Amanita muscaria

Amanita muscaria

Amanite tue-mouches


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Amanita muscaria
 Amanite tue-mouches
Amanite tue-mouches
Classification classique
Règne Fungi
Division Basidiomycota
Classe Agaricomycetes
Sous-classe Agaricomycetidae
Ordre Amanitales
Famille Amanitaceae
Genre Amanita
Nom binominal
Amanita muscaria
(L. : Fr.) Lam. 1783
 Amanita muscaria formosa

Amanita muscaria formosa

 Amanite tue-mouches délavée et ayant perdu la plupart de ses flocons blancs

Amanite tue-mouches délavée et ayant perdu
la plupart de ses flocons blancs

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L'Amanite tue-mouches ou fausse oronge (Amanita muscaria) est une amanite très commune, elle est l'image d'Épinal des champignons dans les livres pour enfants.

Sommaire

Description morphologique

Son chapeau (jusqu'à 15-20cm de diamètre) est rouge vif (Europe) ou orangé (Amérique du Nord) et parsemé de flocons blancs, ses lames sont blanches, ainsi que son pied. Ce dernier, qui mesure jusqu'à 20-25cm de longueur, est bulbeux et ne possède pas de véritable volve, par contre il est orné d'un anneau large, également blanc.

Il existe une variété d'Amanite tue-mouches où les flocons sont jaunes : il s'agit de la variété formosa (voir photo ci-contre).

Habitat et répartition

Habitat

Elle pousse de préférence dans les forêt de feuillus (plutôt des bouleaux)[réf. nécessaire], mais aussi sous des conifères, de l'été jusqu'à la fin de l'automne, souvent en groupe dans lesquels on peut voir des exemplaires à différents stades de maturation.

Répartition

Toxicité

C'est un champignon toxique pouvant provoquer de graves troubles gastro-intestinaux et neurologiques.

On croyait jadis que la muscarine était la substance toxique, d'où le nom. Des recherches ultérieures impliquent une autre substance, l'acide iboténique qui est un hypno-sédatif. Elle contient aussi du muscimole, une substance hallucinogène.

La toxicité de l'Amanite tue-mouche n'est pas comparable[précision nécessaire] avec celle des autres amanites toxiques (Amanite phalloïde, Amanite printanière...).

Les effets toxiques de ce champignon disparaissent généralement après une période de 4 à 8 heures.

[réf. nécessaire]

Confusion possible

Si l'Amanite tue-mouches est délavée, qu'elle a perdu ses flocons (voir photo ci-contre) certaines personnes peuvent la confondre avec l'amanite des Césars ou Oronge, qui est un champignon comestible.

Tableau comparatif
Nom du champignon Aspect du chapeau Couleur du pied et des lames Forme de la volve
Amanite tue-mouches parsemé de petits flocons blancs blanc bourrelet floconneux
Amanite des Césars nu avec parfois des grands lambeaux de volve jaune d'or blanche, épaisse en forme de sac

Utilisation

Usage courant

L'amanite tue-mouches fut très tôt utilisée en Europe comme insecticide dilué dans le lait, d'où son nom vernaculaire. La muscarine extraite de ce champignon a permis de caractériser un récepteur synaptique sensible à l'acétylcholine, appelé récepteur muscarinique.

[réf. nécessaire]

Usage rituel

Les druides et les sorciers l'utilisaient aussi à des fins chamaniques comme le peyotl au Mexique (cf. Castañeda). Suivant une préparation particulière, elle était censée faire entrer le pratiquant dans d'autres réalités de conscience et interférer avec le monde des esprits, du fait de son caractère hallucinogène.[citation nécessaire]

Le caractère psychotrope est attribué au muscimole et à la muscazone (issu[Qui ?] de l'acide iboténique quand le champignon est séché). Ces principes sont éliminés par les urines qui peuvent être réabsorbées comme boisson enivrante[1].

La première observation de cet usage est attribuée au cartographe suédois Philip von Strahlenberg en 1730 qui en relève l'usage par divers peuples du Kamtchatka, mais en fait cet usage concerne aussi d'autres peuples résidant dans des régions voisines de l'Oural. Cet usage y a perduré au moins jusqu'à la fin du XIXe siècle et pourrait remonter à plus de 4 000 ans selon certaines études linguistiques[1].

L'amanite est consommée mâchée ou bue après dilution des principes actifs dans du lait, de l'eau chaude, du jus de myrtilles.[réf. nécessaire]

Galerie d'images

Notes et références

  1. a  et b Denis Richard, Jean-Louis Senon, Marc Valleur, Dictionnaire des drogues et des dépendances, Larousse, 2004 (ISBN 2-03-505431-1) 

Bibliographie

  • Régis Courtecuisse, Bernard Duhem: Guide des champignons de France et d'Europe (Delachaux & Niestlé, 1994-2000).
  • Marcel Bon, Champignons de France et d'Europe occidentale (Flammarion, 2004)
  • Dr Ewaldt Gerhardt, Guide Vigot des champignons (Vigot, 1999) - ISBN 2-7114-1413-2
  • Roger Phillips, Les champignons (Solar, 1981) - ISBN 2-263-00640-0
  • Thomas Laessoe, Anna Del Conte, L'Encyclopédie des champignons (Bordas, 1996) - ISBN 2-04-027177-5
  • Peter Jordan, Steven Wheeler, Larousse saveurs - Les champignons (Larousse, 1996) - ISBN 2-03-516003-0
  • G. Becker, Dr L. Giacomoni, J Nicot, S. Pautot, G. Redeuihl, G. Branchu, D. Hartog, A. Herubel, H. Marxmuller, U. Millot et C. Schaeffner, Le guide des champignons (Reader's Digest, 1982) - ISBN 2-7098-0031-4
  • Henri Romagnesi, Petit atlas des champignons (Bordas, 1970) - ISBN 2-04-007940-8
  • Larousse des champignons, édition 2004 sous la direction de Guy Redeuilh -ISBN 2-03-560338-2
  • (en) Didier MICHELOT et.al., Amanita muscaria : chemistry, biology, toxicology, and ethnomycology (2003), Mycol. Res. 107 (2): 131–146
  • Puharich Andrija, "Le Champignon Magique, Secret Des Pharaons" (Tchou, 1997)
  • Pierre Chavot, Le champignon des dieux, l’amanite tue-mouches, Dervy, 2005.

Voir aussi

  • Portail de la mycologie Portail de la mycologie

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