- Francois Louis Forestier
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François Louis Forestier
François Louis Forestier, naquit le 3 mars 1776 à Aix (devenue Aix-les-Bains) (Savoie), militaire français.
Chasseur le 13 août dans l'infanterie légère de la légion des Allobroges à l'armée des Alpes, fourrier le 14 septembre, sergent-major le 8 octobre et lieutenant le 9 décembre de la même année, il fut blessé à la jambe droite par un éclat d'obus pendant le siège de Toulon, le 15 vendémiaire an II, en défendant avec une compagnie de chasseurs qu'il commandait, le poste de la Grille-de-Fer, en face du fort Rouge, attaqué par un bataillon piémontais.
Fait capitaine dans les carabiniers à pied de sa légion le 14 prairial an II, à l'armée des Pyrénées-Occidentales, il soutint, le 30 messidor, avec deux compagnies d'élite, la retraite de la division Charlet par les montagnes de Canigou, défendit Campredon et empêcha dans la nuit une colonne considérable d'Espagnols de pénétrer dans cette ville avant qu'elle n'eût été complètement évacuée par les Français.
Amalgamé dans la 4e demi-brigade de troupes légères le 16 brumaire an IV, il passa en Italie bientôt après, et se trouva le 25 germinal à l'assaut de la redoute de Saint-Jean, sur les hauteurs de Céva, où il eut la jambe gauche cassée d'un coup de feu, en tête de sa compagnie.
Incorporé dans la 27e légère le 16 vendémiaire an V, sans quitter l'armée d'Italie, il fit partie des expéditions de Rome et de Naples, et chargé, en qualité d'adjoint à l'état-major, le 6 pluviôse an VII, par le général Duhesme de se rendre en mission de Pescaro dans les Abruzzes, au quartier général de Championnet, dans les environs de Capoue, il traversa la ligne ennemie et 80 lieues de pays insurgé, et, après avoir perdu la moitié de son escorte, il parvint à sa destination. Dès cette époque, le général en chef lui promit le grade de chef d'escadron.
Employé à l'armée des Alpes après la retraite de l'armée de Naples, il se trouva, le 6 frimaire an VIII, à l'affaire de Pignerolla, où, sous les ordres de Duhesme il fit prisonniers, avec une dizaine de hussards, 300 Autrichiens qu'il ramena sous le feu de l'ennemi ; il eut en outre un cheval tué sous lui et fut cité à l'ordre de l'armée. Le 18 prairial, ayant rejoint l'armée de réserve, il fut envoyé en partisan de Crémone à Brescia, et surprit en route un poste autrichien considérable auquel il enleva 25 chevaux qu'il ramena au quartier général.
Quelques jours-après, il passa le premier l'Adda en tête d'un détachement de soixante hommes, surprit les bagages et une partie des ponts volants de l'ennemi, et facilita ainsi le passage de la division française.
Enfin, dans la même campagne, il se trouva aux différentes charges de cavalerie devant Crémone et à Marengo.
Devenu aide-de-camp du général Duhesme le 23 fructidor, il fit la campagne de l'an IX à l'armée gallo-batave et se distingua le 30 frimaire à l'affaire de Neukischen, en traversant la ligne autrichienne pour aller au secours d'un bataillon de la 29e légère cerné de tous côtés, et le ramena sans avoir été entamé.
Promu au grade de chef d'escadron et maintenu auprès de son général par arrêté du 1er fructidor an XI, membre de la Légion d'honneur dans la promotion du 25 prairial an XII, il resta auprès du général Duhesme à Lyon pendant les ans XIII, XIV et partie de 1806. Envoyé cette année dans le royaume de Naples, il y devint aide-de-camp du général César Berthier le 22 juillet, et passa dans la division des Sept-Iles, où il fut créé adjudant-commandant le 22 juin 1807.
Au commencement de 1809, il était à l'armée d'Italie; il rejoignit avec elle la grande armée d'Allemagne, reçut un coup de feu à la cuisse droite à la bataille de Raab, et fut créé baron de l'Empire le 15 août, puis officier de la Légion d'honneur le 22 du même mois.
Après le Traité de Schönbrunn, il revint en Italie avec le corps d'armée du Vice-Roi, repartit avec le 4e corps en 1812 pour l'expédition de Russie, reçut un coup de biscaïen à la jambe gauche à Krasnoë, prit le 18 octobre 1813, à l'armée d'Allemagne, et à la mort du général Vial, le commandement de la 6e division du 2e corps, et se trouva le 30 à la Hanau où, malgré ses pertes récentes, il parvint à faire 900 prisonniers.
Promu au grade de général de brigade le 19 novembre 1813, il suivit le mouvement de retraite de Frankenthal en France, fut grièvement blessé à la bataille de Brienne le 29 janvier 1814, et succomba peu de temps après à ses blessures.
Source
« François Louis Forestier », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)
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