- IAI Kfir
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IAI Kfir C-2
Un IAI Kfir exposéConstructeur Israel Aerospace Industries Rôle Avion de chasse Statut Retiré du service Premier vol 19 octobre 1970 Mise en service 1975 Date de retrait 1996 Nombre construits Plus de 200 Équipage 1 pilote Motorisation Moteur General Electric J79 Nombre 1 Type Turboréacteur avec postcombustion Poussée unitaire 83,4 kN avec postcombustion Dimensions Envergure 8,21 m Longueur 15,65 m Hauteur 4,55 m Surface alaire 34,80 m2 Masses À vide 7 285 kg Avec armement 10 415 kg Maximale 14 670 kg Performances Vitesse maximale 2 440 km/h Plafond 17 700 m Vitesse ascensionnelle 13 980 m/min Rayon d’action 770 km Armement Interne 2 canons DEFA 553 de 30 mm Externe 6 085 kg de charge modifier Le Israel Aerospace Industries Kfir (« lionceau » en hébreu) est un avion militaire de type chasseur-bombardier tout temps, conçu au début des années 1970. Il a servit de base pour le retrofit des Mirages IIIS Suisses[1]. Il est équipé d'un réacteur General Electric J79 et d'une avionique de conception israélienne.
Cet avion est l'une des rares productions indigènes réalisées après 1968 et l'abandon du projet Lavi, sous la pression de l’armée américaine.
Sommaire
Conception
Les origines du Kfir remontent à l’embargo imposé par la France en 1969. Suite à la guerre des Six Jourset à l’attaque de l’aéroport de Beyrouth par l'armée israélienne (Opération Gift, 28 décembre 1968), le président Charles de Gaulle décrète un embargo sur le Moyen-Orient (Cela concerne pour Israel principalement les vedettes Sa’ar III et les Mirage 5). En conséquence, l'État hébreu n'est plus en mesure d'approvisionner son aviation militaire en chasseurs Mirage et pièces détachées. Les autorités décident de procéder au développement d'un chasseur de fabrication nationale. Le Gouvernement Israélien lance alors deux projets [2]:
• Le projet Raam A construction d’un appareil d’après les plans du Mirage 5 (celui-ci devient le Nesher)
• Le projet Raam B qui impliquait alors le changement du réacteur Atar 9C– par le General Electric J79 pour le projet Raam A.
L'affaire Frauenknecht
Le 19 avril 1971 Alfred Frauenknecht, ingénieur suisse, employé de la firme helvétique Sulzer fabriquant sous licence le Dassault Mirage IIIS, a avoué avoir vendu les plans secrets de cet appareil à Israël pour la somme de 200 000 $[3],[4],[5],[6],[7],[8]. Un autre célèbre avion de combat israélien, le IAI Nesher, a lui aussi été créé sur les bases d'une copie Dassault, plus précisément, une quasi copie conforme du Mirage 5 dont la vente de 50 exemplaires avait été soumise à l'embargo français, en 1968.
Description
Début 1970 deux Mirages IIIBJ furent modifiés pour l’emport du J-79. Pour intégrer le J-79 il a fallu modifier la structure de base de la cellule, le fuselage fut raccourci et élargi ainsi que les entrées d’air. Le train d’atterrissage et la partie ventrale de l’avion furent renforcés [9] l'avion gardant la même silhouette que le Mirage III.
Évolutions
Du premier vol du prototype le 19 octobre 1970 au lancement officiel de l'appareil durant l'année 1975, des améliorations successives ont apportées par IAI (modèle initial de fabrication dit C-1 à la dernière révision globale nommée C-10) :
- une meilleure motorisation avec le réacteur General Electric J79 (qui équipe le F-104 Starfighter et le F-4 Phantom II) qui est 46 %[réf. nécessaire] plus puissant que le réacteur des Mirage et offre une consommation réduite en carburant ;
- des plans canards montés sur les entrées d'air pour améliorer la manœuvrabilité ;
- des points d'emports supplémentaires et une plus grande capacité d'emport (charge totale de 6 038 kg) ;
- une électronique améliorée et une meilleure ergonomie à bord (entre autres système DMM (Digital Moving Map) et contre-mesures électroniques).
La robustesse et les succès de l'appareil sur le théâtre d'opération du Proche-Orient, ont permis d'obtenir un certain nombre de commandes à l'exportation : Colombie, l'Équateur, et Sri Lanka. Par ailleurs, les États-Unis ont loué quelques Kfir (désignés F-21) entre 1985 et 1989, pour entraîner leurs pilotes en simulant des "unités d'agresseurs".
Cet appareil n'est plus en service au sein des forces armées d'Israël depuis 1996. Les exemplaires construits sont entreposés dans différents endroits dans le cadre d'hypothétiques nécessités de remise en action ou, plus simplement, de ventes à l'exportation. Dans ce dernier cas de figure, citons la commande de 24 avions de type C-10 par la Colombie qui a été diffusée publiquement au mois de juin 2008.
Engagements
Offensive au Liban
Hormis une première opération de bombardement à Tel Azia (Liban) en 1977, les Kfir ont surtout connu l'épreuve du feu à partir de 1978, lors de l'opération Litani : ils effectuèrent des raids de bombardement contre les positions des unités combattantes palestiniennes de l'OLP mais aussi contre l'armée syrienne. En 1982, lors de l'opération Paix en Galilée, ils furent de nouveau mis à contribution dans les offensives au Sud-Liban, essentiellement dans des missions d'appui au sol. Lors de la décennie suivante, leur engagement a également constitué en l'attaque d'unités du Hezbollah, à l'instar de l'opération Justice Rendue en 1993.
Bien que préparé à l'éventualité de combats aériens, le Kfir n'a jamais été conçu pour l'imposition de la suprématie des airs et s'est donc peu illustré au-delà des missions de bombardement.
Conflit au Sri Lanka
Durant la guerre civile du Sri Lanka, les Kfir ont été engagés lors de missions contre les séparatistes tamouls. À l'origine, ce pays avait commandé six exemplaires du Kfir C-2 et un modèle de type TC-2 (entraînement) en 1995. En 2005, neuf autres appareils furent commandés pour compléter la flotte d'attaque au sol. Dans le cadre d'un accord bilatéral, les avions ont été maniés durant une période indéterminée par des équipages israéliens.
Conflit en Colombie
Douze exemplaires de type Kfir C-2, reconvertis depuis en modèle C-7, furent intégrés au sein des forces armées colombiennes en 1989. Ces appareils sont essentiellement utilisés dans des missions d'appui au sol, face aux unités terroristes des FARC.
Versions
- Kfir C-1 : première version, construite à 27 exemplaires seulement
- F-21A : version destinée à l'US Navy et au Marines Corps pour l'entraînement au combat dissymétrique (opposer deux avions de type différent)
- Kfir C-2 : version améliorée avec des plans canards
- Kfir C-7 : version améliorée avec un moteur plus puissant et 2 points d'emport supplémentaires
- Kfir C-10 : dernière version, avec un poste de pilotage modernisé
Culture populaire
Dans le film Iron Eagle (Aigle de fer) diffusé en 1986, des Kfir C-2 étaient censés représenter des Mig-23 libyens. Les producteurs ont bénéficié d'une collaboration de Tsahal pour opérer le tournage du film en Israël.
Notes et références
- Alfred Frauenknecht ; Convicted of Selling Jet Secrets to Israel, Los Angeles Times, 17/01/1991.
- http://idfaf.110mb.com/Nesher/NesherMain.html
- Alfred Frauenknecht; Convicted of Selling Jet Secrets to Israel, Los Angeles Times, 17 janvier 1991
- Alfred Frauenknecht; Swiss Engineer, 64, New York Times via Associated Press, 17 janvier 1991
- Swiss expert says money not object: Engineer admits selling secrets to Israel, Pittsburgh Post-Gazette, 20 avril 1971
- Moral duty to help the Jews: Swiss engineer goes on trial for selling blueprints of jets, Sarasota Herald-Tribune, 19 avril 1971
- Jet engine expert admits selling plans to Israelis, The Montreal Gazette, 20 avril 1971
- Swiss says he [Alfred Frauenknecht] sold jet plans to Israël, New York Times, 20 avril 1971, page 5
- http://www.militaryfactory.com/aircraft/detail.asp?aircraft_id=152
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
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