Ligne Pontoise - Dieppe

Ligne Pontoise - Dieppe
Pays	France
Villes desservies	Pontoise, Chars, Chaumont-en-Vexin, Gisors, Serqueux, Osny, Neufchâtel-en-Bray, Dieppe
Historique
Mise en service	1868 - 1873
Fermeture	Ligne partiellement fermée
Caractéristiques techniques
Longueur	138 km
Écartement	Voie normale (1,435 m)
Électrification	25 000 V - 50 Hz de Pontoise à Gisors
Nombre de voies	Double voie
Signalisation	BAPR de Pontoise à Gisors Cantonnement téléphonique de Gisors à Serqueux avec régime de protection arrière pour tous les trains (XX) Aucune de Serqueux à Dieppe (anciennement, cantonnement téléphonique de Serqueux à Rouxmesnil, puis BMU jusqu'à Dieppe)
Trafic
Propriétaire	RFF
Exploitant(s)	SNCF
Trafic	de Pontoise à Gisors
Schéma de ligne
Schéma de la ligne Légende vers Paris-Nord vers Achères vers Creil Saint-Ouen-l'Aumône 29,400 Pontoise 31,949 Osny 32,871 Pont du Moulinard (Viosne) 33,901 Tunnel de Boissy-l'Aillerie (159 m) 34,851 Boissy-l'Aillerie 36,485 Montgeroult - Courcelles 38,038 Pont sur la Viosne 38,673 Pont d'Ableiges (Viosne) 39,279 Pont du Brouard (Viosne) 39,837 Us 40,046 Pont d'Us (Viosne) 40,869 Pont de Dampont (Viosne) 43,072 Santeuil - Le Perchay 44,933 Pont de Brignancourt (Viosne) 47,412 Pont sur la Viosne 47,605 Chars 47,900 48,131 Tunnel de Chars (79 m) vers Magny-en-Vexin et Marines 50,800 Pont sur la Viosne 52,424 Lavilletertre 54,834 Liancourt-Saint-Pierre 60,523 Chaumont-en-Vexin 65,654 Trie-Château vers Beauvais 68,074 vers Pont-de-l'Arche 67,938 Pont sur la Troesne 68,418 Gisors-Embranchement 71,982 Éragny-Bazincourt 76,692 Sérifontaine 77,241 Pont sur l'Epte (19 m) 80,836 Amécourt-Talmontiers 85,549 Neufmarché 85,896 Pont de Montel (Epte) (18 m) 93,519 vers Beauvais 93,519 Gournay-Ferrières 100,619 Gancourt-Saint-Étienne 106,284 Haussez 108,577 Saumont-la-Poterie 113,363 Pont sur l'Epte (19 m) 115,872 Forges-les-Eaux 116,540 vers Charleval vers Rouen 118,405 Serqueux vers Amiens 126,376 Pont sur la Béthune 127,151 Nesle-Saint-Saire 131,300 Passage sous l'A 28 133,482 Neufchâtel-en-Bray 138,622 Mesnières-en-Bray 142,062 Bures-en-Bray 144,515 Osmoy 149,394 Saint-Vaast-d'Équiqueville 152,405 Pont du Moulin (Béthune) 153,096 Pont de Meulers (Béthune) 156,193 Dampierre-Saint-Nicolas 159,134 Pont du Pt-Launay (Béthune) (11 m) 159,134 Pont du Gd-Launay (Varenne) (11 m) 161,397 Arques-la-Bataille 162,150 Pont sur la Varenne (11 m) vers Eu 163,584 Rouxmesnil 164,303 166,633 167,350 vers Rouen 167,685 Dieppe
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La ligne Pontoise - Dieppe est une ligne ferroviaire du Val-d'Oise, de l'Oise, de l'Eure et de la Seine-Maritime, au nord-ouest de l'Île-de-France et aux confins de la Normandie et de la Picardie, d'une longueur de 138 kilomètres.

Elle est aujourd'hui parcourue jusqu'à Gisors-Embranchement par un trafic de banlieue et de grande couronne à l'origine ou à destination de la gare Saint-Lazare à Paris, actuel Transilien Paris Saint-Lazare (ligne J). Au-delà, la ligne est fermée au trafic commercial depuis le 19 janvier 2009, et déferrée entre Serqueux et Dieppe.

La ligne

Tracé

La ligne se dirige vers le nord-ouest en remontant la vallée de la Viosne, à travers le Vexin français. Elle longe ensuite le cours de la Troesne et atteint Gisors-Embranchement. Le tracé remonte alors le cours de l'Epte, aux confins de la Normandie et de la Picardie. La ligne traverse alors le pays de Bray, longe la Béthune et atteint Dieppe, sur les rivages de la Manche.

Voir le schéma de ligne détaillé dans l'infobox

Ouvrages d’art

Équipement

La ligne est électrifiée jusqu'à Gisors comme tout le réseau Saint-Lazare en 25 kV-50 Hz monophasé^[1], équipée du block automatique à permissivité restreinte^[2], du contrôle de vitesse par balises (KVB)^[3] et d'une liaison radio sol-train sans transmission de données jusqu'à Boissy-l'Aillerie^[4]. De Gisors à Serqueux, la ligne n'est pas électrifiée. De Serqueux à Dieppe, la ligne a été déferrée.

Histoire et perspectives

La ligne est ouverte de 1868 à 1873.

En 1938, un autorail direct reliait Dieppe à Paris par cette ligne en 1 h 47 (contre environ 2 h 10 en 2009 par l'itinéraire de Rouen).

Pendant des décennies, la ligne voit passer de grands express en correspondance à Dieppe avec le bateau vers la Grande-Bretagne. Toutefois, surtout après 1967 et l'électrification de la ligne Paris - Rouen - Le Havre, ce trafic sera progressivement détourné par Rouen.

Le tronçon de Pontoise à Gisors est électrifié au début des années 1980, eu égard à l'augmentation du trafic en région parisienne. Des autorails express relient alors Paris à Dieppe à raison de deux allers-retours, service étoffé et assuré par trains classiques en été. En outre, un train Un jour à la mer, à tarif préférentiel, est programmé de Paris et Pontoise vers Dieppe les dimanches en fêtes en saison.

Mais en 1988, la ligne est brutalement fermée pour non-rentabilité entre Serqueux et Dieppe, au grand dam de cette dernière ville, qui perd sa ligne la plus courte vers Paris.

La ligne n'est plus desservie au-delà de Serqueux depuis 1988, et au delà de Gisors depuis le 19 janvier 2009. Malgré l'opposition de la ville de Dieppe et d'associations, la ligne est déferrée de Serqueux à Arques-la-Bataille depuis le milieu des années 1990. Sa réouverture est régulièrement demandée, à la fois par Dieppe et le pays de Bray, très mal relié avec la capitale.

Le 19 janvier 2009, la circulation des trains a été suspendue du fait de l'état de la voie, faute d'entretien, entre Gisors-Embranchement et Serqueux. L'exploitation commerciale n'étant plus possible étant donné que les trains ne peuvent rouler au-delà de 40 km/h (la vitesse était avant ce jour de 70 km/h pour les seuls autorails). La vitesse limite était à certains endroits de 120 km/h dans les années 1970. Les élus locaux ont d'ores et déjà réagi accusant Réseau ferré de France (RFF) d'avoir laissé la ligne se dégrader en n'effectuant aucun investissement et d'avoir délibérément rendu la ligne non rentable.

Toutefois, le gouvernement a inscrit dans son plan de relance de l'économie de février 2009 trois millions d'euros au titre du financement des travaux de modernisation du tronçon ferroviaire de Gisors à Serqueux^[5], pour un projet évalué à 60 millions d'euros^[6]. Outre l'amélioration du service voyageurs, la réalisation des travaux représente un enjeu fort pour la desserte ferroviaire du Port du Havre, en offrant un tracé alternatif vers Paris qui ne passerait ni par Rouen, ni par Mantes (en empruntant le barreau Motteville – Monterolier-Buchy récemment remis en service). L’arrivée en région parisienne se ferait alors par Pontoise, Conflans et Argenteuil et permettrait l’accès, par la ligne de Grande Ceinture, aux plate-formes logistiques du Bourget (au Nord) et de Villeneuve-Valenton (au Sud)^[7]. Si le tour de table financier est bouclé, les travaux débuteront fin 2009. Mais la réouverture de la section Serqueux-Dieppe par Neufchatel-en-Bray est au point mort.

Photos

Gare de Boissy-l'Aillerie	Quai de la gare de Boissy-l'Aillerie	Gare de Chars	La Gare de Forges-les-Eaux en 2008
La Gare de Gournay-Ferrières en 1906	La Gare de Serqueux en 2008

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Annexes

Articles connexes

• Ligne Saint-Denis - Pontoise
• Ligne Achères - Pontoise
• Transport ferroviaire en France
• Liste des lignes de chemin de fer de France

Bibliographie

• (fr) Bruno Carrière, Les trains de banlieue, tome I, Éd. La Vie du Rail, 1997, 303 p. (ISBN 2902808666)
• (fr) Bernard Collardey, Les trains de banlieue, tome II, Éd. La Vie du Rail, 1999, 335 p. (ISBN 2902808763)

Notes et références

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