- Les Chansons d'amour
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Pour la bande originale du film, voir cet article.
Les Chansons d'amour
Données clés Réalisation Christophe Honoré Scénario Christophe Honoré
Gaël MorelActeurs principaux Louis Garrel
Ludivine Sagnier
Clotilde Hesme
Grégoire Leprince-RinguetSociétés de production Alma Films Pays d’origine France Genre Film musical Sortie 2007 Durée 110 minutes Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Les Chansons d’amour est un film musical français de Christophe Honoré, sorti en France le 23 mai 2007 et sélectionné en compétition officielle lors du Festival de Cannes 2007. Ce film a été nommé dans quatre catégories pour les Césars du cinéma 2008 et a remporté le César de la meilleure musique de film.
Sommaire
Synopsis
- Le départ
La première partie comporte six chansons. La première chanson est un duo entre Julie et Ismaël, avec la chanson De bonnes raisons dans les rues du 10e arrondissement de Paris, plus particulièrement le passage de la rue Gustave-Goublier, puis les deux amoureux continuent immédiatement avec Inventaire dans leur appartement du premier étage situé au 45 de la rue du Faubourg-Saint-Martin. Lors du repas de famille chez Julie, elle informe sa sœur que le couple fait ménage à trois avec une collègue de travail d'Ismaël, et interprète La Bastille pendant laquelle Jeanne raccompagne sa sœur Julie au métro Bastille. Plus tard les deux amoureux et Alice continuent avec Je n'aime que toi sur le boulevard de Strasbourg. Enfin la dernière chanson de cette partie est Brooklyn Bridge chantée par Alex Beaupain lorsque les deux compères sont dans la salle de spectacle l'Étoile de la rue du Château-d'Eau.
- L'absence
La seconde partie comporte cinq chansons. La première chanson Delta Charlie Delta survient juste après Brooklyn Bridge Ismaël remontant la rue du Château-d'Eau et se dirigeant vers la Porte Saint-Denis. Viens ensuite Il faut se taire duo entre Ismaël et Alice, As-tu déjà aimé est la troisième chanson de cette partie, cette fois-ci c'est un duo entre Ismaël et Erwann se déroulant dans l'appartement d'Erwann et de son frère au 51 rue Louis-Blanc.
Plus tard Ismaël quitte l'appartement de la famille de Julie; intervient alors la chanson Les yeux au ciel durant laquelle le jeune homme longera le quartier de Bastille, puis y prendra le métro, et descendra à la station Gare de l'Est. Enfin la dernière chanson La distance se déroule devant le lieu de travail d'Alice et Ismaël.- Le retour
Cette dernière partie contient quatre chansons et est centrée sur la relation entre Ismaël et Erwann. La première chanson Ma mémoire sale est une scène passionnée entre les deux tourtereaux. La seconde chanson Au parc chantée par Jeanne la sœur de Julie se déroule dans un parc (nommé en référence à celui de la Pépinière à Nancy... mais la scène a concrètement été tournée au Jardin des plantes). La troisième Pourquoi viens-tu si tard de Ludivine Sagner est tournée au cimetière du Montparnasse et dans les rues longeant celui ci. La quatrième J'ai cru entendre est tournée dans l'appartement et sur le balcon d'Erwann et son frère.
Fiche technique
- Titre original : (fr) Les Chansons d’amour
- Autres titres[1] : (en) Love Songs - (el) Τα Τραγούδια της Αγάπης (Ta Tragoúdia tis agápis) - (es) Las Canciones de amor - (de) Chanson der Liebe - (br) Canções de amor
- Équipe[2] :
- Réalisation : Christophe Honoré
- Scénario : Christophe Honoré et Gaël Morel
- Musique originale : Alex Beaupain, réalisée et arrangée par Frédéric Lo
- Enregistrement : Jonathan Masterson
- Mixage : Yann Arnaud
- Images : Rémy Chevrin
- Montage : Chantal Hymans
- Son : Guillaume Le Bras
- Décorateur : Samuel Deshors
- Production : Paulo Branco pour Alma Films, en association avec Flach Film, la participation du Centre national de la cinématographie, la participation de Canal+ et de CinéCinémas
- Distribution : Bac Films
- Pays d'origine : France
- Genre : drame musical
- Format[3] : Couleurs (CepaduLuxe) - 1,85:1 (Vistavision) - son Dolby numérique - 35 mm
- Durée: 110 minutes
- Dates de sortie[1] :
- Festival de Cannes : 18 mai 2007
- France et Belgique : 23 mai 2007
- Toronto Film Festival ( Canada) : 7 septembre 2007
- San Luis Cine International Festival ( Argentine) : 20 novembre 2007
- Royaume-Uni : 14 décembre 2007
- Québec : 25 janvier 2008
- États-Unis : 21 mars 2008
- Russie : 10 avril 2008
- Istanbul Film Festival ( Turquie) : 14 avril 2008
- Grèce : 26 juin 2008
- Allemagne : 21 août 2008
- Brésil : 4 septembre 2008
- Philippines : 11 septembre 2008
- Diffusion à la télévision : Arte le 12 mai 2011
Distribution
- Louis Garrel : Ismaël Bénoliel
- Ludivine Sagnier : Julie Pommeraye
- Clotilde Hesme : Alice
- Grégoire Leprince-Ringuet : Erwann
- Chiara Mastroianni : Jeanne Pommeraye
- Jean-Marie Winling : le Père
- Brigitte Roüan : la Mère
- Alice Butaud : Jasmine Pommeraye
- Yannick Renier : Gwendal
- Esteban Carvajal Alegria : l’Ami d’Erwann
- Annabelle Hettmann : Aude, la serveuse
- Gaël Morel : un Spectateur dans la file d’attente du cinéma (caméo, non crédité)
Personnages principaux
- Ismaël Bénoliel
- Patron d'une boîte de PAO, d'origine juive mais non pratiquant, qui est en couple avec Julie et forme un ménage à trois avec Alice. "Je suis vieux, veuf et sectaire, un pauvre imbécile secrétaire[4]...".
- Julie Pommeraye
- Jeune femme de 28 ans, en couple avec Ismaël et formant un ménage à trois avec Alice.
- Alice
- Secrétaire, collègue de travail d'Ismaël, et formant le ménage à trois avec Julie et Ismaël.
- Jeanne Pommeraye
- Sœur aînée de Julie.
- Erwan
- Lycéen d'origine bretonne vivant dans le 10e (51 rue Louis Blanc) à Paris ne doutant pas de son homosexualité, mais qui cependant n'a encore jamais eu d'aventure amoureuse. Il tombe amoureux d'Ismaël. "Je suis beau, jeune et breton, je sens la pluie, l'océan et les crêpes au citron[5]..."
Analyse du film
Scénario
C'est à la suite de Dans Paris que Christophe Honoré a pu « proposer vite un autre projet »[6]. Honoré a demandé à Alex Beaupain, qu'il « connait depuis qu'il a vingt ans »[6], s'il pouvait se servir de ses chansons, dont quatre étaient issues de son album Garçon d'honneur (Au ciel : dans le film Les yeux au ciel, Pourquoi viens-tu si tard ? ; Se taire : dans le film Il faut se taire ; La beauté d'un geste qui, dans le film, se nomme As-tu déjà aimé ?). Ces chansons ont été intégrées « dans un scénario qui racontait une histoire assez douloureuse » qui était commune à Honoré et Beaupain[6], un travail d'adaptation a été effectué sur les textes, et de nouvelles chansons ont été écrites[6]. Honoré avoue « n'avoir jamais su […] mettre le sentiment (amoureux) au cœur d'une histoire », d'où le fait que « les personnages se mettent à chanter dès qu'ils sont dans un état amoureux », étant dans « l'incapacité de l'exprimer autrement »[6]. L'histoire est construite sur une structure musicale avec des lieux « comme l'appartement des parents » qui revient comme un refrain, explique Honoré[6], avec « une tonalité changée selon ce qui s'est passé dans le couplet précédent »[6]. Il en va de même pour les personnages secondaires qui « viennent relancer la fiction et d'autres finissent par en être évacués »[6].
Casting
Chiara Mastroianni est la première actrice à être retenue pour le film. « J'avais envie de travailler avec elle depuis longtemps […], j'ai eu l'impression de trouver mon double féminin », a déclaré Honoré à son sujet. Elle joue le rôle de la sœur de Julie[6]. Puis Ludivine Sagnier, bien qu'à l'époque de la rencontre avec Honoré, celui-ci n'avait toujours pas trouvé son personnage masculin et donc ne pouvait pas vraiment s'engager, elle joue le rôle de Julie[6]. Clotilde Hesme, avec qui Honoré avait déjà travaillé au théâtre, bien avant qu'elle ne soit dans le film Les Amants réguliers[6] de Philippe Garrel dans lequel elle formait un couple avec Louis Garrel, « j'avais envie de la faire jouer sur un registre pétillant » déclara Honoré à propos de Hesme, elle joue le rôle d'Alice[6]. Puis Louis Garrel, pour le rôle d'Ismaël, Honoré a « failli ne pas le prendre », il « croyait qu'il ne savait pas chanter »[6], il avait donc recherché d'autres comédiens[6]. Honoré, au départ, souhaitait prendre un vrai chanteur, il avait pensé à Vincent Delerm[3]. Louis Garrel a alors demandé s'il pouvait lire le scénario, il laissait des messages sur le répondeur d'Honoré : « Tu sais, je chante un peu, moi aussi… », c'est alors qu'Honoré lui a envoyé une chanson de Beaupain en lui proposant de la répéter, puis il l'a chantée en leur demandant de se « retourner pour qu'il puisse chanter sans […] voir (Beaupain et Honoré) », selon Honoré « la peur faisait trembler sa voix, mais […] ça a été une évidence »[6]. Bien qu'au départ Honoré voulait un acteur plus vieux que Garrel pour interpréter le rôle d'Ismaël[3]. Le dernier rôle attribué, Erwann, a été à Grégoire Leprince-Ringuet, Honoré se souvenait de sa voix dans Les Égarés d'André Téchiné, il avait été repéré par Téchiné dans une chorale[6]. Avec le personnage interprété par Leprince-Ringuet, Honoré voulait « représenter un jeune qui ne doute pas de son homosexualité mais qui n'a pas eu d'aventure. Erwann n'est pas tourmenté par sa sexualité mais par des sentiments »[6].
Réalisation
Pré-production
Les premières lectures du scénario se sont déroulées début novembre 2006[6]. Les playbacks, qui étaient nécessaires pour le tournage, ont été enregistrés juste avant noël 2006, le tournage débutant au mois de janvier 2007[6].
Les lieux
Honoré ne veut pas faire comme dans son précédent film Dans Paris, montrer un « Paris "musée" » c'est pour cela qu'il choisit de se limiter au 10e arrondissement de Paris. À ce propos pour lui, « le Xe est l'un des rares arrondissements où l'on travaille dehors, avec des gens qui déchargent des camions de livraisons... Il ne s'agissait pas de bloquer des rues pour tourner, je voulais que la vie s'infiltre le plus possible dans les plans, et aussi respecter la géographie des lieux. Je m'étais donné cette contrainte non pas tant pour produire un effet de réel que pour m'empêcher de fantasmer un film. »[3].
Le tournage du film s'est déroulé en janvier et février 2007, dans le 10e arrondissement de Paris pour les scènes autour du domicile de Julie et Ismaël. Du nord au sud de l'arrondissement, sont reconnaissables la station de métro La Chapelle, la façade de la gare de Paris-Est, le boulevard de Strasbourg et les rues adjacentes.
Les scènes extérieures à proximité de l'appartement des parents de Julie sont tournées près de la place de la Bastille. Le quartier du Montparnasse accueille les scènes au cimetière et celles des rues animées dans lesquelles Ismaël erre au cours d'une séquence.
À proximité des lieux de tournage du 10e arrondissement, dans la rue d'Enghien, se trouvait alors le quartier général de la campagne présidentielle française de 2007 de Nicolas Sarkozy. À la faveur d'une scène de nuit, on voit d'ailleurs Ismaël passer devant le lieu, laissant apercevoir une affiche de campagne de Nicolas Sarkozy, à laquelle le personnage réagit. Une scène du film présente également Alice et Ismaël travaillant un article sur le vol du scooter du fils de Nicolas Sarkozy en janvier 2007.
- L'appartement de Julie et Ismaël est situé au 45, rue du Faubourg-Saint-Martin[7].
- L'appartement d'Erwan est situé au 51, rue Louis-Blanc[8].
- Au début, Julie va au cinéma Le Brady situé au 39, boulevard de Strasbourg.
- Julie, Alice et Ismaël vont écouter un concert aux Étoiles, situé 61, rue du Château-d'Eau[9].
Le tournage
Le tournage a duré deux mois, de janvier à février 2007[6].
Références
Au cinéma
La structure du film en trois parties, Le départ puis L'absence et enfin Le retour, n'était pas prévue dans le scénario, mais elle a été intégrée au montage[6]. Cette structure fait écho à la structure des Parapluies de Cherbourg de Jacques Demy[10] Les références à Demy sont nombreuses et débutent dès le premier plan dans lequel Ludivine Sagnier est de dos, rappel du même plan mais avec Catherine Deneuve dans Les Parapluies de Cherbourg. Ludivine Sagnier a la même coiffure et les mêmes cheveux blonds que Catherine sauf qu’elle porte un manteau blanc alors que Deneuve portait un imperméable. Par ailleurs, la présence de Deneuve est transposée avec sa fille Chiara Mastroianni, l'une des actrices fétiches d'Honoré. Enfin, le réalisateur fait à un moment surgir, en plein milieu d’un plan de rue banal, deux marins en costume comme l’on en voyait dans les années 1960 et faisant référence à ceux des Demoiselles de Rochefort ou de Lola.
Si Christophe Honoré donne le nom de Pommeraye à la famille de Julie (Ludivine Sagnier), c’est en référence au célèbre Passage Pommeraye à Nantes que l’on a pu voir dans Lola et Une chambre en ville, tous deux de Jacques Demy. La famille Pommeraye déjeune en famille « on sort des repas de famille[11] », chante Brigitte Roüan le dimanche midi et à la fin du repas, ils partagent la galette des Rois. C’est Chiara Mastroianni qui se retrouve avec la couronne sur la tête. Dans Les Parapluies de Cherbourg, quand madame Emery et sa fille, Geneviève reçoivent Roland Cassard à dîner pour la première fois, ils mangent une galette des rois. C’est Catherine Deneuve qui est couronnée reine. Chiara se retrouve couronnée tout comme sa mère 40 ans plus tôt.
Dans son précédent film, Honoré faisait déjà référence à Truffaut, Godard et Eustache et a déclaré son attachement aux deux films emblématiques que sont Domicile conjugal et La Maman et la Putain. Il y avait dans ces film, un Jean-Pierre Léaud[12] auquel Louis Garrel ne cesse de faire penser, aussi bien dans sa manière de se tenir que d'approcher les filles pour les séduire. Par ailleurs, il est à noter que chez Truffaut, on meurt d’amour (L'Histoire d'Adèle H.), on s’évanouit (La Femme d'à côté), on aime à trois (Les Deux Anglaises et le Continent, Jules et Jim). Truffaut en parlant des Deux anglaises disait qu'il voulait faire un film physique sur l'amour (les souffrances de l'amour) et pas le contraire[13].
Dès le début du film, Christophe Honoré utilise un générique « à la Godard ». Il n’y a que les noms de famille en gros caractères, sans les prénoms, ni le rôle ou la place de la personne dans la distribution. Au début du film, quand Julie déclare à Ismaël, juste avant de lui raccrocher au nez : « Ismaël, je pense à quelque chose tout à coup : tu m'emmerdes », elle fait référence à la phrase d'Anna Karina à Jean-Claude Brialy dans Une femme est une femme de Jean-Luc Godard.
La scène des trois personnages (Ismaël/Garrel, Julie/Sagnier et Alice/Hesme) lisant dans un lit chacun un livre, déjà présente dans Dans Paris (et aussi dans Changement d'adresse d'Emmanuel Mouret), est une reprise de celle de Domicile conjugal (Jean-Pierre Léaud et Claude Jade), le ménage à trois étant celui de La Maman et la Putain (Bernadette Lafont, Françoise Lebrun et Jean-Pierre Léaud) déjà amorcée au début de Dans Paris. Des lunettes ont été mises à Ludivine Sagnier comme en portait Claude Jade. Le ménage à trois est aussi présent dans Jules et Jim mais à leur façon.
Une référence cinématographique, enfin un petit clin d’œil est fait à un cinéaste qui a travaillé avec Christophe Honoré : Gaël Morel. Étant co-scénariste du film Après lui[14] de Gaël Morel, Honoré fait figurer le réalisateur dans son film. Au début du film, Julie, se rend seule au cinéma. Elle va voir Pardonnez-moi de Maïwenn. À ce moment là, on aperçoit Gaël Morel qui se faufile dans la fille d’attente en disant « Excusez-moi, j’étais juste après lui ». Toujours est-il que Gaël Morel n’est pas crédité au générique du film.
Deux autres références cinématographiques :
- Dans l’appartement de Julie et Ismaël, un clap et posé sur un petit meuble avec dessus l’inscription « Jean Renoir, l’essentiel ».
- Le chien des Pommeraye se nomme Scarlett, comme Scarlett O'Hara, l’héroïne du roman Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell puis de son adaptation en comédie musicale pour le cinéma.
À la littérature
Les livres sont très présents dans le film avec de nombreux plans sur des couvertures de romans et d’abondantes références à la littérature :
- Alison Louise Kennedy (Volupté singulière), James Salter (Un bonheur parfait) et Adam Thirlwell (Politique). Ce sont les trois livres que lisent Ismaël, Julie et Alice quand ils sont tous les trois dans leur lit.
- Euripide (Tragédies complètes II). C’est le père qui lit ce livre, il prépare une licence. À un moment Julie ou sa mère, dit à Jasmine « Tu sais très bien qu’il la passera jamais » et Jasmine lui répond « Rien que pour me faire chier il la passera ».
- Samuel Beckett (Proust). C’est Jasmine qui dans son lit, alors que sa mère chante À la Bastille, lit ce livre dont elle lui montre la couverture.
- Henri Michaux (La nuit remue). C’est Jasmine qui lit ce livre au cimetière.
- Hervé Guibert (Fou de Vincent), Edmund White (La Tendresse sur la peau), Dennis Cooper (Closer) : ce sont trois des livres qu’Ismaël découvre dans la bibliothèque d’Erwan, tout comme J. D. Salinger (Franny and Zooey).
- Dans la rue, le meilleur ami d’Erwan récite Le Cri du butor de Louis Aragon.
Réception du film
Critiques
L'hebdomadaire Télérama lui accorde sa note maximale, bravo, « Honoré s'amuse ici à chambouler les codes du cinéma et les combinaisons de la chair […]. L'élan, la pirouette, le ping-pong verbal animent la plupart des chansons du film en dialogues vifs et espiègles à deux ou trois pour des jeux tour à tour galants, cruels, vicieux ou mélancoliques » pour conclure « Voilà un film intemporel et très actuel à la fois, traversé par la mort, mais qui refuse tout ce qui lui est associé, de la peur à la résignation […]. Il compte large. Comme un film populaire »[15].
Le mensuel Première remarque « la grâce d'un film où chaque personnage possède sa partition », et souligne la « prestation exceptionnelle de Louis Garrel, histrion et matamore fracassé, tête de proue d'un clan de comédiens (...) inspirés »[10]. Les inrocks affirment que « Les Chansons d’amour de Christophe Honoré dit la vérité : ne t’en va pas je t’aime, j’ai besoin de toi, le temps perdu ne se rattrape plus, il nous faut continuer à vivre, je ne peux vivre sans toi, ne me parle plus d’amour, j’ai besoin d’un peu d’amour, aujourd’hui j’ai rencontré l’homme de ma vie… »[16].
Box-Office
Semaine du France[17] Place Entrées Cumul 23 au 29 mai 2007 5e 108 002 108 002 30 mai au 5 juin 2007 7e 60 117 168 179 6 au 12 juin 2007 10e 44 089 212 268 13 au 19 juin 2007 10e 28 068 240 336 20 au 26 juin 2007 15e 29 749 270 085 27 au 3 juillet 2007 17e 13 489 283 574 Le film a engrangé un peu plus de 100 000 dollars US aux États-Unis en 14 semaines d'exploitation, sur en moyenne 3 écrans par semaine, soit à peu près 2 400 dollars US par pellicule[18].
Distinctions
- Sélection officielle au Festival de Cannes 2007
- César de la meilleure musique écrite pour un film en 2008.
- Grégoire Leprince-Ringuet a été nommé pour le César du meilleur espoir masculin.
- Clotilde Hesme a été nommée pour le César du meilleur espoir féminin.
- Swann d'Or du meilleur réalisateur pour Christophe Honoré au festival du film de Cabourg 2007
- Le film a été nommé pour le César du meilleur son.
- Film sélectionné au festival "C'est Chic french film festival", Festival du Film Français de Washington DC.
Bande originale
Article détaillé : Les Chansons d'amour (bande originale).La bande originale des Chansons d'amour a été composée par Alex Beaupain, réalisée et arrangée par Frédéric Lo. L'idée et la construction du scénario du film par Christophe Honoré se sont faites autour de quatre titres de l'album Garçon d'honneur de Beaupain, publié en 2005. Alex Beaupain a remporté le César de la meilleure musique écrite pour un film avec cette bande originale.
Notes et références
- (fr+en) IMDb, Les Chansons d'amour - Release dates for. Consulté le 2 janvier 2009.
- (fr+en) IMDb, Les Chansons d'amour - Full cast and crew for. Consulté le 2 janvier 2009.
- (fr) AlloCiné, Les Chansons d'amour - Fiche technique. Consulté le 2 janvier 2009.
- http://www.greatsong.net/PAROLES-ALEX-BEAUPIN,JAI-CRU-ENTENDRE,106277948.html (fr)
- http://www.greatsong.net/PAROLES-ALEX-BEAUPIN,JAI-CRU-ENTENDRE,106277948.html (fr)
- (fr) [PDF] Dossier de presse "Les Chansons d'amour". Consulté le 2 janvier 2009.
- On reconnaît la rue du Faubourg Saint-Martin avec la Porte Saint Martin dans le film. Le numéro de rue apparaît sur certains plans.
- Le numéro de rue apparaît dans certains plans du film.
- Le nom de la salle de concert apparaît dans le film.
- « Les Chansons d'amour de Christophe Honoré », dans [[1]], no 364, juin 2007, p. 50 (ISSN 0399-3698) [texte intégral (page consultée le 25 janvier 2009)]
- http://musique.ados.fr/Les-Chansons-D-Amour/La-Bastille-t163014.html
- http://www.mk2.com/troiscouleurs/index.php?post/2008/01/25/Louis-Garrel-vs-J-P-Leaud
- http://www.lesinrocks.com/cine/cinema-article/article/lamour-a-mort-1/
- http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=111755.html
- (fr) Critique du film Les Chansons d'amour par Jacques Morice. Consulté le 2 janvier 2009.
- (fr) Les Inrocks - Critique cinéma. Consulté le 30 janvier 2009.
- (fr) Les Chansons d'amour : Box-office sur AlloCiné. Consulté le 29 décembre 2008.
- (fr+en) Box-office américain sur IMDb. Consulté le 29 décembre 2008.
Liens externes
Catégories :- Film français
- Film sorti en 2007
- Thème de la bisexualité au cinéma
- Homosexualité au cinéma en France
- Film tourné à Paris
- Film musical des années 2000
- Film se déroulant à Paris
- Film dramatique
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