Jean-François Curée

Jean-François Curée
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Jean-François Curée, comte de la Bédissière, né à Saint-André Page d'aide sur l'homonymie près de Lodève[1] (province de Languedoc) le 21 décembre 1756, mort à Pézenas le 1er avril 1835, est un homme politique français des XVIIIe et XIXe siècles.

Sommaire

Biographie

Curée était propriétaire à Saint-André Page d'aide sur l'homonymie (Hérault), au moment de la Révolution française. L'adhésion qu'il donna aux idées nouvelles le fit nommer, en 1790, membre du directoire du département, et le fit élire[2], le 6 septembre 1791, député de l'Hérault à l'Assemblée législative, le 5e sur 9. Il prit place dans la majorité mais sans jouer aucun rôle dans cette Assemblée.

Réélu[3], le 4 septembre 1792, membre de la Convention nationale par le même département, le 3e sur 9 : il siégea obscurément parmi les modérés et répondit, dans le procès de Louis XVI, au 3e appel nominal :

« Je vote pour la réclusion pendant la guerre, et la déportation à l'époque de la paix. »

Après la session, il revint dans son département, la loi du 10 mai 1790 ayant interdit le séjour de Paris aux ex-constitutionnels non pourvus d'emplois publies.

Assassinat des Plénipotentiaires Français à Rastadt (28 avril 1799). Typogravure originale de Boussod et Valadon d'après C. Monet, 1893.

En janvier 1797, il adressa à ce sujet une réclamation au Conseil des Cinq-Cents, et, l'année suivante (24 germinal an VI), vint siéger lui-même dans ce Conseil comme député de l'Hérault. Après l'assassinat des plénipotentiaires français à Rastadt, l'Assemblée décida, sur sa motion, que le nom des victimes serait maintenu sur la liste des députés, et qu'à chaque appel nominal, il serait répondu :

« Que le sang des plénipotentiaires français retombe sur la maison d'Autriche ! »

Il protesta contre la déclaration de la patrie en danger, et, favorable au coup d'État du 18 brumaire, fut nommé, le 4 nivôse an VIII, membre du Tribunat. Il appuya l'organisation des tribunaux spéciaux, fut nommé membre de la Légion d'honneur le 4 frimaire an XII, et, le 4 floréal, demanda à faire une motion d'ordre, et proposa que le gouvernement de la République fût confié à un empereur héréditaire en la personne de Napoléon Bonaparte.

« Hâtons-nous, mes chers collègues, dit-il, de demander l'hérédité de la suprême magistrature ; car, en votant l'hérédité d'un chef, comme disait Pline à Trajan, nous empêcherons le retour d'un maître. Le siècle de Bonaparte est à sa quatrième année et la nation veut un chef aussi illustre que sa destinée. »

La motion fut votée, et son auteur fut promu (25 prairial suivant) commandant de la Légion d'honneur.

L'Empereur le fit entrer au Sénat conservateur, le 14 août 1807, après la suppression du Tribunat, et le créa, le 15 juin 1808, comte de La Bédissière. La chute de l'Empire (1814) le rendit à la vie privée.

Curée avait la réputation d'un helléniste distingué.

Titres

Distinctions

Armoiries

Figure Blasonnement
Orn ext comte sénateur de l'Empire ComLH.svg
Blason Jean-François Curée (1756-1835).svg
Armes du comte de La Bédissière de l'Empire

D'argent, parti de sinople ; l'argent chargé d'un volume ou rouleau de sable posé horizontalement, ce rouleau se développe et on y voit écrit en lettres d'or : à « Jove Principium » ; le sinople chargé d'un chêne d'or ; franc-quartier des comtes-sénateurs.[4]

  • Livrées : bleu, blanc, gris américain, et verd dans les bordures seulement[4].

Source

Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article : Ouvrage utilisé comme source pour la rédaction de cet article

  • Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article« Curée (Jean-François), comte de La Bédissière » , dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore] ;
  • Cet article comprend des extraits du Dictionnaire Bouillet. Il est possible de supprimer cette indication, si le texte reflète le savoir actuel sur ce thème, si les sources sont citées, s'il satisfait aux exigences linguistiques actuelles et s'il ne contient pas de propos qui vont à l'encontre des règles de neutralité de Wikipédia. ;

Notes et références

  1. Né à Pézenas d'après « Jean-François Curée » , dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition] .
  2. Par 383 voix sur 459 votants.
  3. Avec 365 voix sur 485 votants.
  4. a, b et c BB/29/974 page 134., Titre de comte accordé à Jean, François Curée. Bayonne (15 juin 1808). sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France). Consulté le 4 juin 2011
  5. Notice no LH/641/23, sur la base Léonore, ministère de la Culture

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