- Henri de Bonnechose
-
Henri de Bonnechose
Orant du cardinal de Bonnechose, dans la chapelle de la Vierge de la cathédrale de RouenBiographie Naissance 30 mai 1800
à Paris (France)Ordination
sacerdotale21 décembre 1833 Décès 28 octobre 1883 Évêque de l'Église catholique Consécration
épiscopale30 janvier 1848 par le
card. Antonio OrioliFonctions épiscopales Évêque de Carcassonne
Évêque d'Évreux
Archevêque de RouenCardinal de l'Église catholique Créé
cardinal11 décembre 1863 par le
pape Pie IXTitre cardinalice Cardinal-prêtre
de Saint-Clément(en) Notice sur catholic-hierarchy.org modifier Henri-Marie-Gaston Boisnormand de Bonnechose, né à Paris le 30 mai 1800, mort le 28 octobre 1883, est un homme d'église français, archevêque de Rouen et cardinal.
Sommaire
Biographie
Il passa sa jeunesse à Bruxelles puis à Nimègue où son père avait été nommé sous-préfet. La chute de l'Empire le conduit à Yvetot et il fait ses études à Rouen puis à Paris. Son éducation religieuse avait été fort négligée et ce n'est qu'à 18 ans qu'il fait sa première communion.
Après la licence en droit obtenue à Paris le 29 juillet 1822, il est nommé substitut aux Andelys en janvier 1823 mais quitte cette ville pour exercer les mêmes fonctions à Rouen. Le 4 mars 1826, il devient procureur du roi à Neufchâtel puis est nommé substitut du procureur général à la Cour royale de Bourges le 24 janvier 1827. Il n'y reste que quelques mois pour devenir Avocat général à la Cour de Riom le 17 septembre 1827. Le 10 juin 1829, grâce à l'archevêque Mgr de Rohan-Chabot, il entre à la Cour de Besançon comme premier avocat général ; il donna sa démission le 9 septembre 1830 pour entrer dans la communauté de l'abbé Bautain à Strasbourg.
Carrière ecclésiastique
Le 18 décembre 1830, il est ordonné sous-diacre et reçoit le diaconat le 17 décembre 1831. Le 21 décembre 1833, il devient prêtre et célèbre sa première messe le 29 décembre dans l'église Saint-Pierre-le-Vieux.
Après quelques années consacrées à l'enseignement au collège de Juilly, le gouvernement de Louis-Philippe l'envoie à Rome comme recteur de Saint-Louis des Français. C'est là qu'il reçoit l'ordonnance royale le nommant évêque de Carcassonne ; sacré le 31 janvier 1848, il ne pourra rejoindre son siège que 24 mai. Il y est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1852. Le climat du midi ne lui convenant pas, il est transféré à Évreux qu'il rejoint le 31 mai 1855. Pour quelques années seulement, puisqu'il est nommé archevêque de Rouen par Napoléon III le 21 février 1858. En 1863, il est nommé officier de la Légion d'honneur. Le 14 janvier 1864, il reçoit la barrette cardinalice des mains de l'Empereur dans la chapelle des Tuileries. Sa nouvelle dignité lui donne accès au Sénat du Second Empire où il interviendra fréquemment. En 1869, il est promu commandeur de la Légion d'honneur[1].
L'occupation de Rouen par l'armée prussienne lui donna l'occasion de renouer avec la tradition de l'évêque defensor civitatis.
Auparavant, il avait été l'un des Pères du premier concile du Vatican et soutiendra le dogme de l'infaillibilité pontificale.
Il observa une stricte neutralité pendant les débats qui amèneront l'établissement de la IIIe République, ce qui ne l'empêcha pas de faire de nombreuses démarches notamment auprès de Jules Grévy.
En 1865, il procéda à la translation, du fort de Braine (près de Soissons) à Rouen, des reliques de Saint Victrice (évêque de Rouen), qui avait été soustraites et protégées des invasions normandes au IXe siècle.
En 1878, il participa au conclave au cours duquel fut élu le pape Léon XIII. En 1883, il se rendit une dernière fois à Rome mais pris d'un malaise le 16 octobre à la gare Saint-Lazare, il mourut le 28 octobre suivant.
Ses obsèques furent célébrées le 6 novembre ; c'était la dernière fois qu'un cardinal français recevait l'hommage des pouvoirs publics. Il repose dans la chapelle des Saints-Pierre-et-Paul de la cathédrale Notre-Dame de Rouen et on peut voir son monument funéraire (par Henri Chapu) dans une chapelle voisine.
Le musée des Beaux-Arts de Rouen conserve le Portrait en pied de Monseigneur de Bonnechose (1859) par Alexandre-Amédée Dupuy Delaroche. Jean de La Varende l’a mis en scène, dans quelques passages de son roman, le Centaure de Dieu.
Sources
- Abbé Henri Congnet, Notice sur la translation des reliques de Saint Yved et Saint Victrice en la ville de Braine, Paris, 1865
Bibliographie
- Mgr Besson, Vie du cardinal de Bonnechose, archevêque de Rouen, 2 vol., Retaux, Paris, 1887
- Émile de Marcère, Le Cardinal de Bonnechose et la société contemporaine, Paris, Nouvelle Revue, 1887, 56 p.
Notes et références
- Notice no LH/284/67, sur la base Léonore, ministère de la Culture
Précédé par Henri de Bonnechose Suivi par Joseph-Julien de Saint-Rome Gualy Évêque de Carcassonne 1848-1854 François-Alexandre Rollet de La Bouillerie Nicolas-Théodore Olivier Évêque d'Évreux 1855-1858 Jean-Sébastien Devoucoux Louis Blanquart de Bailleul Archevêque de Rouen 1858-1883 Léon-Benoit-Charles Thomas Catégories :- Évêque de Carcassonne
- Évêque d'Évreux
- Archevêque de Rouen
- Cardinal français
- Cardinal créé par Pie IX
- Commandeur de la Légion d'honneur
- Naissance à Paris
- Naissance en 1800
- Décès en 1883
Wikimedia Foundation. 2010.