- François Caron (personnage historique)
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François Caron (né à Bruxelles vers 1600 – et mort près de Lisbonne le 5 avril 1673[1] était un huguenot originaire des Pays-Bas méridionaux qui s’était réfugié à la République des Sept Pays-Bas-Unis. Il entra dans la Compagnie néerlandaise des Indes orientales et fut le premier Français à avoir visité le Japon.
Sommaire
Carrière
Débuts et arrivé au Japon
Caron était un apprenti cuisinier (ou selon d’autres sources un apprenti marchand) à bord du vaisseau hollandais Schiedam qui faisait route vers le Japon, lorsqu'il débarqua dans l'archipel en 1619. Il n’est pas le premier exemple de contact Franco-japonais puisqu'il avait été précédé en 1615 par l’escale du samouraï Tsunenaga Hasekura à Saint-Tropez.
Progression de carrière au Japon
En 1626, Caron travaillait comme assistant à Hirado et fut promu le 9 avril 1633 au rang de maître marchand, faisant de lui le second, hiérarchiquement, de la compagnie au Japon. En 1636, il écrit, en néerlandais, une description du Japon, qui sera publiée en 1648 et traduite en allemand, en anglais et en français. Le 12 février 1639, il succéda à Nicolaes Couckebacker et devint le directeur général de la succursale japonaise de la société. En 1640, les locaux de la compagnie déménagèrent de Hirado à Dejima (Nagasaki).
Caron resta plus de vingt ans au Japon, apprit le japonais et épousa une Japonaise qui lui donna six enfants
Au service des Pays-Bas
En 1641, son contrat avec la compagnie expira et il se rendit à Batavia (l’ancien nom de Jakarta) pour attendre son transfert en Europe. Il fut nommé membre du Conseil des Indes orientales.
Le 13 décembre 1641, Caron revint en Europe en tant que commandant de la flotte marine. Bien que payé 1 500 glides pour ses services (une somme assez importante pour l’époque), il repartit pour l’Asie en 1643 à bord de l’Olifant. En septembre 1643, il dirigea une armée de 1 700 hommes à Ceylan contre les Portugais.
Son épouse japonaise étant décédée, il se remaria en 1644 avec Constantia Boudaen.
Caron fut nommé gouverneur de Formose (l’ancien nom de Taïwan) jusqu’en 1646. Il restructura la production du riz, du soufre et de l’indigo et contrôla le commerce avec les pirates chinois.
Il retourna à Batavia en 1646 et en 1647 fut nommé directeur général.
Au service de la France
En 1651, Caron dut se rendre aux Pays-Bas pour répondre à des accusations de commerce privé mais se défendit bien et put quitter honorablement la compagnie.
En 1664, Caron reçut une offre de Colbert pour devenir le directeur général de la Compagnie française des Indes orientales qu’il accepta. Ceci fut perçu comme un acte de trahison de la part des Hollandais qui le bannirent de leurs Provinces.
En 1665, il navigua jusqu’à Madagascar et fonda un poste de commerce à Surat en Inde. En 1672, il aida les Français à s’installer à Ceylan.
Il mourut 5 avril 1673, dans le naufrage de son navire dans la bouche du Tage alors qu’il revenait en Europe[2].
Notes et références
- P.C. Molhuysen en P.J. Blok (réd.), Nieuw Nederlandsch biografisch woordenboek. volume 8. A.W. Sijthoff, Leyde, 1930, p. 255
- Un descendant de huguenots français au Japon au début du XVIIe siècle Université de Montpellier 2003, conférence de Jacques Proust [PDF]
Œuvres
Caron écrivit en néerlandais: Rechte beschryvinge van het machtigh koninghrijck van Iappan, bestaande in verscheyde vragen, betreffende desselfs regiering, coophandel, maniere van leven, strenge justitie etc., écrit en 1636, publié en 1648. Une traduction en anglais fut publiée à Londres en 1671 sous le titre : A True Description of the Mighty Kingdoms of Japan and Siam.
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