- Grande-Anse
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Grande-Anse Administration Pays Canada
Province Nouveau-Brunswick
Région Caps, Péninsule acadienne Comté ou équivalent Gloucester Statut municipal Village Fondateur
Date de fondationSimon Landry
1808Constitution 1968 Maire
Mandat en coursRoméo Thériault
2008-2012Site Web http://www.grande-anse.net/ Démographie Population 758 hab. (2006) Densité 31.0 hab./km2 Langue(s) Français (officielle) Géographie Coordonnées
géographiquesAltitude mini. 0 m — maxi. ? m Superficie 24,42 km2 Fuseau horaire -4 Indicatif +1-506-732 Intérêts Musée des Papes, plage Géolocalisation sur la carte : Nouveau-Brunswick
modifier Grande-Anse est un village côtier canadien situé dans la région de la péninsule Acadienne et le comté de Gloucester, au Nouveau-Brunswick.
Sommaire
Toponyme
Grande-Anse est nommé ainsi d'après sa position sur la Grande-Anse, de la baie des Chaleurs. Ce nom est une traduction du nom micmac Walayik[1].
Le nom du village se prononce Grantanse.
Géographie
Géographie physique
Situation
Grande-Anse est situé à 50 kilomètres de route à l'est de Bathurst.
Le village est surnommé « La Porte de l'Acadie ». La majorité des habitations sont situées au nord du territoire, le long de la rue Acadie, près de la baie des Chaleurs et dans le hameau de St-Paul, au sud.
Le terrain est relativement plat et le littoral est formé de hautes falaises irrégulières. Le territoire est presque entièrement couvert de forêt. À l'exception de petits ruisseaux, les seuls cours d'eau importants sont la rivière du Nord et son affluent, le ruisseau des Prairies.
Grande-Anse est limitrophe du village de Saint-Léolin au sud ainsi que de la paroisse de New Bandon à l'ouest et Maisonnette à l'est.
Géologie
Le sous-sol de Grande-Anse est composé principalement de roches sédimentaires du groupe de Pictou, surtout du grès gris, datant du Pennsylvanien (entre 300 et 311 millions d'années)[2].
Climat
Faune et flore
Des récifs artificiels destinés aux homards sont installés au large de Grande-Anse en 2004. Selon les biologistes de Pêches et Océans Canada, ce projet est une réussite[3].
Géographie humaine
Transport
Grande-Anse est desservi par la route 11.
L'instauration d'un traversier entre Grande-Anse et Paspébiac est projetée depuis les années 1980. Un tel projet coûterait 13 millions $ (2009) et permettrait de transporter 100 000 personnes par été[4].
Quartiers
Logement
Le village comptait 354 logements privés en 2006, dont 345 occupés par des résidents habituels. Parmi ces logements, 79,7% sont individuels, 2,9% sont jumelés, 2,9% sont en rangée, 5,8% sont des appartements ou duplex et 5,8% sont des immeubles de moins de 5 étages. De plus, 2,9% des logements entrent dans la catégorie autres, tels que des maisons mobiles. 69,6% des logements occupés le sont par le propriétaire et 30,4% sont loués. 85,5% ont été construits avant 1986 et 15,9% ont besoin de réparations majeures. Les logements comptent en moyenne 6,0 pièces et ont une valeur moyenne de 66 194 $, comparativement à 119 549 $ pour la province[5].
Histoire
En 1808, Simon Landry, petit-fils d'Alexis Landry, vient s'établir à Grand-Anse avec des membres de sa famille. Ils s'établissent probablement sur le site actuel de l'église. En 1818, les terrains sont accordés officiellement à trois familles, soit celles de Rémi landry, de Jean-Baptiste Thériault et Jean-Baptiste Poulin. Un peu plus tard, c'est le tour des familles de Bruno Poirier et Isaac Haché. En 1819, les Thériault déménagent et fondent le village d'Anse-Bleue, situé à l'est du village[a 1].
Les écoles des environs sont consolidées dans un même district scolaire en 1956[6]. L'école Léandre-Legresley est construite en 1957 et reçoit son nom actuel en 1976[6]. L'exploitation industrielle de la tourbe débute en 1961[a 2].
Grande-Anse est constitué en municipalité en 1968. La caserne de pompier et l'entrepôt municipal ouvrent leur portes la même année[7]. Le centre sportif Edmond E. Landry est construit en 1981[7]. Le garage municipal est inauguré en 1993[7]. L'école Léandre-Legresley est reconstruite au début des années 1990[a 2]. L'édifice municipal est construit en 1996[7]. La pollution de la mer en provenance des usines de transformation est dénoncée en 1998[8]. Un vol de cinq tonnes métriques de fruits de mer, d'une valeur estimée à 100 000 $, est commis le 6 janvier 2000[9].
Au cours de l'année 2007, trois des cinq conseillers municipaux démissionnent ou ne peuvent plus siéger, paralysant l'administration municipale faute de quorum[10]. La même année, des projets de construction d'éoliennes sont annoncés mais un groupe de citoyens, comptant notamment l'ancienne mairesse, Denise De Grâce, s'oppose à la construction trop proche des maisons et au manque de transparence dans le dossier[11].
La fermeture de l'usine de transformation du crabe Canadian Ocean Products le 5 avril 2007 fait perdre 175 emplois; la faible couverture médiatique de l'événement force la Société nationale de l'Acadie à critiquer la Société Radio-Canada, qui se ravise en présentant plus de nouvelles de l'Acadie[12],[13]. La fermeture d'une autre usine produisant du hareng mariné appartenant au même propriétaire, la L. & R. Foods, fait perdre 20 emplois[12]; un projet de cuisine industrielle est toutefois proposé l'année suivante dans le bâtiment abandonné[14]. La Cour fédérale force ensuite le propriétaire à garder ses deux bateaux à quai[15]. La fermeture d'une usine de transformation du homard et du hareng dans le village voisin d'Anse-Bleue, en 2008, approfondi la crise économique[16]. L'épicerie de Grande-Anse ferme d'ailleurs ses portes plus tard dans l'année[17]. Toujours en 2008, un mur de pierre doit être construit au pied des falaises afin de protéger la route 11 de l'érosion[18].
Grande-Anse est l'une des localités organisatrices du IVe Congrès mondial acadien, en 2009. La patinoire du Centre Edmond E. Landry ferme ses portes la même année à cause d'un bris du système de refroidissement[19]; elle rouvre qu'à la fin 2010[7].
Chronologie municipale
Démographie
La population est presque entièrement francophone, à l'exception de quelques familles anglophones. Selon le recensement de Statistique Canada de 2001, Grande-Anse comptait 853 habitants en 2001, comparativement à 965, cinq ans plus tôt. Le village a une superficie de 24,42 km2 et une densité de 34,9 habitants au km².
Administration
Conseil municipal
Le conseil municipal est formé d'un maire et de quatre conseillers généraux, tous élus par acclamation le 12 mai 2008[23].
Mandat Fonctions Nom(s) 2008 - 2012 Maire Roméo Thériault Conseillers Gino Benoit, Orphir Boucher, Yves Létourneau, Rose-Mai Thériault. Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 2001 en cours Roméo Thériault 1998 2001 Denise De Grâce 1998 Gilles Thériault Edmond Landry Toutes les données ne sont pas encore connues. Représentation
Nouveau-Brunswick: Grande-Anse fait partie de la circonscription de Caraquet, qui est représentée à l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick par Hédard Albert, du Parti libéral. Il fut élu en 2003 puis réélu en 2008 et en 2010.
Grande-Anse fait partie de la circonscription d'Acadie-Bathurst. Cette circonscription est représentée à la Chambre des communes du Canada par Yvon Godin, du NPD. Il fut élu lors de l'élection de 1997 contre le député sortant Doug Young, en raison du mécontentement provoqué par une réforme du régime d’assurance-emploi[24].
Économie
La plupart des gens travaillent au village ou a proximité[25]. L'industrie touristique crée quelques emplois sur place et il y a aussi de nombreux emplois disponibles dans le commerce, l'industrie de la pêche, la fabrication et la fonction publique à Caraquet[25].
Le village est une des destinations touristiques les plus reconnues au nord de la province. La population du village triple alors, pendant les vacances d'été. Le tourisme y bat alors son plein et les deux plages publiques abondent de baigneurs, attirés par une eau agréablement tempérée par le sable chaud. En fait, 70% des touristes visitant la Péninsule acadienne passent par Grande-Anse[26]. Le village possède un centre d'information touristique, deux motels, des gîtes, des chalets et un terrain de camping.
Comme le nombre d'emplois locaux est plutôt réduit, bon nombre de résidents travaillent à l'extérieur de la municipalité. Il y a tout de même quelques commerces : un port de pêche, deux usines d'apprêtage de poisson et de fruits de mer, un petit supermarché alimentaire, une quincaillerie, un marchand de matériaux de construction et une tourbière, une succursale de la Banque nationale et une autre de la Caisse populaire Acadie, basée à Caraquet et membre des Caisses populaires acadiennes[27].
Entreprise Péninsule, un organisme basé à Tracadie-Sheila faisant partie du réseau Entreprise, a la responsabilité du développement économique de la région[25].
Vivre à Grande-Anse
Le village est desservi par la route 11. De plus, un sentier suivant le tracé de l'ancien chemin de fer Caraquet & Gulf Shore dessert le village. L'école locale, Léandre-Legresley, accueille les élèves de la 5e à la 8e année. Grande-Anse possède une caserne de pompiers, qui dessert aussi les localités voisines en cas de besoin[25]. Le village compte également un bureau de poste, une résidence pour personnes âgées, un centre d'accès communautaire, un centre récréatif et le Centre Edmond E. Landry. La population est en fait dépendante des localités voisines, notamment Caraquet, pour la majeure partie des services[25].
Existant depuis le 20 juillet 1995, la Commission de gestion des déchets solides de la Péninsule acadienne (COGEDES) a son siège-social à Caraquet et la municipalité y a un représentant. Les déchets sont transférés au centre de transbordement de Tracadie-Sheila et les matières non-recyclables sont ensuite enfouies à Allardville.
La plage de Grande-Anse, aussi appelée la plage à Ferguson, est une plage d'eau salée non surveillée mais disposant de toilettes, de vestiaires, de stationnement, d'une cantine et d'une aire de pique-nique, d'un terrain de volley-ball et d'un terrain de jeux pour les enfant.
Culture
Personnalités
- Joseph Poirier (1840-1914), homme d'affaires et homme politique, né à Grande-Anse.
- Donat Haché, (1923- ) musicien folklorique (violon, banjo, mandoline).
Architecture et monuments
L'église Saint-Simon et Saint-Jude est une église catholique romaine faisant partie du diocèse de Bathurst.
Le phare de Grande-Anse est un édifice très connu car il figure sur les guides touristiques depuis de nombreuses années et une réplique circule dans divers salons touristiques au Québec[26]. C'est un édifice pyramidal à base carrée, en bois au lambris peint au couleurs du drapeau de l'Acadie. Le centre d'information touristique est situé à l'intérieur de l'édifice, qui fut rénové en 2007 et en 2009[26]. Dans le même parc se trouvent un monument dédié aux Anciens combattants des conflits militaires dans lesquels le Canada a participé, un canon antiaérien et un canon en tourelle, une panneau explicatif du site et une gigantesque cage à homards. De ce même enclos, le visiteur a un point de vue idéal de la grande anse.
Langue
Selon la Loi sur les langues officielles, Grande-Anse est officiellement francophone[28] puisque moins de 20% de la population parle l'anglais.
Arts
Le spectacle Ode à l'Acadie a été présenté plusieurs fois par année dans la salle paroissiale de Grande-Anse. On y trouve aussi le Musée des Papes, la seule attraction du genre en Amérique du Nord.
Cuisine
Les restaurants de Grande-Anse servent de la cuisine canadienne et acadienne. Le homard ainsi que tous les autres fruits de mers sont à l'honneur en saison estival.
Municipalités limitrophes
Notes
Références
- Autres références:
- (en) Alan Rayburn, Geographical Names of New Brunswick, Énergie, Mines et Ressources Canada, Ottawa, 1975, p. 121.
- (en) [PDF] Ministère des Ressources naturelles et de l'énergie du Nouveau-Brunswick, « Bedrock Geology of New Brunswick », 2000. Consulté le 19 juin 2009
- Hazouz Bezaz, « Habitats sur mesure », dans Radio-Canada Nouvelles, 2 août 2007 [texte intégral (page consultée le 27 octobre 2011)]
- Radio-Canada, « Traversier entre Paspébiac et Grande-Anse », dans Radio-Canada Nouvelles, 12 mars 2009 [texte intégral (page consultée le 27 octobre 2011)]
- Recensement Statistique Canada 2006: Familles et ménages
- « Grande-Anse baptisera son école Léandre-Legresley », dans L'Évangéline, 12 juillet 1976, p. 4 [texte intégral (page consultée le 4 avril 2011)].
- Roche, « Évaluation des infrastructures municipales du Grand Caraquet - Rapport final » sur Association francophone des municipalités du Nouveau-Brunswick, octobre 2008. Consulté le 20 mars 2011.
- Radio-Canada, « Conseil municipal paralysé », dans Radio-Canada Nouvelles, 6 juillet 1998 [[Pollution de la mer au Nouveau-Brunswick texte intégral] (page consultée le 27 octobre 2011)]
- Radio-Canada, « Voleurs gourmands à Grande-Anse », dans Radio-Canada Nouvelles, 10 janvier 2000 [texte intégral (page consultée le 27 octobre 2011)]
- René Landry, « Conseil municipal paralysé », dans Radio-Canada Nouvelles, 25 octobre 2007 [texte intégral (page consultée le 27 octobre 2011)]
- René Landry, « Vent d'opposition », dans Radio-Canada Nouvelles, 25 septembre 2007 [texte intégral (page consultée le 27 octobre 2011)]
- Radio-Canada, « La Péninsule acadienne joue de malchance », dans Radio-Canada Nouvelles, 4 avril 2007 [texte intégral (page consultée le 27 octobre 2011)]
- Marjorie Pedneault, « L'Acadie critique RDI », dans Radio-Canada Nouvelles, 30 mai 2007 [texte intégral (page consultée le 27 octobre 2011)]
- Radio-Canada, « Projet de relance », dans Radio-Canada Nouvelles, 30 juin 2008 [texte intégral (page consultée le 27 octobre 2011)]
- Francis Sonier, « Bateaux immobilisés », dans Radio-Canada Nouvelles, 23 avril 2007 [texte intégral (page consultée le 27 octobre 2011)]
- René Landry, « Le couperet tombe sur Anse-Bleue », dans Radio-Canada Nouvelles, 27 mars 2008 [texte intégral (page consultée le 27 octobre 2011)]
- Serge Bouchard, « Grande-Anse perd son épicerie », dans Radio-Canada Nouvelles, 2 octobre 2008 [texte intégral (page consultée le 27 octobre 2011)]
- René Landry, « Un mur contre l'Atlantique », dans Radio-Canada Nouvelles, 4 septembre 2008 [texte intégral (page consultée le 27 octobre 2011)]
- (fr) Réal Fradette, « La survie de l’aréna de Grande-Anse est menacée », dans L'Acadie Nouvelle, 14 mars 2009.
- 1986 (2A) questionnaire abrégé des provinces aux municipalités sur Statistique Canada. Consulté le 26 octobre 2011.
- Profils des communautés de 1996 - Grande-Anse - Population sur Statistique Canada. Consulté le 26 octobre 2011.
- Profils des communautés de 2006 - Grande-Anse - Population sur Statistique Canada. Consulté le 26 octobre 2011.
- Événements électoraux locaux de 2008 sur Élections N.-B.. Consulté le 15 octobre 2011
- (fr) Réal Fradette, « Qui arrivera à défaire Yvon Godin », dans L'Acadie Nouvelle, 20 décembre 2008 [lire en ligne (page consultée le 20 décembre 2008)].
- District de services régionaux 4 sur Bâtir des gouvernements locaux et des régions viables (Rapport Finn), sur Gouvernement du Nouveau-Brunswick. Consulté le 28 juillet 2011.
- (fr) Réal Fradette, « Cure de rajeunissement pour le phare de Grande-Anse », dans L'Acadie Nouvelle, 9 juin 2009.
- Caisse populaire Acadie sur Caisses populaires acadiennes. Consulté le 1er janvier 2010.
- Canada, Nouveau-Brunswick. Loi sur les langues officielles, art. 35, 36, 37, 38 [lire en ligne (page consultée le 15 mars 2011)].
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens et documents externes
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