- Melchior de Vogüé (1829-1916)
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Melchior de Vogüé (1829-1916)
Pour les articles homonymes, voir Melchior de Vogüé.Charles Jean Melchior comte puis marquis de Vogüé était un archéologue et diplomate français, né à Paris le 18 octobre 1829 et mort à Paris le 10 novembre 1916. Il était l'oncle de l'académicien russisant Eugène-Melchior de Vogüé.
Biographie
Fils de Léonce de Vogüé, marquis de Vogüé et de la marquise née Henriette de Machault d'Arnouville. Après avoir préparé Saint-Cyr et l'École polytechnique, Melchior de Vogüé est remarqué par Alexis de Tocqueville, alors ministre des Affaires étrangères et nommé en 1849 attaché à l’ambassade de France à Saint-Pétersbourg. Lors d'une chasse, il sauva la vie d'un moujik en se battant au corps à corps avec une ourse, évènement qui fut rapporté par Alexandre Dumas.
Il épouse en 1855 sa cousine germaine Adélaïde Marguerite de Vogüé, fille de Charles Louis de Vogüé. Deux filles naissent de cette union. En 1866, il se remarie avec Béatrix Claire des Monstiers-Mérinville. Du second lit sont issus deux garçons : Louis Antoine Melchior (1868-1948) et Adalbert.
En 1852, après l'arrestation de son père, alors député, lors du coup d'État du 2 décembre 1851, il renonce à la diplomatie pour se lancer dans des études archéologiques et historiques. Il explore la Syrie et la Palestine en 1853-1854. En 1868, il est élu membre libre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres. Il collabore à de nombreux périodiques savants comme la Revue archéologique, la Revue numismatique, le Journal asiatique, le Bulletin des Antiquaires. Il publie des ouvrages qui font autorité sur Les églises de la Terre Sainte (1860), Le Temple de Jérusalem (1864), ou La Syrie Centrale (1865-1877).
À la chute du Second Empire, Thiers le nomme en 1871 ambassadeur de France à Constantinople. En 1875, il est nommé ambassadeur à Vienne où il reste jusqu'en 1879. Après le départ de Mac Mahon, il renonce à nouveau à la diplomatie pour se consacrer aux études archéologiques et historiques, aux œuvres philanthropiques et à ses propriétés.
Il s’intéresse au siècle de Louis XIV, notamment au duc de Bourgogne, et publie l’édition complète des mémoires du maréchal de Villars ainsi qu'une monographie sur l'histoire de sa famille en Vivarais : Une famille Vivaroise (1906).
Homme de foi et catholique militant, Melchior de Vogüé prend une part décisive au développement d'œuvres charitables ou pieuses comme l'Office central des œuvres charitables, l'Œuvre de la propagation de la foi, l'Œuvre des écoles d’Orient et la Société de secours aux blessés militaires. Membre fondateur de cette dernière société, il en assura le fonctionnement dans le centre de la France durant la guerre de 1870 et il la présida à partir de 1904. Sous son impulsion se regroupèrent les trois sociétés qui formèrent la Croix-Rouge française dont il est président en 1907.
A partir de 1877, il préside la revue Le Correspondant. Il prend le titre de marquis de Vogüé à la mort de son père le 25 juin 1877. Poursuivant les travaux agricoles de celui-ci, il préside la Société des Agriculteurs de France à partir de 1896. Il est élu à l'Académie française en 1901. Administrateur de la Compagnie des Glaces et Produits chimiques de Saint-Gobain depuis 1893, il en devient le président en 1901.
Œuvres
- Fragments d'un journal de voyage en Orient. Côtes de la Phénicie (1855)
- Note sur quelques inscriptions recueillies à Palmyre (1855)
- Notes d'épigraphie araméenne (1856)
- Les Églises de la Terre Sainte (1860)
- Les Événements de Syrie (1860)
- Mémoire sur une nouvelle inscription phénicienne (1860)
- Notice sur un talent de bronze trouvé à Abydos (1862)
- Bulletin de l'Œuvre des pèlerinages en Terre-Sainte : histoire, géographie, ethnographie et archéologie biblique et religieuse (1863)
- Inscriptions araméennes et nabatéennes du Haouran (1864)
- Inscriptions hébraïque de Jérusalem (1864)
- Le Temple de Jérusalem, monographie du Haram-ech-Chérif, suivie d'un Essai sur la topographie de la Ville-sainte (1864)
- L'Alphabet hébraïque et l'alphabet araméen (1865)
- L'Islamisme et son fondateur (1865)
- Syrie centrale. Architecture civile et religieuse du Ier au VIIe siècle (1865-1877)
- Le Duc de Luynes (1868)
- Mélanges d'archéologie orientale (1868)
- Syrie centrale. Inscriptions sémitiques (1868-1877)
- Six inscriptions phéniciennes d'Idalion (1875)
- Stèle de Yehawmelek, roi de Gebal (1875)
- Monnaies et sceaux des croisades (1877)
- Monnaies inédites des croisades (1880-1890)
- Note sur la forme du tombeau d'Eschmounazar (1880)
- Madame de Maintenon et le maréchal de Villars. Correspondance inédite (1881)
- Inscriptions palmyréniennes inédites : un tarif sous l'Empire romain (1883)
- Mémoires du maréchal de Villars, publiés, d'après le manuscrit original, pour la Société de l'histoire de France, et accompagnés de correspondances inédites (1884-1904)
- La Stèle de Dhmêr (1885)
- Villars et l'électeur de Bavière Max-Emmanuel (1885)
- Note sur une inscription bilingue de Tello et sur quatre intailles sémitiques (1887)
- Villars d'après sa correspondance et des documents inédits (1888)
- Note sur les nécropoles de Carthage (1889)
- Note sur une inscription punique trouvée par le P. Delattre à Carthage (1892)
- Le Comte Riant (1893-1896)
- Vases carthaginois (1893)
- Note sur une borne milliaire arabe du Ier siècle de l'hégire (1894)
- Le Duc de Bourgogne et Beauvillier, d'après des correspondances inédites (1895)
- Monnaies inédites des croisades (1895-1905)
- Monnaies juives (1895-1905)
- La bataille d'Oudenarde (1897)
- La bataille de Malplaquet (1897)
- La victoire de Denain (1897)
- Le Véritable vainqueur de Denain (1903)
- Notice sur l'hôtel de Villars (1904)
- Une famille vivaroise, histoires d'autrefois racontées à ses enfants (1906)
- La Citerne de Ramleh et le tracé des arcs brisés (1912)
- Une Fête à Aubenas en 1732 (1912)
- Jérusalem hier et aujourd'hui (1912)
- Thureau-Dangin (1913)
- Le roman russe (1912), 10e édition
- Trois épisodes de l'histoire de la Russie : le fils de Pierre le Grand (1889)
Lien interne
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