- Bernard Poyet
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Bernard Poyet Naissance 3 mai 1742
DijonDécès 6 décembre 1824 (à 75 ans)
ParisNationalité France Profession architecte Autres activités Académie royale d'architecture Famille Poyet Bernard Poyer, né à Dijon le 3 mai 1742, mort à Paris le 6 décembre 1824 était un architecte français.
Jeune élève de Charles De Wailly, Bernard Poyet fut second grand prix d'architecture (futur Prix de Rome) en 1768 avec un projet de théâtre ou salle de comédie. L'année suivante, il obtient un brevet pour le séjour comme pensionnaire à l'Académie de France à Rome
Nommé architecte du duc d'Orléans à son retour à Paris, il est également l'auteur de petites constructions dans les faubourgs de Paris. Il est admis à l'Académie royale d'architecture en 1786, et nommé contrôleur des travaux de la Ville de Paris ; il construit alors l'église Saint-Sauveur (1780) puis à l'hôpital Sainte-Anne. En 1787 et 1790, il propose le percement d'une voie de perspective faisant se rejoindre la Colonnade de Perrault du Palais du Louvre à l'Hôtel de ville de Paris, qui n'aboutit jamais[1].
En 1790, la Révolution en fait un architecte de la Ville de Paris, chargé de l'approvisionnement en eau, d'où le réaménagement de la fontaine des Innocents élevée par Jean Goujon. Proche de Lucien Bonaparte, il reçoit mandat en 1800, comme architecte du palais de l'Assemblée du corps législatif, de repenser entièrement l’habillage du Palais Bourbon sur sa façade côté Seine. L'hôtel de Bourbon, appartenant autrefois au Prince de Condé, n'avait pas été pensé pour devenir une chambre parlementaire. Entre 1804 et 1807, Poyet donne les plans et dirige les travaux de construction du frontispice du « palais du Conseil des Cinq-Cents ». Il choisit de répondre à la façade en voie d'achèvement à la même époque de l'église de la Madeleine située dans le prolongement du Pont de la Concorde de Perronnet, et de la rue Royale de Gabriel. Bernard Poyet dessina de ce fait une colonnade de facture classique. L’actuel fronton, achevé en 1841, fut sculpté par Jean-Pierre Cortot.
Pendant sa carrière, il rédigea un grand nombre de mémoires et d'ouvrage sur l'architecture, en particulier en milieu urbain. Son œuvre s'insère dans la dialectique de l'expansion que connut Paris à la fin du XVIIIe siècle et
- écuries de la rue Saint-Thomas-du-Louvre (1773)
- maison des Enfants d'Orléans, rue de Bellechasse (1778)
- hôtel des Cariatides (maison du peintre Benjamin Calau), rue du Montparnasse (1777), démolie.
- église Saint-Sauveur de Paris (1780)
- hôpital Ste-Anne de Paris (1788)
- rue des Colonnes, à Paris (1797)
- colonnade du Palais Bourbon et Salle des Cinq-Cents (1808)
Bibliographie
- Pierre Martel, L'architecture hospitalière au XIXe siècle: l'exemple parisien, Paris : Musée des Hôpitaux de Paris, Musée d'Orsay, Ministère de la culture, de la communication, des grands travaux et du bicentenaire, Editions de la Réunion des musées nationaux, 1988.
Liens externes
Références
- Pierre Pinon, « A travers révolutions architecturales et politiques 1715-1848 », dans Louis Bergeron (dir.), Paris, genès d'un paysage, Paris : Picard, 1989, p. 162.
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