- James de Rothschild
-
Le baron Jacob, dit James, de Rothschild (1792 - 1868) est un banquier français, fondateur de la branche de Paris de la famille Rothschild.
Il inspira les personnages du baron de Nucingen dans la Comédie humaine de Balzac et de Gundermann dans l'Argent de Zola[réf. nécessaire].
Sommaire
Biographie
Fils de Mayer Amschel Rothschild (1744-1812), fondateur de la dynastie, il épouse en 1824 sa nièce Betty de Rothschild (1805-1886), fille de Salomon de Rothschild, frère de James et fondateur de la branche de Vienne. Naîtront une fille : Charlotte (1825-1899), puis quatre fils : Alphonse (1827-1905), Gustave (1829-1911), Salomon (1835-1864), Edmond (1845-1934).
Arrivé à Paris en mars 1811, James installe en 1815, après avoir spéculé sur la chute de l'Empire, l'établissement financier «MM. de Rothschild Frères» dans l’hôtel que Fouché a abandonné rue Cerutti (devenue rue Laffitte). Il aide le gouvernement de la Restauration, puis celui de la monarchie de Juillet, et gère la fortune personnelle du roi Louis-Philippe. Il finance l’État belge nouvellement indépendant, l’indépendance grecque, l’unité italienne, secourt les trésoreries de l’Espagne, de l’Autriche et des États-Unis. Pionnier des chemins de fer, il obtient la concession de la Compagnie des chemins de fer du Nord (1843) qui sera la plus rentable des entreprises ferroviaires.
Il fut Président de la Société du Canal de jonction de la Sambre à l'Oise. Ce canal, il le créa avec l'aide de la Société générale de Belgique et son Gouverneur, le comte Ferdinand de Meeûs. Ce canal a été conçu pour amener de Belgique le charbon nécessaire à chauffer les habitants de Paris.
Il fut chargé en 1855 (exposition Universelle de Paris) de l’organisation de l’association internationale pour l’adoption du système métrique universel qui aura comme principale tâche l’uniformisation des poids, mesures et monnaies.
Sous la monarchie de Juillet, il est l’homme le plus riche de France avec le roi, avec un capital de 40 millions en 1847. Après avoir été anobli par l’Empereur d’Autriche ainsi que ses frères en 1817 (le titre n'est pas reconnu en France contrairement à la légende), il est nommé consul général d’Autriche à Paris par Metternich en 1821. En 1829, il devient membre du Cercle de l'Union.
En 1868 à sa mort, il laissa un héritage de 150 millions de francs or.
Résidences
Il habite d'abord un hôtel particulier rue Laffitte, reconstruit en 1836 en style gothique et Renaissance par Bellenger et Duponchel, puis, à la mort de Talleyrand, il acquiert en juillet 1838 pour 1,2 million, l'hôtel de Saint-Florentin, 2, rue Saint-Florentin surnommé par Henri Heine : « le Versailles de la ploutocratie parisienne ». Il y loue un appartement à la princesse de Lieven.
Le Château de Ferrières (Seine-et-Marne)
En 1829, le baron James acquiert à Ferrières un château ancien, déjà remanié par Bernard Poyet pour Fouché, ministre de la police de Napoléon Ier, qu’il fait transformer en 1830 par A. Maingot en une demeure de style néo-classique.
Entre 1853 et 1861, le baron James, soucieux de rivaliser avec le château construit en 1855 à Mentmore par son cousin Mayer de Rothschild, fait raser le château et construire par Joseph Paxton, dont ce sera l’unique construction en France, le château de Ferrières, l’un des plus remarquables du XIXe siècle. La décoration intérieure a été entièrement réalisée sous la direction d’Eugène Lami. Le parc, attribué à Paxton, est sans doute dû en partie à Louis-Sulpice Varé et Jean-Pierre Barillet-Deschamps.
De l’ancien château ne subsistent aujourd’hui que la buanderie et l’orangerie, attribuées à Joseph-Antoine Froelicher et datées de 1840 environ.
Le Château de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine)
Acquis en 1817 du banquier Jean-Charles Davillier, le château d'Armenonville a été reconstruit une première fois en 1776 par l'acquéreur d'alors, un certain Hamelin, conseiller du roi, dans le style qui sera qualifié anachroniquement de "Directoire". Il sera entièrement reconstruit en 1855 par l’architecte Joseph-Armand Berthelin dans le style Louis XIV qu'on reconnaît derrière les graffitis qui aujourd'hui le couvrent des fondations à la toiture. La décoration intérieure et les jardins à la française étaient d'Eugène Lami, le parc à l’anglaise de Joseph Paxton, le jardin japonais de Monsieur Hatta. Les jardins, fréquentés par toute la nouvelle aristocratie européenne et où Debussy composa, devinrent une référence pour les horticulteurs. Le château, saccagé en 1945 par l'armée américaine en manœuvre pour libérer la France, n'appartient plus aux de Rothschild mais à un prince saoudien depuis 1974 et il est en état de délabrement continu depuis cette date.
Il ne faut pas le confondre avec un autre folie voisine ayant appartenu également à James de Rothschild, le château de Buchillot, dont le domaine a été séparé du Parc par la jonction entre l'autoroute A13 et le périphérique en 1974, et dont le bâtiment et le domaine actuel sont le musée "Paul Belmondo". Ce château, de style XVIIIème, est antérieur à la construction du bâtiment de style Louis XIV. Quand J. de Rothschild l'acquiert en 1817, il l'annexe, faisant passer le Parc actuel (dit Parc de Boulogne) de 8 à 30 ha.
Château Lafite
Article connexe : Château Lafite Rothschild.Le 8 août 1868, le baron James de Rothschild acquiert pour une somme énorme le Château Lafite mis en vente publique dans le cadre de la succession de Ignace-Joseph Vanlerberghe, domaine qui est resté dans sa descendance.
Citation
Lien interne
Catégories :- Personnalité de la monarchie de Juillet
- Banquier français
- Personnalité française du chemin de fer
- Famille Rothschild
- Naissance en 1792
- Décès en 1868
- Personnalité enterrée au cimetière du Père-Lachaise (division 7)
Wikimedia Foundation. 2010.