- Jean Joseph Dessolles
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Jean-Joseph Dessolles Le général Dessolles, dont le nom est gravé sous l'Arc de Triomphe de l'ÉtoileMandats 3e président du Conseil des ministres français 29 décembre 1818 – 19 novembre 1819 Monarque Louis XVIII Gouvernement Dessolles Législature IIe législature Prédécesseur Armand Emmanuel du Plessis de Richelieu Successeur Élie Decazes Biographie Nom de naissance Jean Joseph Paul Augustin Dessolles Date de naissance 3 juillet 1767 Lieu de naissance Auch, Gers (France) Date de décès 2 novembre 1828 (à 61 ans) Lieu de décès Saulx-les-Chartreux, Essonne (France) Nationalité française Profession Officier général Religion catholique
Présidents du Conseil des ministres français modifier Jean Joseph Dessolles ou Dessoles, né à Auch (Gers) le 3 juillet 1767, mort le 2 novembre 1828 au château de Monthuchet de Saulx-les-Chartreux (Essonne), est un général des armées de la République et de l'Empire,puis homme politique français de la Restauration.
Sommaire
La Révolution française
Il reçoit une brillante éducation sous la direction de son oncle Irénée-Yves de Solle qui fut évêque de Digne, puis de Chambéry. Il entre au service en 1792, où on le voit adjudant-général, sous les ordres de Napoléon Bonaparte, pendant les premières campagnes d'Italie. Il est bientôt élevé au grade de général de brigade le 31 mai 1797.
Chef d'état-major de Moreau lors de la campagne d'Italie, il se distingue à Noir en 1799 puis dans la Valteline contre les Autrichiens (1800).
Le 5 germinal an VIII, il bat, dans la Valteline, les Autrichiens qui avaient des forces doubles aux siennes, leur tue 1 200 hommes, en prend 4 000 et dix-huit pièces de canon ; il assiste à la bataille de Novi, aux combats de Sainte-Marie où il est nommé général de division le 13 avril 1799, et de Lodi, où il mérite le glorieux surnom de Decius français, et assiste à toutes les batailles, tous les combats, sièges, passages, etc., jusqu'à la paix de Lunéville.
L'Empire
Nommé Conseiller d'État en service ordinaire du 30 frimaire an X à l'an XII, il est rattaché à la section de la guerre. Il passe en service extraordinaire en l'an XII et y demeure jusqu'en 1805 comme membre du conseil d'administration de la guerre.
Le 12 pluviôse an XIII, il est nommé gouverneur du palais de Versailles. Il est fait grand officier de la Légion d'honneur en 1805. Il reçoit le commandement en chef provisoire de l'armée de Hanovre. Remplacé par Bernadotte, il est en disponibilité jusqu'en 1808.
Il est cependant disgrâcié en 1806 pour avoir tenu des propos hostiles à Napoléon, et disparaît de la liste du Conseil le 2 février 1806. Napoléon écrit à Fouché à son sujet le 19 thermidor an XIII :
- « Je vous dirais que le général Desolles a tenu en confidence des propos fort extraordinaires qui montreraient l'existence d'une petite clique aussi envenimée que lâche. » (Correspondance, XI, n° 9088).
Il se retire alors dans une propriété qu'il possède près d'Auch, la chartreuse du Pastissé à Preignan.
Il regagne ensuite les faveurs impériales, sans toutefois réintégrer le Conseil d'État, et est envoyé en Espagne comme commandant de division où il sert de 1809 à 1811. Il est chargé alors du commandement d'une division de l'armée d'Espagne, et se distingue à l'affaire de Tolède, à la bataille d'Ocaña, au passage de Sierra Morena, à Despena-Perros, etc. Il s'empare de Cordoue qu'il gouverne de façon « à se concilier les cœurs ».
Il rentre en France en février 1811 jusqu'en mars 1812, date à laquelle il est nommé chef d'état-major d'Eugène de Beauharnais. En 1812, arrivé à Smolensk, sa santé l'obligea à revenir à Paris.
La Restauration
En 1814, le gouvernement provisoire le nomme général en chef de la garde nationale et de toutes les troupes de la 1e division ; le comte d'Artois le nomme membre du conseil d'État provisoire ; et le roi, ministre d'État, pair de France, major général de toutes les gardes nationales du royaume, commandeur de Saint-Louis, grand cordon de la Légion d'honneur. Ces faveurs furent la récompense de ses efforts auprès de l'empereur Alexandre Ier de Russie pour repousser la régence de Marie-Louise et rétablir les Bourbons.
Il s'oppose au retour de Napoléon pendant les Cent-Jours et se prononce en 1814 en faveur des Bourbons.
Il poursuit une carrière politique sous la Seconde Restauration. Le 28 décembre 1818, il est nommé président du conseil des ministres, et, lorsqu'il quitte le ministère, reçoit de la reconnaissance publique le titre de Ministre honnête homme.
Il est Président du Conseil et ministre des Affaires étrangères de décembre 1818 à novembre 1819 ; mais il se retire, dégoûté des exigences du parti réactionnaire. Il se montre toujours par la suite partisan des libertés publiques.
Il meurt en novembre 1828 sur sa terre de Monthuchet. Il fut inhumé au Cimetière du Père-Lachaise (28ème division).
Source partielle
- Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Jean Joseph Dessolles » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878 (Wikisource)
- « Jean Joseph Dessolles », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition]
Bibliographie
- Yvert Benoît (dir.), Premiers ministres et présidents du Conseil. Histoire et dictionnaire raisonné des chefs du gouvernement en France (1815-2007), Paris, Perrin, 2007, 916 p.
Chronologie
Précédé par Jean Joseph Dessolles Suivi par Armand Emmanuel du Plessis de Richelieu Ministre des affaires étrangères
1818-1819Étienne-Denis Pasquier Catégories :- Ministre de la Restauration
- Ministre français des Affaires étrangères
- Premier ministre de France
- Général de la Révolution française promu en 1797
- Naissance en 1767
- Naissance à Auch
- Décès en 1828
- Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile
- Commandeur de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
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