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Hippolyte-Marie-Guillaume de Rosnyvinen de Piré
général Piré Naissance 1778
RennesDécès 20 juillet 1850 Paris Origine France Grade général Hippolyte-Marie-Guillaume de Rosnyvinen, comte Piré, né à Rennes en 1778, décédé à Paris en 1850, est un général français.
Sommaire
Biographie
De la Contre-Révolution...
Issu d'une vieille famille de l'aristocratie bretonne, le futur général Piré quitte la France avec sa famille au commencement de la Révolution française, le 20 juillet 1789. et servit successivement dans les gardes du corps du roi reconstitués à Coblence, à l'armée des Princes en 1792, puis en 1794 dans le régiment d'infanterie de Rohan, que l'Angleterre entretenait à sa solde dans les Provinces-Unies sous les ordres de Frederick, duc d'York et Albany. Débarqué à Quiberon avec l'armée émigrée, le jeune Piré parvient, quoique blessé d'un coup de feu dans la poitrine, à échapper à la capture et rentre en Angleterre.
En 1796, M. de Serent, aide-de-camp du comte d'Artois, l'emmène en Bretagne pour servir auprès du marquis de Puisaye au sein de la chouannerie. Lorsque Puisaye dépose les armes le 25 juin 1796, Piré reste en France et est recherché par la police du Directoire et est déclaré hors-la-loi en 1798.
... au service de Napoléon Bonaparte
Lorsque Napoléon Bonaparte devient premier consul, il cherche immédiatement à mettre fin à la chouannerie et à rétablir la paix intérieure. Le 28 décembre 1799, il adresse une proclamation aux départements de l'ouest amnistie. Il crée le 8 mars 1800 un régiment de hussards destiné à rallier une partie de la jeune noblesse rentrée de l'émigration, les hussards volontaires du premier consul. Piré s'y engage dès le 20 mars. Son choix pourrait s'expliquer par un espoir de voir Bonaparte rétablir les Bourbons[1]. Il est fait capitaine le 20 juin 1800. Après la dissolution de son unité en 1801, il retourne à la vie civile.
Il réintègre l'armée le 22 septembre 1805, en tant que capitaine de l'état-major général de la Grande Armée. Piré se distingue à la bataille d'Austerlitz. Escorté de deux cavaliers seulement, il fait mettre bas les armes à un détachement russe de 50 hommes. Avant la bataille d'Iéna, il fait, par ordre du maréchal Murat, une reconnaissance qu'il conduit avec une faible escorte à dix lieues en arrière du flanc gauche de l'armée prussienne. Chargé ensuite de reconnaître les abords de Stettin, il entre dans la place et entame sur-le-champ une négociation qui fut suivie d'une capitulation en règle, approuvée le lendemain par le général Lasalle.
Piré participe aux batailles d'Eylau et de Friedland en 1807. Bénéficiant de la confiance de Napoléon, il est fait chevalier de la Légion d'honneur après Eylau puis baron d'Empire en 1808.
Passé en Espagne en 1808, il commande à Somosierra l'escadron de chevau-légers polonais qui culbute l'infanterie et l'artillerie espagnole ; il fait prisonnier de sa main le colonel du régiment d'infanterie espagnol, qu'il conduit à Napoléon.
À l'ouverture de la campagne d'Allemagne et d'Autriche, en 1809, Napoléon Ier nomme Piré général de brigade et lui confie le commandement d'une brigade de cavalerie légère à la 2e division du 3e corps, avec laquelle il combat à Teugen-Hausen, à Eckmühl, à Ratisbonne où il est blessé. Il combat ensuite à Raab et à Wagram.
En 1812, le général Piré débute en Russie par le combat d'Ostrovno. Il reçoit la croix d'officier de la Légion d'honneur à Vitebsk. Pendant la campagne de Saxe, en 1813, il reçoit les insignes de commandant de la Légion d'honneur et le grade de général de division.
A la tête de la cavalerie légère du 5e corps, pendant la campagne de France, en 1814, Piré culbute à Saint-Dié 2 000 Cosaques qui viennent attaquer les grand'gardes ; à Brienne, il forme l'avant-garde et repousse les prusso-russes au delà du défilé ; à Nangis et à Laferté-sur-Aube, il exécute de belles charges, et le 22 mars, en avant de Saint-Dizier, il enlève aux Russes un équipage de ponts de 80 voitures.
Mis d'abord en non-activité à la Restauration, puis rappelé au service dans la 13e division militaire à Rennes, où il proclame l'Empire le 22 mars 1815, à l'annonce du retour à Paris de Napoléon. ensuite il fut envoyé à Lyon et à Grenoble pour repousser l'armée royale du Gard, marche sur Avignon et, après quelques engagements de peu d'importance, miet le duc d'Angoulême dans la nécessité de signer la capitulation de La Palud. Le 23 avril, il devient gouverneur des Tuileries puis chambellan de l'Empereur puis obtient le commandement de la division de cavalerie légère du 2e corps, sous le général Reille, et combat à Ligny, à Waterloo et à Rocquencourt.
La Restauration
Après la seconde chute de Napoléon, le général Piré est obligé de quitter la France par lordonnance du 24 juillet 1815. Il se retire en Allemagne, puis en Russie. Il en rentre en 1819.
Après 1830, le général Piré occupe plusieurs commandements, tels que les 3e et 9e divisions militaires et obtient la décoration de grand officier de la Légion d'honneur en 1834. Admis à la retraite en 1848, par suite de la suppression du cadre de réserve, il s'engage comme simple grenadier dans les gardes nationaux de la légion contre les barricades lors des journées de juin 1848.
Le général Piré est décédé à Paris le 20 juillet 1850. Il a participé à trente-trois batailles rangées et plus de cent cinquante combats d'avant-garde.
Son nom figure sur l'Arc de triomphe de l'Étoile.
Vie privée
Hippolyte Piré épouse Marie-Pauline Hay des Nétunières le 24 novembre 1801. Ils ont eu quatre fils :
- Édouard-Marie (1802)
- Ernest (1804)
- Alexandre (1809)
- Hippolyte-Victor-Marie (1815)
Notes et références
- ↑ Pendariès, pp. 23-25
Bibliographie
- Pierre Pendariès, « Le général Piré, l'exemple convaincu du ralliement d'un officier noble émigré à Napoléon », in Revue de l'Institut Napoléon, n° 194, 2007, pp. 7-69 ;
- Jaques Pépin, « Le général Hippolyte de Rosnyvien, comte de Piré », in Bulletins et mémoires de la société archéologique d'Ille-et-Vilaine, t. 83, 1981, pp. 45-50 ;
Source partielle
« Hippolyte-Marie-Guillaume de Rosnyvinen de Piré », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)
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