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Bando nacional
Bando nacional (« camp nationaliste » en français) est le nom que se donnent eux-mêmes les insurgés et les forces soulevées après le soulèvement du 18 juillet 1936 contre la république espagnole. Cette dénomination s'oppose à celle de « camp républicain » qui désigne les forces loyales au gouvernement de la république.
Les républicains eux-mêmes usent pour désigner les nationalistes des termes de « fascistes », « factieux », « oppresseurs », « séditieux ». Le terme de « nazis » a même été employé à la suite du soutien allemand.
Sommaire
Un camp unifié idéologiquement et politiquement ?
Depuis avril 1937 (date de dissolution des partis politiques), la « Phalange Espagnole Traditionaliste et des J.O.N.S. » (FET-JONS) et différents groupuscules de droite sont regroupés au sein d'un parti unique et unificateur, le Movimiento, pour permettre à Francisco Franco de s'approprier le pouvoir : le Movimiento Nacional est d'ailleurs le seul parti autorisé en Espagne à partir de cette date.
Le camp nationaliste reste néanmoins un conglomérat de partis et d'organisations diverses : des républicains conservateurs comme à la CEDA, des catholiques, des phalangistes, des anticommunistes, des monarchistes ou des carlistes. Leurs idéologies peuvent d'ailleurs être concurrentes, voire franchement opposées.
Leur caractéristique commune est l'attachement à une Espagne traditionaliste fondée sur la religion catholique. Elle doit beaucoup à la Phalange, fondée en 1933 par José Antonio Primo de Rivera dans la mouvance du fascisme italien, qui se présente comme une relecture de la pensée traditionaliste. D'autres apports complètent cette « idéologie franquiste », comme l'évocation mythique d'un passé glorieux, l'esprit de Reconquista des Rois catholiques, le réflexe anti-libéral hérité de l'absolutisme de Ferdinand VII ou encore l'hostilité viscérale inspirée au caudillo par le marxisme, la libre pensée et la franc-maçonnerie. L'influence de la Phalange est déterminante au cours du conflit, bien que le radicalisme sincère de ses premiers leaders disparaît avec eux dans les combats.
Vers la fin de la guerre civile, la Phalange est progressivement écartée du pouvoir au profit de l’Église catholique. Le franquisme s'oriente ainsi davantage encore vers le cléricalisme et l’Église catholique d’Espagne devient étroitement liée au pouvoir. Le clergé dénonce régulièrement leurs paroissiens restés fidèles aux idées républicaines ou communistes auprès des tribunaux franquistes et fournit même du personnel aux établissements pénitentiaires, notamment les prisons pour femmes et les maisons de correction.
Soutien à l'étranger
A l'étranger, le camp nationaliste reçoit le soutien militaire de l'Italie fasciste de Mussolini et de l'Allemagne nazie de Hitler, qui lui envoient des troupes (comme le Corpo Truppe Voluntarie italien) et des armes. D'autres pays soutiennent également les nationalistes, comme l'Irlande ou le Portugal, par lequel transitent de nombreuses armes.
Bibliographie et sources
- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Bando nacional ».
Voir aussi
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