Francis Charmes

Marie François dit Francis Charmes, né le 21 avril 1848 au château de Baradel, à Aurillac, mort le 4 janvier 1916 à Paris, était un journaliste, diplomate, haut fonctionnaire, homme politique et académicien français.

Journalisme

Il entama sa carrière de journaliste peu après la guerre franco-prussienne de 1870, délaissant son emploi de fonctionnaire dans l'Assistance publique, en entrant au XX^e siècle.

Il poursuivit en collaborant au Journal des débats pendant une bonne trentaine d'années.

De 1894 à 1916, il fut chroniqueur politique dans La Revue des Deux Mondes, dont il assura d'ailleurs la direction du bulletin politique à partir de 1904, puis la direction générale à partir de 1907, en remplacement de Ferdinand Brunetière (1849-1906).

Diplomatie

• titulaire d'une direction au ministère des Affaires étrangères en 1885 lors du ministère Brisson,
• ministre plénipotentaire (1880),
• directeur des Affaires politiques au ministère des Affaires étrangères (1885),
• conseiller d'État en service extraordinaire (1886)

Mandats électifs

• député du Cantal de 1881 à 1885
• député du Cantal de 1889 à 1898
• sénateur de 1900 à 1912

Durant son premier mandat de député, Francis Charmes semble avoir voulu promouvoir une politique arabe pour la France, comme en témoigne l'ouvrage d'Henry Laurens, Orientales II. La III^e République et l'Islam, CNRS Éditions (coll. « Moyen-Orient »), 2004, 376 p., dont un des chapitres, intitulé « Le grand débat parlementaire », contient une section Francis Charmes : la France comme puissance arabe. Il joua autour de Léon Say puis d'Alexandre Ribot, chefs de file des républicains modérés, un rôle important dans la diffusion d'une colonisation républicaine libérale.

Œuvres

• Études historiques et diplomatiques (1893)
• Les Questions actuelles de politique étrangère en Europe (1907)
• L'Allemagne contre l'Europe, la guerre (1914-1915) (1915)

Académie française

Francis Charmes élu à l'Académie française, le 5 mars 1908, au fauteuil 40, succédant à Marcellin Berthelot, mort le 18 mars 1907. Sa réception officielle eut lieu le 7 janvier 1909. Après sa disparition, survenue le 4 janvier 1916, il fut remplacé, le 16 mai 1918, par Jules Cambon.

Décorations

• Officier de la Légion d'honneur

Liens externes

• Notice biographique sur le site de l'Académie française

• Portail du Cantal et de la Haute-Auvergne