- Louis Antoine Choin de Montgay
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Louis Antoine Choin de Montgay Naissance
GrenobleOrigine France Hommages Nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile (8e colonne) modifier Louis Antoine Choin de Montgay, baron de Montchoisy, né à Grenoble (Isère), le 21 juin 1747, militaire français.
Sommaire
Carrière d’Ancien Régime
Il entra comme élève dans le corps royal d'artillerie en 1765, et fut nommé garde du corps du roi en 1767. Montchoisy servit dans la maison du roi jusqu'en 1777, époque à laquelle il passa, en qualité de capitaine, dans les troupes coloniales.
En avril 1779, promu aide-major général dans le corps des volontaires de Nassau-Siégen au service de la marine, conservé major à la suite des volontaires étrangers de Lauzun, et attaché en cette qualité au Dragons de Boufflers, il fit les campagnes d'Amérique, de 1779 à 1783, sous les ordres du maréchal de Rochambeau, et reçut à la fin de cette guerre le brevet de chevalier de Saint-Louis ; le 1er mai 1788 il obtint le grade de major titulaire dans les chasseurs royaux de Provence, et, le 23 novembre 1791, celui de colonel du 68e régiment d’infanterie.
Guerres de la Révolution
Montchoisy remplissait les fonctions, de maréchal de camp commandant l'avant-garde de la division Harville, qui était entrée victorieuse dans Bruxelles. Il se distingua sous Dumouriez, pendant les campagnes de 1792 et 1793, et mérita le grade de [maréchal de camp] le 8 mars 1793. Il était du nombre des officiers généraux qui, renfermés dans Maubeuge, défendirent cette ville contre les efforts des coalisés. Il battit l'ennemi dans plusieurs rencontres.
Le 15 avril, ayant été impliqué dans l'affaire du général Harville, lors de la défection de Dumouriez, il fut décrété d'arrestation sur le rapport du comité militaire. Cette affaire, après avoir été examinée par le même comité, le représentant du peuple Camille Desmoulins, l'un de ses membres, la présenta de nouveau à la Convention nationale le 12 vendémiaire an II, annonça qu'il n'y avait eu aucune trahison, et conclut au rapport du décret du 15 avril et à la mise en liberté des détenus. La Convention renvoya le tout au Comité de salut public, avec ordre de donner son avis ; depuis cette époque, cette affaire paraissait oubliée, lorsque Montchoisy recouvra sa liberté après dix-sept mois de détention. Cependant, le décret du 15 avril subsistait toujours, les prévenus se pourvurent à la Convention. Le comité militaire ayant fait son rapport, elle rapporta ce décret par celui du 28 ventôse.
Les soupçons qui pouvaient exister contre cet officier se trouvaient ainsi détruits, il, ne restait plus que des témoignages favorables sur son compte, lesquels se trouvaient contresignés dans plusieurs certificats que lui avaient donnés les corps et les officiers de tous grades qui servaient avec lui ou sous ses ordres. La commission faisait observer que la suspension prononcée contre Montchoisy, le 30 septembre, n'avait eu d'autre cause qu'une mesure générale, et qu'il serait injuste de l'attribuer à des motifs qui pourraient compromettre sa réputation. Le 22 floréal an III, la Convention réintégra ce général et l'employa, le 25 prairial, à l'Armée de l'Intérieur.
Promu général de division le 15 fructidor, il prit le commandement de la 18e division militaire, à Dijon, le 19 nivôse an IV, passa à l'armée des Alpes le 2 pluviôse, et devint inspecteur général de l'armée des Alpes et d'Italie.
Cet avancement fit murmurer des officiers supprimés qui vinrent s'en plaindre à la Convention, en rappelant son titre d'ex-noble et son attachement à Dumouriez ; néanmoins, le Directoire lui confia le commandement de Lyon, qu'il lui ôta le 8 prairial, comme ayant favorisé le parti royaliste.
Le général Montchoisy adressa aussitôt un mémoire au Directoire exécutif dont le but était d'obtenir sa réintégration dans les fonctions de son grade. Cet officier général y rappelait ses anciens services, ainsi que la conduite franche et énergique qu'il avait tenue dans les circonstances orageuses de la Révolution française. Il citait en sa faveur les, témoignages d'estime et d'amitié de ses supérieurs et de ses subordonnés, et invoquait surtout pour sa justification des faits qui avaient causé sa destitution, le jugement que portaient de sa conduite les administrateurs du département du Rhône, l'accusateur public du tribunal criminel, le commissaire du Directoire exécutif, les chefs de tous les corps, ainsi que les officiers, sous-officiers et soldats de la garnison, et, enfin, le général Kellermann.
Le ministre de la police générale appuya fortement le mémoire du général Montchoisy, et conclut à ce que le Directoire voulût bien lever la destitution de cet officier général et l'employer dans son grade.
Mais le Directoire exécutif, considérant que lé général Montchoisy n'avait pas déployé l'énergie qu'exigeait la situation de la commune de Lyon, qu'il était de son devoir de dissiper par la force l'attroupement duquel il était résulté le meurtre de plusieurs citoyens, arrêta que ce général serait destitué de ses fonctions. Le 10 germinal an V, il fut mis en traitement de réforme.
L'année suivante, il réclama contre une accusation du député Chabert, qui l'avait signalé aux Cinq-Cents comme protecteur des égorgeurs de Lyon.
Remis en activité à l'armée du Danube le 3 prairial an VII, il passa à l'armée d'Helvétie le 2 prairial an VIII.
Consulat et Empire
Le 20 floréal an IX, à la suppression de l'armée des Grisons, Montchoisy conserva le commandement des troupes en Suisse et favorisa la révolution des 6 brumaire an X en faveur du parti Reding. Rappelé par suite de sa conduite, il obtint cependant d'être nommé inspecteur en chef aux revues le 27 brumaire suivant. Le 6 ventôse an XI, créé capitaine général des îles de France et de la Réunion, il ne se rendit pas à cette destination et fut mis en disponibilité.
Membre et commandeur de la Légion d'honneur les 19 frimaire et 25 prairial an XII, il prit, le 1er messidor an XIII, le commandement de la 28e division militaire à Gênes.
Créé baron de l'Empire en 1811, il mourut en activité à Gênes, le 14 juin 1814. Son nom est inscrit sur l'arc de triomphe de l'Étoile, côté Nord.
Source
« Louis Antoine Choin de Montgay », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition]
Catégories :- Naissance en 1747
- Décès en 1814
- Général de la Révolution ou du Premier Empire
- Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile
- Mort lors des guerres napoléoniennes
- Baron de l'Empire
- Commandeur de la Légion d'honneur
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