- Legión Cóndor
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Légion Condor
La Légion Condor était une force aérienne formée de "volontaires" à partir d'effectifs de la Luftwaffe de l'Allemagne nazie, qui combattit en Espagne aux côtés du camp nationaliste durant la guerre civile, entre juillet 1936 et avril 1939.
Elle fut envoyée par Adolf Hitler afin d'aider les forces nationalistes de Franco qui s'étaient soulevées contre la IIe République espagnole, le 17 juillet 1936 à Melilla (une enclave espagnole en territoire marocain).
Les 6 000 hommes engagés seront relevés régulièrement, 19 000 auront servi, parmi lesquels des nombreux officiers qui deviendront célèbres lors de la Seconde Guerre mondiale, comme le général Hugo Sperrle ou le pilote Adolf Galland.Histoire de l'aide militaire
Appelée Operation Feuerzauber ("Opération Feu magique"), l'aide militaire allemande à la Phalange d'extrême droite espagnole a débuté par une demande d'assistance envoyée par le général Franco, appelé aussi le Caudillo. Cette demande fut reçue par le Führer Adolf Hitler le 22 juillet, cinq jours après le début du soulèvement, le 17 juillet 1936. Hitler appela immédiatement Hermann Göring, commandant en chef de la Luftwaffe, et le Generalfeldmarschall Werner von Blomberg pour concevoir un plan sur les méthodes pour soutenir les Nationalistes.
La HISMA/ROWAK
L'entreprise Sociedad Hispano-Marroqui de Transportes (HISMA) fut constituée en juillet 1936, pour permettre à l'Espagne le paiement des aides allemandes. L'intention originale de la HISMA, était de permettre l'organisation et le transport de volontaires et du matériel allemand et d'organiser l'achat de fournitures supplémentaires en provenance du secteur privé en Allemagne. Le contrôle de la HISMA a ensuite été consolidé avec la création de la Rohstoff-Waren-Kompensation Handelsgesellschaft (ROWAK) trois mois plus tard. La ROWAK concentrait son attention sur les aspects allemands de la relation économique.
Grâce à la HISMA et la ROWAK, l'Allemagne nazie fut en mesure d'exercer une influence considérable sur les échanges économiques entre les zones sous contrôle franquiste et le IIIe Reich.
Les deux entreprises augmentèrent de façon spectaculaire les importations de matières premières espagnoles. Pour garder le contrôle, le Ministère économique du Reich interdit même toutes relations d'affaires entre l'Espagne et le secteur privé allemand, de novembre 1936 jusqu'à nouvel ordre. Toutes les transactions d'affaires furent canalisées par la ROWAK, qui voulait alors des relations uniquement avec la HISMA et les mêmes processus furent mis en œuvre dans les zones contrôlées par les franquistes. Des taux de commission entre 0,175 et 5% furent imposés sur toutes ces transactions.
L'exploitation économique et le contrôle du IIIe Reich sur l'ensemble des richesses minérales espagnoles, tel que le minerai de fer, le tungstène, le sulfure de fer et le cinnabarite, étaient maintenant possible et dans une perspective d'un nouvel empire.
Les motivations politiques de Hitler
Au moment de la révolte, le dictateur italien Benito Mussolini, avait accepté de fournir une aide militaire aux Nationalistes, sous la forme d'envoi de troupes, le "Corps des troupes volontaires" (Corpo Truppe Voluntarie (CTV)). Hitler a immédiatement accepté aussi, et il était heureux de voir à la fois naître et continuer un conflit en Espagne et à la fin, éventuellement en faveur du général Franco.
Les motivations d'Adolf Hitler étaient triples:
- Franco, en cas de succès, représenterait un troisième pouvoir autoritaire inamical sur les frontières de sa rivale, la France.
- Les tensions internes en France, entre la gauche et la droite, furent exacerbées par la Guerre Civile espagnole et par le fait même, affaibliraient toute opposition organisée contre l'Allemagne nazie.
- Aider les Italiens en Espagne, tout en gardant les démocraties occidentales de la Grande-Bretagne et de la France en conflit avec l'Italie et amener Mussolini vers l'Allemagne hitlérienne.
Un communiqué en décembre 1936, de l'ambassadeur allemand à Rome, Ulrich von Hassell, illustre chaque point:
« Le rôle joué par le conflit espagnol en ce qui concerne les relations de l'Italie avec la France et l'Angleterre pourrait être similaire à celui du conflit en Abyssinie, ce qui porte clairement la réalité, des intérêts opposés des puissances et l'Italie, empêchant ainsi d'être entraînés dans le filet des puissances occidentales et utilisées pour leurs machinations. La lutte pour l'influence politique dominante en Espagne met à nu l'opposition naturelle entre l'Italie et la France, dans le même temps la position de l'Italie en tant que puissance dans la Méditerranée occidentale, entre en concurrence avec celle de la Grande-Bretagne. D'autant plus clairement que, l'Italie va reconnaître l'opportunité d'affronter les puissances occidentales au coude à coude avec l'Allemagne. »L'envoi de l'aide commence
Au cours des semaines suivantes, plus de quinze mille volontaires de troupes sont envoyés en Espagne. Le 27 juillet 1936, Adolf Hitler envoya 26 avions de chasse allemands et aussi 30 bombardiers Junkers Ju 52 depuis Berlin et Stuttgart, vers le Maroc espagnol alors aux mains des Nationalistes de Franco. Les chasseurs allèrent plus rapidement au combat et les Allemands subirent leurs premières pertes quand les pilotes Helmunt Schulze et Herbert Zeck furent tués le 15 août 1936. Au cours des deux semaines suivantes, ces avions transportèrent presque 12 000 hommes vers l'Espagne. Précisons que c'est le premier lieutenant Rudolf von Moreau, arrivé par bateau le 7 août 1936, qui avait commandé l'escadrille de Junkers 52 qui avait amené en Espagne les troupes marocaines de Franco.
En septembre 1936, l'Oberstleutnant (lieutenant-colonel) Walter Warlimont de l'état-major allemand arriva en tant que commandant régional et conseillé du Generalisimo Francisco Franco. En raison de l'afflux de l'aide et de volontaires, Warlimont préconisa en novembre 1936, que toutes les troupes allemandes soient combinées au sein de la "Légion Condor".
Hitler espérait qu'il ne serait pas nécessaire, vu que le général Franco affirmait qu'il était sur le point de remporter la victoire, d'envoyer cette Légion. Cette prédiction s'avéra fausse et en novembre, des avions, des chars et des conseillers militaires soviétiques (payés comptant en or) ainsi que les Brigades internationales commencèrent à arriver à Madrid. Le conflit commença à faire boule de neige. Il devint évident que la Légion Condor, à ce moment là, et même avec l'aide italienne, ne pouvait-être une force à faire pencher la balance du côté des Nationalistes, mais seulement à la maintenir. Le Führer accorda donc la permission de réunir toutes les troupes allemandes affectées en Espagne au sein de la Légion Condor.
Cette Légion était équipée à l'origine d'environ 100 avions et de 5 136 hommes. Cette force initiale comprenait les éléments suivants:
- Un groupe de bombardement de trois escadrons de bombardier Ju 52
- Un groupe de chasseur avec trois escadrons de chasseurs He 51
- Un groupe de reconnaissance avec deux escadrons de He 99 et des avions de reconnaissance/bombardement He 70
- Un escadron d'hydravions de He 59 et de He 60
La Légion Condor, sous le commandement du Feldmarschall Hugo Sperrle, était une unité autonome et n'était responsable qu'envers Franco. Au plus fort de l'assistance militaire allemande, la force totale en Espagne sera presque de 12,000 hommes, même si ceux-ci étaient en rotation et un total de 19,000 serviront dans la Légion Condor.
Le général Hugo Sperrle exigea de l'Allemagne des appareils ayant une meilleure performance et finalement, il reçut des Heinkel He 111, des Junkers "Stuka" Ju 87A, des Messerschmitt Bf 109E-1 et six avions de reconnaissance Henschel Hs 126A-1.
Le coût de l'implication
Les avions allemands ont largué plus de 16 953 700 kg de bombes et ont tiré plus de 4 327 949 cartouches de munition. Sur les 19 000 Allemands qui ont servi lors de la Guerre Civile espagnole, 298 sont morts, dont 173 tués au combat. Les victimes furent:
- 102 membres d'équipage,
- 27 pilotes de chasse, et
- 21 servants de DCA.
Un grand nombre, soit plus de 50%, sont décédés dans des accidents et/ou de maladie. Les premiers à mourir furent les pilotes de chasse Helmut Schulze et Herbert Zeck, le 15 août 1936. La Légion Condor perdit 72 appareils au combat. 160 autres ont été perdus dans des accidents, soit en vol, au décollage ou à l'atterrissage.
En 1939, un fonctionnaire du Département de la politique économique allemande estima que les dépenses de l'aide militaire à Franco avaient jusque là coûté un demi-milliard de Reichsmarks.
Avantages militaires obtenus
Formation
Il est bien connu que les leaders de l'armée allemande hésitèrent à s'impliquer dans le conflit et ils résistèrent à l'appel lancé par le gouvernement italien pour un double transfert de troupes terrestres pour combattre en Espagne. Cependant, l'accord fut donné pour une participation de la Luftwaffe à cette guerre civile, qui constituait un terrain d'entraînement idéal pour les troupes qui seront employées plus tard au cours de la Seconde Guerre mondiale. Ce point de vue est appuyé par le témoignage d'Hermann Göring, qui deviendra Reichsmarchall de la Luftwaffe, lors du procès au tribunal militaire international de Nuremberg. Lorsqu'on l'interrogea sur la décision de recourir à la Luftwaffe, il stipula:
« Lorsque la guerre civile éclata en Espagne, Franco a adressé un appel à l'aide à l'Allemagne et a demandé son appui, en particulier aérien. Il ne faut pas oublier que les troupes de Franco étaient stationnées en Afrique du Nord et qu'il ne pouvait pas faire traverser ses troupes, car la flotte était entre les mains des communistes ou, comme ils s'appelaient eux-mêmes à l'époque, le “gouvernement révolutionnaire légitime en Espagne”. Le facteur prioritaire fut de transporter ses troupes vers l'Espagne. Le Führer y a réfléchi. Je lui conseilla d'apporter son soutien (à Franco) en toutes circonstances, tout d'abord, afin de prévenir la propagation du communisme dans cette région et, d'autre part, par cette opportunité, pour tester ma jeune Luftwaffe. »Le chasseur Messerschmitt Bf 109, le bombardier moyen Heinkel He 111 et à partir de décembre 1937, le bombardier en piqué Junkers Ju 87 « Stuka », participèrent pour la première fois au combat au sein de la Légion Condor contre des avions fournis par les Soviétiques. Tous ces avions jouèrent par la suite un rôle majeur durant les premières années de la Seconde Guerre mondiale. Les Allemands comprirent rapidement aussi que les beaux jours des chasseurs biplans étaient terminés, ainsi le chasseur Heinkel He 51 fut transféré à un rôle d'attaque au sol et, beaucoup plus tard, il fut relégué au rôle d'avion d'entraînement.
Autres unités
La Légion Condor comprenait également des unités non-aériennes. Les équipages de chars légers, Panzerkampfwagen (PzKpfW) I ou Panzer I et le PzKpfW I Ausf A « Breda », furent commandés par Wilhelm Ritter von Thoma. Les Allemands ont également testé leur artillerie lourde anti-aérienne, le fameux canon de 88 mm, qu'ils utilisèrent pour détruire des chars républicains et des fortifications par des tirs directs et pour tirer sur des avions ennemis, dans leur rôle traditionnel.
Les Allemands impliqués en Espagne, ont également vu la mise en place du premier service d'ambulance aérienne, qui amènera à la construction du Junkers Ju 52/JM, pour l'évacuation des combattants blessés.
Progrès technique
Un facteur important lors de la Seconde Guerre mondiale, dont on pense qu'il est directement le résultat de ce conflit, fut la mise au point technique du Messerschmitt Bf 109. Les types V3 à V6 entrés en service en Espagne sont dus directement à des essais opérationnels vers le mois de janvier 1937. Au printemps 1938, ils furent rejoints par des avions du type C et avec du type E, en décembre 1938.
À la suite des combats en Espagne, des améliorations ont également été apportées au canon de 88 mm.
Tactiques
À côté des possibilités de gains d'expériences du combat, diverses initiatives stratégiques furent imaginées, et d'abord testé dans le cadre de la Luftwaffe impliquée dans ce conflit. Les théories sur le bombardement stratégique ont d'abord été mis au point par la Luftwaffe, avec la première démonstration du tapis de bombes lors de la campagne des Asturies, en septembre 1937.[réf. nécessaire] Comme les combats progressaient en mars 1938, les pilotes italiens, sous le commandement du Feldmarchall Hugo Sperrle, furent impliqués dans treize des raids sur la ville de Barcelone, utilisant des bombes incendiaires et des bombes au gaz. Ces raids entrainèrent la mort de milliers de civils. Il est à noter que son remplaçant, Wolfram von Richthofen, sera plus tard fortement impliqué dans l'organisation de la Luftwaffe dans le cadre de l'opération Barbarossa.
La Légion Condor participa à tous les grands engagements, notamment aux batailles de Brunete, de Teruel, d'Aragon et de l'Ebre. Ordonné par Franco, la Légion Condor bombarda de la ville basque de Guernica en Espagne, le lundi 26 avril 1937, considéré comme le premier grand raid de l'histoire de l'aviation de guerre moderne sur la population civile sans défense, les motivations sont toujours objet de controverse.
Lors de ce conflit, Werner Molders fut crédité de quatorze victoires, plus que tout autre pilote allemand.
La Kriegsmarine et la Marina
Les forces allemandes, comme les forces italiennes, furent engagées dans des opérations de transport maritime au cours du conflit en Espagne. Pendant que le personnel de la Kriegsmarine participait à la formation des forces navales fidèles à la cause franquistes, elle a également servi de cadre pour une présence allemande dans une patrouille internationale de non-intervention. Les opérations de U-Boot allemands de lutte contre l'envoi aux républicains par la Kriegsmarine ont été menées clandestinement et sous le code "Unternehmen Ursula" (Opération Ursula). Au moins huit U-Boot opéraient dans le secteur, mais ils ont relativement eux peu de succès. En plus, de l'affectation d'importants bâtiments de la marine italienne, cinquante-huit sous-marins agissant comme Sottomarini Legionari ("Sous-marin légionnaire") furent envoyés.
L'Abwehr
Le service de renseignement allemand, l'Abwehr, travaillait indépendamment de la Légion Condor, fut secrètement impliqué dans l'Opération Bodden. Il joua par la suite un rôle dans la détection de la flotte d'invasion de l'Afrique du Nord, soit l'Opération Torch.
Réaction à l'implication espagnole
Divers écrivains, sympathiques à la cause républicaine, ont participé à condamner l'ingérence à peine voilé de l'Allemagne et de l'Italie. Un exemple fut Heinrich Mann, qui a fait appel, de son exil en France, avec le slogan: "Des soldats allemands! Un voyou vous envoie en Espagne!", en réponse à l'implication de la Légion Condor.
D'autres États ont approuvé tacitement la lutte de la Légion allemande contre l'URSS qui aidait les républicains espagnols, qui étaient entièrement dominés par les staliniens et d'autres communistes.
Guernica et l'Opération Rügen
L'Opération Rügen - le bombardement de Guernica, le lundi 26 avril 1937 a abouti à une virulente condamnation internationale. C'est à ce moment que l'attention internationale s'est portée sur l'implication de l'Allemagne nazie et de l'Italie fasciste dans le conflit. Jusque-là, la politique allemande avait refusé publiquement le transit de l'aide militaire et de personnel. Cela fut signifié publiquement en fonction de sa position de neutralité affirmée lors de la signature d'un pacte de non-intervention.
Ce fut la première fois que l'action de l'aviation allemande aboutit à un grand nombre de victimes civiles. Ordre fut donné aux pilotes par le général von Richthofen de bombarder le pont de Renteria et la ville basque de Guernica, peuplée de 7 000 habitants, "sans égards pour la population civile". Le pont, principal prétexte et objectif stratégique du bombardement aérien, fut paradoxalement épargné!
Cette destruction a reçu une large couverture médiatique et a créé une perception internationale de la participation allemande au conflit espagnol. Le régime de Franco niera quant à lui sa participation, "alléguant que seuls les officiers allemands sont responsables du bombardement, alors que son état-major l'avait approuvé, en conformité avec la tactique de terreur de masse employée à Bilbao, Madrid ou Barcelone"[1]. Dans le livre "Le jour où Guernica mourut" à la page 194, il est dit: « Peu après 11 heures, ce lundi matin, von Richthofen et (Colonel Juan) Vigon se rencontrèrent seuls, selon le journal de von Richthofen, dans "un champ situé près du Monte Mouchetagui". Les deux hommes examinèrent les photographies aériennes de reconnaissance et discutèrent de la situation militaire. Puis, sans en référer à aucune autorité supérieur,... fixèrent le destin du berceau spirituel des Basques ».
Le gouvernement basque de l'époque compta 1 654 morts et 889 blessés - une ampleur sans précédent pour un bombardement aérien sur une population civile à l'époque. La publication de ces chiffres provoqua un tollé international, inspirant la peinture de Pablo Picasso « Guernica », une illustration de la souffrance des populations. Guernica met en évidence, à certains égards, à quel point les forces fascistes espagnoles du général Franco en étaient venues à compter sur l'expertise des pilotes de l'Axe et la sophistication de plus en plus dévastatrice de leur matériel. Pour de nombreux commentateurs, Guernica est aussi un signe avant-coureur de ce qui allait se jouer contre des zones civiles lors d'un prochain conflit.
Composition de la Légion Condor en novembre 1936
- Commandant: Generalmajor Hugo Sperrle
- S/88: le personnel en général
Les unités de l'air (136 appareils de tout genre):
- J/88: Groupe de chasse avec quatre escadrons de He 51 (48 avions),
- K/88: Groupe de bombardement avec quatre escadrons de Ju 52 (48 avions),
- A/88: Groupe de reconnaissance avec quatre escadrons:
- Trois escadrons de reconnaissance à long rayon d'action avec des H2 70 (18 avions)
- Un escadron de reconnaissance à court rayon d'action avec des He 45 (6 avions)
- AS/88: Groupe de reconnaissance naval avec quatre escadrons:
- Un escadron de He 59 (10 hydravions)
- Un escadron de He 60 (6 hydravions)
- LN/88: Un bataillon d'information aérienne, avec deux compagnies
- F/88: Un bataillon anti-aérien, avec six batteries:
- Quatre batteries de 88 mm de la Flak (16 pièces)
- Deux Flak de 20 mm (20 pièces)
- P/88: Deux compagnies de maintenance de la Luftwaffe
Participants notables
(Par ordre alphabétique)
- Hermann Aldinger
- Oskar Dirlewanger
- Rudolf Demme (Chef instructeur)
- Adolf Galland
- Hajo Herrmann
- Werner Mölders
- Hugo Sperrle (Commandant en chef)
- Karl Schweikard
- Hannes Trautloft
- Heinz Trettner (Aide de camp du général Sperrle)
- Wolfram Freiherr von Richthofen (Chef d'état-major)
- Wilhelm Ritter von Thoma
- Hellmuth Volkmann (Commandant)
- Chiang Wei-kuo (Observateur étranger)
Franco; un allié "fidèle"
Après la défaite française, Hitler rencontra Franco en octobre 1940, à Hendaye, pour parler du plan Reader. Le chef de la Marine allemande, l'amiral Reader, proposait de conquérir Gibraltar, l'installation des forces allemandes à Dakar et aux îles Canaries, etc... avec une coopération étroite avec Vichy. Alan Clark, dans « La chute de la Crète » (p. 10) précise:
« Le point délicat de l'affaire était l'extension territoriale que Franco entendait réaliser aux dépens du Maroc et de l'Algérie. Hitler devait rencontrer Pétain le lendemain à Montoire, et il pensait qu'il serait possible de persuader le Maréchal de participer activement à une coalition antibritannique. Mais le "loyalisme" de l'administration française risquait de se détériorer, si l'Afrique du Nord apparaissait comme susceptible de passer sous contrôle espagnol au moment du traité de paix. »Ayant refusé le passage sur son territoire d'une armée allemande pour attaquer et prendre Gibraltar, car la bataille d'Angleterre venait d'être perdu, Franco accepta par la suite que des volontaires espagnols s'engagent pour aller se battre sur le front russe. Ceux-ci formèrent la Division Azul.
Avions utilisés
- Dornier Do 17
- Heinkel He 51
- Heinkel He 70F-2
- Heinkel He 111
- Heinkel He 112
- Henschel Hs 123
- Henschel Hs 126A-1
- Junkers Ju 52
- Junkers Ju 86D-1
- Junkers Ju 87
- Messerschmitt Bf 109
Heinkel He 70F-2
Certains appareils He 70G-1 furent modifiés pour devenir des avions de reconnaissance et de bombardements (He 70F-2) de la Luftwaffe, et 18 furent utilisés par la Légion Condor en Espagne lors de la guerre civile.
Certains Heinkel He 70F-2 volèrent avec le Grupo 7-G-14 de l'Armée de l'air nationaliste à Vitoria, pendant l'été 1937. Le numéro de la marque du groupe était le 14x.
La compagnie Matchbox offre en 1/72e un superbe du He 70F-2 avec la marque 14x32 et Revell offre le même modèle mais avec la marque 14x36, et toujours aux couleurs nationalistes.
Heinkel He 112
Au début d'avril 1938, le capitaine Harro Harder pilota un He 112 en Espagne pour le tester au front, ou celui-ci reçu, au début, le code 8x2. Un prototype, non armée, de la série A avait déjà été testé au début de la Guerre espagnole en décembre 1936. Le capitaine Harder effectua plusieurs sorties avec succès avec l'unité VJ/88 contre des chars armé de canons de 20 mm MG-C/30L, jusqu'à ce que le chasseur s'écrase lors d'un atterrissage d'urgence en juin 1937. La Légion Condor déploya seulement deux He 112.
17 Heinkel He 112 équipèrent le groupe de chasse espagnol 5.G/5.
Henschel Hs 123
Le bombardier en piqué Henschel Hs 123 fut étudié en 1934 et à la suite de l'évaluation des essais la première production de cet avion commença à être livrée aux unités de la Luftwaffe en 1936. Essayé en opérations pendant la Guerre Civile espagnole en 1937, ce modèle se montra particulièrement réussi pour un rôle d'appui au sol.
La compagnie Airfix offre un modèle en 1/72e du Hs 123A-1 avec la marque nationatiste 24x7 de la Légion Condor.
Henschel Hs 126A-1
À la fin de 1938, dans le but d'acquérir une bonne expérience d'opération, six Hs 126A-1 (version équipée de moteur BMW 132 Dc de 870 cv) furent envoyés en Espagne pour être utilisés dans la Légion Condor.
Les Hs 126A-1 avaient les numéros de série 19x1 à 19x7 (le 19x6 n'existait pas). Les 19x1 et 19x2 (en vert) étaient affectés à l'unité 5.A/88 de la Légion, en 1938. Le 19x3 affecté lui aussi à l'unité 5.A/88 (camouflage). Le 19x5 (en vert) était aussi affecté à l'unité 5.A/88.
La compagnie Italaerei offre en 1/72e le modèle Hs 126A-1 ayant un camouflage, marqué 19x7 du A/88 de la Légion Condor.
Junkers Ju 86D-1
Le bombardier moyen Junkers Ju 86D-1 était un monoplan bimoteurs à aile basse. Le Ju 86D-1 était équipé de moteurs Jumo 205C. Cinq d'entre-eux furent utilisés au sein de la Légion Condor et participèrent aux combats. Il aurait dû remplacer le Ju 52 dans son rôle de bombardier. Les quatre premiers arrivèrent en février 1937 pour faire partie de l'escadrille expérimentale VJ/88. Un cinquième appareil arriva en juin 1937. Les quatre premiers Ju 86D-1 remis à la Légion Condor devaient être par la suite transférés à l'Aviation nationale et ne devait plus en recevoir d'autre. Finalement, deux appareils seulement seront transférés à l'Aviation nationaliste aux prix de 282 515 Reichsmarks de l'époque.
L'expérience de la Guerre Civile espagnole prouva sans équivoque son manque de fiabilité, trop lent et trop peu maniable. Les moteurs diesel s'avérèrent peu sûrs et ils donnaient fréquemment des problèmes. L'appareil dans son ensemble se révéla largement inférieur à son contemporain le Heinkel He 111, plus moderne et plus efficace. Les Ju 86D-1 étaient une proie facile pour les chasseurs ennemis, même biplans. De fait, la Luftwaffe, déçue par les performances de ce bombardier, poussa la firme Junkers à mettre au point un appareil aux capacités accrues. La production du Ju 86D prit fin en 1938, bien que deux prototypes aient équipés en vue de mettre au point une version à haute altitude.
Vous pouvez encore trouver chez Italeri un Junkers Ju 86D-1 à 1/72e, no.114, avec la marque de l'appareil 26x1 de la Légion Condor.
Junkers Ju 87A
Messerschmitt Bf 109
En 1937, le Bf 109 possède déjà, à quelques détails près, sa cellule définitive et la guerre d'Espagne, offre à la Luftwaffe naissante, un terrain d'essai inespéré. Ce sera là aussi, que des as comme Adolf Galland, feront leurs premières armes.
C'est au mois de mars 1937, à Séville, qu'arrivent les douze premiers Messerschmitt Bf 109 B-1 de la Légion Condor. Les avions sont livrés en pièces détachées et par le fait même, il est nécessaire d'assembler et de régler. Les premiers vols d'essais s'effectuent dès le mois suivant au sein de la Staffel 2.J/88 commandée par l'Oblt Günther Lützow.
En juillet 1937, 17 autres Bf 109 B-2, équipés d'hélices à pas variable arrivent en Espagne. Ces appareils pour la majorité, sont destinés à la Staffel 1.J/88, pour remplacer les Heinkel 51.
Un autre contingent de Bf 109 C-1 et S-1 est livré pour la constitution d'une troisième Staffel, soit la 3.J/88 et commandée par l'Oblt Werner Mölders.
La compagnie Heller propose le modèle d'un Bf 109B-1 en 1/72e, de la Légion Condor, avec la marque 6x26. Beaucoup d'appareils de la Légion Condor, tel que les Bf 109, étaient peint au-dessus par le RLM 63 Hellgrau (gris perle Humbrol HU064) et sur la partie inférieure en RLM 65 Hellblau (bleu clair HU065).
Notes et références
- ↑ p.55, La guerre d'Espagne: De la démocratie à la dictature
- Juan Arraez Cerdà, Les chasseurs de la Légion Condor, Ouest France, 1982. ISBN 2858825602
- Alan Clark, La chute de la Crète (traduit de l'anglais), Robert Laffont, 1966.
- Gordon Thomas & Max Morgan-Witts, Les dernières heures de Guernica (traduit de l'anglais), Nouveau Monde, 2007.
- François Godicheau, La Guerre d'Espagne, de la démocratie à la dictature, Découvertes Gallimard, 2006. ISBN 207031846X
- Gordon Thomas & Max Morgan-Witts, Le jour où Guernica mourut (traduit de l'anglais), Éditions Belfond, 1977. ISBN 2714410847
- Herbert Léonard et André Jouneau, Junkers Ju 87 : De 1936 à 1945, Histoire & Collections.
- Patrick Laureau & José Fernandez, « Légion Condor : La Luftwaffe dans la guerre d'Espagne », revue Ciel de Guerre, n° 12, 2007.
- P. Laureau & J. Fernandez, « La Légion Condor », Histoire de l'aviation, n° 7.
- Anis Elbied & André Jouineau, Messerschmitt Me 109 : Tome 1, de 1936 à 1942, Histoire & Collections, 2001. ISBN 291390307X
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