- Lycée Joachim-du-Bellay (Angers)
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Lycée Joachim du Bellay
Internat du lycéeGénéralités Création 1913, ouverture à Angers, rue Tarin, d'un Cours secondaire de jeunes filles Pays France Académie Académie de Nantes Coordonnées Adresse 1 avenue Marie Talet
49105 AngersSite internet lyc-dubellay-49.ac-nantes.fr/ Cadre éducatif Type Établissement public local d'enseignement,
Lycée d'enseignement général et technologiquePouvoir organisateur Pays de la Loire Proviseur M. Daniel BLANQUET Proviseur-adjoint Mme. Marie-Christine JOUSSEAUME-FERRAND Matricule 0490002L Population scolaire ~ 1 200 (2011) Niveau Enseignement secondaire,
Études supérieuresFormation Baccalauréats généraux,
Baccalauréats technologiques,
Brevet de technicien supérieur,
Classe préparatoire aux grandes écolesNbre d'options 16 Options Arts du son,
Arts plastiques,
Arts visuels,
Histoire des arts,
Latin,
Littérature & société,
Mathématiques,
Méthodes & pratiques scientifiques,
Musique,
Patrimoines,
Philosophie renforcée,
Physique-chimie,
Principes fondament. économie & gestion,
Sciences de la vie et de la terre,
Sciences économiques et sociales,
ThéâtreLangues étudiées Allemand LV1, LV2, LV renforcé, lettres étrangères,
Anglais LV1, LV2, LV3,
Arabe LV1 corresp., LV3,
Espagnol LV2, LV3,
Italien LV2 corresp., LV3,
Russe LV2, LV3Localisation Géolocalisation sur la carte : France
modifier Le Lycée Général et Technologique Joachim du Bellay est un Lycée d'enseignement général et technologique de l'académie de Nantes. Il est situé dans le quartier Saint-Serge d'Angers, au 1 avenue Marie Talet.
Sommaire
Historique[1]
Architecture
L'ensemble architectural du lycée du Bellay présente un imposant bâtiment du XVIIe siècle et du XVIIIe siècle aux proportions équilibrées précédé d’un cloître, entre l'église Saint-Serge de style gothique angevin et des adjonctions ultérieures. Le plan général du bâtiment, la salle capitulaire, le réfectoire (actuel CDI), le grand escalier, témoignent à côté de l’abbatiale (devenue église Saint-Serge) de ce que fut cette grande abbaye.
Abbaye Saint-Serge
L'abbaye Saint-Serge fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840[2].
Ancien grand séminaire Saint-Serge
L'ancien grand séminaire Saint-Serge fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 17 juillet 2000[3].
Histoire
L'église Saint-Serge date du XIIIe siècle, le réfectoire du XVIIe siècle et les boiseries du XVIIIe siècle.
Pendant la Révolution française, l'abbatiale Saint-Serge devint un dépôt d’œuvres d’art, puis une "société de santé" (c’est-à-dire dispensaire), avant d’accueillir de 1806 à 1906 une église paroissiale. Il fallut créer une chapelle spécifique pour le grand séminaire ; ce ne sera chose faite qu'en 1895. On ajouta aussi entre-temps une aile en 1840 et l'architecte Charles Joly-Leterme réalisa entre 1865 et 1870 un édifice en cohérence avec l'abbatiale médiévale et les reconstructions mauristes, à l'architecture de tuffeau et en référence au gothique angevin.
Après la séparation de l’Eglise et de l’Etat la nouvelle aile accueillit la Caisse des dépôts et consignations et pendant la Première Guerre mondiale, Saint-Serge fut un centre d’accueil de réfugiés et un hôpital.
En 1913 s’était ouvert à Angers, rue Tarin, un Cours secondaire de jeunes filles, pour ne pas laisser attendre davantage les familles républicaines soucieuses de l’instruction de leurs filles. Ce cours regroupait 70 élèves au total. C’est en 1929 que les 250 élèves de ce qui était devenu le Collège de jeunes filles vinrent s’établir dans l’ancienne abbaye, achetée par la ville d’Angers, restaurée et agrandie par la construction d’une nouvelle aile destinée aux salles de classes (aujourd’hui détruite). En 1934, le Collège de jeunes filles devint le Collège Joachim du Bellay, en hommage au célèbre poète français du XVIe siècle.
La Seconde Guerre mondiale
Lors de l’occupation nazie, une grande partie des locaux fut investie par les troupes d’occupation, dans des conditions de cohabitation très difficiles, jusqu’en octobre 1943. Le collège dut alors se réfugier à l’Ecole normale des garçons, rue de la Juiverie (devenue rue Anne Frank).
De janvier à mars 1943, au Collège Joachim du Bellay pour filles, la Gestapo procède à des arrestations en chaîne pour dénonciation d'« esprit anti-allemand » et d'hébergement de jeunes juives après l'arrestation de leurs familles. La directrice, Marie Talet, puis quatre professeurs (Anne-Marie Baudin, Marie-Madeleine James, Jeanne Letourneau et Marthe Mourbel) et l’économe, Lucienne Simier, sont arrêtées et déportées. Mlle Mourbel, la professeur de philosophie, est accusée d’avoir porté une croix de lorraine à son bracelet ; Mme Baudin d’écouter Radio Londres. C’est une dénonciation, le 5 février 1943, qui déclenche ces arrestations en chaîne et mène les six femmes à Ravensbrück. Marie Talet y meurt de la dysenterie le 14 décembre 1944 ; Anne-Marie Baudin est empoisonnée ou gazée ; Marthe Mourbel décède sur le chemin du retour. Mlles Simier, Letourneau et Mme James reviennent à Angers le 18 avril 1945. Le collège puis lycée honorera de manière constante, jusqu’à nos jours, la mémoire des disparues, enrichie par les témoignages des survivantes[4].
Lucienne Simier reviendra du camp de concentration et écrira un livre témoignage de ces années noires 2 ans au bagne de Ravensbruck[5].
Époque contemporaine
Après la Seconde Guerre mondiale, le Collège devient Lycée Joachim du Bellay.
En 1969, à la suite des évènements de Mai 1968, les lycées et collèges français deviennent mixtes. Le lycée de filles Joachim du Bellay accueille ses premiers garçons à partir de 1972 (tout comme le lycée de garçons David d'Angers accueillera des filles à son tour à partir de 1974).
Le lycée Joachim du Bellay affiche ses classes européennes et se désigne comme « lycée européen ». Il est aussi reconnu pour ses classes musique, art plastique, histoire des arts et TMD.
Personnalités
Les femmes politiques Roselyne Bachelot (députée UMP du Maine-et-Loire pendant 14 ans et membre de plusieurs Gouvernements Raffarin et Fillon) et Marie-George Buffet (députée PCF) ont étudié au Lycée Joachim du Bellay, du temps où il était exclusivement réservé aux filles.
Liens externes
Sources
- Cet historique est inspiré de l'ouvrage "Des Cours Secondaires au Lycée Européen, le Lycée Joachim du Bellay d'Angers" par Marie-Louise Triollet et Micheline Neveu, anciens professeurs.
- Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA00108863 » sur www.culture.gouv.fr.
- Ministère de la Culture, base Mérimée, « Notice no PA49000025 » sur www.culture.gouv.fr.
- histoire-politique.fr
- Lucienne Simier, Collection L'echo de leurs voix, Éditions Hérault, Maulévrier : 1992 2 ans au bagne de Ravensbruck,
Catégories :- Lycée à Angers
- Patrimoine du XVe siècle
- Monument historique d'Angers
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