), par Louis Léopold Boilly (1761-1845)
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Érection de l'obélisque de Louqsor sur la place de la Concorde, le 25 octobre 1836, par François Dubois (1790-1871)
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La Conciergerie et les travaux de reconstruction du Palais de justice (vers 1860) par Adrien Dauzats (1804-1868)
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La Pâtisserie Gloppe au Champs-Élysées (1889), par Jean Béraud (1849-1935)
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Le boulevard des Capucines et le théâtre du Vaudeville, (1889), par Jean Béraud (1849-1935)
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Après l'office à l'église de la Sainte-Trinité, (vers 1900), par Jean Béraud (1849-1935)
Historique du musée
Les origines du musée
- En 1866, le baron Haussmann, préfet de la Seine, est à l'origine du projet d'un musée de l'histoire de Paris et la ville achète l'hôtel de Carnavalet.
- Le 24 mai 1871, les premières collections rassemblées disparaissent dans l'incendie de l'Hôtel de Ville de Paris, où elles étaient entreposées.
- 1880, ouverture du musée au public.
- En 1898, la Bibliothèque historique de la Ville de Paris quitte l'hôtel Carnavalet pour l'hôtel Le Peletier.
- 1921, les objets archéologiques quittent les salles ouvertes au public pour être mises en réserve.
- En 1956, les costumes et leurs accessoires quittent Carnavalet pour former le nouveau musée de la mode et du Costume dans le palais de la duchesse de Galliera.
- 1968 la Bibliothèque historique de la Ville de Paris s'installe dans l'hôtel de Lamoignon, de l'autre côté de la rue des Francs-Bourgeois.
- 1989 après sa restauration et son aménagement, l'hôtel Le Peletier, est relié à l'hôtel Carnavalet par une galerie traversant le Lycée Victor Hugo et est ouvert au public.
- La Crypte archéologique du parvis Notre-Dame est rattachée au musée en 2000[3].
- Juillet 2002, les catacombes de Paris sont rattachées au Musée Carnavalet[4].
Les bâtiments historiques
- L'hôtel Carnavalet
Il a été construit à la renaissance entre 1548 et 1560 par Pierre Lescot pour Jacques de Ligneris, président du Parlement de Paris. Inspiré du château d'Écouen, son plan en forme de quadrilatère « entre cour et jardin » constituait une nouveauté architecturale, et allait être un exemple pour de nombreux autres hôtels. Les statues qui l'ornent sont des chefs d'œuvre dus à Jean Goujon et à son atelier. En 1578, il devient la propriété de Françoise de Kernevenoy, veuve d'un gentilhomme breton François, dit Carnavalet. Dans les années 1650, il passa dans les mains de Claude Boislève, qui confia la tâche de l'agrandir à François Mansart qui transforma l'aile gauche et le bâtiment d'entrée et ajouta l'aile droite décorée de sculptures de Gérard van Opstal. De 1664 à 1695 il fut habité par la Marquise de Sévigné, puis par Brunet de Rancy secrétaire du Roi jusqu'en 1777, puis enfin par la famille Dupré de Saint-Maur. Après la Révolution, il fut occupé par l'École des ponts et chaussées puis par les institutions Liévyns et Verdot, avant son rachat par la ville de Paris en 1866 sur les conseils du baron Haussmann. Il fut agrandi et rénové de 1871 à 1890, dans le but d'y loger les collections historiques de la Ville de Paris. En 1881 une vente aux enchères d'une partie des collections du musée fut décidée par le conseil municipal (voir plus bas). Il lui fut incorporé des éléments architecturaux exceptionnels provenant du vieux Paris en pleine mutation :
- l'arc de la rue de Nazareth dans l'île de la Cité (XVe siècle);
- la façade du bureau des marchands drapiers des Halles anciennement situe au 11 rue des Déchargeurs[5](XVIIe siècle);
- un avant-corps de l'hôtel Desmarets (début XVIIIe siècle).
L'accroissement des collections imposa un nouvel agrandissement qui s'acheva en 1914.
- L'hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau
Article détaillé : hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau.Cet hôtel est d'un style plus sobre et fut édifié par l'architecte Pierre Bullet dans les années 1690. Il comporte un élément architectural exceptionnel avec son grand escalier dont la somptueuse rampe d'appui en fonte de fer, moulée et ciselée—et non en fer forgé --, est une prouesse technique jamais renouvelée avant le XIXe siècle. Rattaché au musée Carnavalet depuis les années 1960, sa rénovation fut mise en œuvre de 1982 à 1989. Ses vastes cheminées, son carrelage et ses poutres apparentes ont été conservées, pour une mise en scène des intérieurs parisiens tout au long de l'Histoire. Parmi les nombreuses reconstitutions :
- Politique d'acquisitions
- Expositions
- La Société des amis du musée
- Les catacombes de Paris présentent les galeries sur lequel s'est construit la ville dans un parcours souterrain de près de deux kilomètres à vingt mètres de profondeur[4]. De ces carrières ont été extrait les gisements de gypse qui ont servi de matière première à la construction de la ville de l'antiquité jusqu'au XIXe siècle. Les ossements de près de six millions de parisiens sont théâtralisés en ossuaires, représentant le dépôt dans les catacombes des restes des vieux cimetières parisiens comme le cimetière des innocents de 1785 jusqu'en 1859[4].
Article détaillé : Catacombes de Paris.- La Crypte archéologique du parvis Notre-Dame aménagée en 1980 est rattachée au musée Carnavalet depuis 2000. Elle présente les vestiges archéologiques de Paris, en couches successives depuis l'antiquité jusqu'au XIXe siècle. Ce sont les travaux des fouilles menées par l'archéologue Michel Fleury et découvertes sous le parvis de Notre-Dame de Paris entre 1968 et 1972[3].
Article détaillé : Crypte archéologique du parvis Notre-Dame.Anecdotes
- La vente aux enchères de 1881
Du 24 au 29 janvier 1881 eut lieu à l'hôtel Drouot une vente d'objets d'art et de curiosité provenant du musée Carnavalet. Cette vente fut décidée par le conseil municipal. Un catalogue de 97 pages fut imprimé, il comportait la description de 951 objets d'art plus 91 d'objets de curiosité, de meubles et d'instrument de musique. Le commissaire priseur était Maître Pillet, l'expert Manheim. Paul Eudel décrit très sommairement cette vente dans son ouvrage : L'hôtel Drouot en 1881 : Les plus mauvaises productions de l'Italie et de l'Allemagne.. Des faïences dont ne voudrait pas un débutant... des étains douteux..etc.. page 7-9. Il en fournit le résultat :On a enfin terminé cette semaine la liquidation du magasin Carnavalet. Tout s'est heureusement, dans l'intérêt général, vendu très cher. La vente a produit 108,211 francs. j'ai vainement cherché un objet ayant atteint mille francs. Je n'en ai pas trouvé !... p. 22.
Notes et références
- Le Journal des arts, no 350, 24 juin 2011, p. 23. "Palmarès 2011 des musées ",
- "Palmarès 2011 des musées ", Le Journal des Arts, n°350, 24 juin 2011, p.23
- http://crypte.paris.fr/fr/la-crypte/la-crypte/plus-de-2000-ans-d-histoire
- http://www.catacombes.paris.fr/fr/les-catacombes/un-voyage-hors-du-temps
- Histoire de la Cremerie de Paris - Pavillon des Drapiers
Bibliographie
- Jean-Marie Bruson et Christophe Leribault, Au temps de Marcel Proust, la collection François-Gérard Séligmann au musée Carnavalet, Paris, Paris Musées, 2001, 191 p. (ISBN 2879005736)
- Jean-Marie Bruson et Christophe Leribault, Peintures du musée Carnavalet: catalogue sommaire, Paris, Paris Musées, 1999
- Jean-Marie Bruson et Thierry Sarmant, Le musée Carnavalet - Mémo, Paris, éditions Gisserot, 2011, 64 p. (ISBN 2755802219)
- Anne Forray-Carlier, Les boiseries du musée Carnavalet, Paris, éditions Vial, 2010, 240 p. (ISBN 2851011472)
- Anne Forray-Carlier, Mobilier du Musée Carnavalet : cinq siècles d'histoire, Paris, éditions Faton, 2000, 319 p. (ISBN 2878440447)
- Jean-Marc Léri, Musée Carnavalet : Histoire de Paris, Paris, Fragments International Editions, 2007, 222 p. (ISBN 2917160012)
- Bernard de Montgolfier, Le musée Carnavalet, l'histoire de Paris illustrée : un aperçu des collections, Les Amis du musée Carnavalet-Albin Michel, 1986.
- Hélène Rochette, Maisons d'écrivains et d'artistes. Paris et ses alentours, p. 10-13, Parigramme, Paris, 2004 (ISBN 2-84096-227-6)
Voir aussi
Lien interne
- Catacombes de Paris • Crypte archéologique du parvis Notre-Dame
- Bibliothèque historique de la Ville de Paris • Musée Galliera
Liens externes
- Site officiel du Musée Carnavalet
- Les catacombes
- Crypte archéologique du parvis de Notre Dame de Paris
- La société des Amis du Musée Carnavalet
Catégories :- Monument historique du 3e arrondissement de Paris
- Monument historique classé en 1846
- Monument historique inscrit en 1984
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