- Jean-Louis Emmery
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Jean-Louis Claude Emmery, comte de Grozyeulx, né à Metz le 26 avril 1742, mort à château de Grozyeulx, Augny, Moselle le 15 juillet 1823, fut un homme politique français.
Sommaire
Biographie
Il est né le 26 avril 1742 à Metz, dans une famille d'origine juive qui avait embrassée le catholicisme depuis deux générations. Fils d'un procureur au parlement de Metz, il était avocat à Metz en 1789.
Il adopta les idées de la Révolution et le 16 mars 1789 fut élu député du tiers aux États Généraux par le bailliage de Metz avec 22 voix sur les 23 votants.
Il y fut très actif et en est élu président de l'Assemblée Constituante du 4 au 17 janvier 1791.
Le 16 mai 1791, il fut élu juge au tribunal de cassation.
Après la dissolution de l'Assemblée constituante le 1er octobre 1791, il s'occupa exclusivement des devoirs de sa charge de juge au tribunal de cassation. Le 10 mai 1792, représentant celui-ci, il se rendit avec Thouret, Chabroud, Vieillard, tous ex-députés, à l'Assemblée Législative, pour y présenter un compte-rendu des travaux pendant la première année d'exercice.
Il était président du tribunal de cassation lorsque, devenu suspect sous la Terreur, il fut arrêté et ne dut sa liberté qu'au 9 thermidor.
Le 21 germinal an V, il fut élu député de la Seine au Conseil des Cinq-Cents, par 292 voix sur 330 votants. Il se joignit au parti modéré. Il en devint secrétaire le 1 thermidor an V.
Il adhéra au coup d'État du 18 brumaire et fut nommé par Bonaparte le 4 nivôse an VIII au Conseil d'État, où il prit une part active à l'élaboration du code civil.
Le 2 fructidor an XI, il entra au Sénat conservateur et devint, le 9 vendémiaire an XII, membre de la Légion d'honneur (commandant le 25 prairial[1] suivant). Créé Comte de l'Empire le 23 mai 1808, Emmery vota en avril 1814 la déchéance de Napoléon Ier et fut nommé le 4 juin suivant pair de France par Louis XVIII.
Resté fidèle aux Bourbons pendant les Cent-jours, il reprit en juillet 1815 son siège à la Chambre des pairs, où il vota la mort du maréchal Ney et défendit les libertés octroyées par la Charte.
Il mourut en son château de Grozyeulx à Augny le 15 juillet 1823.
Titres
- Comte de Grozyeulx et de l'Empire (lettres patentes du 26 avril 1808, Bayonne) ;
- Pair de France[2] :
Distinctions
Armoiries
Figure Blasonnement Armes du comte de Grozyeulx et de l'Empire Chevronné d'or et d'azur, à la bordure componnée d'argent et de sable ; franc-quartier des comtes-sénateurs.[4]
Armes du comte de Grozyeulx, pair héréditaire D'or à trois chevrons d'azur ; à la bordure componée de sable et d'argent de vingt pièces.[2]
- Ou
- D'azur, à trois chevrons d'or, à la bordure componnée d'argent et de sable, de vingt compons.[5]
Bibliographie
: Ouvrage utilisé comme source pour la rédaction de cet article
- « Emmery (Jean-Louis-Claude), comte de Grozyeulx » , dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore]
Notes et références
- Notice no LH/896/45, sur la base Léonore, ministère de la Culture
- Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) », Lay Peers sur www.heraldica.org, 27 septembre 2005. Consulté le 18 juin 2011 François Velde, «
- Notice no LH/896/45, sur la base Léonore, ministère de la Culture
- BB/29/974 page 90., Titre de comte de Grozyeulx accordé à Jean, Louis, Claude Emmery. Bayonne (26 avril 1808). sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France). Consulté le 4 juin 2011
- (en) Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 2 : (tome 1 et 2), Gouda, 1884-1887
Catégories :- Naissance en 1742
- Naissance à Metz
- Décès en 1823
- Député français du tiers état en 1789-1791
- Membre du Conseil des Cinq-Cents
- Ancien député de la Seine
- Membre du Sénat conservateur
- Pair de France sous la Restauration
- Commandeur de la Légion d'honneur
- Comte de l'Empire
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