- André Hartemann
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André Hartemann Naissance 23 juillet 1899
Colmar, Alsace-Lorraine, Empire allemandDécès 28 avril 1951 (à 51 ans)
Tonkin, Indochine
Mort au combatOrigine Empire allemand Allégeance France Arme Armée de l'air Grade Général de corps aérien Années de service 1917 - 1951 Conflits Première Guerre mondiale
Guerre du Rif
Seconde Guerre mondiale
Guerre d'IndochineCommandement Forces aériennes d'Extrême-Orient Distinctions Commandeur de la Légion d'honneur Hommages Nom d'une place à Colmar modifier André Hartemann (1899-1951) est un général de l'armée de l'air française. Il fut porté disparu au Tonkin.
Sommaire
Biographie
Originaire d'une vielle famille alsacienne de magistrats, de religieux et de militaires, le général André Hartemann naît le 23 juillet 1899 à Colmar.
À 18 ans, il s'engage dans l'armée de Terre après être passé par l'école de Saint-Cyr et participe aux derniers combats de la Première Guerre mondiale sur la Somme.
Alors officier de tirailleurs marocains, il participe à l'occupation de la Haute-Silésie puis à la pacification du Maroc en 1924. Il entre à l'École de Guerre en 1929 et devient officier d'état-major à Oran en 1930. En 1931, il est breveté observateur aérien. Il fait son temps de commandement de capitaine dans un régiment de tirailleurs algériens (de 1932 à 1934) avant d'être affecté à l'état-major de la Ve région aérienne à Algeren 1934.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, il se trouve au cabinet militaire du ministre de l'Air, Guy La Chambre. Au début de 1940, il demande à être muté dans l'armée de l'air et passe son brevet de pilote. En mai 1940, il prend le commandement en second du groupe de reconnaissance I/22 basé à Metz-Frascaty. Au moment de l'armistice, il commande le I/22 qui s'est replié au Maroc, sur la base de Rabat-Salé, jusqu'à ce qu'il soit relevé de son commandement après qu'un de ses avions est parti pour Gibraltar. Il est alors affecté au 3e bureau de l'état-major de l'air à Alger. Après le débarquement allié en Afrique du Nord, 8 novembre 1942, où il est blessé par un obus américain, il obtient le commandement de l'aviation de débarquement et crée le 1er régiment de chasseurs parachutistes à Fez et passe son brevet de parachutiste (no 785). Il remet alors son commandement au commandant Sauvagnac, en mai 1943, puis intègre la Joint Air Commission qui regroupe Américains, Anglais, Canadiens et Français ; il s'efforce d'obtenir du matériel moderne pour rééquiper l'aviation française. À la Libération, l'état-major s'installe à Paris, où il travaille au Plan et au Service de liaison interallié.
En juin 1945, il est nommé général de brigade et effectue plusieurs voyages aux États-Unis et en Grande-Bretagne comme représentant du général De Gaulle. En décembre, il part en Allemagne occupée prendre le commandement de la 1re division aérienne à Lahr. En août 1949, il est promu au grade de général de division aérienne, et prend la direction du Centre d'enseignement supérieur aérien et le commandement de l'École supérieure de guerre aérienne.
Le 1er avril 1950, il prend le commandement des Forces aériennes françaises en Extrême-Orient, à Saïgon, succédant ainsi au général Bodet. Il s'y distingue par la hardiesse de ses conceptions et gagne la confiance du général de Lattre de Tassigny.
Le 28 avril 1951, il prend place à bord du B-26 no 558 du Groupe de bombardement 1/19 Gascogne. Il décolle de la base aérienne de Cat Bi à 13h42 pour une mission de reconnaissance au-dessus de la route coloniale numéro 4, entre Lạng Sơn et Cao Bang. Après son retour, il avait rendez-vous à 15h30 avec la chasse afin d'assister à un exercice de combat aérien mais, à l'heure prévue, il ne se présente pas. En fin d'après-midi, alors qu'il n'a donné aucun signe de vie (et considérant le fait que l'autonomie de l'avion n'était que de 5h), des recherches sont lancées.
Après plusieurs jours de recherches et après avoir écouté le canal radio du Việt Minh, il apparaît que l'avion aurait pu être abattu par la DCA à une altitude de 900 m au-dessus de Cao Bang.
Le général de Lattre de Tassigny envoie un télégramme au Secrétariat d'État aux forces armée air afin de leur faire part de la disparition du général Hartemann :
« Après six longs jours de recherches infructueuses, je perds confiance dans les possibilités de retrouver vivant le Général de Corps Aérien Hartemann.
Je veux donc sans plus attendre vous exprimer toute mon émotion personnelle devant la disparition en plein ciel de ce vaillant soldat de l'air. Il était pour les Forces Aériennes d'Extrême-Orient un chef incomparable et pour moi un collaborateur précieux et un ami.
Je vous demande de faire part à toute l'Armée de l'Air des sentiments qui animent à cet égard les Forces du Corps Expéditionnaire et son Commandant en Chef.
Lorsque le Commandement de l'Air m'aura informé que tout espoir est définitivement perdu, je prescrirai que les trois Armées prennent le deuil. Et je sais que les Armées Nationales du Vietnam, Cambodge et Laos s'y associeront fraternellement. »Six mois plus tard, une explication (?) est donnée sur le mystère de sa disparition : Un capitaine Viet Minh déclare que l'accident se serait produit à deux kilomètres de Cao Bang, mais sans aucune preuve tangible. Il aurait explosé en vol et seule la queue de l'appareil serait tombée au sol. L'autre partie serait tombée dans la rivière Bang Giang et aurait été camouflée, tandis que les corps des quatre occupants auraient été enterrés. Cette version de l'accident semble corroborée par un légionnaire italien évadé d'un camp de prisonniers : il aurait vu un avion avec un moteur en difficulté qui aurait explosé. Il aurait en outre aperçu quelques jours plus tard un officier tenant dans ses mains les pattes d'épaules étoilées du général. Toutefois, ces explications n'ont jamais reçu le moindre début de confirmation.
Il sera remplacé au poste de commandant des forces aériennes d'Extrême-Orient par le général Lionel-Max Chassin.
Décorations
Intitulés
- Françaises :
- Ordre de la légion d'honneur - Commandeur
- Croix de guerre 1939-1945
- Croix de Guerre des TOE
- Médaille commémorative de la Grande Guerre
- Médaille de la victoire
- Croix du combattant
- Croix du combattant volontaire
- Médaille coloniale - Agrafes « Maroc » et « Maroc 1925-1926 »
- Médaille commémorative de Syrie-Cilicie - Agrafes « Levant » et « Levant 25-26 »
- Médaille commémorative de Haute-Silésie
- Nicham-el-Anouar - Grand Officier
- Médaille coloniale - Agrafe « Extrême-Orient »
- Étrangères :
- Médaille espagnole de la Paix au Maroc
- Ordre du British Empire - Commandeur
- Légion du mérite (USA) - Officier
- Ordre royal de Danebrog - Commandeur
- Ordre royal du Sahamétrei - Grand Officier
- Ordre royal du Million d'éléphants et du Parasol blanc
- Nicham Iftikhar - Grand Officier
- Ordre du Ouissam Alaouite - Grand Officier
Sources
- Patrick-Charles Renaud, Aviateurs au combat : Indochine 1950-1954, Grancher, septembre 2004, 253 p. (ISBN 2-7028-9842-4), chap. VI (« L'entrée en scène des B-26 »), p. 99-101
- Fiche biographique de Hartemann sur le site de l'« association des amis des Raoul Salan »
- Biographie de André Hartemann par Philippe Hartemann
- États de service du général
Précédé par
Général BodetCommandant des forces aériennes d'Extrême-Orient Suivi par
Général ChassinCatégories :- Général français
- Commandeur de la Légion d'honneur
- Titulaire de la Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieures
- Titulaire de la Croix de guerre 1939-1945
- Militaire français du XXe siècle
- Militaire français de la Première Guerre mondiale
- Militaire français de l'armée de Vichy
- Militaire français de la Seconde Guerre mondiale
- Naissance en 1899
- Naissance à Colmar
- Général alsacien
- Décès en 1951
- Françaises :
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