Histoire de limoges

Histoire de limoges

Histoire de Limoges

L'Histoire de Limoges remonte à plus de 2000 ans.

Sommaire

Antiquité

Un petit site gaulois

L'emplacement originel de la capitale des Lémovices (province gauloise) est probablement situé à quelques kilomètres au sud-est de Saint-Léonard-de-Noblat, au lieu dit de Villejoubert (commune de Saint-Denis-des-Murs) sur le plateau dominant le confluent Vienne-Maulde, en amont du Limoges actuel. Cependant, certains historiens préfèrent opter pour le bourg de Saint-Gence, où les découvertes archéologiques datant de la période gauloise sont particulièrement riches[1].

L'époque romaine : Augustoritum

Limoges a été fondée par les Romains vers l'an 10 avant notre ère sous le nom d'Augustoritum. L'empereur Auguste décide en effet la fondation d'une nouvelle capitale des Lémovices, dans le cadre de la réorganisation des cités et des provinces gauloises de l'empire romain.

Un vaste coteau surplombant un gué sur la Vienne est choisi comme site d'implantation de la nouvelle ville. Orienté au sud-est et en pente douce et régulière, ce coteau est moins exposé au gel hivernal. De plus, la ville est placée au carrefour entre l'itinéraire reliant la Méditerranée à l'Armorique et la « voie d'Agrippa », reliant Lugdunum (Lyon) et Mediolanum Santonum (Saintes).

Le nom d'Augustoritum est donné à cette nouvelle ville. Ce nom est dérivé de rito (gué en langue gauloise), et Augusto (en hommage à l'empereur Auguste, grâce à qui la ville a vu le jour). Augustoritum est donc « le gué d'Auguste ».

La ville est construite suivant un réseau de rues parallèles orientées sud-est / nord-ouest, venant croiser en angle droit un autre réseau de rues parallèles orientées nord-est / sud-ouest. Un quadrillage presque parfait est ainsi dessiné, suivant le schéma d'urbanisme en usage chez les Romains.

  • L'amphithéâtre : Sûrement bâti à la fin du Ier siècle, il est aujourd'hui à peine visible. Il était situé un peu à l'écart de la ville romaine et avait la forme d'un ovale de 136 mètres par 115 mètres. C'est le monument d'Augustoritum qui a le plus marqué la population car il a subsisté en partie jusqu'en 1718 avant d'être enfoui sous la promenade de l'Intendant d'Orsay. Des fouilles archéologiques, menées dans les années 1970, ont permis la découverte d'importants vestiges, depuis réenfouis.
  • Le théâtre : des restes de cet autre monument de spectacle ont été découverts récemment en bordure de la Vienne, quai Saint-Martial et place Sainte-Félicité. Augustoritum est l'une des rares villes de l'époque à posséder à la fois un amphithéâtre et un théâtre.
  • Les thermes romains : Les thermes dits "des Jacobins" (situés au niveau de l'actuelle place des Jacobins de Limoges) datant du IIe siècle et richement décorés, étaient parmi les plus imposants de la Gaule. Ils ont malheureusement été détruits dans leur quasi-intégralité pour construire un parking. En 2004 des fouilles dans l'actuel jardin de l'évêché ont permis de découvrir de nouveaux thermes, datant probablement du Bas-Empire.
  • Le forum : Il mesurait 100 mètres de large pour plus de 300 de long. Implanté au sommet d'un replat dominant toute la ville, il en marquait le centre. Sont emplacement est aujourd'hui marqué par l'actuel Hôtel de Ville. Une mosaïque trouvée à proximité du Forum, en contrebas de la Bibliothèque francophone multimédia, a été réinstallée au rez-de-jardin de celle-ci et est visible depuis les espaces publics (entrée libre). Elle présente deux tapis géométriques dont l'un s'orne d'un sujet figurant vraisemblablement une lionne. Cette mosaïque est le seul vestige visible sur place d'un immense chantier archéologique ayant mis au jour un très intéressant quartier gallo-romain. Il a été détruit afin d'édifier la médiathèque et la faculté de Droit.
  • Les sanctuaires : aucun temple gallo-romain n'a été identifié à Limoges. Selon la tradition, un temple consacré à Vénus, Diane, Minerve et Jupiter se serait élevé là où se trouve l'actuelle cathédrale. Des fouilles devaient avoir lieu en 2004 pour confirmer cette hypothèse[2].

Bien peu de vestiges gallo-romains sont encore visibles à Limoges: la Villa de Brachaud, des vestiges situés sous le Lycée Renoir... il existe une grande distorsion entre ce qui a été découvert et ce qui a été préservé. Contrairement aux politiques menées à Périgueux, Poitiers, ou encore Saintes, la municipalité de Limoges ne semble pas avoir compris que la préservation des vestiges antiques était un facteur de développement économique d'une ville. La destruction des quartiers et bâtiments découverts à Limoges depuis le milieu des années 1960 constitue également une grave perte pour l'étude de la civilisation gallo-romaine.

Moyen Âge

De la fin de l'empire romain aux alentours de l'an mil

Vers 250, saint Martial venu de Rome avec deux compagnons, Alpinien et Austriclinien, évangélisa la cité d'Augustoritum, devenant ainsi son premier évêque.

À la fin du IIIe siècle, Augustoritum est progressivement abandonnée suite aux troubles et à l'insécurité provoqués par les invasions germaniques. La population s'est réfugiée dans un lieu facilement fortifiable : le Puy Saint-Étienne.

Dès le VIe siècle, un site voisin (le tombeau de Saint Martial, dans une nécropole au nord-ouest d'Augustoritum) fixe des populations attirée par le développement d'un pélerinage.

Cathédrale Saint-Étienne

Dès lors, deux noyaux urbains fortifiés vont se développer :

  • La Cité, soumise à l'évêque et dominée par la cathédrale Saint-Étienne.
  • Le château Saint-Martial qui regroupait le tombeau de Martial et l'église Saint-Pierre du Sépulcre (culte rendu au premier évêque de Limoges).

Non loin du château Saint-Martial, un troisième pôle, associé à l'église Saint-Michel des Lions, semble se mettre en place vers le Xe siècle. C'est la résidence vicomtale composée d'une motte avec sa basse cour. Mais ce quartier vicomtal est rapidement relié au château Saint-Martial.

En 862, Limoges est pillée par les Vikings du chef Hasting[3].

La cathédrale, les terrasses des jardins du palais de l'évêché

À partir de l'an mil, le Limousin, grâce notamment au rayonnement de l'abbaye Saint-Martial de Limoges, devient un très riche foyer artistique. Dans le scriptorium de l'abbaye ou dans son proche environnement sont produits de magnifiques ouvrages enluminés, parmi lesquels de nombreux manuscrits musicaux ; c'est de ces poèmes para-liturgiques mis en musique que naît la poésie lyrique des troubadours comme Bertran de Born, dont le Limousin du XIIe siècle écrit l'une des pages les plus originales.

Dans ce paysage de l'an mil, des vestiges de la ville antique se dressent encore, notamment les grands monuments qui sont utilisés comme carrières.

Limoges durant la Guerre de Cent Ans

Maison à colombages au pont Saint Martial

Au XIIIe siècle, nous avons toujours deux villes mais le château est plus dynamique que la Cité.

  • La Cité, à la population en partie cléricale, se voit dotée d'une nouvelle enceinte qui atteint la Vienne,

cela pour protéger l'accès au pont Saint-Étienne construit par l'évêque. L'activité du port du Naveix est ainsi développée. Mais elle est victime d'un sac mené par le Prince Noir (Édouard de Woodstock, prince d'Aquitaine et de Galles) et son armée en septembre 1370. La Cité fut en grande partie détruite, mais les seules victimes furent les membres de la garnison installée peu auparavant par les Français qui étaient au nombre de 300 personnes. Les "civils" de la Cité furent faits prisonniers. La Cité mettra beaucoup de temps à se relever de ce désastre.

  • Le Château, quant à lui, a connu un fort développement. Il est entouré de murailles de 12 mètres de haut, entourées d'un fossé de 20 mètres de large et profond de 7 mètres. Ces murailles avaient huit portes et de nombreuses tours (les boulevards qui cernent le centre de la ville actuelle suivent le tracé de ces murailles). C'est l'époque de la grande splendeur de l'abbaye Saint-Martial.

À l'extérieur des murailles, les faubourgs prennent beaucoup d'ampleur : faubourg du pont Saint-Martial, faubourg Manigne, faubourg Boucherie.

Les Dominicains, les Franciscains, les Carmes s'installent dans ces quartiers populaires.

Limoges fut au Moyen Âge chef-lieu d'un vicomté.

XVIe et XVIIe siècle : la "ville sainte"

Ce plan de 1765 montre que la ville est toujours divisée en 2 entités : en haut, la Cité, en bas le Château (ici la ville).

Les temps difficiles des guerres de religion touchent relativement peu le Limousin et Limoges. Le prosélytisme réformé est d'ampleur réduite et de peu d'effets dans la population. On peut citer néanmoins le jet d'un caillou contre une châsse lors d'une procession, le prêche prononcé par Jeanne d'Albret place Sous-les-Arbres, au chevet de la basilique Saint-Martial, et l'ouverture éphémère d'un temple dans le quartier de la Croix-Mandonnaud. En face, une brève tentative de la Ligue pour s'emparer du Château échoua devant la détermination des consuls : le consul Etienne Pinchaud fut tué sur la place qui porte toujours son nom.

Le passage des armées du duc des Deux-Ponts, qui devaient livrer peu de temps après la bataille de la Roche-l'Abeille, à quelques kilomètres au Sud, ne toucha pas la ville.

Par contre, le XVIIe siècle fut capital dans l'histoire religieuse de la ville : c'est le ôment où la contre-réforme catholique prit une très grande ampleur ; des évêques dynamiques accomplirent une tâche considérable, épaulé par des personnalités laïques ou non (Bernard Bardon de Brun, etc.). En quelques années, six compagnies de pénitents furent créées; plusieurs couvents furent ou fondés (les Cordeliers, les Récollets, etc.), ou réformés (les Carmes, la Règle, les Feuillants, etc.) et de grands travaux de reconstruction se multiplièrent (la Règle, par exemple). Deux séminaires furent créés (séminaire des Ordinands et séminaire de la Mission). Le Collège, confié aux jésuites, encadra la formation des élites locales. Limoges y acquis le surnom de "ville sainte"[4].

Epoque moderne

XVIIIe siècle : la réunion

Les intendants royaux tentent d'ouvrir la ville médiévale. En 1712, est tracée la place Dauphine (actuelle place Denis Dussoubs) dont l'architecture est caractéristique des places royales. Les remparts sont progressivement arasés, laissant place à de larges boulevards plantés d'arbres, ouvrant la ville sur la campagne. La place du Présidial est transformée par Turgot, de nombreux hôtels particuliers répondant au goût classique fleurissent : l'hôtel Bourdeau de la Judie (rue Cruchedor) et l'hôtel Pétiniaud de Beaupeyrat (rue Ferrerie) à l'intérieur des anciens murs du Château, mais aussi l'Hôtel Niaud et l'Hôtel Naurissard (actuelle Banque de France) sur les récents boulevards. La Cité se modernise aussi avec la construction du nouveau palais épiscopal (1777) et celle du couvent de la Providence. Les premières manufactures sont créées (textiles surtout, mais aussi faïences, puis les toutes premières manufactures de porcelaine). Ainsi, à la veille de la Révolution, Limoges est en passe de devenir une ville moderne.

C'est en 1792 que la Cité fut unie au Château pour former la commune de Limoges. La Révolution française a reçu un écho favorable à Limoges : les symboles du pouvoir catholique ont été combattus et détruits avec acharnement. Plus de 70 % de la superficie appartenait en effet en 1792 à des institutions religieuses. L'abbaye Saint-Martial fut détruite durant cette période de déchristianisation, mais sa démolition (qui a duré plus de dix ans) semble être également liée au mauvais état des bâtiments.

C'est un peu plus tard que l'industrie porcelainière s'est développée, ainsi que le flottage du bois destiné à cette même industrie. La population de la Cité s'est transformée en travailleurs chargés de retirer le bois de la rivière, l'empiler et le livrer aux fabriques pour l'alimentation des fours à porcelaine. La fabrication de la porcelaine a pu se développer grâce au kaolin, matière première abondante dans la région. Depuis cette période, Limoges est mondialement connue pour sa porcelaine.

Article détaillé : Porcelaine de Limoges.

Limoges au XIXe siècle

L'incendie de 1864 a entraîné la reconstruction du quartier situé entre la place d'Aine et la place de la Motte, permettant la disparition de l'insalubrité de cette zone, mais installant également à l'image d'autres quartiers un urbanisme mal maîtrisé

À cette époque, l'industrie porcelainière nourrit une grande partie de la population limougeaude. En effet, le cycle de fabrication d'un service en porcelaine comporte de nombreuses professions et taches différentes (du livreur de matière première au vendeur, en passant entre autres par le chauffeur de four ou le peintre sur porcelaine). La porcelaine connaît un prestige international grâce à certains entrepreneurs américains, notamment la famille Haviland. Ce rayonnement international justifie l'ouverture d'un consulat des États-Unis à Limoges.

Ce siècle voit également la construction de beaucoup des édifices actuels de Limoges.

  • En 1832, le Pont-Neuf est construit (il a été élargi depuis pour faire face à la circulation croissante).
  • La première gare des Bénédictins est mise en service en 1856. Mais elle s'est vite avérée trop petite face à un trafic toujours grandissant.
  • En 1875, c'est le viaduc de la ligne Paris-Toulouse qui est mis en service.
  • À la fin du siècle, des élus municipaux commencèrent l'"assainissement" du centre ville. Les travaux de démolition ont commencé dans les années 1880 et se sont achevés dans les années 1920. Quelques-uns des plus vieux quartiers de Limoges, réputés insalubres et accueillant le trafic et la prostitution, sont éliminés. De nouvelles voies de communication ont alors vu le jour. L'actuelle rue Jean Jaurès en est l'exemple type, elle qui remplace les quartiers mythiques du Viraclaud et du Verdurier, rasés durant cette période. À la place des quartiers rasés se sont élevés, entre autres, la préfecture, l'Hôtel des Postes, un cirque en dur (remplacé aujourd'hui par le grand théâtre) et de nombreux immeubles.
  • L'Hôtel de ville, quant à lui, est ouvert en 1883. Il est construit à la place du couvent de Saint-Gérald (racheté le 3 juillet 1802 par la ville, le couvent a servi de mairie jusqu'en 1878).
  • Le pont de la Révolution voit le jour en 1885.

La précarité des conditions ouvrières a conduit ceux-ci à participer aux mouvements de révolte et de révolution.

Pendant la révolution de 1830, de juillet à novembre, des grèves éclatent pour l'augmentation des salaires et la diminution de la journée de travail.

Le 27 avril 1848 éclatent des incidents ; Théodore Bac prendra la tête du mouvement et pendant 20 jours, jusqu’au 18 mai, Limoges sera aux mains d’un pouvoir ouvrier. Depuis les événements de 1848, Limoges est devenue « la Rome du Socialisme » selon l’expression de Pauline Roland[5].

Pendant la Commune, les insurgés bloquent un train de soldats en route pour la capitale. C'est depuis cette époque que Limoges a pris le titre de Ville Rouge.

En 1895, c'est à Limoges que naît la première confédération ouvrière, la Confédération générale du travail (CGT).

Limoges au XXe siècle

Au début de l'année 1905, une série de grèves éclatent dans les usines de chaussures et de porcelaine de la ville, les ouvriers ne supportant plus leurs conditions de travail. Le 14 avril, les ouvriers envahissent les usines ; le lendemain, une première barricade s'élève, c'est le début des émeutes. Le 17 avril, un cortège de 3000 personnes se rend à la prison pour délivrer les ouvriers emprisonnés pour vol. Les dragons (gendarmes à cheval) chargent, un jeune peintre sur porcelaine, venu observer plus que se battre, est tué. La mort de Camille Vardelle est encore aujourd'hui un épisode célèbre de l'histoire limougeaude et eut un grand retentissement dans toute la France à l'époque. Limoges garde le souvenir de ces grèves et surtout de ce jeune homme "tué par des balles françaises". Une stèle lui rend hommage dans le jardin d'Orsay.

Georges-Emmanuel Clancier s'inspira de cette période dans son roman Le Pain noir.

L'ancienne gare des Bénédictins étant devenue trop petite, une nouvelle gare (l'actuelle gare des Bénédictins) est mise en service en 1929.

Cette photographie de juillet 1940 montre des soldats allemands au milieu de civils, près de la gare des Bénédictins, juste après la capitulation française

Le 27 mai 1940, l’avancée rapide des troupes allemandes entraîne l'arrivée de 89 parlementaires belges à Limoges, qui installent le Parlement dans la mairie. C’est là qu’ils apprennent la capitulation du roi des Belges Léopold III, le 28 mai. Ils votent une motion la condamnant le 31 (votée par 216 parlementaires sur 319)[6]. S'étant aperçus de la rapidité de leur geste[réf. nécessaire], ils retrouvent Bruxelles à la mi-juin.

La veille du massacre d'Oradour-sur-Glane, les dirigeants nazis de la division Das Reich établissent leur quartier général dans les bâtiments du "Central Hôtel", devenu plus tard le "Luk Hôtel", fermé en 2007.

Le 21 août 1944, une semaine après Brive, Limoges est libérée par les résistants FTP, sous le commandement de Georges Guingouin, célèbre maquisard limousin surnommé "Lou Grand" (le grand), après une semaine de combats tout autour de la ville menés par ses 10 000 hommes.

Limoges a poursuivi son développement tout au long du XXe siècle mais avec un ralentissement depuis les années 80. Ville ouvrière au départ, le secteur tertiaire y occupe aujourd'hui une grande place. (le Centre Hospitalier Universitaire (premier employeur) et la Ville de Limoges totalisent à eux seuls près de 7 000 emplois).

De grands équipements viennent renforcer Limoges au cours de ces dernières décennies :

Voir aussi

Notes, sources et références

  1. Jean-Pierre Loustaud, "Limoges antique", Limoges, 2000.
  2. Pour tout ce paragraphe, voir en dernier lieu Jean-Pierre Loustaud, "Limoges antique", Limoges, 2000.
  3. Michel Dillange, Les Comtes de Poitou, Ducs d'Aquitaine (778-1204), Geste éditions, coll. « La Crèche », 1995, 304 p. (ISBN 2-910919-09-9), p. 59 .
  4. Jean Levet, "Histoire de Limoges", Dessagne éditeur, Limoges, 1973.
  5. Philippe Grandcoing, "la baïonnette et le lancis", PULIM éditeur, Limoges.
  6. pour le §, Jean-Henri Calmon, Occupation, Résistance et Libération dans la Vienne en 30 questions, Geste éditions, coll. « 30 questions », Jean-Clément Martin (dir.), La Crèche, 2000, 63 p. (ISBN 2-910919-98-6), p 9-10
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