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Échelle diatonique
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Gammes et tempéraments Mesure des intervalles Pour les articles homonymes, voir Échelle.Une échelle diatonique est une échelle musicale dite heptatonique, composée de 7 degrés dont 5 tons et 2 demi-tons. Ce type d'échelle est à la base de la musique occidentale.
Il est possible, au moyen d'altérations, d'ajouter à l'échelle diatonique un certain nombre de notes intermédiaires, placées à peu près au milieu de chaque ton diatonique. Dans ce cas, l'échelle ainsi amplifiée, prend le nom d'échelle chromatique. La fréquence exacte de ces notes intermédiaires peut poser des problèmes d'accord : le système dit « du tempérament égal » permet de simplifier l'échelle chromatique de référence.
Sommaire
Structure
L'échelle diatonique prend la forme d'une « succession de demi-tons diatoniques isolés, formant entre eux des groupes alternés de deux et trois tons ».
Dans l'échelle diatonique naturelle — c'est-à-dire, en l'absence de toute altération —, les deux demi-tons sont situés, l'un entre mi et fa, l'autre entre si et do.
On peut représenter celle-ci de manière verticale, ou bien, sous forme cyclique :
Représentation verticale
de l'échelle diatoniqueReprésentation cyclique
de l'échelle diatoniqueL'appellation d'échelle cyclique vient du fait que les degrés sont obtenus par le cycle des quintes et par réduction des octaves. Elle est basée sur la gamme pythagoricienne et ses divers espaces conjoints ont été mesurés en commas par Holder à la fin du XVIIe siècle.
Ton diatonique
Article détaillé : Ton (musique).Le ton diatonique est le plus grand espace conjoint de l'échelle diatonique. Dans le solfège, quand on parle de ton on fait référence au ton diatonique.
Réduite à l'étendue d'une seule octave, l'échelle diatonique contient cinq tons diatoniques (exemple : do-ré, ré-mi, fa-sol, sol-la et la-si, pour l'échelle diatonique naturelle).
Demi-ton diatonique
Le demi-ton diatonique est le plus petit espace conjoint de l'échelle diatonique. Il est appelé ainsi parce qu'il vaut environ la moitié du ton diatonique. Selon les échelles musicales, il vaut exactement la moitié du ton, ou vaut un ton quand il s'additionne avec un demi-ton chromatique.
Réduite à l'étendue d'une seule octave, l'échelle diatonique contient deux demi-tons diatoniques (exemple : mi-fa et si-do, pour l'échelle diatonique naturelle).
Simplification opérée par le tempérament égal
Le tempérament est une simplification conventionnelle de l'échelle musicale occidentale, consistant, dans le cas de notes très proches mais néanmoins différentes — théoriquement séparées par un comma —, à ne conserver qu'une note sur deux pour des raisons de commodité. Le tempérament est donc une tentative de compromis entre, d'une part, les exigences auditives, et d'autre part, les nécessités pratiques de certains instruments.
Nous savons, par exemple, qu'entre do et ré, se trouvent deux notes intermédiaires : ré♭, et, un comma plus haut, do♯. Mais sur un instrument tempéré, on ne trouvera entre do et ré « qu'une seule note intermédiaire », qui pourra être, selon le type de tempérament, soit ré♭, soit do♯, soit encore, une hauteur remplissant à la fois la fonction de ré♭ et de do♯. À partir de la Renaissance, le tempérament, en économisant une note sur deux, a donc permis le développement de la technique et de la virtuosité instrumentales, notamment en ce qui concerne les instruments à clavier.
Le tempérament égal est une variété de tempérament qui s'est généralisée au cours du XVIIIe siècle, et qui consiste à diviser l'octave en 12 demi-tons rigoureusement égaux. C'est ainsi que dans ce système, le demi-ton vaut 4,416 commas — au lieu de 4, pour le demi-ton diatonique, et de 5, pour le demi-ton chromatique —, et le ton, 8,833 commas — au lieu de 9. Toutes les notes sont donc fausses sauf une — généralement, le la, point de départ de l'accord —, mais l'oreille s'est culturellement habituée à ce type d'accord et tolère l'échelle au tempérament égal, comme si celle-ci était l'échelle juste. L'avantage du tempérament égal est que, non content d'économiser une note sur deux sur l'instrument concerné, il permet en outre de jouer toutes les altérations possibles — jusqu'aux doubles dièses et aux doubles bémols —, dans le même morceau, sans avoir à modifier l'accord de l'instrument. Avec ce système, il est désormais possible de moduler ou de transposer dans n'importe laquelle des 12 douze tonalités de l'échelle chromatique.
Les instruments de musique concernés par le tempérament sont les instruments à son fixe, appelés également instruments tempérés. Les autres instruments sont appelés instruments naturels.
- 1. Quelques exemples d'instruments naturels : les voix, certains instruments à cordes frottées, sans frettes — violon, alto, violoncelle, etc. —, certains instruments à vent — biniou, bombarde, trombone à coulisse, etc.
- 2. Quelques exemples d'instruments tempérés : les instruments à clavier — piano, orgue, clavecin, harmonium, accordéon, célesta, etc. —, certains instruments à cordes — guitare, mandoline, luth, harpe, viole, etc. —, les instruments à vent avec clés ou pistons — trompette, tuba, clarinette, hautbois, uilleann pipe, etc.
L'échelle musicale au tempérament égal
(échelle chromatique tempérée)Le clavier du piano
(exemple d'instrument tempéré)- Deux notes théoriquement séparées par un comma — par exemple, ré♭ et (un comma plus haut) do♯, ou encore, fa et (un comma plus haut) mi♯ — sont appelées notes enharmoniques ou encore, notes synonymes. L'intervalle qui les sépare est une seconde diminuée.
- L'échelle tempérée égale est progressivement devenue l'échelle musicale type. Lorsque des instruments tempérés jouent avec des instruments naturels, c'est le système du tempérament qui l'emporte : dans une sonate pour piano et violon par exemple, le violoniste va d'instinct, s'accorder sur le piano, et jouera de fait tempéré. Cependant, du point de vue de la notation, on continue de respecter l'orthographe d'une note, et l'on prend garde de ne pas confondre la nomenclature des notes enharmoniques. Par exemple, do♯ et ré♭ ont beau avoir la même hauteur sur un instrument à sons fixes, il convient de soigneusement les distinguer, parce qu'elle n'ont pas la même fonction.
- Donc, d'un point de vue théorique, c'est la gamme pythagoricienne, divisée en 53 commas holdériens, qui doit demeurer la « gamme de référence », parce qu'elle justifie à la fois la théorie des altérations et la génération des tonalités — cf. l'article Cycle des quintes.
Voir aussi
Articles connexes
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