- Emile Faguet
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Émile Faguet
Auguste Émile Faguet, né le 17 décembre 1847 à La Roche-sur-Yon et mort le 7 juin 1916 à Paris, est un écrivain et un critique littéraire français.
Sommaire
Biographie
Son père Victor Faguet avait été professeur à Poitiers. Il avait traduit en vers les tragédies de Sophocle et composé plusieurs recueils de poèmes, dont une chronique Vendéenne en vers, Béatrix des Fontenelles.
Après avoir commencé ses études à Poitiers, Émile Faguet les poursuit au lycée Charlemagne à Paris et entre à l’École normale supérieure en 1867. Il est nommé professeur à Poitiers, puis enseigne successivement à La Rochelle, Bordeaux et Moulins. Devenu agrégé de lettres, il enseigne la rhétorique à Clermont-Ferrand, reçoit le grade de docteur ès lettres en 1883 et retrouve le lycée Charlemagne. De là, il passe au lycée Condorcet puis à Janson-de-Sailly où il exerce jusqu’en 1896. Choisi comme suppléant à la faculté des lettres de la Sorbonne, à la chaire de poésie française, il en devient le titulaire en 1897 et, le 15 février 1900, il est élu membre de l’Académie française au fauteuil du romancier Victor Cherbuliez.
Il se marie en 1916 avec Suzanne Travichon, sans postérité.[réf. nécessaire] Il meurt en 1916 et est enterré au cimetière du Montparnasse.
Carrière littéraire
Ami de Francisque Sarcey, il fréquente l’influent salon de la célèbre « dame aux violettres », Mme de Loynes, où il se lie avec le critique Jules Lemaître à qui il succède, en 1896, au Journal des débats. Il collabora alors à de nombreux journaux et périodiques dont Le Gaulois, Le Matin, Le Soleil, La Revue des Deux Mondes où il donne une série de portraits de Mme de Staël, Louis de Bonald, Joseph de Maistre, la Revue bleue, et la Revue latine, qu’il rédige presque entièrement, la Revue de Paris, la Revue encyclopédique, la Revue des cours littéraires, la Revue du palais, Comœdia, Conférencia, où il traitait le feuilleton dramatique, l’histoire, la littérature ou la philosophie.
Il écrivit un nombre considérable d’ouvrages qui ont formé des générations entières d’étudiants. Très érudit, écrivain plein de verve, à libre allure, il fut tour à tour brillant chroniqueur et critique subtil, s’intéressa surtout aux idées et son ouvrage Politiques et moralistes du XIXe siècle le révéla comme un fin psychologue.
Il publia sur la littérature : Études littéraires sur les XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, Histoire de la littérature française, Histoire de la poésie française (de la Renaissance au romantisme), Notes sur le théâtre contemporain, et écrivit de nombreuses études de critique sur Corneille, La Fontaine, André Chénier, Voltaire, Gustave Flaubert, Jean-Jacques Rousseau, Nietzsche. À Honoré de Balzac, il reprochait (en 1887) « ses idées de clerc de notaire de province et les vulgarités de son style[1]. »
Il est également l’auteur de nombreux ouvrages politiques : Problèmes politiques du temps présent, l'Anticléricalisme, le Culte de l’incompétence, le Socialisme, le Pacifisme, le Féminisme, le Libéralisme, Questions politiques, la Politique comparée de Voltaire, Rousseau et Montesquieu, ainsi que d’ouvrages philosophiques : Pour lire Platon, En lisant Nietzsche, L’Œuvre sociale de la Révolution française.
Auteur d’ouvrages pédagogiques comme Simplification simple de l’orthographe, l’Art de lire, En lisant les beaux livres, Initiation littéraire, il composa, dans sa jeunesse, des poésies.
Œuvres
- La Tragédie française au XVIe siècle (1883)
- Corneille (1885)
- La Fontaine (1889)
- Politiques et moralistes du XIXe siècle (1891)
- Voltaire (1894)
- Flaubert (1899)
- Le Libéralisme (1903)
- Simplification simple de l’orthographe (1905)
- Pour qu’on lise Platon (1905)
- Le pacifisme (1908)
- L’Art de lire (1912)
- Le culte de l'incompétence (1912)
Sources
- Christophe Charle, Dictionnaire biographique des universitaires aux XIXe et XXe siècles, Volume 1, La Faculté des Lettres de Paris (1809-1908), Éditions du CNRS, 1985.
- Dossier F 17 22251 et 20715 (pour son père)
- Déclaration de succession, archives de l’Enregistrement, Paris.
- A. Séché, E. Faguet, Sansot, 1904.
- Dictionnaire de Biographie française.
- A. Chaumeix, Discours de réception à l’Académie française, 1931.
- Acte de décès n° 1292. Inhumation le 29 juillet 1916 au cimetière de Montparnasse, 10e division, 4e ligne ouest, sépulture n° 8 Nord. La concession perpétuelle porte le n° 40 BV 1916.
Notes et références
- ↑ André Maurois, Prométhée ou la vie de Balzac, Hachette, Paris, 1965, p. 609
Lien externe
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