- Agaricales
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Agaricales Coulemelle (Macrolepiota procera) Classification Règne Fungi Division Basidiomycota Classe Agaricomycetes Sous-classe Agaricomycetidae Ordre Agaricales
Underw., 1899Taxons de rang inférieur - Voir texte
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sont disponibles sur CommonsLes Agaricales ou clade des euagarics[1] sont un ordre de champignons à lamelles (sous-classe des Agaricomycetidae). L'ordre des Agaricales, aussi connu comme champignons à lamelles ou euagarics, contient certaines des espèces les plus familières des champignons. L'ordre est maintenant divisé en six clades et propose 33 familles existantes, 413 genres et plus de 13.000 espèces décrites[2], dont cinq genres disparus[3], seulement connus par leurs fossiles[4]. Ils vont de l'omniprésent champignons de Paris au redoutable ange de la mort[5] et de l'amanite tue-mouches hallucinogènes à la de la bioluminescence des pleurotes de l’olivier que les anglais appellent Jack-o-Lanterne.
Sommaire
Systématique
Le classement de Fries
Dans ses trois volumes de Systema Mycologicum publiés entre 1821 et 1832, Elias Fries regroupe presque tous les champignons charnus pour former la tribu des Agaricus. Il avait organisé ce grand genre en «tribus», les noms de plusieurs de ceux-ci existant toujours comme genres communs d'aujourd'hui. Fries élèvera par après plusieurs de ces tribus à un niveau générique. Au XXe siècle, les auteurs, notamment Gillet , Karsten , Kummer , Quélet et Staude feront la plupart des modifications.
Révision de Fayod et Patouillard
Fries a basé son classement sur les caractères macroscopiques des organes de carpophores et la couleur de l'impression de spores. Son système fut largement utilisé, car il avait l'avantage que ces nombreux genres devenait facilement identifiables sur la base des caractères observables sur le terrain. Le classement de Fries va être contesté plus tard lorsque les études microscopiques de la structure des basidiocarpe, initiée par Fayod et Narcisse Patouillard, qui vont démontrer que plusieurs groupements proposé par Fries l'ont été contre nature[10].
Révision de Singer
Plus récemment, en taxonomie moderne, le travail très important de Rolf Singer sur les Agaricales, publié en quatre éditions allant de 1951 à 1986, va utiliser à la fois les caractères macroscopiques de Fries et les caractères microscopiques Fayod pour réorganiser les familles et les genres: son classement le plus récent inclus 230 genres au sein de 18 familles[11]. Rolf Singer a traité trois grands groupes au sein de des Agaricales sensu lato : les Agaricales sensu stricto , les Boletales et les Russulales. Ces groupes sont toujours acceptées par les analyses modernes basées sur l'analyse d'ADN, comme le clade euagarics, le clade bolet, et le clade russuloïde[12].
Révision phylogénétique actuelle
Certains champignons présentant des structure à lamelles telles que des chanterelles, ont longtemps été reconnu comme étant sensiblement différentes des Agaricales habituelles. Fait intéressant, les études moléculaires démontrent que certaines familles d'agarics sont beaucoup plus divergentes qu'on ne le pensait comme les genres Russula et Lactarius qui appartiennent à l'ordre distinct des Russulales, ainsi que d'autres champignons à lamelles, y compris des espèces telles que Paxillus involutus et Hygrophoropsis aurantiaca qui montrent une forte d'affinités avec les bolets de l'ordre des Boletales .
En outre, certains autres champignons tout à fait distinct comme la vesse de loup, et certains champignons clavaroïde, par exemple le genre Typhula, ainsi que la langue de bœuf, Fistulina hepatica, ont été récemment réintégrés dans les Agaricales.
Précisons que si le terme agaric se réfère traditionnellement aux Agaricales, il a été défini précisément comme des champignons à lamelles. Compte tenu des découvertes décrites ci-dessus, ces deux catégories ne sont pas synonymes mais il existe un contexte de ressemblance très important entre la classification Linnéenne et la division phylogénétique.
Division phylogénétique des agaricales en six clades
La recherche moléculaire phylogénétique va démontrer que le clade euagarics équivaut grosso modo aux Agaricales de Singer stricto sensu [15], [16],[17]. Une vaste étude va préciser ces hypothèses.
En 2006, dans une étude à grande échelle réalisée on va utiliser des séquences d'acides nucléiques représentant six gènes des régions de 238 espèces dans 146 genres pour explorer le regroupement phylogénétique au sein des Agaricales, l'analyse va montre que la plupart des espèces testées peuvent être regroupées en six clades qui ont été nommés Agaricoïde, Tricholomatoïde, Marasmioïde, Pluteoïde, Hygrophoroïde et le clade Plicaturopsidoïde.
Arbre simple des Agricales
- Agaricomycetidae
- Clade Athéloïde
- Boletales, Clade des Bolets
- Agaricales, Clade des Euagarics
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- Clade VI Agaricoïde
- Clade V Tricholomatoïde
- Clade IV Marasmioïde
- Clade III Hygrophoroïde
- Clade II Pluteoïde
- Clade I Plicaturopsidoïde
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Arbre élargi des Agricales
L'étude a reconnu 30 familles, quatre genres incertae sedis qui n'étaient pas encore intégrés et propose nouveau deux clades à titre informel dans le clade VI Agaricoïde: le clade Catathelasma et dans le clade IV Marasmoïde: le clade Hydropoïde[18].
- Agaricomycetidae
- Clade des Athéloïdes
- Fibulorhizoctonia
- Boletales, Clade des Bolets
- Agaricales, Clade des Euagarics
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- Clade Agaricoïde
- Agaricaceae
- Nidulariaceae
- Cystodermateae
- Psathyrellaceae
- Hydnangiaceae
- Bolbitiaceae
- Cortinariaceae Sensu stricto
- Gymnopileae
- Tubarieae
- Panaeoleae
- Strophariaceae Sensu stricto
- Hymenogastraceae
- Inocybaceae
- Crepidotaceae
- Gymnopileae
- Agaricaceae
- Infundibulicybe gibba
- Clade Tricholomatoïde
- Mycenaceae
- Clade Catathelasma
- Neohygrophorus angelesianus
- Dendrocollybia racemosa
- Tricholomataceae
- Clitocybe candicans, Clitocybe subditopoda
- Tricholomataceae
- Dendrocollybia racemosa
- Neohygrophorus angelesianus
- Clade Catathelasma
- Mycenaceae
- Clade Marasmioïde
- Physalacriaceae
- Schizophyllaceae
- Lachnellaceae
- Omphalotaceae
- Marasmiaceae
- Clade Hydropoïde
- Cyphellaceae
- Physalacriaceae
- Clade Hygrophoroïde
- Hygrophoraceae
- Pterulaceae
- Typhulaceae
- Hygrophoraceae
- Clade Pluteoïde
- Pluteaceae
- Limnoperdaceae
- Clade Agaricoïde
- Clade Plicaturopsidoïde
-
- Clade des Athéloïdes
Division Linéenne en 33 familles
Famille de l'ordre des agaricales
Cet ordre est constitué des familles et des genres incertae sedis suivantes:
- famille Agaricaceae (agarics et lépiotes)
- famille Amanitaceae (amanites)
- famille Bolbitiaceae
- famille Broomeiaceae
- famille Clavariaceae (une partie des clavaires)
- famille Cortinariaceae (cortinaires)
- famille Cyphellaceae
- famille Entolomataceae (entolômes)
- famille Fistulinaceae
- famille Gigaspermaceae
- famille Hemigasteraceae
- famille Hydnangiaceae
- famille Hygrophoraceae (hygrophores)
- famille Inocybaceae (inocibes)
- famille Lyophyllaceae
- famille Marasmiaceae (marasmes)
- famille Mycenaceae
- famille Niaceae
- famille Phelloriniaceae
- famille Physalacriaceae
- famille Pleurotaceae
- famille Pluteaceae
- famille Psathyrellaceae
- famille Pterulaceae
- famille Schizophyllaceae
- famille Strophariaceae
- famille Tricholomataceae tricholômes
- famille Typhulaceae
Genera incertae sedis
- Genre Acinophora
- Genre Amogaster
- Genre †Aureofungus
- Genre Brunneocorticium
- Genre Cheilophlebium
- Genre Cribrospora
- Genre Cycloderma
- Genre Disporotrichum
- Genre Gramincola
- Genre Mesophelliopsis
- Genre Mycospongia
- Genre †Palaeoagaracites
- Genre Panaeolina
- Genre Panaeolus
- Genre Phlebophyllum
- Genre Plicatura
- Genre Plicaturopsis
- Genre Polygaster
- Genre Sedecula
- Genre Stemastrum
- Genre Setchelliogaster
- Genre Stylobates
Description
Ces champignons présentent les caractéristiques suivantes :
- texture fibreuse ;
- spores soit blanches, soit de couleur brun noirâtre à noire ;
- lamelles libres ou sublibres ;
- pied se détachant facilement du chapeau.
Distribution et habitat
Les familles de l'ordre des Agaricales sont omniprésentes, et peuvent être trouvées sur tous les continents. La plupart sont terrestres, leurs habitats, y compris tous les types de forêts et de prairies, variant largement d'un genre à l'autre.
Agaricales aquatiques
On a longtemps cru les Agaricales uniquement terrestres, jusqu'à la découverte en 2005 de Psathyrella aquatica, le seul champignon à lamelles qui pousse sous l'eau[21].
Agaricales bioluminescente
La bioluminescence du Pleurote de l'olivier, d'une couleur bleu-vert, n'est observable que dans des conditions de faible éclairage lorsque l'œil s'est adapté à l'obscurité. Le champignon entier ne s'éclaire pas, ce sont seulement ses lames. C'est dû à une enzyme, appelée luciférase qui sur un composé appelé la luciférine, conduisant à l'émission de lumière proche de celle des lucioles.
Genres éteints
Les anciennes famille dAgaricaceae sont connues au travers de cinq genres monotypiques, trouvés fossilisés dans l'ambre. Le plus vieux connus sont deux genres datant de Albien du Crétacé inférieur, il y a environ 100 Ma: Palaeoagaracites antiquus trouvé dans l'ambre birman et l'Archaeomarasmius leggeti, un peu plus jeunes, du Turonien, espèces trouvé dans l' Ambre du New Jersey[22]. Les trois autres espèces: yaniguaensis Aureofungus , Coprinites Dominicana et Protomycena Electra sont connus à partir de spécimens unique trouvé dans l'ambre de la République dominicaine des mines d' Hispaniola[23].
Caractéristiques
Les Basidiocarpes des agaricales sont généralement charnu, avec un pied, un carpophore ou Sporophore et des lamelles (ou lames), où sont les basidiospores. C'est la structure stéréotypée d'un champignon.
Sporophore
On rencontre les principales formes de chapeaux à lame chez les agaricales ainsi que les principales formes de marge du chapeau du sporophore chez les agaricales:
Article détaillé : Sporophore.Voir aussi
Notes et références
- Matheny et all, ibidem, p. 983, 2006
- Kirk PM, Cannon PF, Minter DW, Stalpers JA. , Dictionary of the Fungi (10th ed.), Wallingford, UK: CABI, p. 12, 2008
- Poinar Go, Buckley R. Evidence of mycoparasitism and hypermycoparasitism in Early Cretaceous amber, Mycological Research 111 (4): pp. 503–506, 2007.
- Hibbett DS, Binder M, Wang Z, Goldman Y. (2003). Another Fossil Agaric from Dominican Amber. Mycologia 95 (4): pp. 685–687.
- Amanita verna
- Amanita muscaria
- Stropharia aeruginosa
- Lepista nuda
- Crepidotus variabilis
- Kirk PM, Cannon PF, Minter DW, Stalpers JA. , ibidemI, p. 12, 2008
- Singer R., The Agaricales in Modern Taxonomy (4th ed.). Koenigstein Königstein im Taunus, Germany: Koeltz Scientific Books, 1986
- Hibbett DH, Thorn RG., Basidiomycota: Homobasidiomycetes, in McLaughlin DJ, McLaughlin EG, Lemke PA. The Mycota, VIIB, Systematics and Evolution, Springer-Verlag. pp. 121–68, 2001
- Marasmius rotula
- Entoloma hochstetteri, Australie
- Hibbett DS, Pine EM,Langer E, Langer G, Donoghue MJ. (1997). Evolution of gilled mushrooms and puffballs inferred from ribosomal DNA sequences. Proceedings of the National Academy of Sciences USA 94 (22): 12002–6.
- Moncalvo JM, Lutzoni FM, Rehner SA, Johnson J, Vilgalys R., Phylogenetic relationships of agaric fungi based on nuclear large subunit ribosomal DNA sequences. Systematic Biology 49 (2): pp. 278–305, 2000
- Moncalvo JM, Vilgalys R, Redhead SA, Johnson JE, James TY, Aime M, Hofstetter V, Verduin SJ, Larsson E, Baroni TJ, Thorn R, Jacobsson S, Clémençon H, Miller Ok, One hundred and seventeen clades of euagarics, Molecular Phylogenetics and Evolution, 23 (3): pp. 357–400, 2002.
- Matheny P.B., Curtis J.M., Hofstetter V., Aime M-C., Moncalvo J-M, Ge Z.W., Slot J.C., Ammirati JF, Baroni T.J., Bougher NL, Hughes K.W., Lodge DJ, Kerrigan RW, Seidl MT, Aanen D.K., De Nitis M., Daniele G.M., Desjardin D.E., Kropp B.R., Norvell L.L., Parker A., Vellinga E.C., Vilgalys R., Hibbett D.S., Major clades of Agaricales: a multilocus phylogenetic overview, Mycologia 98 (6): pp 982–95, 2006
- Inocybe hystrix
- Plicaturopsis crispa
- Frank JL, Coffan RA, Southworth D., Aquatic gilled mushrooms: Psathyrella fruiting in the Rogue River in southern Oregon. Mycologia 102 (1): pp. 93–107, 2010
- Poinar G.O., Buckley R. 2007, ibidem.
- Hibbett D.S., et allii, ibidem, 2003.
Référence taxinomique
- Référence Index Fungorum : Agaricales (en)
Liens externes
- Référence ITIS : Agaricales (fr) ( (en))
- Référence NCBI : Agaricales (en)
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