- Akelarre (sorcellerie)
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Akelarre (du basque aker: bouc et larre: lande), est le terme basque pour désigner l'endroit où les sorcières (sorginak en basque) célèbrent leurs réunions et rituels et un lieu de la mythologie basque. Il a été intégré au castillan (aquelarre) et, par extension, fait référence aux réunions de sorciers et sorcières. Les légendes leur donnent un rôle d'assistantes (ce sont quand même très fréquemment des femmes) à la déesse Mari dans sa lutte pour donner un visage au mensonge.
Sommaire
Rituel
Dans la nuit du vendredi dans un lieu appelé souvent Akelarre ou Eperlanda (prés de la perdrix), les sorgiñak célébraient des rites magico-érotiques. Lors de ces célébrations, les cohortes de sorcières vénéraient généralement un bouc noir (akerbeltz en basque) auquel on a associé le culte de Satan afin d'obtenir des richesses et des pouvoirs surnaturels. Un des akelarre les plus connus est celui célébré dans la grotte de Zugarramurdi (Navarre). On donna au rite le nom du lieu où il se célébrait. Akelarre est le nom du pré situé devant la dite grotte.
Histoire
Du point de vue anthropologique, les akelarreak (pluriel en basque) sont des réminiscences de rites païens qui se célébraient clandestinement car non autorisés par les autorités religieuses de l'époque[1].
Les différentes voies d'administrations de substances hallucinogènes n'étaient pas très connues. Lorsque la quantité administrée approchait la dose létale, elle devenait très dangereuse par voie orale.
C'est pour cela que ces substances étaient appliquée sous forme d'onguent, par voie vaginale ou rectale. Ces deux dernières administrations ont pu être à l'origine de légendes sur le caractère sexuel de ces réunions de sorcières ou de l'usage de chaudron pour la préparation de potions. Théorie fausse ou qui diffère de la vérité (abordée même par les étudiants en pharmacie), qui dit que c'est de ces pratiques de substances hallucinogènes appliquées aux muqueuses du vagin, avec une sorte de petit pinceau, que doit venir l'origine de la représentation, aujourd'hui très répandue, des sorcières avec un bâton entre les jambes. Un bâton... ou bien, certainement: un balai. D'un autre côté, beaucoup de crapauds sont vénéneux par contact et sa peau est également hallucinogène. C'est pour cela aussi que les crapauds font partie de l'imagerie associée au monde de la sorcellerie.
Quelque chose de semblable se retrouve au sujet des champignons vénéneux, comme l'Amanita muscaria, plus connue sous le nom d'"amanite tue-mouches", associée dans les contes pour enfants au lieu où vivent les génies. Ainsi la culture populaire et internationale de représenter les sorcières avec un balai entre les jambes aurait pour base et origine logique le Pays basque.
Bibliographie
- José Miguel Barandiarán, Dictionnaire Illustré de Mythologie Basque, traduit et annoté par Michel Duvert, Donostia, éditions Elkar, 1994 (ISBN 2-913156-36-3) ;
- Wentworth Webster (trad. Nicolas Burguete), Légendes basques, éditions Aubéron, 2005 (ISBN 2-84498-080-5) ;
- Jean François Cerquand, Légendes & récits populaires du Pays Basque, éditions Aubéron, 2006 (ISBN 2-84498-093-7).
Notes et références
- Loi des Douze Tables (Tabula VIII). À l'époque de Sylla on a promulgué la Lex Cornelia de Sicariis et Veneficiis, qui insiste sur cette interdiction. Il est intéressant de voir que l'infraction de sorcellerie (maleficium) est mise en rapport avec celle d'empoisonnement (veneficium), sans doute parce que dans les deux cas on manipulait des drogues nocives. L'interdiction de la magie antisociale se trouve déjà dans la
Voir aussi
Articles connexes
Catégories :- Sorcellerie par lieu
- Lieu de la mythologie basque
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