- Amplificateur pour guitare électrique
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Un amplificateur pour guitare est un type particulier d'amplificateur audio spécialisé pour l'amplification de la guitare électrique, ou de la guitare électrique basse, et disposant en conséquence de caractéristiques spécifiques à cette utilisation.
Sommaire
Caractéristiques spécifiques
Les caractéristiques différenciatrices d'un amplificateur pour guitare électrique vis-à-vis d'un amplificateur audio standard sont :
- Une bande passante réduite aux fréquences de l'instrument (contrairement à un amplificateur HIFI dont le but est de couvrir le plus large spectre des fréquences audibles, de 20 Hz à 20 kHz).
- Une dynamique élevée et une capacité à restituer les impulsions d'un signal directement issu de la guitare, donc non compressé contrairement au signal d'un enregistrement (Mastering).
- Des effets intégrés (tels que la réverbération, le vibrato, ou le chorus, par exemple).
- Un boîtier résistant aux chocs, le plus souvent en bois recouvert d'un revêtement vinil et doté de coins renforcés.
Les amplificateurs pour guitare se présentent couramment sous deux formes :
- Électronique et haut-parleur(s) séparés dans deux boîtiers distincts : la terminologie « tête d'ampli » désignant la partie électronique, « baffle » désignant la partie haut-parleur(s), l'ensemble étant désigné comme un « stack ».
- Électronique et haut-parleur(s) regroupés au sein d'un boîtier unique, désigné sous la terminologie « combo », et adoptant dans la majorité des cas un design en baffle ouvert.
Fonctionnement
Le fonctionnement d'un amplificateur pour guitare peut être décrit sommairement en analysant le fonctionnement de ses quatre composants/étages les plus importants :
- Le Préamplificateur,
- L'Amplificateur de puissance,
- Les effets
- Le Haut-parleur.
Préamplificateur
L'étage de préamplification adapte le signal issu de la guitare afin d'attaquer l'étage dit de « puissance ». Le signal issu de la guitare a une amplitude de quelques centaines de millivolts sous une impédance élevée, il est nécessaire de l'adapter.
Le contrôle de réglage principal du préamplificateur est son « gain », permettant d'ajuster le coefficient d'amplification appliqué au signal provenant de la guitare.
Un gain élevé appliqué au signal d'entrée permet, si le préamplificateur est conçu dans ce but, d'obtenir un son distordu, ou « overdrive ». La qualité de conception du préamplificateur joue un rôle important dans la musicalité de l'overdrive obtenu[1]. En effet, la distorsion d'un signal audio introduit des harmoniques dans le signal. La distorsion est considérée plus ou moins agréable à l'oreille en fonction de la parité de harmoniques qu'elle génère. Les harmoniques paires sont considérées plus agréables à l'oreille en raison des rapports de fréquences introduits et de leur relation avec l'octave[2]. Le circuit utilisé pour générer la distorsion influe sur la parité des harmoniques générées : le taux d'harmoniques paires sera plus élevé si le circuit est de type asymétrique, moins élevé si le circuit est de type symétrique[3]. En son « clair », le taux d'harmoniques ajoutées par l'amplificateur est très faible, voire négligeable selon la typologie du circuit et les composants électroniques utilisés[4].
L'étage de préamplification d'un amplificateur pour guitare intègre systématiquement une section d'égalisation comportant un nombre variable de contrôles en fonction des modèles et marques d'amplificateurs. Dans sa configuration la plus courante, l'égaliseur d'un amplificateur pour guitare électrique dispose de 3 boutons de contrôle ( 3 « bandes » ) :
- Basses (150–200 Hz),
- Médiums (1-1,2 kHz),
- Aigus (4–5 kHz).
Le circuit d'égalisation « classique » décrit ci-dessus est complété ou remplacé par un circuit paramétrique ou semi-paramétrique sur certains amplificateurs (c'est fréquemment le cas des amplificateurs pour guitare électrique basse).
A la section d'égalisation, s'ajoute parfois sur certains modèles un ou plusieurs contrôle de tonalité spécifiques à l'amplification guitare, par exemple :
- Contrôle de « Présence », influant sur les fréquences hautes du spectre de la guitare (8-10 kHz),
- Commutateur « Bright », influant sur les fréquences hautes du spectre de la guitare (8-10 kHz) et destiné à ajouter de la brillance au son,
- Contrôle de « Contour », influant sur les fréquences médiums du spectre de la guitare, et permettant de les atténuer, donnant un son plus « creusé », ou de les augmenter, donnant un son plus médium (1-1,2 kHz).
Les amplificateurs guitare qui sont conçus pour être polyvalents, disposent de plusieurs étages de préamplification, dits « canaux ». Les différents canaux sont sélectionnables en cours de jeu via un pédalier. Cela permet de changer la couleur, le niveau de distorsion, l'égalisation, et le niveau sonore, en fonction des contrôles intégrés à chaque canal.
La configuration la plus commune sur le marché comporte 2 canaux :
- Canal « faible gain » permettant d'obtenir des sonorités claires ou légèrement distordues,
- Canal « haut gain » : permettant d'obtenir une forte distorsion.
Certains constructeurs d'amplificateurs proposent une version de leur préamplificateur en « élément séparé ». Ce type de préamplificateur doit typiquement à être raccordé à un amplificateur de puissance, ou à l'entrée « ligne » un amplificateur guitare. D'autres configurations sont possibles, comme par exemple le raccordement via l'entrée « instrument » de l'amplificateur, lui apportant ainsi des possibilités de réglages supplémentaires[5].
Amplificateur de puissance
L'étage amplificateur de puissance transforme le signal issu du préamplificateur en un signal d'amplitude suffisante pour alimenter les haut-parleurs.
L'étage de puissance ne dispose pas systématiquement d'un contrôle de gain contrairement au préamplificateur. Quand il est présent, le contrôle de gain de l'étage de puissance est dénommé « Master ». Ce contrôle de niveau de sortie de l'amplificateur a été introduit en 1975 par Marshall sur ses modèles 2203 et 2204[6] afin de pouvoir obtenir une forte distorsion à des niveaux sonores faibles (lors des répétitions par exemple). En effet, avant l'introduction du « Master Volume », il était nécessaire de « pousser » la puissance de l'amplificateur via l'unique contrôle de gain disponible, celui de l'étage préamplificateur, pour obtenir un fort niveau de distorsion. Un avantage secondaire du « Master Volume » est de pouvoir pousser l'étage de puissance en régime saturé indépendamment du gain de l'étage préamplificateur. Dans ce cas : seul l'étage de puissance produit la distorsion.
Une classification possible des étages de puissance des amplificateurs pour guitare électrique découle du type de circuit utilisé, ou classe de fonctionnement :
- Amplificateurs Classe A : ce circuit au fonctionnement asymétrique procure une meilleure linéarité en son « clair » que la classe B (absence de distorsion de croisement), et introduit un taux d'harmoniques paires plus élevé en mode saturé. L’inconvénient du circuit classe A est son faible rendement, le réservant aux amplificateurs de faible puissance. Les amplificateurs de classe A peuvent utiliser un unique composant de puissance, ou fonctionner en push-pull asymétrique. Plusieurs circuits de ce type peuvent être utilisés en parallèle, afin de traiter une puissance plus importante, il est donc possible de rencontrer des amplificateurs de classe A dotés de 4 composants de puissance [7].
- Amplificateurs Classe B (le plus souvent classe A/B en pratique) : ce circuit au fonctionnement symétrique est par conception moins linéaire que le circuit de classe A et introduit un léger taux de distorsion (harmoniques impaires) en son « clair », dite « distorsion de croisement ». L'avantage de cette classe de fonctionnement est son rendement permettant d’atteindre de plus fortes puissances que la classe A. Une électronique élaborée permet de réduire la distorsion de croisement à un niveau négligeable et d'obtenir en pratique une linéarité proche de la classe A[8]. Les amplificateurs de classe B utilisent au minimum 2 composants de puissance fonctionnant en push-pull symétrique. Plusieurs circuits de ce type peuvent être utilisés en parallèle, afin de traiter une puissance plus importante, il est donc possible de rencontrer des amplificateurs de classe B dotés de 4 composants de puissance, ou plus.
Une large majorité des amplificateurs pour guitare utilisent un circuit de classe B (le plus souvent classe A/B en pratique), afin d’atteindre les puissances nécessaires à la sonorisation scénique. Les amplificateurs de classe A sont destinés à une utilisation en studio d'enregistrement et petites scènes ou à être repris via un microphone, placé devant le haut-parleur, connecté à une sonorisation de forte puissance pour une utilisation en concert.
Un amplificateur de classe A peut être associé à un haut parleur à haut rendement, permettant de compenser le manque de puissance électrique (voir l'explication sur la puissance des amplificateurs pour guitare, ci-dessous).
Effets
De nombreux modèles d'amplificateurs pour guitare électrique intègrent des effets. L'effet le plus couramment intégré à l'amplificateur guitare est la réverbération, qui simule le phénomène de réflexion du son sur les murs d'une salle. Elle est souvent effectuée au moyen d'une « ligne à retard à ressort ».
La distorsion, quand elle est produite par l'étage de préamplification de l'amplificateur, s'apparente à un effet.
Pour préserver l'intégrité du signal produit par des effets externes (pédales, multi-effets) de types modulation/retard/réverbération, la distorsion doit intervenir « avant » ces effets dans la chaîne allant de la guitare à l'étage de puissance. Par exemple : la distorsion « mélange » les échos successif d'un retard (delay, écho), quand elle est placée « après », produisant une sonorité imprécise[9].
Si l'étage de préamplification produit de la distorsion, les effets modulation/retard/réverbération devront donc être insérés entre l'étage de préamplification et l'étage de puissance. Dans ce but, certains amplificateurs pour guitare sont dotés d'une « insertion d'effet », se présentant sous la forme d'une double connectique permettant de raccorder des modules d'effets externes au bon endroit de la chaîne.
Avant l'introduction de l'insertion d'effet (années 70-80), les effets (analogiques à cette époque) étaient connectés entre la guitare et l'amplificateur, produisant un son « vintage » caractéristique. Certains guitaristes procèdent toujours de cette manière, n'utilisant pas l'insertion d'effet pour retrouver la sonorité rock / blues de cette époque.
Haut-parleur
Le haut-parleur est le dernier maillon de la chaîne de restitution. Son rôle est de transformer le signal électrique issu de l'étage de puissance en un signal acoustique audible.
Le ou les haut-parleur(s) d'un ampli pour guitare électrique sont systématiquement montés dans un baffle, le plus fréquemment en configuration « baffle ouvert » privilégiant la dynamique au détriment du rendement acoustique et des fréquences basses[10]. Les amplificateurs pour guitare basse utilisent plus fréquemment un baffle clos, plus apte à la restitution des basses fréquences.
Les haut-parleurs utilisés en amplification guitare électrique sont de type « large bande » : un seul haut-parleur est suffisant pour couvrir le spectre de fréquences de la guitare électrique[11]. Ceci est également valable en ce qui concerne la guitare électrique basse.
Le haut-parleur contribue à la coloration du son en amplification guitare. Pour cette raison : lors d'un enregistrement, ou quand il s'agit de connecter l'amplificateur sur un système de sonorisation plus puissant, l'usage n'est pas d'utiliser la sortie de l'étage préamplificateur. Le signal est capté/repris au moyen d'un microphone, placé devant le haut-parleur, afin de conserver la coloration introduite par le haut-parleur[12]. Un microphone conçu pour la voix est bien adapté à la prise de son guitare. Le micro est habituellement placé à 10 cm du centre du principal haut-parleur, position permettant de restituer de façon naturelle la sonorité de l'amplificateur. Le micro peut être placé plus près du haut-parleur afin de renforcer les fréquences basses et atténuer le bruit extérieur.
Note : un simulateur de haut-parleur[13] permet de s’affranchir de l'utilisation de microphones pour connecter la sortie de l'étage de préamplification à un système de sonorisation ou un système d'enregistrement. Les simulateurs de haut-parleur sont généralement intégrés à une boîte de direct, ou DBOX, ainsi qu'à certains préamplificateurs [14].
La sensibilité du haut-parleur a une influence significative sur la puissance acoustique restituée par l'amplificateur (voir ci-dessous la section traitant de la puissance des amplificateurs pour guitare).
Historique
1930...
Le guitariste George Beauchamp (pratiquant la guitare hawaïenne) après avoir fondé au début des années 1930 avec Adolph Rickenbacker la Electro String Instrument Corporation, obtient un brevet pour le premier micro guitare qui équipe dés lors les premières guitares électriques de la marque : les Rickenbacker « Frying pan ».
Ces guitares sont dés la départ commercialisées accompagnées d'un amplificateur conçu et construit par un fabricant de radios dénommé Van Nest dans sa boutique de Los Angeles.
1940...
Electro String Instrument Corporation embauche un ingénieur, Ralph Robertson, pour travailler sur une gamme de 4 amplificateurs. Les amplificateurs Rickenbacker influencent entre autres Leo Fender, qui au début des années 1940 a une activité de maintenance d'amplificateurs dans son magasin de la banlieue de Fullerton en Californie[15]. Les premiers amplificateurs pour guitare Rickenbacker affichent une puissance d'approximativement 10 watts, et utilisent la technologie radio : tubes électroniques et petits haut-parleurs. Leo Fender produit son premier amplificateur Woody Deluxe dés 1946, suivi de plusieurs autres modèles, dont le Champ 800, d'une puissance de 3W, en 1948.
1950...
La popularité de la guitare électrique entraîne une demande pour des amplis plus puissants. En 1949, Leo Fender aidé de son ingénieur Don Randall, démarre la production du modèle « Super Amp » affichant une puissance de 50 Watt, le Twin Amp apparaît en 1952, modifié en 1958 pour porter sa puissance à 80 Watt[16].
Le Fender Bassman, commercialisé à partir de 1952, est conçu spécialement pour sonoriser la Precision Bass de Fender mais sera utilisé par la suite par de nombreux guitaristes. Le Fender Bassman, affichant une puissance de 50W, est au départ équipé d'un seul haut-parleur. Un Bassman doté de 4 haut-parleurs Jensen de 10 pouces est produit à partir de 1954.
Tom Jennings fonde la société Univox en 1951 et démarre la production du VOX AC30 en 1957, amplificateur de 30W équipé de 2 haut-parleurs, utilisé par les Shadows à partir de 1960[17]
1960...
En 1962, Jim Marshall, devant la demande d'artistes tels que Pete Townshend et John Entwistle pour des amplificateurs plus puissants, démarre la production du Marshall JTM45, inspiré du modèle Fender Bassman à 4 haut-parleurs. Le JTM45 affiche une puissance de 50W. Jim Marshall choisit de séparer le baffle de 4 haut-parleurs Celestion 12 pouces de l'électronique, se présentant quant à elle sous la forme de « tête » d'amplificateur[18].
Le modèle JTM 100, d'une puissance de 100 Watt et commercialisé à partir de 1965, est le premier amplificateur guitare à utiliser un étage redresseur transistorisé. Jimi Hendrix adopte les amplificateurs Marshall à partir de 1966.
En 1967, apparition de la série Marshall JMP, et notamment de la tête d'amplificateur JMP Super Lead, de 100W équippée de lampes de puissance KT66, puis de lampes EL34 à partir de 1970[19].
En 1967, Robert Gallien (qui fondera par la suite la société Gallien-Krueger) travaille à l'élaboration de l'un des premiers amplificateurs guitare transistorisés. Il parvient à mettre au point le « GMT 226A », un amplificateur de 220 Watt qui est immédiatement utilisé par Carlos Santana, notamment pour l'enregistrement de son premier album, et sur scène au Festival de Woodstock[20]
A la demande de certains Jazzmen, et des bassistes, la société Ampeg se spécialise dans les années 1960 (contrairement à Marshall), dans les amplificateurs pouvant produire un son « clair » à fort volume (peu de distorsion). En 1969, Ampeg présente au NAMM show de Chicago la tête SVT équipée de six tubes de puissance 6146, et affichant une puissance de 300 Watt[21]
À partir de 1967, Randall Smith (fondateur de Mesa-Boogie) réalise des modifications de Fender Princeton pour leur rajouter gain et puissance. Ces amplificateurs customisés sont plébiscités par leurs utilisateurs, notamment Carlos Santana, qui les utilise pour l'enregistrement de son Album Abraxas en 1970).
1970...
À partir de 1971, Randall Smith commercialise son premier modèle sous la marque Mesa Boogie, le Mark I, disponible en version 60 Watt ou 100 Watt et équipé d'un haut-parleur 12 pouces JBL et de 2 canaux. le Mark I est suivi du Mark II qui introduit la commutation de canaux via pédalier. La série des Mesa Boogie « Mark » sera par la suite continuellement étoffée et modernisée (Mark III, Mark IV,… )[22] .
La société Laney, fondée en 1967, produit à partir du début des années 1970 l'un des premiers amplificateurs « high-gain » destinés au heavy metal : le stack LA100BL de 100 Watt est adopté entre autres par Tony Iommi, guitariste de Black Sabbath. Laney diversifiera par la suite sa production, incluant des amplificateurs plus polyvalents[23] .
En 1974, Musicman, société fondée par Leo Fender commercialise les premières versions de l'amplificateur « Sixty Five », conçu autour d'un étage préamplificateur transistorisé et de lampes de puissance Sylvania 6CA7, suivi d'un modèle 130 Watts en 1979. Les amplificateurs Musicman seront utilisés entre autres par Mark Knopfler[24].
En 1975, Marshall ajoute un "Master Volume" dans son modèle "2203 JMP Master Volume Lead", permettant aux guitaristes de pousser la saturation de l'étage de préamplification indépendamment du volume sonore.
Également en 1975 la société japonaise Roland commercialise le « JC-120 Jazz Chorus Guitar Amplifier », un amplificateur stéréo transistorisé de 2 x 60 Watts doté de 2 canaux (non commutables) et 2 haut-parleurs de 12 pouces à haut rendement permettant d'obtenir des sons clairs à très haut volume sonore. Le Jazz-Chorus est le premier amplificateur équipé d'un effet chorus « naturel », obtenu par mélange acoustique de deux sons déphasés produits par 2 amplificateurs indépendants. Le Jazz-Chorus sera utilisé par de nombreux guitaristes, notamment Wes Borland, Andy Summers, Robert Fripp, Adrian Belew, Robert Smith, James Hetfield, et de nombreux jazzmen…
1980...
En 1980, Tom Scholz, guitariste cofondateur du groupe Boston, crée la société Scholz Research & Development, Inc.. Le premier produit de SR&D est le « Power-Soak », un atténuateur de puissance qui, placé entre l'amplificateur et le haut-parleur permet de pousser le master de l'amplificateur tout en conservant un faible volume sonore. En 1982, SR&D commercialise le « Rockman », un mini-amplificateur pour casque stéréo reproduisant des sons originaux et réalistes. De nombreux guitaristes l'utiliseront en studio d'enregistrement dans les années 80's (ZZ Top, Def Leppard,… ). SR&D produira par la suite une série de boîtiers d'effets rackables ainsi qu'un amplificateur stéréo. SR&D sera racheté par Dunlop en 1995[25]
En 1989, Andrew Barta conçoit le « Sansamp », un boîtier simulateur d'amplificateur / simulateur de haut-parleur, et fonde par la même occasion la société Tech 21. Le Sansamp est un préamplificateur de technologie MOSFET entièrement analogique permettant d'obtenir des sons overdrive d'une grande qualité. Il est utilisé par de nombreux guitaristes en tant que « boite de direct », en studio d'enregistrement ou sur scène. La société Tech 21 commercialisera par la suite une gamme d'amplificateurs, utilisés entre autres par Les Paul et Alex Skolnick[14],[26]
à finaliser 30 septembre 2011 à 20:07 (CEST)
1990...
à finaliser 28 septembre 2011 à 14:50 (CEST)
Tubes et Transistors
Les premiers amplificateurs pour guitare étaient conçu à base de tubes électroniques (souvent nommés « lampes »), premier composant électronique (historiquement) permettant l'amplification d'un signal audio. Les amplificateurs à tube sont aujourd'hui encore couramment utilisés en amplification guitare en raison de la coloration apportée au son par cette technologie.
La caractéristique principale de l'amplification à tube est son comportement progressif lors du passage du régime linéaire (son « clair ») au régime saturé, contrairement au transistor, qui passe brutalement en régime saturé. Pour cette raison principalement, le son d'un amplificateur à tube est généralement qualifié de « chaud » car une distorsion résiduelle est présente, y compris en son clair - le passage de la zone de fonctionnement « sans distorsion » à la zone de fonctionnement « avec distorsion » étant plus large que celui d'un amplificateur à transistors. Un amplificateur à transistor de bonne qualité aura une faible distorsion harmonique en son clair (meilleure linéarité), et en théorie, écrêtera le signal de façon plus abrupte en régime saturé [27].
La manière dont le circuit écrête le signal en régime saturé à une influence sur les harmoniques générées . En régime saturé, les transistors produisent naturellement un taux d'harmonique de rang élevé (hautes fréquences) plus élevé que celui des lampes.
Certains amplificateurs transistorisés mettent en œuvre un circuit dit de « soft-clipping » permettant aux transistors de se comporter de façon similaire aux lampes en régime saturé[28].
Le taux d'harmoniques paires, plus « musicales » (voir la section sur l'étage de préamplification) est influencé par le type de circuit utilisé : un circuit asymétrique (de type Classe A) génère un plus haut taux d'harmoniques paires qu'un circuit symétrique (de type Classe B). La technologie (lampe ou transistor) ne détermine pas le taux d'harmoniques paires[29],[30],[31].
Les amplificateurs guitare à transistor sont bien adaptés pour obtenir un son « clair », pour sonoriser un signal ayant été préparé par un étage de préamplification externe ou une chaîne d’effets, afin de ne pas l'altérer, ou encore pour les très hautes puissances (200 W et plus, utilisées habituellement par l'amplification pour guitare basse).
Les amplificateurs guitare à lampe sont les plus adaptés pour obtenir une saturation légère du signal par l'étage de puissance, sensible au jeu du guitariste (sonorité dite « crunch »). Il faut néanmoins noter que la saturation produite par l'étage de puissance de l'amplificateur détériore la qualité de certains effets présents dans la chaîne de préamplification tels que les modulations et les delays. Pour cette raison : la saturation est souvent produite à l'aide de pédales d'effet placées avant les effets à modulation, l'étage de puissance n'étant pas poussé en régime saturé. Les trois principaux inconvénients de la technologie tube sont sa relative fragilité (chocs), l'usure des tubes et le coût élevé de certains composants nécessaires à la réalisation de l'amplificateur à tubes - les tubes et le transformateur de sortie notamment.
Il convient de préciser que les amplificateurs guitare hauts de gamme à transistor, relativement rares sur le marché, sont commercialisés à des prix voisins de ceux des amplis à lampe, du fait de coût associé aux composants nécessaires à leur réalisation : transformateurs et haut-parleurs, par exemple.
Puissance des amplificateurs pour guitare
La puissance électrique RMS[32] « affichée » d'un amplificateur pour guitare électrique n'est pas le seul élément permettant de déterminer le volume sonore produit par l'ampli. La qualité et le dimensionnement des composants utilisés jouent un rôle important dans la puissance acoustique obtenue. La sensibilité du haut-parleur est le paramètre ayant le plus d'impact sur le volume sonore. En effet, un doublement de la puissance électrique de l'amplificateur correspond à une variation de seulement 3 décibels [33].
Ainsi, un amplificateur de 100 W équipé d'un haut-parleur mesuré en moyenne à 94 db, sera moins puissant du point de vue de sa restitution acoustique qu'un amplificateur de 30W équipé d'un haut-parleur mesuré en moyenne à 100 db[33]. La qualité de conception et le dimensionnement de l'alimentation jouent également un rôle significatif dans la puissance restituée par un ampli (notamment le dimensionnement des transformateurs, et des condensateurs) et plus précisément cela aura un impact sur la dynamique : c'est-à-dire la capacité de l'amplificateur à fournir ponctuellement, sur impulsion, une très grande puissance pendant un court instant. Ces considérations de qualité et de dimensionnement des composants de l'amplificateur concernent aussi bien les amplificateurs à transistor que les amplificateurs à lampe.
Hormis quelques exceptions[34],[35], les amplificateurs pour guitare de technologie transistor occupent majoritairement le bas de gamme sur le marché, les amplificateurs à lampe occupant quant à eux le haut de gamme. Pour cette raison, il est fréquent de constater que les amplificateurs à lampe présentent un meilleur rendement au watt, et donc une puissance acoustique supérieure aux amplificateurs à transistor, pour une même puissance électrique affichée. Cette différence apparente de puissance n'est aucunement due à la technologie, lampe ou transistor, mais au dimensionnement des composants et en particulier le rendement du ou des haut-parleurs.
Amplificateurs à modélisation
Dans un amplificateur guitare à modélisation, le signal analogique issu de l'instrument est converti en numérique, ce qui permet de le traiter en profondeur et de remodeler complètement son timbre et sa texture afin d'imiter les caractéristiques d'amplificateurs guitare célèbres. Le traitement réalisé s'apparente à celui réalisé par un ordinateur équipé d'un logiciel de traitement numérique de son (DSP).
Les amplificateurs à modélisation sont utilisés par les musiciens ayant besoin de disposer de plusieurs sons d'amplificateurs différents de bonne qualité (ce qui nécessiterait de disposer de plusieurs amplificateurs traditionnels), et pour qui l' « authenticité » d'un son purement analogique n'est pas la priorité[36].
Références
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- http://home-cinema.perso.sfr.fr/acoustique/definitions.htm Le son
- http://www.geofex.com/effxfaq/distn101.htm A Musical Distortion Primer
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- http://www.mesaboogie.com/Product_Info/Rackmount-Preamps/TriAxis/triaxis.html Mesa Boogie Triaxis Preamp
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- http://www.mesaboogie.com/US/Smith/ClassA-WebVersion.htm What is Class A by Randall Smith
- http://www.epsic.ch/cours/electronique/techn99/elnthcircuit/CIRPUISS.html Diminution des distorsions par la contre réaction sur Epsic
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- http://www.trueaudio.com/at_eetjlm.htm Volume cranked up in amp debate By Brian Santo
- http://milbert.com/articles/tubes_vs_transistors_in_electric_guitar_amps Tubes Versus Transistors in Electric Guitar Amplifiers
- http://audiophile-scientifique.com/theorie-acoustique/puissance/puissance-electrique-watt.php Les puissances en watts sur Audiophile Scientifique
- http://petoindominique.fr/php/hp.php Haut-parleur : aspects théoriques
- http://www.rolandus.com/products/productdetails.php?ProductId=249 Roland Jazz Chorus
- http://evansamps.com Amplificateurs Custom haut de gamme Evans
- http://www.judge-fredd.fr/spip.php?article11 Les amplis à modélisation par Judge Fredd
Articles connexes
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