- Langues bamilékées
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Bamiléké
spécifiqueParlée au Cameroun Région Province de l'Ouest Nombre de locuteurs 3 millions Classification par famille - - langues nigéro-congolaises
- - langues atlantico-congolaises
- - langues voltaïco-congolaises (hypothétique)
- - langues bénoué-congolaises
- - langues bantoïdes
- - langues bantoïdes méridionales (en)
- - langues des Grassfields
- - groupe des Grassfields de l'Est (en)
- - langues bamilékées
- - groupe des Grassfields de l'Est (en)
- - langues des Grassfields
- - langues bantoïdes méridionales (en)
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- - langues atlantico-congolaises
Codes de langue ISO 639-2 bai ISO 639-5 bai IETF bai modifier Stricto sensu, il n'existe plus une langue bamiléké, mais des langues ou dialectes bamiléké.
Selon le linguiste Dieudonné Toukam, historiquement, le proto-bamiléké, langue unique du peuple du même nom, disparaît peu à peu au profit d'un « bamiléké-bafoussam » et du bamoun, au lendemain de la mort du dernier souverain bamiléké, du nom de Ndéh, qui meurt dans la région tikar (Mbankim) vers 1350-1360 (XIVe siècle ap. J.-C.).
Du bamiléké-bafoussam naitront plusieurs dialectes et sous-dialectes bamiléké, qui constitutent les groupes dialectaux connus aujourd'hui (gham'a-lah, ngomba, medumba, fè-fèè, yembaa). Le bamiléké-bafoussam reste aujourd'hui la langue principale de la grande division Mifi, Ouest Cameroun, alors que le medumba, par exemple, melting pot dialectal des variantes bamiléké du département du Ndé, fait l'unanimité en matière d'unicité linguistique pour le département en question.
Les Bamiléké, selon des estimations récentes, seraient plus de 7 millions (y compris les Bamoun): près de 3 millions originaires du Nord-Ouest et du Sud-Ouest camerounais (régions anglophones); plus d'un million également en diaspora et près de 3 millions hors des régions originellement bamiléké du Cameroun.
Sommaire
Langues et classifications
La classification de SIL International identifie 11 groupes de dialectes bamiléké différents :
- Le ghomálá’[1] et ses variantes sont parlées en particulier dans les départements de la Mifi, du Koung-Khi, des Hauts-Plateaux, de l’est de la Menoua, et dans des portions des Bamboutos. Les centres culturels les plus importantes sont Bafoussam, Bandjoun, Baham, Bamendjou, Batié et Bansoa.
- Le nufi[2] ou le fe’fe’ est parlé au sud-ouest et dans le département du Haut-Nkam autour des villes de Bafang, Bana, Bakou et Kékem.
- Le nda’nda’[3] occupe le tiers du département du Ndé. La principale implantation est à Bazou.
- Le yemba[4] est parlé dans le département de la Menoua autour de la ville de Dschang.
- Le medumba[5] est parlé surtout dans le département du Ndé, avec pour principales implantations Bangangté et Tonga.
- Le kwa’[6] est parlé entre le département du Ndé et la province du Littoral.
- Le ngwe[7] autour de Fontem dans le sud-ouest de la province.
- Le mengaka[8], le ngiemboon[9], le ngomba[10] et le ngombale[11] sont parlés dans le département des Bamboutos.
En fait, il s'agit bien de groupes (sous-groupes) dialectaux bamiléké, les dialectes proprement dits se comptant par dizaines en pays bamiléké. Pour des besoins de recherche et d'étude, les linguistes les ont classés en groupes (même si de graves confusions persistent).
Les travaux de Dieudonné Toukam, auteur de "Parlons bamiléké" (Paris, L’Harmattan, 2008) ont quelque peu battu en brèche ceux de SIL et ne reconnaissent que cinq sous-groupes linguistiques bamiléké : le gham'a-lah (synonyme de ghomala') dans le grand département de la Mifi; le medumba, qui englobe les 14 sous-variantes dialectales du département du Ndé; le yemba, dans la Menoua; le fè-fèè dans le Haut-Nkam; et le Ngomba'a dans les Bamboutos. Historiquement, il est admis que le bamoun est une langue bamiléké, la deuxième née (après le bamiléké-bafoussam) de la défunte langue bamiléké qui s'est disloquée à partir du XVe siècle, consécutivement à la division des Bamiléké en région tikar (région actuelle de Banyo, Mbankim…). NB: Le terme "Bamiléké" ou "bamiléké" reste invariable en genre et en nombre.
Histoire
Selon le linguiste Dieudonné Toukam, les Bamiléké seraient des descendants des Baladis, un peuple ayant ses originies dans l'actuel territoire de l'Egypte. Les Bamiléké sont communément qualifiés de "semi-bantous".
Sources: Dieudonné Toukam, "Parlons bamiléké" (L’Harmattan, 2008)et Dieudonné Toukam, "Peuples bamiléké et bafoussam. Des repères historiques et culturels" (chez le même éditeur, 2009).
Bibliographie
- F. B. Ngangoum, Grammèr ghë nglafi fe'fe' : éléments de grammaire bamiléké, Abbaye Sainte-Marie de la Pierre-Qui-Vire, Saint-Léger-Vauban, France, 1960, 54 p.
- Dieudonné Toukam, "Parlons bamiléké", Paris, L’Harmattan, 2008, 256 pages.
Notes et références
- Code de langue IETF : bai
- (en) Fiche langue dans Ethnologue.com 260 000 personnes, 1982,
- (en) Fiche langue dans Ethnologue.com 124 000 personnes, 1982,
- (en) Fiche langue dans Ethnologue.com 10 000 personnes, 1990,
- (en) Fiche langue dans Ethnologue.com 300 000 personnes,
- (en) Fiche langue dans Ethnologue.com 210 000 personnes, 1991,
- (en) Fiche langue dans Ethnologue.com 2 000 personnes,
- (en) Fiche langue dans Ethnologue.com 73 000 personnes, 2001,
- (en) Fiche langue dans Ethnologue.com 20 000 personnes, 1993,
- (en) Fiche langue dans Ethnologue.com 100 000, 1987,
- (en) Fiche langue dans Ethnologue.com 63 000 personnes, 1999,
- (en) Fiche langue dans Ethnologue.com 45 000 personnes, 1993,
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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