Hippolyte Sebron

Hippolyte Sebron
Hippolyte Victor Valentin Sebron
Portait de Hippolyte Victor Valentin Sebron

Naissance 21 août 1801
Caudebec-en-Caux
Décès 1er septembre 1879
Paris
Nationalité Drapeau de la France Française
Activité(s) peintre
Maître Louis Daguerre

Hippolyte Sebron (aussi écrit Hyppolite Sebron), de son vrai nom Hippolyte Victor Valentin Sebron, est un peintre français né à Caudebec-en-Caux (Seine Maritime) le 21 Août 1801 et décédé à Paris le 1er septembre 1879. Peintre du vues, pastelliste, portraitiste, paysagiste et photographe, Sebron fut l'élève de Louis Daguerre à Paris. Grand voyageur, il parcouru l'Europe, le pourtour méditerranéen et l'Amérique du Nord pour peindre des ruines et des paysages. Son travail fut récompensé de nombreuses fois au Salon de Paris et ses toiles exposée aux États-Unis lui offrirent une renommée internationale.

Sommaire

Biographie

La formation artistique

Intérieur d'une abbaye en ruines, 1848

Hippolyte Sebron naît à Caudebec-en-Caux le 21 Août 1801. Il étudie à l'École des Beaux-Arts de Paris. Le début de sa carrière est consacrée uniquement à la réalisation de décors.

Voyageur effréné, Sebron entreprend de nombreux périples à ses frais et expose ses toiles au Louvre dès 1825. Il acquiert alors une notoriété naissante dans le genre d'intérieur avec des œuvres telles que l' Intérieur de St Omer (1825) ou l' Intérieur de St Vandrille (1825).

A 27 ans[1], alors qu'il travaille à l'Opéra et à l'Ambigu Comique, Louis Daguerre, qui vient de créer le Diorama (l'ancêtre du cinéma moderne) le prend comme élève. Il devient alors son collaborateur. Sebron est également sous la direction de Léon Cogniet[2]. Auprès de son maître, Sebron ne peint que des images de Diorama.

De nombreuses toiles signées Daguerre furent en fait peintes par Hippolyte Sebron. Comme il l'explique dans son mémoire : "Sie su vos non vobis (ainsi vous travaillez et ce n'est pas pour vous), me fut appliqué dans toute sa rigueur". Daguerre, contre une compensation financière, utilisait les toiles de Sebron pour augmenter sa réputation. Mais cela ne l’incitât pas l'élève à quitter son maître. Après avoir effectuer plusieurs travaux en Angleterre, Sebron reçoit de nombreuses offres très intéressantes à Londres mais l'attachement qu'il porte au Diorama le fait rester à Paris bien qu'il travaille dans l'ombre. Lors de ce voyage, il peint cinq grands tableaux Dioramiques pour un spéculateur anglais. Ce dernier les emporte alors en Amérique et fera fortune quelques années plus tard en les exposant.

En Mai 1930, Sebron fait un voyage en Italie. Il revient avec plus de 150 vues de villes et de monuments. De retour à Paris, il reprend ses travaux et termine le tableau Dioramique Vue de l'Hôtel de ville, épisode de la révolution de 1830.

Pour conquérir une réputation qu'il mérite, Sebron sacrifie tout au travail et perfectionne ses tableaux Dioramiques à double effet. C'est alors qu'il peint La vue du bassin du commerce à Gand, tableau représentant le jour et la nuit. Deux Dioramas, l'Intérieur de St Etienne du Mont vu le jour et pendant la messe de minuit où l'on voit le jour l'église à peu près vide et une foule pendant l'effet de nuit et La Vallée de Goldau comptent les plus grands succès du Diorama de Daguerre alors qu'ils sont entièrement de Sebron. Ces tableaux transparents à double effets, que Sebron a réalisés seul, furent remarqués par le gouvernement qui débloqua une pension de 2000 francs à Louis Daguerre.

Lassé par une réputation qui lui est ôtée, Sebron renonce au genre Dioramique et cesse sa collaboration avec Daguerre. Ainsi, sur les 30 tableaux Dioramique de 65 pieds de long sur 40 de haut exposés par Daguerre, 14 ont été réalisés entièrement par Sebron qui a aussi collaboré à la réalisation des autres toiles.

La Consécration

Il expose ses réalisations au Salon de Paris entre 1831 et 1878. Sebron est un peintre historique[3]. A l'instar de Louis Daguerre, Charles Marie Bouton, François Marius Granet ou Étienne Bouhot, Sebron peint des vues détaillées aux effets de lumière contrastés[4]. Bien qu'il ait quitté le genre Dioramique, son travail rappelle toujours les images du Diorama. Ses envois au Salon de 1838, 1840, 1844 et 1848 le couronnent de médailles tout comme son envoi à l'exposition de Rouen en 1835[5].

Dix ans de voyage

Vue de la grande catarade du Niagara l'hiver, 1856

Vers 1838, Sebron se rend au pays basque espagnol pour travailler. Quatre de ses œuvres sont reproduites pour illustrer le Voyage pittoresque en Espagne, au Portugal et sur la côte d'Afrique du baron Isidore-Justin-Séverin Taylor. Il est également l'auteur, seul ou en collaboration, de La Crucifixion, et la ville de Jérusalem qui compte parmi les premiers Dioramas aux États-Unis.

En 1840, Sebron effectue un second voyage en Italie. Il y effectue le tableau Intérieur de St Marc de Venise. Cette toile sera alors achetée à Rotterdam et lui vaudra cette année-là le titre de membre de l'Académie de Rotterdam et d'Amsterdam.

En 1842, Sebron réalise Le Baptême de monseigneur le comte de Paris dans l'église Notre Dame de Paris, le 2 Mai 1841 commandé par Louis-Philippe pour le musée historique de Versailles[6]. A l'exposition de Bruxelles, sa toile Souvenir de la Durance (paysage effet de clair de lune) est achetée par le Roi Leopold II et il reçoit la décoration de l'ordre de Léopold de Belgique.

En 1844, il peint une Vue du château de Neuilly. Au cours de cette décennie, il se rend en Angleterre où il réalise une Vue intérieure de la chapelle Saint-Georges à Windsor qu'il expose au Salon de 1844 puis au Louvre avant d'être achetée par le Roi Guillaume II. Il réalise cette année-là une de ses œuvres les plus connues : Une somnambule dans un cloître ( effet de lune et de lampe) qui sera également achetée par Guillaume II.

Un an plus tard, il expose une Vue de la campagne de Richmond : effet de clair de Lune, œuvre aujourd'hui conservée au Musée du Louvre. Il part ensuite en Espagne puis au Maroc. A son retour en 1846, le prince de Montpensier demande à Sebron de voir ses toiles et il choisit 12 aquarelles pour la duchesse.

Malheureusement, la révolution de Février 1848 éclate et 22 œuvres de Sebron, qui étaient conservée au Château de Neuilly, sont brûlées lors de l'incendie de la bâtisse. En Juillet, il réalise La distribution des drapeaux à la Barrière de l'étoile, un effet de soir commandé par le gouvernement provisoire en place. Le peintre prépare alors son voyage le plus ambitieux de l'autre côté de l'Atlantique.

Le voyage en Amérique 1849-1855

Perspective de la principale rue de New York pendant l'hivers (effet de neige), 1855

Entre 1849, Sebron part pour un voyage de 6 ans en Amérique, fort d'une renommée désormais internationale. Il va alors parcourir plusieurs états et le Canada dans un voyage qu'il considère comme "le plus complet que jamais un artiste ait accompli dans ce pays". Il visite entre autres New York et la Louisiane. Les toiles les plus importantes qu'il a réalisé sont Une grande vue du Niagara (1850) achetée à New York pour Lord Carlisle en Angleterre, une Vue du port de la Nouvelle Orléans (1851) envoyée à l'exposition de 1853 et une Vue de la grande catarade du Niagara l'hiver (1856).

Son tableau La Somnambule, une composition gothique, figure dans une exposition de l'American Art Union en 1850. L'une de ses œuvres les plus connues et admirées : Perspective de la principale rue de New York pendant l'hiver (effet de neige) (1855) est une vue de Broadway admise à l'exposition universelles des beaux-arts rappelant la vie new-yorkaise des années 1850. C'est toile a été déposée par le Musée de Rouen au Musée National de la Coopération franco-américaine de Blérancourt.

Cependant, l'Amérique est pour Sebron est "un pays ou le goût des arts plus que modéré" et ses tableaux d'intérieurs ne lui permettent pas de vivre correctement. C'est ainsi qu'il s'essaye au portrait et trouve le succès avec des toiles faites au pastel. Il effectue lors de ce voyage près de 60 portraits.

Fin de carrière

De retour en France, Sebron reprend ses voyages. Il peint des ruines et des intérieurs d'églises qui sont des thèmes fréquents dans son l'œuvre. Thèmes que nous retrouvons dans l'Intérieur d'une abbaye en ruines (1848). Extrêmement doué dans cet exercice, il parcourt l'Europe et le pourtour méditerranéen pour peindre vues, monuments et paysages. Plusieurs de ses tableaux ont pour cadre le Proche-Orient, Constantinople, l'Égypte ou encore la Syriecomme Les Ruines de Baalek (1870).

Hippolyte Sebron s'éteint à Paris le 1er septembre 1879.

Œuvres au Diorama

La vue de Brest, 1825
La vallée de Chamounix, 1825 Les Rochers du ST Gothart, vues prises d'après nature et qui furent l'objet de voyages en Bretagne et en Suisse, 1825
Le tableau du Déluge, d'après une composition de Daguerre, 1825
L'Abbaye de Roslyn, 1825
La Chapelle d'Holyrood, 1825
Le Brouillard vu à travers un vestibule gothique, l'esquisse de 4 pieds peinte par Sebron fut vendue à Berlin et signée Daguerre, 1825
Vue d'Edimbourg (clair de lune), 1825
Le tombeau de Napoléon à St Hélène, 1825
Une petite vue du grand canal de Venise, 1825
La vue de Paris, prise de Montmartre, 1825
Intérieur de St Vandrille, 1825
Intérieur de St Omer, 1825
Vue de la ville prise du faubourg, 1825
Un cloître (clair de lune), 1825
Un autre cloître même effet, 1825
La vue du Bassin du Gand, 1833
L'Intérieur de St Etienne du Mont, 1833
La vallée de Goldeau, 1833
Vue de la cathédrale d'Auch, 1840
Intérieur de St Marc de Venise, ce tableau rapporté d'un second voyage en Italie fut acheté à Rotterdam, et a valut à Sebron le titre de membre de l'académie de Rotterdam et d'Amsterdam, 1840
Vue du port d'Amsterdam au lever de la Lune, 1840
Cathédrale de Milan, œuvre achetée par le roi Louis Philippe, 1841
Cathédrale de Milan,même sujet, acheté par banquier Balano Basabio de Milan, 1841
Souvenir de la Durance (paysage effet de clair de lune), acheté par le roi Léopold a l'exposition de Bruxelles, 1842
Intérieur de l'église de St Jacques d'Anvers, acheté par le roi Léopold à l'exposition de Bruxelles, 1842
Vue intérieur de la chapelle de Windsor, toile de 10 pieds sur 7,5 de haut-exposé au Louvre et achetée par le roi Guillaume II, 1844
Une somnambule dans un cloître ( effet de lune et de lampe), acheté par le roi Guillaume II, 1844
La mosquée de Cordoue, 1845-1846
Les rochers de Ronda, 1845-1846
La vue générale de Grenade, 1845-1846
La distribution des drapeaux à la Barrière de l'étoile, effet de soir-commandé par le gouvernement provisoire, 1848
Une grande vue du Niagara, acheté à New York pour Lord Carlisle en Angleterre, 1850
Vue du port de la Nouvelle Orléans, toile envoyée à l'exposition de 1853, 1851
Perspective de la principale rue de New York pendant l'hivers (effet de neige), toile de 10 pieds admise à l'exposition universelle des beaux arts, 1855
Vue de la grande catarade du Niagara l'hiver, 1856

Galerie

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Notes et références

Sources et liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Hippolyte Sebron de Wikipédia en français (auteurs)

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