- Millery (Rhône)
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Millery
La mairieAdministration Pays France Région Rhône-Alpes Département Rhône Arrondissement Arrondissement de Lyon Canton Canton de Givors Code commune 69133 Code postal 69390 Maire
Mandat en coursMarc Cliet
2008 - 2014Intercommunalité Communauté de communes de la Vallée du Garon Démographie Population 3 500 hab. (2008) Densité 380 hab./km² Gentilé Millerot, te Géographie Coordonnées Altitudes mini. 155 m — maxi. 304 m Superficie 9,22 km2 Millery est une commune française, située dans le département du Rhône et la région Rhône-Alpes.
Sommaire
Géographie
Située sur une colline à 300 m de hauteur, la petite commune de Millery est connue pour ses vignes, son vin, ses arbres fruitiers...
Communes limitrophes
Jumelage
- Bliesbruck (France) depuis 1946
Le jumelage entre Millery et Bliesbruck[1] est né sous l'impulsion de l'association France Résistance en 1946, dans le but d'aider à la reconstruction de la commune mosellane en ruines. Depuis ces deux localités ont gardé des liens permanents.
Ils ont, d'ailleurs, été ravivés lors de la Pentecôte de mai 2010, lorsque la délégation millerote, dont le maire, Marc Cliet, faisait partie, vint à Bliesbruck dans l'intérêt de sceller une amitié vieille depuis plus de 60 ans. Une plaque en métal forgé représentant les blasons de chaque communes, reliés par deux mains se joignant, a été offerte à Bliesbruck par Millery, le socle est gravé de l'inscription "Bliesbruck-Millery Une amitié faite pour durer"[2].
Une autre visite de ce genre devrait avoir lieu, cette fois à Millery, en 2012.
Histoire
Pas de traces visibles de villa romaine mais le village de Millery était traversé par deux grandes voies romaines de circulation. La première reliait Lugdunum à Narbonne en passant par Vienne et la seconde appelée "Strata publica" ou "Strata viennensis" reliait le Forez à la province viennoise. Ces deux voies se croisaient approximativement à la croix Maladière. Une borne milliaire[3] remarquable devait marquer le croisement de ces deux voies. Millery signifie donc "lieu du milliaire".
A Grigny se trouve une abbaye bénédictine prospère (fondation de l’ordre au Mont Cassin en 529) dont les moines évangélisent les alentours aidés de prêtres envoyés du Chapitre de Lyon (église Saint-Étienne). En rétribution, les ecclésiastiques perçoivent la dîme et doivent se partager le territoire : celui de Grigny englobe le hameau de la Valois et toute la partie sud et ouest du village actuel tandis que le chapitre de Lyon perçoit les fruits sur le reste des terres millerottes. De nombreuses disputes et procès en résultent durant les XVIe et XVIIe siècles.
Le Chapitre de Lyon rassemble en collège un nombre variable de frères connus sous la dénomination de « Frères de Saint-Étienne ». Il reçoit en dons de nombreuses terres et devient puissant jusqu’à pouvoir affronter le Comte du Forez dont dépendent les territoires du Lyonnais. Celui-ci abandonne le Lyonnais au Chapitre et les frères, maintenant autonomes, peuvent prendre le titre de Comtes de Lyon en 1173. Les terres sont réparties en "obéances" c’est-à-dire qu’à la tête de chacune d’elles se trouve un chanoine lié à l’archevêque par l’obéissance. Le Chapitre de Lyon est donc le curé primitif de Millery et perçoit les dîmes des territoires alloués lors du partage avec Grigny.
Le Lyonnais n’est intégré au royaume qu’en 1312 sous le règne de Philippe le Bel.
Parallèlement, à partir de 877, sont institués par les rois francs des fiefs remis à des seigneurs feudataires qui engagent leur foi. Une hiérarchie simple est créée : au sommet, le roi ; au bas de l’échelle, l’écuyer et entre eux, le chevalier baron. Ces territoires (ou ager) ont à leur tête un baron qui peut reconnaître le suzerain de son choix. Le détenteur de l’ager de Goiffieu (à peu près Montagny-Millery) choisit le comte du Forez pour ne pas appartenir à l’archevêque. Finalement, le Forez rejoint le royaume en 1523 par confiscation des possessions du connétable Charles de Bourbon (pour trahison durant les guerres d’Italie) et par conséquent, Montagny également. Il s’intitule « 1er baron du Lyonnais » dès le XIIIe siècle malgré les protestations de Saint-Chamond. Le premier Montagny connu est un Roland dont on trouve trace en 1031.
Millery devient la résidence des Montagny à la fin du XVIe siècle, conséquence des guerres de religion, le château fortifié de Montagny étant inhabitable. Les cultivateurs-vignerons de Millery prospèrent en produisant du vin de très bonne qualité dont la renommée atteint Lyon, la cour royale itinérante du XVIe siècle, plus tard celle de Louis XIV, dit-on, et enfin l’Angleterre au XVIIIe siècle.
En 1789, on dénombre plus de 1600 millerots et le village, plus important que Givors, est chef lieu de canton.
L’industrialisation prend le pas au XIXe siècle et Millery qui reste agricole, s’accroche à son savoir-faire, la culture de la vigne. Le phylloxéra de la seconde partie du XIXe siècle qui décime les plants, oblige les habitants à une diversification : plantation de nouvelles vignes que l’ont fait venir d’Amérique (la maladie ne s’est pas développée outre-atlantique) et essais concluants d’arbres fruitiers ; certains, à force de sélection, élèvent des brebis, la race de Millery.
La production de vin reste cependant la principale source de revenus et les débouchés principaux sont la Vallée du Gier et la ville de Saint-Étienne : la ration quotidienne du mineur est d’environ 6 litres. C’est alors un « petit vin » d’un degré faible dont les quantités priment sur la qualité. Plus tard, en 1984, la qualité des vins millerots est à nouveau reconnues grâce à l’obtention de l’AOC « Coteaux du lyonnais ». Depuis les années 60, la commune supporte une intense activité d’extraction de sable et de graviers qui, avec le fort développement de l’arboriculture fruitière et l’exploitation viticole marquent les paysages de Millery.
La physionomie du village résulte d’une évolution lente. A la fin du Moyen Age, des maisons étroites se serrent autour de l’église. Ce « bourg » central est entouré de petits hameaux satellites qui au cours des trois siècles suivants vont être reliés au centre par la construction discontinue de maisons d’habitation de plus en plus spacieuses. L’explosion de l’habitat pavillonnaire, dans les années 70, a fortement modifié la silhouette compacte de l’ancien bourg juché en "sentinelle" dans l’écrin de leur enclos et de leurs cultures.
(source : site officiel)
Héraldique
Les armes de Millery se blasonnent ainsi : D'azur à la bande d'argent remplie de gueules accompagnée en chef d'un lion aussi d'argent et en pointe d'un cep de vigne d'or fruité de pourpre.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 2001 Marc Cliet Maire Président de la Communauté de communes de la Vallée du Garon
1991 2001 Jean Loret Maire 1971 1991 André Virissel Maire 1968 1971 Marius Girard Maire 1947 1968 Jacques Nemos Maire 1944 1947 Gilbert Fabre Maire 1942 1944 Jean-Baptiste Reynaud Maire 1929 1940 Gilbert Fabre Maire 1919 1929 Claude Darchet Maire 1912 1919 Siméon Cellier Maire 1907 1912 Jean-Baptiste Gaudin Maire 1900 1907 Jean-Sébastien Madinier Maire Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[4])1806 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 1 511 1 542 1 792 2 163 2 502 3 006 3 415 3 450 3 475 3 500 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
Personnalités liées à la commune
- Ninon Vallin (1886 - 1961), célèbre cantatrice qui a acheté en 1926 la Sauvagère, un domaine de 15 hectares situé en contrebas du village. Originaire de la région - elle est née à Montalieu-Vercieu près de Crémieu dans l'Isère - elle a fait une carrière internationale exceptionnelle et a donné à la fin de sa vie des cours de chant au Conservatoire de musique de Lyon. Elle a fait aménager dans son parc un théâtre de verdure où elle a donné de nombreux spectacles.
Elle est enterrée au cimetière communal.
Voir aussi
- Liste des communes du Rhône
- Malle sanglante de Millery
- Bande dessinée à Millery : "Et si... " de Marie Jaffredo
Notes et références
- Grillon de Bliesbruck, no 51, septembre 2010.
- Les 2 blasons unis au foyer communal de Bliesbruck
- Borne milliaire : Ancêtre de nos bornes kilométriques, elles étaient érigées le long des routes romaines. Leur fonction était de numéroter la route de mille pas en mille pas et de fournir ainsi les renseignements indispensables aux voyageurs et aux troupes militaires.
- Millery sur le site de l'Insee
Liens externes
Catégorie :- Commune du Rhône
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