- Laignes (rivière)
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la Laignes 
La Laignes à Polisy.Caractéristiques Longueur 33,3 km Bassin 730 km2 Bassin collecteur la Seine Débit moyen 3,24 m3⋅s-1 (Les Riceys) Régime pluvial océanique Cours Source Laignes Se jette dans la Seine Géographie Pays traversés 
France
Pont sur la Laignes à Polisy
La Laignes est une rivière française qui coule dans les départements de la Côte-d'Or (21) et de l' Aube (10). C'est un affluent direct de la Seine en rive gauche.
Sommaire
Géographie
La Laignes naît sur le territoire de la commune de Laignes, dans le département de la Côte-d'Or. Elle doit sa naissance à une résurgence située au centre de la petite ville. Elle coule dès sa naissance en direction du nord. Elle forme une vallée encastrée au milieu de plateaux couronnés de superbes forêts. Elle se jette dans la Seine (rive gauche) à Polisy dans le département de l' Aube, à quelques kilomètres en amont de Bar-sur-Seine.
Qui voit une résurgence doit penser à perte d'un cours d'eau en amont: si l'on trace sur la carte IGN au 1/25000 le plus long talweg, il aura presque 24 km de long à la crête limitant la Brenne, sans aucune trace de source.
À moins de 4 km à l'est une profonde vallée sèche serpente et remonte vers le bourg de Villaines, en étant portée avec un cours d'eau au changement de carte à l'ouest de Vaugimois. Plus en amont, à l'est de Fontaines en Duesmois, ce ruisseau est indiqué comme la Laignes (47°651,4°571) et comme la Laigne Riv(ière) en 47°608,4°605 dans la commune de Baigneux les Juifs.
La source de Leurcey (47°60588, 4°62538) à une altitude proche de 388 m pourrait donc être la vraie naissance du cours d'eau dont l'écoulement souterrain dans les calcaires du Jurassique a dû être démontré, peut-être par le gouffre à l'est de Vaugimois.
Le talweg du ruisseau de l'Étang Neuf (en rive gauche) allonge le bassin versant jusqu'à Saint Germain Source Seine (Bas des Brûlés à presque 490 m d'altitude), à moins de trois kilomètres des sources de la Seine, mais 35 à 40 mètres plus haut.
La vallée de la Laigne "perdue" rejoint la Laignes dans la commune de Griselles, 3 kilomètres en aval de la résurgence: ruisseau de Marcenay.
La surface du bassin versant renvoyée à partir de son contour ressort à 656 km², pour un périmètre total de 194 km :117 avec la Seine, 40 avec l'Armançon, 37 avec la Brenne soit 77 avec l'Yonne. Longueur totale 68 km (à vol d'oiseau) du point haut le plus éloigné au confluent avec la Seine en passant par la résurgence.
Communes traversées
La Laignes traverse des communes situées dans 2 départements :
Hydrologie
La Laignes est une rivière peu abondante. Son débit a été observé pendant 41 années (entre 1968-2008), aux Riceys, localité assez proche de son confluent avec la Seine[1]. Le bassin versant de la rivière y est de 672 km², c'est-à-dire plus ou moins 90 % de sa totalité.
Le débit moyen interannuel ou module de la rivière aux Riceys est de 3,24 m³ par seconde.
La Laignes affiche des fluctuations saisonnières de débit assez importantes, comme un peu partout dans l'est du pays. Les hautes eaux se déroulent en hiver et s'accompagnent de débits mensuels moyens allant de 4,64 et 6,97 m³ par seconde, de décembre à mars inclus (avec un maximum très net en février). Dès la fin du mois de mars, le débit diminue progressivement jusqu'aux basses eaux d'été qui surviennent de juillet à octobre, accompagnées d'une baisse du débit moyen mensuel allant jusqu'à 0,848 m³ au mois d'août et 0,853 en septembre. Cependant les fluctuations peuvent être plus prononcées sur de plus courtes périodes, et les niveaux fluctuent d'après les années.
Débit moyen mensuel de la Laignes (en m³/s) mesuré à la station hydrologique des Riceys
Données calculées sur 41 ans
Le VCN3 peut chuter jusque 0,26 m³, en cas de période quinquennale sèche, soit 260 litres par seconde, ce qui n'est pas encore vraiment sévère (voir note[2] ).
La Laignes présente des crues non négligeables. Les QIX 2 ou débit calculé de crue biennale et QIX 5 (débit calculé de crue quinquennale) valent respectivement 18 et 26 m³. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale est de 31 m³ par seconde et le QIX 20 de 36 m³. Quant au QIX 50, il se monte à 43 m³ par seconde (voir note[3] ). Cela signifie que, par exemple, tous les cinq ans, l'on doit s'attendre à une crue de l'ordre de 26 mètres cubes, et tous les vingt ans une crue de 36 mètres cubes environ doit statistiquement survenir.
Le débit instantané maximal enregistré aux Riceys a été de 36,2 m³ par seconde le 10 mars 1999, tandis que le débit journalier maximal était de 34,5 le lendemain 11 mars. Si l'on compare la valeur du débit instantané maximal à l'échelle des QIX de la rivière, l'on constate que cette crue était d'ordre vicennal, et donc pas très exceptionnelle car destinée à se répéter tous les 20 ans en moyenne.
Au total, la Laignes est une rivière assez peu abondante. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 152 millimètres annuellement, ce qui est médiocre pour la région, et vaut nettement moins que la moyenne d'ensemble de la France tous bassins confondus (320 millimètres), et surtout largement inférieur à la lame de la totalité du bassin de la Seine (240 millimètres). Le débit spécifique de la rivière (ou Qsp) atteint le chiffre de 4,8 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
Curiosités et tourisme
Le bassin de la Laignes est en grande partie recouvert de grandes forêts, mais n'en est pas moins riche d'un patrimoine architectural civil et religieux fort intéressant, ainsi que de sites archéologiques.
La vallée de la Laignes
- Laignes : église gothique du XIIIe siècle, chapelle de la Maison-Dieu du XVIe, vestiges des fortifications de la petite ville dont une tour. Statue de la Naïade ornant la résurgence du Laignes. Gîte d'étape, chambres d'hôte. Excursions et randonnées, pêche.
- Vertault n'est autre que l'antique cité gallo-romaine de Vertilium qui compta jadis quelque 5 000 habitants. Aujourd'hui le village n'en compte plus qu'une cinquantaine. Le site des ruines romaines est classé aux monuments historiques. Les plus belles pièces se trouvent actuellement au musée archéologique de Châtillon-sur-Seine.
- Molesme : vestiges importants d'une abbaye bénédictine fondée au XIe siècle par Saint Robert et actuellement en cours de restauration : bâtiments des XIIIe, XVe et XVIIIe siècles. Eglise Sainte-Croix du XIIIe (monument historique). Vignobles Crémant de Bourgogne. Nombreuses forêts, chasse, pêche, randonnées, air pur...
- Les Riceys : commune composée de trois villages pittoresques (Ricey-Haut, Ricey-Bas et Ricey-Haute-Rive). On y produit trois vins de Champagne AOC. C'est la commune la plus méridionale à produire du Champagne. Ce dernier est de caractère très particulier car produit sur un sol jurassique et non pas crétacé ou tertiaire comme le Champagne du département de la Marne (Épernay, Reims, Vertus etc). Chacun des trois villages possède une belle église du XVIe siècle. Château de Ricey-Bas des XVIe, XVIIe et XIXe siècles, avec colombier, cellier, écuries, jardin et parc.
La région
- Non loin de là, pour les amateurs d'art gothique, la ville de Troyes constitue un centre de tout premier plan. On y compte notamment une dizaine de très belles églises dont la magnifique cathédrale. L'art gothique champenois se caractérise entre autres par l'abondance de sculptures.
- Châtillon-sur-Seine ne se trouve qu'à 17 kilomètres de la localité de Laignes. Cette pittoresque petite ville mérite incontestablement un détour. Outre son impressionnant patrimoine architectural, on peut visiter les fameuses source de la Douix, une des plus belles résurgences de France. Eglises Saint-Vorles (partiellement du Xe siècle), Saint-Nicolas (XIIe), Saint-Jean (XVIe), Notre-Dame (XIIe siècle - ancienne abbatiale), ancien couvent des Cordeliers. Ponts sur la Seine, quantités d'immeubles anciens d'époques diverses, ruine du Château des Ducs de Bourgogne, et bien d'autres choses encore.
- Tout proche de Châtillon, le village de Vix, au pied du Mont Lassois, est célèbre pour ses découvertes archéologiques au sein d'une vieille cité gauloise (la Tombe de Vix et le Trésor de Vix)
- Le lac de Marcenay fut creusé au Moyen Âge par les moines de l'Abbaye de Molesme, dans le but d'y pratiquer la pisciculture. C'est aujourd'hui une réserve ornithologique. Le site est dominé par le point-de-vue depuis le Mont Mamillot
Voir aussi
- La liste des rivières de France
- Les résurgences
- Les aquifères
- Les sources
- La Douix
Liens externes
- Banque Hydro - Station H0203030 - La Laignes aux Riceys (Synthèse) (ne pas cocher la case "Station en service")
- Site du SANDRE
Notes et références
- Banque Hydro - Station H0203030 - La Laignes aux Riceys (Synthèse) (ne pas cocher la case "Station en service")
- Le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.
- Le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
On calcule aussi le QIX 50, c'est-à-dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.
Catégories :- Cours d'eau de l'Aube
- Cours d'eau de la Côte-d'Or
- Système hydrologique de la Seine
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