Jacob-François Marulaz

Jacob-François Marulaz

Jacob François Marola

Jacob François Marola
Jacob François Marola
Surnom Marulaz
Naissance 6 novembre 1769
Zeiskam, Allemagne
Décès 10 juin 1842 Filain
Grade général de division

Jacob-François Marola ou Marulaz est un officier français né le 6 novembre 1769 à Leiskamm, ancien diocèse de Spire et mort le 10 juin 1842 à Filain, Haute-Saône, à proximité de Vesoul.

Sommaire

Biographie

Débuts sous l'ancien régime

Enfant de troupe dans le 3e régiment de hussards le 16 septembre 1778, il devint hussards audit régiment le 1er novembre 1784.

Guerres de la Révolution

Brigadier-fourrier le 1er janvier 1791, il fut fait maréchal-des-logis le 25 juin 1792, et passa comme lieutenant le 1er octobre suivant dans le corps des éclaireurs, devenu 8e régiment de hussards.

Il fit la campagne de 1792 à l'armée du Nord, celle de 1793 et partie de l'an II, dans la Vendée, celles des ans II et III à l'armée du Nord, et enfin celles des ans IV, V et VI aux armées du Rhin et d'Helvétie.

Nommé capitaine le 1er mars 1793, au mois d'août, il fit mettre bas les armes aux insurgés vendéens renfermés dans Pontorson, et au mois de septembre, il pénétra de vive force dans Laval, força les Vendéens à l'évacuer et reçut un coup de biscaïen à la hanche gauche. En vendémiaire an II, à l'affaire d'Angers, il contribua puissamment à la défaite des Chouans et en fit un grand carnage. Quelques jours plus tard, à Blain, après avoir passé la rivière à gué, il jeta le désordre et l'épouvante dans le camp des rebelles et prit leur caisse militaire qu'il fit conduire au quartier générai.

Promu chef d'escadron le 18 floréal même année, il se fit remarquer le 29, près de Bousbeck : il pénétra dans les retranchements ennemis et leur tua beaucoup de monde, mais il eut un cheval tué sous lui et revint criblé de blessures.

Le 29 fructidor an II, à Boxtel, à la tête de 30 hussards seulement, il fit mettre bas les armes à deux bataillons hessois, forts de 1,500 hommes. Cette action hardie motiva, dans la séance du 22e jour complémentaire suivant, le décret de la Convention nationale qui prescrivait l'inscription, dans son bulletin, des noms de ces trente braves.

Le 1er brumaire, l'ennemi, après avoir forcé les lignes de Mayence, passa le Rhin à Oppenheim ; instruit de ce mouvement, le chef d'escadron Marola se porta sur cette ville, s'en rendit maître, et donna le temps à l'infanterie de venir se joindre à lui pour arrêter là marche trop rapide des Autrichiens qui voulaient couper la retraite aux troupes qu'ils avaient repoussées de Mayence.

Appelé au commandement de l'avant-garde, il conserva le poste important de Gondaplau, malgré tous les efforts de l'ennemi. Le général Desaix ordonna enfin la retraite, et témoigna hautement toute sa satisfaction au commandant Marola pour le service qu'il venait de rendre à l'armée.

Le 2 brumaire an IV, il eut le pied démis par suite de la chute de son cheval qui venait d'être tué sous lui. Le 18 fructidor de la même année, il contribua à dégager les troupes qui se trouvaient cernées à Immenstadt et Kemplen.

Le 3 brumaire an V, il soutint bravement la retraite devant Huningue et fut blessé d'un coup de feu au bras droit. Le 12 ventôse, une division française, commandée par le général Schauenburg, s'avançait sur Berne; les troupes suisses s'opposaient à sa marche avec une valeureuse opiniâtreté; après un combat de six heures, elles se retranchèrent sous les murs de la ville. Marulaz, à la tête du 8e de hussards, les chargea avec résolution jusqu'aux portes de la place et leur tua ou fit prisonniers une grande quantité d'hommes ; les pertes qu'il fit éprouver à l'ennemi décidèrent la victoire, et Berne ouvrit ses portes.

Nommé chef de brigade le 3 nivôse an VII, il fit des prodiges de valeur les 16 et 20 prairial suivant à Zurich. Le 27 du même mois, après avoir pénétré dans le camp ennemi, y avoir jeté l'épouvante et la mort et avoir fait prisonniers 400 hommes, il fut blessé grièvement de cinq coups de feu, tous dans la poitrine, un seul lui traversa le corps de part en part en lui brisant deux côtes.

Le premier Consul, informé des services rendus par le chef de brigade Marola, lui décerna un sabre d'honneur par arrêté du 1er germinal an IX. Le 20 floréal de la même année, il força l'ennemi à repasser précipitamment la Salza après avoir éprouvé des pertes considérables. Le 22, il passa lui-même cette rivière et fit beaucoup de mal à l'ennemi. Enfin, le 23, devant Salzbourg, il déploya une bravoure au-dessus de toute éloge, pendant un combat qui dura neuf heures.

Employé en l'an XII et en l'an XIII à l'armée des côtes de l'Océan, il fut classé comme membre de droit dans la 5e cohorte de la Légion d'honneur et en ftr nommé commandant le 25 prairial au XII.

Élevé au grade de général de brigade le 15 ventôse an XIII, il se vit confier par Bonaparte le commandement du département de la Haute-Saône (6e division militaire) le 21 du même mois, puis appelé à celui d'une brigade de cavalerie de la Grande Armée le 2 vendémiaire an XIV.

Sous l'Empire

En janvier 1807, il entra dans Ostrołęka et y fit 200 prisonniers. Le 6 février, en arrière d'Eylau, il chargea les Russes avec vigueur, leur tua 110 hommes, leur prit trois pièces de canon, et fit 700 prisonniers. Le lendemain, il se porta sur le flanc droit de l'armée russe, et, par cette manœuvre hardie, la força d'abandonner la ville d'Eylau.

A la bataille du 8, il exécuta plusieurs belles charges qui contribuèrent beaucoup au succès de la journée. Le 9, à Domnau, il fit 300 prisonniers prussiens et se saisit d'une grande quantité de bagages, de vivres et de munitions. Le 17 juin de là même année, en avant de Labiau, il chargea l'arrière-garde ennemie, lui tua un grand nombre d'hommes et fit 5,000 prisonniers. Après la paix de Tilsitt, le général Marulaz rentra en France et fut employé dans la 10e division militaire. L'Empereur le créa baron le 7 décembre 1808, et lui donna le commandement d'une brigade de cavalerie au corps d'observation de l'armée du Rhin le 4 avril 1809.

Il fit, à la tête de ce corps, la campagne d'Allemagne, durant laquelle il s'empara d'un grand nombre de bagages et d'environ 6,000 prisonniers. À la bataille d'Essling, il fut blessé d'un coup de feu à la cuisse droite. À la bataille de Wagram, il enleva 11 pièces de canon.

L'Empereur, satisfait des services de Marola, l'éleva au grade de général de division par décret du 12 juillet 1809, et lui confia le commandement de la 6e division militaire (Besançon), qu'il conserva jusqu'au retour des Bourbons.

Inspecteur général de cavalerie dans la 21e division militaire le 20 juin 1814, il fut nommé chevalier de Saint-Louis le 19 juillet suivant. Placé en activité dans la 2e subdivision de la 18e division militaire le 15 janvier 1815, puis employé le 31 mars dans la 6e division, il prit enfin le commandement de cette dernière division le 11 avril par ordre de l'Empereur.

Mis en non-activité le 21 juillet suivant, il fut admis à la retraite le 6 octobre de la même année. À la Révolution de 1830, il a été placé dans le cadre de réserve de l'état-major général par ordre du 7 février 1831, et le 1er décembre 1834, il a été remis dans sa position de retraite. Pendant, toute la durée de son service actif, le général Marola reçu dix-neuf blessures et a eu 26 chevaux tués sous lui. Cet officier général est mort à son château de Filain (Haute-Saône) le 10 juin 1842.

États de service

Décorations et distinctions

Source partielle

« Jacob François Marola », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)

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