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Jean-Baptiste Jeanin
Jean-Baptiste Jeanin Origine France Hommage nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile Jean-Baptiste Jeanin, né le 21 janvier 1771 à Laneria (Jura), est un militaire français.
Lieutenant en août 1792 dans le 10e bataillon des volontaires de son département (par amalgame des ans II et IV, 170e et 69e demi-brigades d'infanterie de ligne), il fit les campagnes de 1792 à l'an III, à l'armée du Rhin, et se distingua notamment, le 22 vendémiaire an II, à la reprise des lignes de Weissembourg où, se détachant spontanément, il prit en flanc un régiment ennemi, le foudroya par un feu de mitraille, le mit en pleine déroute, et obtint le commandement provisoire de la compagnie de canonniers du bataillon.
Le 7 frimaire suivant, au combat de Brumpt, il arrêta, avec sa compagnie de canonniers, une colonne ennemie forte de 10 à 11 000 hommes, et défendit le passage du pont avec la plus grande opiniâtreté.
Nommé capitaine de canonniers dans la 170e demi-brigade de ligne, le 10 brumaire an III, et employé dans l'armée expéditionnaire d'Egypte, il combattit à la bataille des Pyramides et à celle de Chebreiss la même année, et passa capitaine titulaire à la 69e demi-brigade le 1er pluviôse an VII.
A cette époque, faisant partie de l'expédition dirigée contre la Syrie, il attaqua, dans la nuit du 17 floréal, avec deux compagnies de sa demi-brigade, un des retranchements de la place de Saint-Jean-d'Acre, l'enleva à la baïonnette, égorgeant la plus grande partie des Turcs : peu d'instants après, Jeanin fut atteint, à la région maxillaire gauche, d'un biscaïen parti d'une des chaloupes canonnières anglaises dont le feu enfilait le retranchement.
Il assista à la bataille d'Aboukir le 7 thermidor de la même année, combattit à Héliopolis avec le général Kléber, passa au commandement de la compagnie des grenadiers de la 69e demi-brigade le let germinal an IX, et revint en France par suite de la capitulation d'Alexandrie.
Le 10 ventôse an X, admis comme capitaine dans les chasseurs à pied de la garde des consuls (depuis Garde impériale), il fut nommé chef de bataillon le 10 pluviôse an XII, reçut au camp de Boulogne, le 25 prairial suivant, la croix d'officier de la Légion d'honneur, et passa dans la ligne avec le grade de colonel du 12e régiment d'infanterie légère le 3 fructidor an XIÏÏ.
Il fit partie de la Grande Armée pendant les deux campagnes de l'an XIV (vendémiaire et frimaire), en Autriche, et celles de 1806 et 1807 en Prusse et en Pologne, et reçut un coup de mitraille, à la bataille d'Heilsberg, le 10 juin 1807.
En Espagne en 1808, il s'y distingua par une grande bravoure et fut nommé par l'Empereur commandant de la Légion d'honneur le 16 novembre, puis général de brigade, à la revue de Burgos, le 19 du même mois; mais, cette dernière nomination n'ayant pas été expédiée, Jeanin continua de commander le 12e régiment en Espagne jusqu'au mois de mai 1809, époque à laquelle il revint en France pour cause de santé, réclamant son grade, qu'il obtint sur un rapport à l'Empereur.
Retourné en Espagne pendant les années 1809, 1810 et 1811, le général Jeanin se distingua dans différentes rencontres avec les guérillas, et fut nommé baron le 15 août de cette dernière année.
Rentré en France comme disponible le 24 décembre 1811, il fut appelé au commandement de la 14e brigade de garde nationale le 11 novembre 1812, et envoyé dans les provinces illyriennes le 3 mai 1813, il vint commander une brigade de la division Marcognet, à l'armée d'Italie, au mois de juillet suivant.
Resté à la division Marcognet pendant les campagnes de 1814, le général Jeanin donna de nouvelles preuves de courage, et servit sous les ordres du vice-roi jusqu'au mois d'avril de la même année. Nommé chevalier de Saint-Louis par ordonnance du 13 août suivant, et mis en non-activité le 1er septembre, le roi le nomma lieutenant-général le 20 janvier 1815.
Employé au 6e corps d'observation le 23 avril, il fit la campagne des Cent-Jours à l'armée du Nord (2e corps), et rentra en non-activité le 1er septembre de la même année.
Disponible le 1er avril 1820, le lieutenant-général Jeanin fut mis à la retraite par ordonnance du 1er décembre 1824, et mourut à Saulieu (Côte-d'Or), le 2 mai 1830.
Source
« Jean-Baptiste Jeanin », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)
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