- Jean-Henri Riesener
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Jean-Henri Riesener est un ébéniste français d'origine allemande (né en 1734 à Gladbeck, en Westphalie, et mort à Paris en 1806).
Sommaire
Biographie
Né en Allemagne, il arrive à Paris vers 1755 et entre dans l'atelier de Jean-François Oeben. À la mort de celui-ci en 1763, il prend la direction de l'atelier de son ancien maître. Il épouse la veuve de ce dernier, Françoise-Marguerite Vandercruse, sœur de l'ébéniste Roger Vandercruse, au grand désespoir d'un des autres employés de l'atelier, un certain Jean-François Leleu. Tant que Riesener n'aura pas sa propre maîtrise, il utilisera l'estampille de J.-F. Oeben.
Reçu maître en 1768, il est nommé « ébéniste ordinaire du roi » en 1774, et pendant dix ans il fournira la Cour et la famille royale en meubles fastueux de style néo-classique. Il est considéré comme l'un des meilleurs représentants du style transition et achèvera notamment le célèbre secrétaire à cylindre de Louis XV, ou bureau du Roi, commencé par Oeben 9 ans plus tôt. Parmi ses particularités, il convient de noter, outre la présence de riches décors de marqueterie perpétuant la tradition d'Oeben, l'utilisation de bronzes dorés d'une très grande finesse ; il est l'un des premiers à dissimuler systématiquement leurs fixations. Avec l'aide de Pierre-Élisabeth de Fontanieu, intendant du Garde-Meuble de la Couronne, Riesener est celui qui fera évoluer le style Louis XV vers le style Louis XVI. À la fin de sa carrière, Fontanieu lui reprochera ses prix excessifs.
Après la Révolution française sa popularité décline et il se retire en 1800. Pendant les ventes révolutionnaires, il rachète une partie de sa production à des prix inférieurs à ceux auxquels la Couronne les lui avait achetés mais ne parviendra pas à les revendre, étant donné qu'une grande partie de sa clientèle a disparu mais aussi que le goût a changé.
Il aura un fils peintre, Henri-François Riesener (1767-1828), élève de David.
Références
- Möbel von J.H. Riesener, Pierre Verlet, chez Franz Schneekluth Verlag, Darmstadt, 1957 (en allemand).
Musée
J.-H. Riesener est probablement l'ébéniste français le plus représenté dans les musées du monde entier.
Autriche:
- Vienne, Osterreichisches Museum.
États-Unis d'Amérique :
- Boston, musée des beaux-arts de Boston, Collection Forsyth Wickes.
- Cleveland, Cleveland Museum of Art.
- Chicago, Art institute.
- Détroit, Détroit Institute of Arts.
- Malibu, Getty Museum.
- New York, Frick Collection.
- New York, Metropolitan Museum of Art.
- Philadelphie, Philadelphia Museum of Art.
- San Marino, Huntington Collection.
- Saint Louis, Saint Louis Art Museum.
- Washington, Hillwood Museum.
- Washington, National Gallery of Art.
France:
- Compiègne, château.
- Chantilly, musée Condé, commode de la chambre de Louis XVI, destinée à Versailles.
- Fontainebleau, château.
- Lyon, musée des Arts décoratifs.
- Paris, Archives nationales.
- Paris, musée des Arts décoratifs.
- Paris, musée Carnavalet.
- Paris, musée du Louvre.
- Paris, musée Nissim de Camondo.
- Sèvres, musée national de Céramique.
- Saint-Jean Cap-Ferrat, villa Ephrussi.
- Versailles, au musée national du château et des Trianons se trouve la plus belle collection de meubles de J.-H. Riesener. Il faut y voir la célèbre « table des Muses » (une partie à Trianon).
Pays-Bas:
- Amsterdam, Rijksmuseum.
Portugal :
- Lisbonne, Collection Galouste Gulbenkian.
Royaume-Uni:
- Aylesbury, Waddesdon Manor.
- Londres, Buckingham Palace.
- Londres, Wallace Collection.
- Londres, Victoria and Albert Museum, Jones Collection.
Russie:
- Saint-Pétersbourg, palais Pavlovsk.
Voir aussi
Catégories :- Ébéniste
- Naissance en 1734
- Décès en 1806
- Artisan d'art
- Personnalité liée au domaine de Versailles
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