- Amanite
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Amanites Amanita muscaria Classification Règne Fungi Division Basidiomycota Classe Agaricomycetes Sous-classe Agaricomycetidae Ordre Agaricale Clade Pluteoïde Famille Amanitaceae Genre Amanita
Pers., 1797Sous-genres de rang inférieur Amanita strictu senso - Lepidella Sections de rang inférieur Amidella - Vagineae
- Caesareae - Phaloideae
- ValideaeRetrouvez ce taxon sur Wikispecies
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sont disponibles sur CommonsLe genre Amanita, de son nom vernaculaire en français, les Amanites, comprend un peu plus de 550 espèces, des plus toxiques aux plus savoureuses. En France et en Belgique, il existe environ une soixantaine d'espèces et sous-espèces d'amanites dont trois mortelles. Ces Amanites sont responsables de 95% des des accidents mortels par l'ingestion de champignons. Des nombreuses toxines présentes dans une amanite, les plus puissantes dans ces champignons sont l'α-amanitine qui résiste à la cuisson[note 1] et la phalloïdine quand les spécimens récoltés sont crus.
Le genre Amanita, rassemble des champignons appartenant à la division des Basidiomycètes, autrefois dans l'ordre des Amanitales, la famille des Amanitacées étant maintenant confirmée par la phylogénétique dans le clade Pluteoïde, une des six nouvelles divisions des Agaricales.
Le genre Amanita est divisé en deux sous-genres, Amanita et Lepidella, et sept sections. Ces divisions sont morphologiques, certaines espèces n'ayant pas de bulbes, certaines ayant des cupules lisses ou floconneuses, ou encore des anneaux spécifiques, suivant la tessiture de la volve. Depuis 2007, cette classification se précise, les études phylogéniques sont en cours.
Sommaire
Morphologie du sporophore
Le sporophore des amanites sont des champignons terrestres à sporée blanche et lames libres, blanches, quelquefois jaunes.
Le stipe (pied) est plus ou moins bulbeux souvent chaussé d'une volve plus ou moins visible, membraneuse ou floconneuse.
Un anneau généralement en forme de collerette ou en « jupe », présent chez les spécimens jeunes, mais parfois fugace.
Les amanites sans anneaux ont la marge de l'hyménophore striée ou pectinée. Elles ont été regroupées longtemps dans le Sous-genre Amanitopsis. Elles sont maintenant répartie dans les sections Vaginae (pied frèle sans bulbe) et Ceasarea (pied marginé).
La volve est un reste du voile, sorte de « coquille » à l'intérieur de laquelle se forme le sporophore. Au départ, en phase hypogée, les amanites se présentent comme des œufs blancs, le sporophore se développant un peu comme un poussin dans sa coquille. Puis la volve se déchire, mais reste présente à la base du pied du champignon, parfois très effritée. Des débris de volve subsistent également sur la cuticule de plusieurs espèces, sous forme de plaques ou de verrues.
Comestibilité
Ce genre comprend également de nombreux champignons comestibles, mais les mycologues déconseillent les amateurs de champignons de les sélectionner à des fins de consommation personnelles. Néanmoins, dans certaines cultures, certaines espèces locales sont comestibles et à l'origine de marchés saisonniers. Comme exemples de ce type d'amanites on peut citer Amanita zambiana et d'autres espèces charnues dans le centre de l'Afrique, Amanita basii et des espèces similaires au Mexique, Amanita caesarea en Méditerranée, et Amanita chepangiana, amanite blanche du Sud-Est asiatique. D'autres espèces sont utilisées pour les sauces colorantes, comme que l'Amanita jacksonii au éclat rouges vifs que l'on récolte de l'Est du Canada à l'Est du Mexique où on la trouve sur les marchés.
Beaucoup d'espèces sont de comestibilité inconnue, en particulier dans des pays comme l'Australie et la Nouvelle-Zélande, où de nombreux champignons sont mal connus.
Taxonomie du genre Amanita
En grec Amanites, le nom pourrait être dérivé de Amanos, une montagne de la Cilicie orientale entre la Phénicie et la Syrie où auraient foisonnés ces champignons[1] Le physicien romain Galien utilisait le mot pour désigner les agarics champètres par opposition au boletus[2]
Le genre Amanita a tout d'abord été publié avec son sens actuel par Christian Hendrik Persoon en 1797[3]. En vertu du Code international de nomenclature botanique, le concept des amanites de Persoon, avec Amanita muscaria (L.) Pers. défini comme l'espèce type, a été officiellement conservé contre les anciennes Amanita de Boehm (1760) qui est considéré comme un synonyme de Agaricus L[4].
Systématique du genre Amanita
Le genres Amanita inclus deux sous-genres et sept sections confirmés par la morphologie et la phylogénétique moléculaire. Les espèces types d'amanites sont précisées[5].
- Amanita (genre)
- Amanita (sous-genre)
- Amanita strictu senso (section)
- Amanita muscaria (L.) Lam. 1783
- Vaginatae (Amanitopsis)
- Amanita vaginata (Bull. : Fr.) Lam. (1783 ["1784"]).
- Caesareae
- Amanita caesarea (Scop. : Fr.) Pers. (1801).
- Amanita strictu senso (section)
- Lepidella (sous-genre)
- Lepidella strictu senso (section)
- Amanita vittadinii (Morreti) Vitt. (1826).
- Amidella
- Amanita volvata Peck (Lloyd) (1898)
- Phaloideae
- Amanita phalloides (Fr. : Fr.) Link (1833)
- Valideae
- Amanita australis (G. Stev. 1962)
- Lepidella strictu senso (section)
- Amanita (sous-genre)
Classification Linnéenne du genre Amanita
Description morphologique et liste des espèces des sous-genres et sections du genre Amanita. En l'absence de recherches phylogénétiques, la classification Linnéenne donne une approche qui devrait se confirmer.
Ce genre englobe un peu plus de 550 espèces et variétés, la liste suivante est donc loin d'être exhaustive. Cette liste suis la classification des sous-genres et sections des grandes ligne du genre Amanita de Corner et Bas (1962[6]), de Bas (1969[7]), comme utilisée par Tulloss en 2007. L'utilisation des noms commun suit Tulloss (2007), Holden (2003), Arora (1986[8]) et Yang (2004[9]). ), and Lincoff (1981[10]).
Sous-genre Amanita
Le sous-genre Amanita a les spores qui réagissent à l'iode (Test de Melzer) et deviennent noirs. Les spores sont inamyloïdes
Section Amanita sensu stricto
Toutes les espèces ont un bulbe à la base du stipe
- Espèce-type du genre
- Amanita muscaria – Amanite tue-mouche (Cosmopolite)
- Liste des espèces de la section Amanita
- Amanita albocreata –
- Amanita altipes – Chine Sud-Ouest
- Amanita armeniaca – Amanite des bohémiens Australie
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Amanita_eliae _–_Amanita eliae – - _
Amanita_farinosa _–_Côte_Est_Amanita farinosa – Côte Est et Amérique Centrale - Amanita frostiana – Frost's amanita Côte Est
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Amanita_gemmata _–_Amanite_jonquille[note_2 ]_ Amanita gemmata – Amanite jonquille[note 2] - Amanita nehuta – Maori dust Amanita Nouvelle-Zélande
- Amanita pantherina – Amanite panthère (Hémisphere-Nord)
- Amanita parvipantherina Chine Sud-Ouest (Province de Yunnan)
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Amanita_regalis _–_Amanita regalis – , Alaska - Amanita rubrovolvata – red volva amanita
- Amanita strobiliformis – Amanite verruqueuse
- Amanita virgineoides - Amanite virginoïde
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Amanita_xanthocephala _–_Grisette_vermillion_Amanita xanthocephala – Grisette vermillion Australie
Section Vaginae
La plupart de ces espèces ont un stipe sans bulbe. La volve est friable, épaisse et membraneuse, Elle ne sont donc pas floconeuses.
- Espèce-type de la section
- Amanita vaginata – Grisette ,
- Liste des espèces de la section Vaginae
- Amanita argentea (=Amanita mairei) –
- Amanita battarrae (=Amanita umbrinolutea) – Amanite argile ombrée[note 3]
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Amanita_ceciliae _(=Amanita_inaurata)_–_[note_4 ],_peau_de_serpent Amanita ceciliae (=Amanita inaurata) – [note 4], peau de serpent - Amanita crocea – Grisette orange[note 5],
- Amanita fulva – Grisette fauve[note 6],
- Amanita liquii – Chine Sud-Ouest
- Amanita lividopallescens –
- Amanita nivalis – Grisette des montagnes[note 7], (Arctique/Alpine)
- Amanita orientifulva – Chine Sud-Ouest
- Amanita pachycolea – Grisette de l'Ouest[note 8], (Côte Ouest)
- Amanita pekeoides – Amanite des Maoris[note 9] Nouvelle-Zélande
- Amanita submembranacea –
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Amanita_velosa _–_Amanite_du_printemps_[note_10 ],_ Amanita velosa – Amanite du printemps [note 10], (Côte Ouest)
Section Ceasareae
Le bulbe à la base du stipe est inexistant et fort proche de la section Vaginae[11] un voile membraneux partiel.
- Espèce type de la section
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Amanita_caesarea _–_Amanite_des_Caesars,_Caesar[note_11 ]_ Amanita caesarea – Amanite des Caesars, Caesar[note 11] France Sud
- Liste des espèces de la section Caesareae
- Amanita basii – Mexique
- Amanita chepangiana – (Asie du Sud-Est)
- Amanita hemibapha (complexe d'espèces[note 12]) – (Pantropicale)
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Amanita_jacksonii _–_Caesar_d'Amérique[note_13 ],_ Amanita jacksonii – Caesar d'Amérique[note 13], (Côte Est) - Amanita lanei (=Amanita calyptrata) – Coccora, Coccoli (Côte Ouest)
- Amanita spreta – Caesar à chapeau[note 14] (Côte Est)
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Amanita_zambiana _–_Caesar_de_Zambie[note_15 ]_ Amanita zambiana – Caesar de Zambie[note 15] Zambie
Sous-genre Lepidella
Section Lepidella
Les espèces de ces sections incluent certaines dont les caractères sont jugés «plus primitifs» ou «moins dérivés» que dans le genre Amanita. Toutes les espèces sont blanches et pâles.
- Espèce type chez Lepidella
- Liste des espèces de la section Lepidella
- Amanita abrupta – Amanite à bulbe abrupt
- Amanita atkinsoniana –
- Amanita austroviridis – Lepidella australienne vert-de-gris Australie
- Amanita ananaeceps – Lepidella ananas australienne[note 17], Australie
- Amanita cokeri – Lepidella de Coker
- Amanita daucipes – Amanite pied de navet[note 18],
- Amanita inopinata – Amanite inopinée[note 19] Nouvelle-Zélande, Ouest
- Amanita magniverrucata – Amanite à grandes verrues[note 20]
- Amanita nauseosa, Amanite nauséeuse
- Amanita onusta – Amanite chargée[note 21]
- Amanita ravenelii – Amanite de Ravenel, Amanite pomme de pin[note 22],
- Amanita smithiana – Amanite de Smith[note 23] (Côte Ouest)
- Amanita solitaria ou Amanita strobiliformis – Amanite solitaire d'Europe[note 24]
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Amanita_thiersii _–_Amanite_de_Thier[note_25 ]_ Amanita thiersii – Amanite de Thier[note 25] (Côte Est)
Section Amidella
Les espèces de cette section ont la marge du chapeau appendiculée, combiné avec un voile universel robuste et multicouches.
- Espèce-type
- Listes des espèces de la section Amidella
- Amanita curtipes – France Sud
- Amanita lepiotoides – France Sud
- Amanita ovoidea – Amanite ovoïde[note 26], France Sud
- Amanita ponderosa – France Sud
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Amanita_proxima _–_Amanita proxima – France Sud
Section Phaloïdae
Cette section est définie en partie par une absence de marges friables du chapeau. Beaucoup, mais pas toutes de ces espèces de cette section contiennent une ou plusieurs amatoxines et/ou de la phalloïdine.
- Espèce-type
- Amanita phalloides – Oronge verte, Calice de la mort [note 27] (Cosmopolite)
- Liste des espèces de la section phaloïdeae
- Amanita arocheae – Ange de la mort d'Amérique latine[note 28], (Amérique Centrale et Amérique du Sud)
- Amanita bisporigera – Ange de la mort (Côte Est)
- Amanita exitialis – Ange de la mort de Guangzhou[note 29] (Sud de la Chine)
- Amanita magnivelaris – Oronge cigüe à grande jupe à [note 30] (Côte Est)
- Amanita marmorata subsp. myrtacearum – Oronge verte marbrée [note 31] Hawaï
- Amanita manginiana – Fausse Oronge de Chiu[note 32] (Est de l'Asia)
- Amanita ocreata – Ange de la mort[note 33] (Côte Ouest)
- Amanita pseudoporphyria – Fausse Oronge de Hongo[note 34] (Sud et Est de l'Asie)
- Amanita subjunquillea – Fausse Oronge d'Asie de l'Est[note 35] (Asie de l'Est et du Sud-est)
- Amanita verna – Champignon des fous, Oronge cigüe blanche[note 36] France Sud
- Amanita virosa – Ange de la mort[note 37],
- Amanita virosiformis – Ange de la mort de Floride[note 38] Floride
Section Validae
Cette section est caractérisée par l'absence d'un voile membraneux universelle. Beaucoup d'espèces de cette section qui ont été testées contiennent un composé hémolytique qui est détruit par la chaleur. Ingérées crues, des troubles gastro-intestinaux apparaissent assez rapidement. Des espèces de cette section sont couramment consommées dans plusieurs parties du monde, mais jamais ingérées crue.
- Liste des espèces de la section Validae
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- Espèce-type
- Amanita excelsa var. spissa(=Amanita spissa) – Fausse Golmotte[note 39]
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Amanita_excelsa_var._excelsa (=Amanita_excelsa_var._valida)_–_Amanita excelsa var. excelsa(=Amanita excelsa var. valida) –
- Liste des espèces de la section Validae
- Amanita aestivalis - Amanite d'été[note 40] (Amérique du Nord)
- Amanita australis - Amanite australe[note 41] Nouvelle-Zélande
- Amanita brunnescens – Amanite brunescente, Amanite Pied-fourchu[note 42] (Amérique du Nord)
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Amanita_citrina _–_Amanite_citrine,_Fausse_Oronge_Verte[note_43 ]_ Amanita citrina – Amanite citrine, Fausse Oronge Verte[note 43] - Amanita flavella – [note 44] Australie
- Amanita flavoconia – [note 45] (Côte Est)
- Amanita flavorubens – [note 46] (Côte Est)
- Amanita franchetii (= Amanita aspera) – Amanite à voile jaune [note 47])
- Amanita nothofagi - Amanite du hêtre méditerranéen [note 48] Nouvelle-Zélande
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Amanita_novinupta _–_Amanite_[note_49 ] Amanita novinupta – Amanite [note 49] (Côte Ouest) - Amanita porphyria – Amanite porphyre[note 50]
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Amanita_rubescens _–_Golmotte[note_51 ]_( Amanita rubescens – Golmotte[note 51] ( (Côte Est)
Autres confusions possibles
On ne les confondra pas avec les genres Limacella qui n'ont pas de volve, un anneau présent, et un chapeau visqueux ni avec les Volvaires où la volve est présente, sans d'anneau, et les lames et spores roses.
Toxicologie
Toxicité
Plusieurs espèces de la section Phalloidieae sont remarquables pour leur toxicité, contenant des toxines connues comme les amatoxines qui peuvent entraîner une insuffisance hépatique grave et la mort. Il s'agit notamment de l'Amanite phalloïde, l'Oronge verte et des espèces connues sous le nom de l'Ange de la mort Amanita virosa, Amanita bisporigera et Amanita ocreata et l'Oronge cigüe blanche, Amanita verna qui, au printemps, ressemble à s'y méprendre à un agaric des prés, Agaricus campestris[12].
Plus récemment, chez une série d'espèces du sous-genre Lepidella, il a été prouvé qu'elles pouvaient provoquer une insuffisance rénale aiguë, et particulièrement chez Amanita smithiana du Nord-Ouest d'Amérique du Nord, Amanita pseudoporphyrie au Japon, et Amanita Proxima du sud de l'Europe[13].
Les Amatoxines
Isolées en 1941[14], les amatoxines comportent au moins huit composés possédant une structure similaire, basée sur huit acides aminés formant une structure en anneau.
Les α-amanitine et β-amanitine
Parmi elles, l’α-amanitine qui est le composé toxique principal, avec la β-amanitine, est responsable des effets toxiques[15],[16]. Elles agissent principalement sur l’ARN polymérase qu'elles inhibent, empêchant la synthèse d’ARN messager dans les cellules. L'inhibition de synthèse des ARNm bloque celle de l'ensemble des protéines, et par conséquent du métabolisme cellulaire. Ceci entraîne rapidement l'arrêt des fonctions de base des cellules[17] et des fonctions de l'organe qu'elles composent. Parmi ces organes, le foie, qui est un des premiers organes rencontrés après absorption de la toxine par le système digestif, est rapidement un tissu cible de l'amanitine, ce d'autant qu'il est au centre des processus de détoxification des organismes. D’autres organes comme les reins sont également touchés[18].
Les phallotoxines
Les phallotoxines, constituées d'au moins sept composés distincts, possèdent également une structure moléculaire en anneau composé de sept acides aminés.
La phalloïdine
Isolée en 1937, la phalloïdine est le principal membre de ce groupe. Bien que les phallotoxines soient extrêmement toxiques pour les cellules du foie et du rein, où elles perturbent la dynamique du cytosquelette d'actine en empêchant la dépolymérisation des filaments[19], elles n'ont qu’un impact léger sur la toxicité générale de l’amanite phalloïde. Elles ne sont en effet pas absorbées au niveau intestinal. Par ailleurs, la phalloïdine est retrouvée dans une autre espèce, l’amanite rougissante, Amanita rubescens, qui parfaitement comestible si elle est bien cuite.
Symptômes
Initialement, les symptômes sont de nature gastro-intestinale, incluant douleurs abdominales, diarrhées et vomissements, qui conduisent à une déshydratation ou, dans des cas graves, à une hypotension, une tachycardie, une hypoglycémie et à divers désordres acido-basiques[20] ,[21]. Ces premiers symptômes disparaissent deux à trois jours après l’ingestion, avant une sérieuse détérioration impliquant le foie : ictère, diarrhées, délire, épilepsie et coma dus à une insuffisance hépatique aiguë et à une encéphalopathie hépatique (accumulation dans le sang de substances normalement dégradées dans le foie)[22]. Insuffisance rénale, due à une hépatite grave[23] ou directement à des dommages rénaux, et coagulopathie peuvent apparaître pendant cette étape. Plusieurs complications présentent un danger réel pour le pronostic vital : pression intracrânienne accrue, hémorragie intracrânienne, septicémie, pancréatite, insuffisance rénale aiguë et arrêt cardiaque. Le décès survient généralement six à seize jours après l’empoisonnement[24].
Traitement
La consommation des amanites possédant des amatoxines est une urgence médicale nécessitant une hospitalisation. Il y a quatre principales catégories de traitements pour l’empoisonnement: les premiers soins, les mesures d’accompagnement, les traitements spécifiques et la greffe du foie[25].
Principales espèces de France et Belgique
France Sud uniquement,
Amanita caesarea est un excellent comestible, le meilleur des champignons selon de nombreux amateurs. La cuticule de l'hyménophore est rouge-orange, à bords striés, le pied et les lamelles sont jaunes. La volve, très blanche et membraneuse, est la plus épaisse des volves d'amanites. L'oronge apprécie particulièrement les sols siliceux méditerranéens.
Amanita citrina. Elle est très fréquente. La couleur du chapeau (non strié) varie du jaune citron au blanc crème. Le chapeau porte des fragments de volve, sous forme de flocons parsemés à sa surface. La base du pied est bulbeuse, entourée d'une volve en forme de coupelle. Elle est apparemment peu toxique mais elle est peu consommé en raison de son goût que certains trouvent désagréable. Elle a une odeur typique de pomme de terre. Elle doit être absolument évitée en raison de la courante confusion avec l'amanite phalloïde et ses variétés plus pâles, qui peut avoir des teintes fort proche.
Amanita muscaria. Très commune, elle est fortement toxique (troubles digestifs et effets hallucinatoires) mais non mortelle. On la reconnaît facilement à son chapeau rouge parsemé de débris de volve formant des flocons blancs. La volve n'est pas membraneuse, mais granuleuse, le pied et les lamelles sont blancs (ce qui évite tout risque de confusion avec l'oronge ou amanite des césars).
France Sud uniquement,
Amanita ovoïdea aussi appelée coucoumelle est la plus grosse des amanites puisque son chapeau peut atteindre les 40 cm de diamètre. Elle est très connue dans les régions bordant la méditerranée, et pratiquement inconnue ailleurs : elle ne peut pousser qu'en terrain calcaire, au pied des arbres (feuillus ou conifères) et uniquement en régions chaudes et ensoleillées.
Amanita pantherina : Très commune. Son chapeau à rebord strié est brun (nombreuses nuances possibles), moucheté de fragments de volve, le pied et les lamelles sont blancs. La volve forme une poche entourant le bulbe, elle se développe aussi de façon hélicoïdale à la partie inférieure du pied. Elle est extrêmement toxique.
Amanita phalloides. Très commune dans les sous-bois (mais aussi dans des prés en bordure des bois), c'est le plus dangereux de tous les champignons, car elle est responsable de plus de 90% des intoxications mortelles dues à la consommation de champignons (voir Syndrome phalloïdien). Son chapeau est en principe vert olive strié radialement, le pied (assez grêle) et les lames sont blanches, la volve est membraneuse. Une sous-espèce a un chapeau blanc (A. phalloides alba), c'est le cas aussi de deux espèces voisines, également mortelles : l'amanite printanière (Amanita verna) et l'amanite vireuse (Amanita virosa).
Amanita rubescens, encore appelée Golmotte, Golmette ou Golmelle: c’est un excellent comestible (mais là encore il y a pour les cueilleurs non avertis des risques de confusion avec l'amanite panthère). Le chapeau, rouge-brun, n'a pas de bords striés, il porte quelques fragments de volve. La volve elle-même est quasiment absente du pied, car elle est entièrement friable. Le pied est plus coloré et plus trapu que celui de l'amanite panthère. De plus, quand on le coupe, sa chair rougit, ce qui est un bon moyen de l'identifier de façon sûre. Attention : si l'amanite n'est pas bien cuite (au moins 60 °C), elle renferme une substance qui détruit les globules rouges.
Amanita spissa. Champignon comestible, mais qu'il ne faut absolument pas cueillir, tant les risques de confusion avec l'amanite panthère sont grands. Son chapeau présente en effet des couleurs similaires (brun grisâtre le plus souvent), avec également des fragments de volve. Cependant ses bords ne sont pas striés. La volve est en général absente de la base du pied, qui est appointi à la base.
Amanita solitaria. Grand champignon de couleur blanche, reconnaissable notamment à son arête (rebord du chapeau) floconneuse. Le chapeau lui-même porte des flocons verruqueux. Très bon comestible, mais qu'il convient d'éviter en raison de sa couleur blanche, le risque de confusion avec des espèces mortelles étant trop grand.
- Amanita vaginata, appelée aussi Grisette ou Coucoumelle, contrairement aux autres amanites, n'a pas d'anneau. Son pied est long, creux et grêle, la volve forme un sac qui remonte le long du pied. Le chapeau est gris, à rebord strié. C'est un bon comestible à condition d'être bien cuite, de plus elle est très peu charnue, comme les espèces voisines :
- Amanita fulva, très proche de la précédente mais la couleur du chapeau est brun-roux
- Amanita crocea encore appelée : amanite jaune, le pied est chiné, le chapeau jaune-safran, d'où son nom.
Précautions à prendre
Étant donné que trois espèces d'amanites sont mortelles et deux autres fortement toxiques, il convient d'être très prudent dans la récolte de ces champignons, et plus généralement de tous les champignons à lamelles blanches portant un anneau. Seuls des mycologues avertis peuvent consommer sans crainte Amanita rubescens et Amanita vaginata, à condition toutefois de bien les faire cuire, car ces deux champignons sont toxiques si on les mange crus. Il n'y a guère que l'oronge qui ne présente en principe aucun problème, une fois qu'on a vérifié que les exemplaires cueillis ont un pied et des lamelles jaunes par le risque de confusion avec l'amanite tue-mouches. L'oronge est la seule amanite pouvant être consommée crue sans risque.
Voir la liste des champignons toxiques.
Bibliographie en français
- J. Guillemin, Les Amanites, in Bull. Féd. Myc. Dauphiné-Savoie 1998, 151 : 41-43.
- Régis Courtecuisse, Bernard Duhem: Guide des champignons de France et d'Europe (Delachaux & Niestlé, 1994-2000).
- Marcel Bon: Champignons de France et d'Europe occidentale (Flammarion, 2004)
- Dr Ewaldt Gerhardt: Guide Vigot des champignons (Vigot, 1999) - ISBN 2-7114-1413-2
- Roger Phillips: Les champignons (Solar, 1981) - ISBN 2-263-00640-0
- Thomas Laessoe, Anna Del Conte: L'Encyclopédie des champignons (Bordas, 1996) - ISBN 2-04-027177-5
- Peter Jordan, Steven Wheeler: Larousse saveurs - Les champignons (Larousse, 1996) - ISBN 2-03-516003-0
- G. Becker, L. Giacomoni, J. Nicot, S. Pautot, G. Redeuihl, G. Branchu, D. Hartog, A. Herubel, H. Marxmuller, U. Millot et C. Schaeffner: Le guide des champignons (Reader's Digest, 1982) - ISBN 2-7098-0031-4
- Henri Romagnesi: Petit atlas des champignons (Bordas, 1970) - ISBN 2-04-007940-8
- Larousse des champignons édition 2004 sous la direction de Guy Redeuilh - ISBN 2-03-560338-2
Liens externes
- Référence Index Fungorum : Amanita (en)
Noms vernaculaires anglais
- On considère généralement une cuisson de 20 minute a 70 °
- gemmed mushroom, jewelled amanita
- umber-zoned ringless amanita
- Cecilia's ringless amanita, snakeskin Grisette
- saffron ringless amanita
- tawny grisette, orange-brown ringless amanita
- snow ringless amanita
- Stuntz' great ringless amanita, western grisette
- Maori's sack ringless Amanita
- springtime amanita, bittersweet orange ringless amanita
- Royal Amanite
- half-dyed slender Caesar
- Jackson's slender caesar
- hated amanita
- Zambian slender caesar
- Barefoot Amanita, Vittadini's Lepidella
- White-veiled Lepidella
- Carrot-foot Lepidella, turnip-foot Amanita
- Unexpected Guest Lepidella
- Great-warted Lepidella
- Loaded Lepidella, gunpowder Lepidella
- Pinecone Lepidella
- Smith's Lepidella
- European solitary Lepidella
- Thiers' Lepidella
- bearded amanita, European egg amidella
- death cap
- Latin American death cap
- Guangzhou destroying angel
- great felt skirt destroying angel
- marbled death cap
- Chiu's false death cap
- destroying angel, death angel
- Hongo'sfalse death cap
- East Asian death cap
- fool's mushroom
- destroying angel
- narrow-spored destroying angel
- grey-spotted amanita, European false blusher
- white American star-footed Amanita
- far south Amanita
- brown American star-footed Amanita, cleft-footed amanita
- false death cap
- orange Amanita, Australien yellow-dust amanita
- yellow patches, yellow wart, American yellow-dust amanita
- yellow blusher
- yellow-veiled amanita
- southern beech Amanita
- western blusher, blushing bride
- purple-brown Amanita, porphyry amanita
- European blusher
Références
- Privat-Deschanel Augustin, Focillon Jean Adolphe Dictionnaire général des sciences: théoriques et appliquées... ...: Vol. 1 - p.87 1864; beaucoup d'auteurs se sont recopiés.
- Houghton W. ,Notices of fungi in Greek and Latin authors in Annals and Magazine of Natural History ser. 5 vol. 5, 1885, pp. 22- 49
- Persoon Ch, Tent. disp. meth. fung. : 65, 1797
- Mc Neill J. et al. (eds) International Code of Botanical Nomenclature (Vienna, 2005) , Appendix IIIA Nomina generica conservanda et rejicienda, B. Fungi, 2006.
- Bas C. Morphology and subdivision of Amanita and a monograph of its section Lepidella, Persoonia 5: 285-579, 1969
- Corner EJH and Bas C. The genus Amanita in Singapore and Malaya. Persoonia 2:241–304, 1962
- Bas C.Morphology and subdivision of Amanita and a monograph of its section Lepidella. Persoonia 5: 285-579, 1969
- Arora D. Mushrooms demystified (2nd ed). Berkeley, CA: Ten Speed Press, 1986
- Yang ZL, Weiss M & Oberwinkler F. (2004) New species of Amanita from the Himalaya east coast and adjacent regions
- Lincoff GH.The Audubon Society field guide to North america mushrooms. New York: Alfred A. Knopf, 1981
- Corner and Bas (1962) voyez
- Agaric champêtre a des lames roses et ne pousse que très rarement au printemps. L'
- Saviuc, P.; Danel, V., New Syndromes in Mushroom Poisoning, Toxicological Reviews 25 (3): 199–209, 2006
- Heinrich Wieland et Rudolf Hallermayer de l’université de Munich publiées par
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Catégories :- Champignon (nom vernaculaire)
- Amanitaceae
- Amanita (genre)
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