- Ordre du Médjidié
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Ordre du Medjidié 5e classe de l'ordre du Medjidié (chevalier). Décerné par Turquie Type Distinction à 5 classes Éligibilité Militaires ou civils Décerné pour Long service et mérite Statut Éteint Suivant (supérieur) Ordre de l'Osmanié Collier et insigne de l'ordre du Medjidie L’ordre du Médjidié est un ancien ordre honorifique de l'Empire ottoman fondé en 1852 par le sultan Abdülmecit Ier (1839-1861). Il était attribué pour récompenser les services civils et militaires.
Il fut supprimé lors de l'avènement de la république turque en 1922.
Sommaire
Historique
Premier ordre de mérite, qui porte le nom de son fondateur Abdul-Medjid, remplace l'ancien système de récompense complexe et informel mis en place progressivement par les sultans depuis le début du XIXe siècle et aboli dans son ensemble en 1851. Ses statuts largement inspirés de ceux des ordres de mérites occidentaux, notamment de la Légion d'honneur, divisaient l'ordre en cinq classes. Les étrangers étaient admissibles. La guerre de Crimée (1853-1855) offrit un tremplin à l’ordre, en lui permettant une large diffusion et promotion auprès des officiers alliés, britanniques, français et sardes. La véritable reconnaissance internationale de cet ordre vint du fait qu’il rendit enfin possible l’échange diplomatique de décorations entre souverains.
Insignes de l'ordre et leurs ports
Les insignes se composent :
- d'un insigne, une étoile en argent à sept branches, anglées d'un croissant et d'une étoile; le centre en or est orné de la tughra de son fondateur entourée de quatre cartouches d’émail rouge portant la légende de l'ordre en turc : « Patriotisme - Zèle - Loyauté - 1268 (1852) ». La bélière est formée par par un croissant et étoile d'émail rouge.
- d'une plaque qui reprend la forme de l’insigne précédent.
- d'un ruban rouge liseré de vert.
Le port des insignes
- La 1re classe comprend : un cordon passé de l'épaule droite à hanche gauche portant un bijou à l'extrémité, ainsi qu'une plaque portée au côté gauche ;
- La 2e classe comprend : un insigne porté en sautoir, ainsi qu'une plaque de taille moindre portée au côté gauche ;
- La 3e classe comprend : un insigne porté en sautoir ;
- La 4e classe comprend : un insigne porté sur la poitrine gauche, centre en or.
- La 5e classe comprend : un insigne porté sur la poitrine gauche, centre en argent.
Insignes « avec diamants »
Les insignes enrichis de diamants, hors quotas, et à la seule discrétion du sultan, constituaient une distinction particulière. La première classe avec diamants devint ainsi tout naturellement l’objet d’échanges entre souverains, chefs d'état.
Récipiendaires
- l’Emir Abd el-Kader, homme politique, chef militaire algerien
- Napoléon III, empereur des Français ;
- Henri Conneau, grand officier de l'ordre du Médjidié, médecin particulier de l'empereur Napoléon III.
- Maréchal Vaillant
- Henri de Testa, ministre d'Autriche à Athènes ;
- Alfred de Testa, baron de Testa, avocat ;
- Léopold de Testa, avocat et écrivain ;
- Joséphine Rostkowska, aide-chirurgien ;
- Jean François Jules Herbé, militaire français ;
- Charles Joseph Dumas-Vence, contre-amiral français ;
- Louis Toussaint Doutrelaine, militaire français ;
- Jules Pierre Duhamel Grandprey, militaire français ;
- Pierre Louis Charles de Failly, militaire français ;
- Jules Étienne Marie Forgeot, militaire français ;
- Pierre Joseph Jeanningros, militaire français ;
- Frédéric Labé, militaire français ;
- Auguste Lumière, industriel et biologiste français ;
- Léon-Eugène Méhédin, architecte et photographe français ;
- Charles-Nicolas Michelet, militaire français ;
- Alphonse Nothomb, homme politique belge ;
- Vitalis Pacha, militaire turc ;
- Pierre-Auguste Sarrus, musicien français ;
- Jules-Dominique Brion, militaire français ;
- Charles Adolphe Silly, officier de gendarmerie ;
- Émile Mellinet, militaire français ;
- Joseph Vinoy, militaire français ;
- Joseph-Hardouin-Gustave, comte d'Andlau[1] (1er janvier 1824 - Nancy (Meurthe) ✝ janvier 1892 - Buenos-Aires (Argentine)), militaire et homme politique français du XIXe siècle.
Annexes
Articles connexes
Bibliographie
- Anne de Chefdebien (dir.) et Laurence Wodey (dir.) (préf. Général d'armées Jean-Pierre Georgelin, grand chancelier de la Légion d'honneur), Écrins impériaux : Splendeurs diplomatiques du Second Empire, Société des amis du musée national de la Légion d'honneur et des ordres de chevalerie, 2011 (1re éd. 2011), 222 x 280 mm, 228 p. (ISBN 2-901644-17-1), p. On se consultera plus particulièrement l'entrée intitulée « Ordre du Medjidié » p. 204-205 par Jean-Christophe Palthey.
- Metin Erüreten, Osmaldi madalyalari ve nisanlari - Ottoman Medals and Orders documentede histry, Istanbul, DMC, 2001 (1re éd. 2001), 240 x 340 mm, 384 p. (ISBN 975-97637-0-2), p. On se consultera plus particulièrement la partie concernant « Ordre du Medjidié » p. 208-220.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Order of the Medjidie » (voir la liste des auteurs)
- Dossier LH/33/16. Consulté le 4 octobre 2010
Liens externes
- Les décorations françaises et étrangères, http://www.phaleristique.net/spip.php?article251
- (en)site d'information sur les ordres turcs
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