Emile Vandervelde

Émile Vandervelde (Ixelles 25 janvier 1866 - Ixelles 27 décembre 1938)

Sommaire 1 Vie politique 2 Œuvres 3 Décès 4 Références bibliographique 5 Notes

Vie politique

Émile Vandervelde est un homme politique belge, docteur en droit, en sciences sociales et en économie politique. Il adhère au Parti Ouvrier Belge (P.O.B.) dès sa fondation en 1884, alors qu'il est encore étudiant, et dix ans plus tard, alors qu'il vient d'entamer sa carrière parlementaire, c'est lui qui propose le texte idéologique de base du P.O.B., la Charte de Quaregnon.

Il deviendra député de Charleroi en 1894 et présidera en 1900, puis en 1929, la IIe Internationale. Il sera l’instigateur de la politique de participation délibérée des partis socialistes aux gouvernements de coalition.

Député Bruxelles (à partir de 1900), ses principaux combats concernent l’instauration du suffrage universel et la démocratie sociale.

Dès 1916, il devient membre du Conseil des ministres (il le sera encore entre 1935 et 1936), puis ministre de l'Intendance de 1917 à 1918. En septembre 1920, il fait partie de la délégation (avec Camille Huysmans, De Brouckère, et sa femme, Ramsay Mac Donald, Thomas Shaw, Mme Philippe Snowden, Pierre Renaudel, A. Inghels, Louis et Karl Kautsky) de l'Internationale Socialiste qui visite la République Démocratique de Géorgie, dirigée par le Parti Social-Démocratique de Géorgie.

Il devient ministre de la Justice de 1918 à 1921, il réforme alors le régime pénitentiaire et est ensuite nommé aux Affaires étrangères de 1925 à 1927 (il contribuera à l'élaboration du pacte de Locarno) et de la Santé publique de 1936 à 1937. Pendant ces vingt années, les socialistes belges voient aboutir plusieurs des réformes politiques qu’ils avaient appelées de leurs vœux:

• le suffrage universel ;
• la liberté syndicale ;
• la journée de 8 heures ;
• la pension et l’assurance chômage ;
• la loi contre l'alcoolisme.

Il fut professeur à l’Université libre de Bruxelles et Président du P.O.B. entre 1933 et 1938. Il fut plusieurs fois ministre. Collabore au Germinal, journal littéraire, artistique et social au Mouvement social et à la Revue Rouge.

En 1933, date de la création de la fonction, il assure la présidence du Parti Ouvrier Belge (P.O.B.) et ce durant les cinq dernières années de sa vie,

Il fut Président de la Seconde Internationale de 1900 à 1918. Il participa en 1923 à la fondation de l'Internationale Ouvrière et Socialiste. Il en fut Président jusqu'en 1938 et Friedrich Adler secrétaire (le siège se trouva successivement à Londres, Zurich puis Bruxelles à partir de 1935).

Ses archives personnelles sont consultables à la bibliothèque et au centre d'archives de l'Institut Emile Vandervelde au Boulevard de l'Empereur à Bruxelles.

Œuvres

• Les associations professionnelles d'artisans et d'ouvriers en Belgique (1892)
• L'Evolution industrielle et le collectivisme (1896)
• Le question agraire en Belgique (1897)
• Le Socialisme en Belgique (1898), with Destreé
• L'Alcoolisme et le conditions du travail en Belgique (1899)
• Le propriété foncière en Belgique (1900)
• L'Exode rural et le retour aux champs (1903)
• Le Socialisme et l'agriculture (1906)
• Le Belgique et le Congo (1911)
• Le Socialisme contre l'Etat (1918)
• Le Cinquantenaire Du Parti Ouvrier belge. 1885-1935 (1936)

Décès

Émile Vandervelde s’est éteint à Ixelles le 27 décembre 1938.

Le réalisateur Henri Storck relate dans Le patron est mort, l'un des ses films militant, l'annonce de sa mort, ses obsèques et l'émotion de toute une classe ouvrière belge.^[1]

Références bibliographique

• ABS, Robert, Emile Vandervelde, Bruxelles, Editions Labor, 1973
• POLASKY, Janet, Emile Vandervelde, le Patron, Bruxelles, Editions Labor, 1995 (ISBN 2-8040-1035-X).
• POLASKY, Janet, The Democratic Socialism of Emile Vandervelde : Between Reform and Revolution, Washington, Oxford, Berg, 1995.

Notes

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