Le Petit-Celland

Le Petit-Celland

48° 41′ 48″ N 1° 12′ 32″ W / 48.6966666667, -1.20888888889

Le Petit-Celland
Administration
Pays France
Région Basse-Normandie
Département Manche
Arrondissement Avranches
Canton Brécey
Code commune 50399
Code postal 50370
Maire
Mandat en cours
François Serrant
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du canton de Brécey
Site web www.lepetitcelland.fr
Démographie
Population 180 hab. (2008[1])
Densité 27 hab./km²
Géographie
Coordonnées 48° 41′ 48″ Nord
       1° 12′ 32″ Ouest
/ 48.6966666667, -1.20888888889
Altitudes mini. 22 m — maxi. 193 m
Superficie 6,57 km2

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Voir la carte administrative

Le Petit-Celland est une commune française, située dans le département de la Manche et la région Basse-Normandie.

Sommaire

Géographie

Histoire

Jadis on disait : Saint Ouen de Celland, comme on disait aussi Saint Médard de Celland ; cependant on trouve aussi quelques fois le Petit Celland et le Grand Celland. Saint Ouen de Celland ou le Petit Celland faisait partie du doyenneté de Tirepied, et pour le civil dépendant du Vicomte d'Avranches, cette paroisse étant comprise dans la sergenterie de Pégace. Lorsque César fit la conquête des Gaules, tout le versant septentrional de la colline sur laquelle l'église est batie était couvert de bois, et il l'est encore en partie. Le bois connu sous le nom de bois Chatelier, se trouve à sa limite occidentale, sur le bord du ruisseau d'Orceil qui sépare le Petit-Celland de la Gohannière. C'est une colline arrondie, resserrée entre deux gorges profondes, la nature en a fait une forteresse, la main de l'homme a fait le reste. On domine encore les tracés d'un camp d'où domine une vaste étendue du bassin de la Sée. Autour du point culminant on distingue encore facilement une double enceinte avec un fossé intermédiaire. Cette enceinte a un développement de 600 mètres et une superficie de 21 hectares. Il y avait deux entrées dont l'une est relativement facile à reconnaître.


En 1863, par ordre de l'Empereur Napoléon III, des officiers du génie accompagnés de savants et antiquaires, investissent les lieux, pour commencer des fouilles et après une inspection minutieuse en concluent que le bois Chatelier avait été un camp romain et de préciser que non loin de là, dut être livrée la bataille sur les frontières des Unelles. César en fait allusion dans ses commentaires, bataille livrée par Titunius Sabinus, lieutenant du conquérant des Gaules, contre Virivodia, chef Gaulois. Toutefois, en dépit des affirmations des savants de l'Empereur, rien ne vient corroborer cette thèse et tout reste à démontrer. Une raison à cela, les frontières des Unelles étaient assez éloignées du bois Chatelier. Il faut aussi préciser que le camp Chatelier n'a pas été édifié en quelques jours. La surface à aménager représentait des volumes de terre importants à dégager, même avec une garnison de trois mille hommes. Certes, les légions romaines y ont séjourné longtemps et vraisemblablement à plusieurs reprises. Tout porte à croire qu'il s'agissait d'un camp d'observation idéal en raison de sa situation géographique grâce à un panorama culminant à 170 mètres de hauteur. Pour en revenir au Petit-Celland, on ne connaît pas avec précision l'époque où le christianisme y fut prêché. Il n'existe aucun document pour l'attester. L'hypothèse la plus « crédible » penchant plutôt en direction de la légende de saint Gerbold, évêque de Bayeux, né au village de la Berrière, à quelque pas de l'église. Il y vécut quelques années, et il y aurait dit-on fait des miracles. Les légendes aussi romantiques soient-elles ne sauraient remplacer la vérité historique. Saint Gerbold n'est certainement pas né à la Berrière, il était natif du diocèse de Bayeux où la paroisse de Livry réclame les droits pour lui avoir donné le jour. En revanche, si saint Gerbold n'est pas natif de la Berrière, il a pu y séjourner quelque temps, mais rien ne l'indique avec certitude. Les historiens qui se sont penchés sur son histoire disent qu'il avait un goût prononcé pour les voyages. Après avoir séjourné au monastère de Scissy où il vécut en ermite, il fut appelé au diocèse d'Avranches avant d'être envoyé dans le territoire du Petit-Celland. Il bâtit à la Berrière une cellule et un oratoire qui fut la première église. Saint Gerbold parcourra plusieurs autres monastères et église du diocèse d'Avranches. Le culte qu'on lui rendit par la suite à Chalendrey, La Mancellière, Saint-Brice-de-Landelles, Bacilly, et d'autres, semble en être la preuve. Si saint Gerbold fut le fondateur du premier oratoire édifié au Petit-Celland, l'origine de cette paroisse remonterait à la première moitié du VIIe siècle. L'église telle qu'on peut la voir aujourd'hui remonte aux environs du XIe siècle, époque à laquelle elle fut reconstruite après sa destruction par les bandes de Vikings au IXe siècle. Le Petit-Celland faisait partie de la baronnie d'Avranches et les évêques possesseurs de cette baronnie n'aliénèrent pas ce fief. Ils furent toujours seuls seigneurs et patrons temporels du Petit-Celland. Ce sont eux qui nommaient les curés. La terre du Petit-Celland est très morcelée, il n'y a pas de grandes propriétés et il semble qu'il n'y en ai jamais eu. Ce qui laisse supposer que ce fut l'évêque d'Avranches qui fit reconstruire l'église après la conversion des Normands. Cette reconstruction dut avoir lieu peu de temps après celle de Saint-Ovin, et comme elle, placée sous le patronage de saint Ouen. Saint Gerbold non plus ne fut pas oublié en raison des souvenirs qu'il avait laissé à Petit-Celland. Plus tard, on dressa un autel dans l'église où l'on vint le prier pour être préservé de la dysenterie à une époque où elle faisait des ravages dans la population. Du coup, Petit-Celland devient un lieu de pèlerinage, et l'on se déplace de Rennes, de Coutances ou de Bayeux prier Saint Gerbold. En 1766, Samson de Gouvets Seigneur de la Lande, de Vernix vint habiter la Fouguière au Petit-Celland et y fit souche. Ses descendants s'y perpétuèrent jusqu'au début du XIXe siècle. Les Gouvets habitaient Vernix, mais ils venaient de la paroisse de Gouvets dont ils tiraient leur nom de famille. La Douétée appartenait à une famille Lethimonnier qui passera plus tard dans la famille de la Huppe de Larturière. Parmi les noms les plus anciens de cette région on remarque : Sauvé, Bazire, Allain, Salle, Lebrun, Regnault, Desfeux, Jouenne, Poirier, Guymont, Croussier, Anfray, Poussard, Gefiroy, Gossen, Frault, Rault, de Villardit, Legemble, Brière, Lahuppe, de Mazier, Bierel, , Guion, Rioult, Hallais, Harel, Paimblanc.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1959 1989 Marcel Serrant - -
1989 actuel François Serrant SE Agriculteur, fils du précédent
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 510 446 462 556 533 572 548 597 576
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 548 544 511 510 452 436 410 407 386
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 371 341 338 289 274 314 310 278 312
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2009 - -
Population 292 244 215 194 153 161 205 - -
Notes, sources, ... Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes.
Source : INSEE[2] EHESS[3]

Lieux et monuments

Personnalités liées à la commune

Brigitte Huyghes de Beaufond. 1922-2008

Née le 29 septembre 1922 à Paris, Brigitte Huyghues de Beaufond, issue par sa mère d’une famille de propriétaires terriens implantés depuis le XVIe siècle dans la presqu’île du Cotentin et petite cousine de l’Impératrice Joséphine par son père, est élevée dans la haute bourgeoisie de la Plaine-Monceau. La musique fait partie de l’éducation de sa mère qui joue du piano en amateur dans un corps de musique de chambre dont le professeur, Carmen Forte, une violoniste italienne à la personnalité entreprenante, lui fait promettre de lui présenter sa fille âgée de cinq ans. Dès 1927, Brigitte est soumise à un emploi du temps rigoureux organisé avec l’approbation maternelle : une leçon particulière par semaine chez Carmen, une répétitrice tous les jours à la maison, une leçon particulière par semaine chez un professeur de solfège, un cours par semaine chez Carmen où elle retrouve d’autres élèves tels que François de La Rochefoucauld, Charles d’Harcourt, et la fille du directeur de la Banque de France, Jacqueline Tannery. On découvre très vite son oreille absolue, ses facilités manuelles, sa mémoire, sa tenue, sa justesse, son tempérament, sa brillante assurance aux auditions de Carmen. Mademoiselle Courcelle, institutrice à la retraite d’un cours connu (le Cours de la Madeleine) vient chaque jour lui enseigner ce qu’elle n’a pas le temps de recevoir en scolarité normale. Dès l’âge de dix ans, Carmen Forte l’invite avec ses parents à des dîners où elle reçoit des compositeurs, des pianistes et des violonistes de renom international, de passage à Paris. Après le dîner, l’enfant joue, accompagnée de l’un de ces virtuoses, en particulier le pianiste Benvenuti. C’est au cours de ces soirées musicales qu’elle est présentée à Reynaldo Hahn et à Philippe Gaubert. Sa rencontre avec Jacques Thibaud décide de son avenir. Durant ces années, accompagnée de sa mère, la petite Brigitte ne manque aucun des récitals données à Paris par de grands violonistes tels que Kreisler, Enesco, Thibaud, et Heifetz. L’été 1934, afin de la préparer au mieux, Carmen Forte propose à ses parents de la conduire pour étudier à Étretat où elle sera accueillie, ainsi que deux autres élèves dont François de La Rochefoucault, par une amie américaine chez qui elle-même résidera tout le mois d’août avec son mari. Le Duc venant voir son fils choisit Brigitte pour l’accompagner au Havre à l’inauguration du paquebot Normandie. La Duchesse séjournant quelques jours dans la région la fait poser pendant des heures en robe longue avec son violon pour la dessiner, et lui fait cadeau de la gouache. Au cours de l’une des promenades quotidiennes et minutées avec Carmen elle fait aussi la connaissance de Maurice Leblanc dont elle lira plus tard les exploits de son héros : Arsène Lupin. C’est donc en 1934, à l’approche de ses douze ans, que Carmen Forte décide de la présenter au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dont le directeur d’alors est Henri Rabaud, et s’assure que Jules Boucherit, connu pour accepter de jeunes élèves dans sa classe (Ginette Neveu) sera d’accord pour la prendre si elle réussit son concours d’entrée en octobre. Admise, Brigitte fait alors connaissance avec les classes de solfège, de musique de chambre et d’orchestre dont le professeur est Philippe Gaubert.

Gabriel de la Huppe sieur de Larturière dit, "Bellavides" chef des Chouans de Basse Normandie

L’origine les de Larturière semble se situer à Brécey ou aux environs soit dans Le Grand soit dans le Petit-Celland. jadis paroisses de Saint-Médard et de Saint-Ouen-de-Celland, et la famille occupait un rang très honorable dans la région. En 1642, un Jean de la Huppe épouse Suzanne de Brécey. En 1661, Gabriel de la Huppe sieur de Larturière, écuyer, est nommé garde du corps du roi. En 1665, Richard de la Huppe sieur de la Moussardière (ce lieu est situé dans Le Grand-Celland), écuyer, conseiller du roi, époux de dame Christine Turquetil de l’Isle, figure comme témoin pour l’élection en baronnie des fiefs de Brécey en Faveur du sieur de Vassy. Ce Richard de la Huppe eut pour fils Gabriel de la Huppe de Larturière écuyer, garde du corps, lequel épousa dame Françoise Le Comte et acheta l’office de Conseiller du Roy, lieutenant civil et criminel du bailliage d’Avranches en 1701. À son décès, un conseil de famille composé de Gabriel de la Robichonnière, prêtre (fondateur du séminaire de la Garlière, en la paroisse de Saint-Laurent-de-Cuves), de Claude-François de la Huppe, avocat, de François de Brécey, de François de Bréhier et du sieur de la Bodinière, nommait sa veuve, Françoise Le Comte, tutrice de ses enfants. En 1720 intervint un partage entre les deux fils : l’aîné, Jean-Baptiste de la Huppe, eut dans son lot les terres de la Moussardière et de Larturière ; le second, Claude-François Angélique eut les terres de Notre-Dame-de-Livoye et de Malaize et se fit appeler sieur de Malaize. En 1723, l’aîné, J-B de la Huppe, sieur de la Moussardière, écuyer, qui tenait de son père la charge de lieutenant civil et criminel, épousa Françoise Lethimonnier fille de Gabriel Lethinonnier garde de la porte sous Louis XV, et de Françoise de Brécey, qui lui apporta en dot La Douettée, petite gentihommière en Le Petit-Celland, ainsi que le manoir de Servon. Dès lors, J-B de Larturière fit sa résidence de campagne à la Douettée. Il décéda en laissant quatre enfants dont un fils et trois filles mortes sans postérité.

Voir aussi

Notes et références

Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[4].

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