- Intervention militaire israélienne au liban de 1982
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Intervention militaire israélienne au Liban de 1982
L'Opération Paix en Galilée (en hébreu : מבצע שלום לגליל - של"ג, translittération Mivtsa Shalom LaGalil), ou Invasion du Liban de 1982 (en arabe : غزو لبنان عام 1982, translittération Ghazou Loubnan ‘Am 1982), est un épisode de la Guerre du Liban au cours duquel l'armée israélienne envahit le sud du Liban à partir du 6 juin 1982 officiellement dans le but de faire cesser les attaques palestiniennes de l'OLP basée au Liban.
Sommaire
Contexte
La région du Proche-Orient est touchée par une pénurie d'eau, depuis l'immigration massive des futurs israéliens en Palestine, mais aussi à cause du boom démographique des pays en voie de développement. Parmi les pays les plus touchés se trouvent la Jordanie et Israël.
Déjà en 1967, durant la guerre des Six Jours, Israël avait attaqué la Syrie et envahi le plateau du Golan - reconnu aujourd'hui comme le château d'eau d'Israël - suite aux menaces et attaques provenant de la Syrie afin de créer une zone tampon entre Israël, reconnu par la communauté internationale, et la Syrie. Des colonies israéliennes s'installent et elles sont protégées par un front de l'ONU qui sépare le Golan du reste de la Syrie. La communauté internationale reconnaît encore aujourd'hui le Golan comme appartenant à la Syrie et occupé par Israël.[réf. nécessaire]
Mais devant l'immigration toujours plus importante de juifs venus du monde entier, Israël se doit d'augmenter ses ressources en eau, ainsi que ses terres fertiles. Le but de l'intervention militaire de 1982 est d'envahir le Sud Liban et d'annexer toute la rive sud du fleuve Litani. Le problème a été posé très clairement, avant même l'existence de l'État d'Israël. Le Directeur du Fonds national juif, Yosef Weitz, écrivait dès 1940 :
« Il doit être clair pour nous qu'il n'y a pas de place pour deux peuples dans ce pays. Si les Arabes le quittent, il nous suffira (...) Il n'existe pas d'autre moyen que de les déplacer tous; il ne faut pas laisser un seul village, une seule tribu… Il faut expliquer à Roosevelt, et à tous les chefs d'États amis, que la terre d'Israël n'est pas trop petite si tous les Arabes s'en vont, et si les frontières sont un peu repoussées vers le nord, le long du Litani, et vers l'est, sur les hauteurs du Golan »[1].
En 1982, un attentat est commis à Londres contre un diplomate israélien. Les dirigeants israéliens l'attribuent immédiatement à 144 membres de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) et décident d'envahir le Liban pour y détruire ses bases.
Protagonistes
Israël et ses alliées
L'armée israélienne, Tsahal, est soutenue par l'Armée du Liban Sud, une milice libanaise anti-palestinienne. Les phalanges libanaises sont alliées d'Israël durant cette période.
Le premier ministre israélien de l'époque est Menahem Begin, tandis que Rafael Eitan est le chef d'État-major de Tsahal, et Ariel Sharon, le ministre de la Défense.
L'OLP et ses alliées
Le principal adversaire de Tsahal est l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), alliée à l'armée syrienne et à plusieurs milices libanaises dont les plus importantes sont le parti socialiste progressiste de Walid Joumblatt et les milices de Amal, du parti nationaliste social syrien et celle du parti communiste.
Le chef du Fatah et de l'OLP est Yasser Arafat.
Pertes humaines
L'armée israélienne perdu 670 soldats qui sont morts durant le conflit, portant au total 1 216 soldats qui furent tués entre les années 1982 - 2000
17 825 arabes sont morts durant cette guerre dont au moins 10 000 furent des soldats de l'armée syrienne ou des milices palestiniennes [1]
Déroulement
Il faudra attendre le 29 avril 1985 pour que les Israéliens quittent Tyr. Puis encore 15 ans avant qu'ils ne se retirent totalement du Liban sud.
Références
- ↑ Yossef Weitz, Journal, Tel-Aviv, 1965
Voir aussi
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