- François Certain de Canrobert
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François Certain de Canrobert Naissance 27 juillet 1809 Décès 28 janvier 1895 Origine France Grade Maréchal de France modifier François Marcellin Certain de Canrobert (né à Saint-Céré le 27 juin 1809, mort à Paris le 28 janvier 1895). Maréchal français, il s'illustre dans les principales campagnes du Second Empire (particulièrement aux combats de l'Alma, de Magenta, de Solférino et de Saint-Privat. Il fut un fervent soutien du régime bonapartiste.
Sommaire
Origines familiales
Né à Saint-Céré dans le Lot, où sa maison natale subsiste et où un monument à son effigie est dressé place de la République. Son acte de naissance ne porte pas de particule, mais deux documents délivrés postérieurement par la mairie de Saint-Céré en font état.
À sa naissance, son père, ancien capitaine, est âgé de 55 ans. Cet officier de l'Ancien Régime a servi à l'armée de Condé et émigré en 1791. Son demi-frère, Antoine, brillant officier issu de Saint-Cyr a été tué par un boulet de canon à Fleurus le 16 juin 1815, en combattant pour l'Empereur.
Carrière militaire
Il entre à l’école royale spéciale militaire de Saint-Cyr, le 19 novembre 1826, où il est nommé caporal le 18 mai 1828. À sa sortie de l’école, il intègre le 47e régiment d’infanterie de ligne(RIL), avec le grade de sous-lieutenant à compter du 1er octobre. Il y sert jusqu’en 1840 et y est promu lieutenant le 20 juin 1832.
L'Afrique du Nord
En 1835, il arrive avec son unité en Algérie où il combat sur les bords de l’oued Sig et de l’Habra. En 1836, il est aux combats de Dar el Achen, de la Tafna, à Sidi Yacoub, à La Silal et à Bet el Laham.
Il est nommé lieutenant adjudant major, le 28 septembre 1836. Le 26 avril 1837, il est promu capitaine et occupe les fonctions de capitaine adjudant major. Il prend part, au combat de Medjeoly-Amar et au siège de Constantine où, adjoint au colonel Combes, il est blessé et gagne la croix de chevalier de la Légion d’Honneur.
Il est versé au 6e bataillon de chasseurs à pied, le 17 octobre 1840. Il est au col de la Mouzaïa, puis l’année d’après, il participe aux combats de Nador, de Moursia et contre les Flittas. En 1842, avec le grade de chef de bataillon depuis le 22 mai, il rejoint le 13e régiment d’infanterie légère. Le 16 octobre, il passe au 5e bataillon de chasseurs d’Orléans, où il gagne la croix d’officier de la Légion d’honneur en s’illustrant aux combats de Gontas, Baal, Tadjena, Sidi-Brahim, puis près de l’oued Lemig, au combat de l’Isly et à Riou.
Promu lieutenant-colonel, le 26 oct. 1845, il est muté au 16e RIL. L’année d’après, il rejoint le 64e RIL, le 4 septembre. Le 8 juin 1847, il est au 2e RIL et commande la subdivision de Batna.
Le passage à la Légion
Promu au grade de colonel, le 8 novembre, il est versé au Cariés de Senilhes et prend le commandement du 3e régiment de zouaves et de la subdivision d’Aumale. En 1849, il est à Beni Mélikech, Sameur, Al Amri puis commande au siège de Zaatcha, où il gagne la cravate de la Légion d’honneur le 10 décembre.
Le général du Second Empire
Rappelé en France par le prince-président Louis-Napoléon Bonaparte, il est nommé maréchal de camp (général de brigade) à compter du 12 janvier 1850. Il est nommé commandant de la brigade d’infanterie de la 1re division de Paris, le 8 mars 1850, puis commandement de la 3e brigade, le 9 février 1851 et contribue à la réussite du coup d'État du 2 décembre 1851 en réprimant durement la tentative de soulèvement des républicains. Il fait procéder à 26 000 arrestations dont 10 000 hommes sont déportés en Algérie. Il faut également déplorer 300 victimes dans la foule, dont quelques bavures peu glorieuses.
Il cumule sa fonction avec l’emploi d’aide de camp du prince–président, puis de l’Empereur. Promu général de division, le 14 janvier 1853, il commande la division d’infanterie au camp d’Helfaut-Saint Omer, à partir du 27 avril. En mai, il devient inspecteur général du 5e arrondissement de l’infanterie pour l’année 1853 avant d’être nommé à la division d’infanterie de l’armée d’Orient, le 23 février 1854.
La Crimée
Général de division, il participe ensuite à la guerre de Crimée et assume le commandement en chef après le maréchal de Saint-Arnaud. Il prend part aux combats de la Dobrudja et à la bataille de l'Alma, où il est légèrement blessé. Il est élevé à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur, le 1er octobre. Présent à BaKlava, et à Inkerman, il y est blessé le 5 nov. 1854. Il est alors promu grand-croix de la Légion d’honneur. Le 13 janvier 1855, il reçoit la médaille militaire.
Jugé trop timoré, il est relevé par le général Pélissier. Il reprend à sa demande le commandement de son ancienne division, devenue 1re division d'infanterie du 2e corps. Cette situation étant moralement difficile, Napoléon III insiste pour qu'il rentre en France. Devant plusieurs refus, il le nomme à nouveau son aide de camp et en août, lui intime l'ordre de rentrer à Paris pour occuper ses fonctions.
Ses différends avec Lord Raglan, général de l'armée britannique, l'obligent à se démettre de son commandement. Le 18 mars 1856, il est élevé à la dignité de maréchal de France.
L'Italie
En février 1858, il commande les divisions de l’Est, à Nancy, puis le camp de Châlons, à compter du 1er juin 1858. Le 22 avril 1859, il reçoit le commandement du 3e corps de l’armée des Alpes et participe à la campagne d’Italie d’avril à juillet, passe par Turin, Dorial, Balba, Magenta et Solferino. Il se distingue à la bataille de Magenta (4 juin 1859) et contribue largement à la victoire lors de la bataille de Solférino (24 juin 1859).
La France
Il rejoint alors la garnison de Nancy avec son corps d’armée. Il devient commandant du 3e arrondissement militaire de Nancy, le 27 août. En 1862, il commande les troupes du camp de Châlons puis passe au commandement supérieur du 4e corps d’armée de Lyon à compter d’octobre. Le 22 juin 1865, il commande le 1er corps d’armée et la 1re division militaire de Paris.
1870-1871
Le 12 août, il refuse de prendre le commandement de l'armée du Rhin, effrayé par les responsabilités qui en découlent, abandonne ce commandement vicié à Bazaine et devient un subordonné obéissant. Il est aux combats de Sainte-Barbe, de Noisseville et de Ladonchamp. Les 16/18 août, il commande le 6e corps d’armée du Rhin qui se distingue à Gravelotte, à Saint-Privat où il bouscule les trois corps du général Steinmetz et décime la garde royale prussienne, mais faute de munitions et de renforts, il abandonne sa position. Il est fait prisonnier avec le maréchal Bazaine lors de la reddition de Metz. Après plusieurs mois de captivité, il est libéré et regagne la France en mars 1871.
La fin de carrière militaire et la carrière politique
Il est alors nommé président de la commission d’avancement de l’infanterie puis membre du conseil supérieur de la guerre en 1872, membre du comité de défense en 1873. Il fait une carrière politique dans le groupe de l'Appel au peuple, en étant élu sénateur du Lot en 1876 puis sénateur de la Charente en 1879, fonction qu'il occupe jusqu'en 1894.
Il fut l'un des chefs du parti bonapartiste. Doyen des maréchaux de France de son époque, il décède à son domicile parisien, le 28 janvier 1895. Les obsèques furent célébrées le dimanche 3 février 1895 en l'église Saint Louis des Invalides. L'amiral Henri Rieunier, ministre de la marine, fut désigné pour tenir l'un des cinq cordons du char funèbre.
Signé Canrobert
Durant la guerre de Crimée, le général était toujours optimiste dans ses dépêches qu'il terminait par: "Tout va bien, signé Canrobert". Cette expression est restée dans la langue française pour désigner le fait de dissimuler ou minimiser une situation grave.
In memoriam
Le nom de Canrobert a été donné :
- de 1872 à 1956, au village de l'Ange-Gardien, dans le comté de Rouville, au Québec ; un rang de la municipalité commémore toujours la bataille de Magenta, où il s'est illustré ;
- à une caserne de Pontoise, puis par la suite au parc de stationnement de la gare de Pontoise et à la rue qui le dessert ;
- à la place du village de Saint-Privat-la-Montagne, près du cimetière dans lequel se déroula la bataille ;
- à une ville du département de Constantine créée en 1904, aujourd’hui Oum-El-Bouaghi ;
- à la caserne du 42e régiment de transmissions à Rastatt en Allemagne.
Décorations
- Légion d'honneur :
- Médaille militaire (« le bijou de l'armée ») ;
- Médaille commémorative d'Italie (1859),
- Chevalier Grand-croix de l'Ordre du Bain (26 avril 1854) ;
- Médailles commémoratives de Crimée ;
- Grand-croix de l'Ordre de l'Éléphant,
- Grand-croix de l’Ordre Militaire de Savoie (16 novembre 1857,
- Croix de la Valeur militaire de Sardaigne (1860) ;
- Chevalier de 1re classe de l’Ordre du Médjidié.
Armoiries
Figure Blasonnement
D'azur, à une main dextre ouverte et appaumée d'argent.[1]
Notes et références
- Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, 1861, 1171 p. [lire en ligne (page consultée le 16 nov. 2009)], et ses Compléments sur www.euraldic.com
Bibliographie
- Germain Bapst, Le Maréchal Canrobert. Souvenirs d'un siècle, Paris, Plon, 1899, 1902, 1904.
Lien externe
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