Echmiadsin

Echmiadsin

Etchmiadzin

Etchmiadzin
Էջմիածին
Saint-Siège d'Etchmiadzin
Saint-Siège d'Etchmiadzin
Administration
Pays Arménie Arménie
Région Armavir
Géographie
Latitude 40° 09′ 28″ Nord
       44° 17′ 32″ Est
/ 40.157913, 44.292088
Longitude
Démographie
Population 52 757 hab.
Localisation
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Etchmiadzin
Էջմիածին


Etchmiadzin (en arménien Էջմիածին) ou Vagharchapat (Վաղարշապատ, nom officiel mais rarement utilisé) est une ville d'Arménie située à une vingtaine de kilomètres d'Erevan. Elle compte 52 757 habitants[1].

C'est à Etchmiadzin que se trouve le siège de l'Église apostolique arménienne.

Sommaire

Géographie

Etchmiadzin est située à 20 kilomètres d'Erevan, capitale de l'Arménie. Elle constitue aussi la plus grande banlieue d'Erevan. Elle est formée d'un centre-ville, où sont installées plusieurs églises et des maisons basses. La ville possède un parc dans le centre-ville même. Le centre est entouré par une grande avenue et quelques habitations tout autour. La place principale s'appelle « Komitas », en l'honneur de Vertapet Komitas, musicien et compositeur. La ville (à part les églises) ne présente pas un grand intérêt. En dehors de la petite agglomération, sont sis le site archéologique de Zvartnots et l'aéroport le plus important d'Arménie : l'« aéroport international de Zvartnots ».

Histoire

Etchmiadzin, dont le nom d'origine est Vagharchapat, a été fondée entre 570 et 560 avant J.-C. La ville, s'appelant à cette époque Varguésavan, est rebaptisée par l'intermédiaire du roi Vagharch Ier (vers 117-140) de la dynastie arsacide, qui la nommera Vagharchapat. Il fortifie aussi la ville qui devient une ville-résidence.

L'armée romaine fait une incursion dans la région en 163, et un nom grec lui est donné , Kainepolis, « nouvelle ville ». À cette époque, Vagharchapat devient la capitale de l'Arménie au détriment d'Artashat, qui perd ce statut. Vagharchapat obtient une place importante grâce à l'installation du siège de l'Église apostolique arménienne fondée par Grégoire Ier l'Illuminateur, consacrée par la construction de la cathédrale Sainte-Etchmiadzin.

L'Arménie et Vagharchapat perdent leur indépendance en 428 ; le pays est sous domination perse. Après cette période, Vartan Mamikonian restaure la cathédrale en 484. Puis on assiste à une fièvre constructrice : la bibliothèque dans laquelle sont conservés les manuscrits, le Matenadaran, est créée en 486, l'église Sainte-Hripsimé est édifiée en 618, Sainte-Gayané en 630 ; hors de la ville est construite la cathédrale de Zvartnots entre 641 et 652, dans un style architectural inédit en Arménie.

Vagharchapat pillée par les Kurdes et les Perses.

Au début du Moyen Âge, Vagharchapat est une ville commerçante. Les habitants sont d'origines diverses : Arméniens bien sûr, mais aussi Grecs, Perses, Assyriens et même Juifs. Par la suite la ville connaît un certain déclin mais revient sur le devant de la scène en 1441, lorsque elle redevient le siège du catholicossat, qui se trouvait jusque là à Sis en Cilicie.

Le Français Jean-Baptiste Chardin visite la ville en 1673 et en dessine un panorama représentant les édifices religieux. Il sera imité plus tard par un autre français, Jean-Baptiste Tavernier, à l'occasion de son voyage en Arménie de 1655 à 1662.

Au cours du XVIIe siècle, la ville est en travaux, avec notamment la construction de nouveaux bâtiments et la restauration de certaines églises, et connaît un essor économique ; elle est située sur un axe commercial, Tabriz-Erevan-Erzurum. Vagharchapat passe sous la domination des Russes en 1828. Plus tard, au XXe siècle, d'autres infrastructures sont construites au centre de la ville. Elle est rebaptisée Etchmiadzin entre les années 1945 et 1995. Avec le boom démographique, actuellement, elle constitue la principale ville de l'aire urbaine d'Erevan et l'une des villes les plus importantes de l'Arménie. C'est surtout un lieu saint pour les Arméniens en raison de la présence du siège de l'Église apostolique arménienne situé en son centre.

Saint-Siège

Cathédrale et les églises d’Etchmiadzine et le site archéologique de Zvarnotz 1
Patrimoine mondial
La cathédrale Sainte-Etchmiadzin..

La cathédrale Sainte-Etchmiadzin..

Latitude
Longitude
40° 09′ 33.5″ Nord
       44° 17′ 42.5″ Est
/ 40.159306, 44.295139
Pays Arménie
Type Culturel
Critères ii, iii
Subdivision Armavir (marz)
No  identification (ID) 1011
Région 2 Europe et Amérique du nord
Année d’inscription 2000 (24e session)
Map of Etchmiadzin.gif

1 Descriptif officiel (UNESCO)
2 Classification UNESCO

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Documentation du modèle

Le grand complexe monastique d'Etchmiadzin, qui est actuellement le siège du catholicos de tous les Arméniens, est constitué de plusieurs édifices ou de groupes d'édifice datant des IVe , Ve siècle, . Depuis 2000, le complexe religieux d'Etchmiadzin ainsi que le site archéologique de Zvartnots sont inscrits sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO[2].

Aujourd'hui, le siège de l'Église apostolique arménienne abrite la chancellerie catholicossale, un grand séminaire et un musée.

Cathédrale Sainte-Etchmiadzin

Cette cathédrale est le plus ancien édifice chrétien arménien. Sa première construction date de 303, mais elle a été par la suite reconstruite en 484. Au cours des siècles suivants, l'édifice a été maintes fois remanié, et seuls les murs nord, sud et ouest datent du IVe siècle siècle. Le XVIIe siècle est la période où le monument a été le plus de fois remanié, donnant son aspect actuel à la cathédrale : construction de la coupole en 1627, du clocher à deux étages en 1658, du lanternon en 1683 et des fresques intérieures d'un style curieusement persan.

La cathédrale possède de beaux témoignages de la sculpture arménienne chrétienne avec par exemple un bas-relief représentant saint Paul et sainte Thècle ainsi que des oiseaux et une croix. Sainte-Etchmiadzin a en sa possession trois reliques : celle de la lance de la Passion, la main de saint Grégoire, et du bois de l'arche de Noé.

Église Sainte-Hripsimé

Église Sainte-Hripsimé.

L'église Sainte-Hripsimé date de 618. Bien qu'elle ait été, comme la cathédrale Sainte-Etchmiadzin, restaurée au XVIIe siècle, elle garde son aspect original qui témoigne bien de l'architecture arménienne. Pendant cette restauration est édifié le porche (en 1653), entouré par un mur construit beaucoup plus tard, en 1776. D'un point de vue architectural, l'église est un tétraconque à niche d'angles. Elle possède un gavit (une sorte de narthex) avec pour couronner le tout une coupole haute. « Joyau de l'architecture arménienne, elle en illustre remarquablement les qualités de sobriété, d'harmonie, de perfection dans la réalisation. Elle est de plan cruciforme. (...) L'assemblage des pierres et la qualité de leur taille donnent aux murs d'un rose doré une beauté achevée [3]

Église Sainte-Gayané

Église Sainte-Gayané.

L'église Sainte-Gayané a été construite en 630. Sur le site même aurait eu lieu le martyre de cette Gayané qui était une jeune fille romaine réfugiée en Arménie. Son gavit est construit en 1688. L'église est également rénovée comme les deux précédentes au XVIIe siècle et possède une coupole octogonale située au milieu de la petite nef et du transept, un tambour lui aussi octogonal et percé de quatre fenêtres, le tout reposant sur des arcs. Selon Vahé Godel, « placez-vous exactement sous le faîte de la coupole hexagonale (figurant le cœur même du Royaume d'En-Haut), restez debout, immobile, les yeux fermés : vous ne tarderez pas à vous sentir traversé de bas en haut par un flux de chaleur, un fluide volcanique, une énergie qui semble issue du centre de la terre et dont pas une seconde vous ne douterez qu'elle vous relie au Ciel[4]... »

Église de Choghagat

L'église de Choghagat (ou Choghakath) a été édifiée, comme Sainte-Gayané, Sainte-Hripsimé et Sainte-Etchmiadzin, vers le VIIe siècle ; la date exacte de la construction de l'édifice n'est cependant pas connue. Détruite, elle est reconstruite en 1695. Son plan est longitudinal mais à nef unique grâce aux arcs qui portent la coupole sur des pilastres adossés aux murs latéraux.

Église Saint-Astvatsatsin

L'église Saint-Astvatsatsin est, comme les autres, édifiée vers le VIe siècle. Elle est reconstruite vers 1767. Actuellement, elle occupe une fonction et une « célébrité » beaucoup moins importante que les autres édifices religieux d'Etchmiadzin.

Jumelage

Galerie

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Notes et références

  1. World Gazetter. Consulté le 28 mars 2008.
  2. « Cathédrale et les églises d'Etchmiadzine et le site archéologique de Zvartnotz » sur le site de l'UNESCO. Consulté le 8 juillet 2008.
  3. URSS, Les guides bleus 1987, (ISBN 2010058275), p. 596
  4. Grégoire de Narek, Prières, traduit de l'arménien et présenté par Vahé Godel, coll. Orphée N°41, La Différence, (ISBN 9782729104658), p. 10

Voir aussi

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