- Démographie de la Bretagne
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La région Bretagne est peuplée de 3 120 288 habitants au 1er janvier 2007 (décret no 2009-1707 du 30 décembre 2009), sur un territoire de 27 208 km2. La densité de 115 hab/km² est égale à celle de la France mais plutôt élevée par rapport aux autres régions de province.
La population est en croissance régulière depuis l'époque des Trente Glorieuses. La région a dépassé les trois millions d'habitants en 2003.
Évolution de la population
Année Population au 1er janvier Région Bretagne département des
Côtes-d'Armordépartement du
Finistèredépartement de
l'Ille-et-Vilainedépartement du
Morbihan1801 504 303 439 046 488 846 401 215 1 833 410 1901 609 349 773 014 614 000 564 000 2 559 398 1921 557 824 752 514 558 574 556 047 2 424 959 1936 532 000 757 000 566 000 542 000 2 396 647 1946 526 955 724 735 578 246 506 884 2 336 820 1954 503 178 727 847 586 812 520 966 2 338 803 1968 506 000 769 000 653 000 541 000 2 468 227 1975 525 556 804 088 702 199 563 588 2 595 431 1982 538 860 829 865 748 272 590 889 2 707 886 1990 538 443 838 366 797 785 619 723 2 794 317 1995 537 009 841 298 832 855 629 518 2 840 680 1996 536 856 844 116 840 650 632 042 2 853 664 1997 539 324 847 075 848 726 635 229 2 870 354 1998 541 391 849 779 857 295 639 772 2 888 237 1999 542 398 852 273 866 111 643 293 2 904 075 2000 545 518 855 674 875 388 649 611 2 926 191 2001 549 379 860 024 885 964 656 704 2 952 071 2002 553 731 864 454 896 895 664 696 2 979 776 2003 558 452 868 807 907 881 673 220 3 008 360 2004 563 267 873 430 919 202 681 649 3 037 548 2005 566 946 876 680 929 947 688 544 3 062 117 2006[1] 569 498 879 497 945 497 693 498 3 080 990 2007[2] 576 049 885 906 955 746 702 487 3 120 288 Année Côtes-d'Armor Finistère Ille-et-Vilaine Morbihan Région Bretagne Sources : Insee[3] et[4], IAURIF[5] et[6].
Au recensement de 1911, la population bretonne atteignit un maximum historique de 2 601 715 habitants. Une longue descente s'ensuivit, suite aux deux guerres mondiales, si bien qu'en 1946-54, la population n'avait quasi pas augmenté par rapport à 1851. Avec le baby-boom d'après guerre, une lente montée se dessina, mais fort molle au départ, si bien qu'en 1975, la région n'avait pas encore récupéré les pertes subies depuis 1911. À partir de la fin des années 1960, la croissance s'accéléra sous l'effet de la natalité surtout jusqu'en 1975, puis de l'immigration venue prendre progressivement le relais. Depuis 1996, la dynamique s'est fortement amplifiée, et la région, devenue fort attractive affiche désormais une des plus fortes croissances de la métropole.
Deux départements s'octroient la plus grande partie de l'accroissement : l'Ille-et-Vilaine grâce à l'expansion de Rennes surtout, et le Morbihan, département côtier devenu fort attractif, et réputé pour son climat.
Les cinq départements de Bretagne
Afin de mesurer l'ampleur réelle du développement démographique de l'ensemble de la Bretagne historique, il est intéressant d'inclure la Loire-Atlantique dans le total de la population.
Année Population au 1er janvier Accroissement
annuelRégion Bretagne Loire-Atlantique Bretagne 1801 1 833 410 369 305 2 202 715 - 1851 2 303 113 535 664 2 838 777 12 500 1901 2 559 398 664 971 3 228 369 7 800 1921 2 424 959 649 691 3 074 640 -15 400 1936 2 396 647 659 428 3 056 075 -1 100 1946 2 336 820 665 064 3 001 884 -5 400 1954 2 338 803 733 575 3 072 378 8 800 1962 2 374 443 803 372 3 177 815 13 200 1968 2 468 227 861 452 3 329 679 25 300 1975 2 595 431 934 499 3 529 930 28 600 1982 2 707 886 995 498 3 703 382 24 800 1990 2 794 317 1 050 539 3 844 856 17 700 1999 2 904 075 1 133 247 4 037 322 21 400 2005 3 062 117 1 208 761 4 270 878 38 700 2006 3 080 990 1 219 497 4 300 487 29 609 2007 3 110 000 1 234 085 4 344 085 43 598 À l'accroissement de 268 000 habitants observé en 15 ans, de 1990 à 2005, en région Bretagne, s'ajoutent les 158 000 habitants supplémentaires de la Loire-Atlantique. C'est-à-dire 426 000 bretons supplémentaires en 15 ans, dont 233 000 durant les six dernières années (près de 38 700 par an). La Bretagne historique connaît un véritable boom démographique largement supérieur à ce qu'elle a connu entre 1968 et 1980. La croissance récente dépasse désormais proportionnellement celle que connaît la région Rhône-Alpes, et se rapproche de fort près des performances de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Mouvements naturels de la population
Évolution des naissances et des décès
Les chiffres suivants sont fournis par l'Insee[7],[8],[9].
Département 2000 2004 2005 2006 Naiss. Décès Solde Naiss. Décès Solde Naiss. Décès Solde Naiss. Décès Solde Côtes-d'Armor 6 375 6 565 -190 6 317 6 373 -56 6 287 6 485 -198 6 743 6 289 454 Finistère 10 380 9 490 890 9 963 9 151 812 9 851 9 399 452 10 184 9 389 795 Ille-et-Vilaine 12 069 7 018 5 051 12 072 7 020 5 052 12 405 7 133 5 272 12 687 7 070 5 617 Morbihan 7 868 6 917 951 8 036 6 761 1 285 7 802 7 071 731 8 221 6 992 1 229 Région Bretagne 36 692 29 990 6 702 36 388 29 305 7 083 36 345 30 088 6 257 37 835 29 740 8 095 Comme dans l'ensemble de la France, l'année 2006 se caractérise par une hausse importante du nombre de naissances (près de 1 500 naissances supplémentaires soit plus de 4 % de hausse), et ce malgré un nombre de femmes en âge de procréer légèrement moins nombreux.
Fécondité par département
Le nombre moyen d'enfants par femme ou indice conjoncturel de fécondité a évolué comme suit pour chaque département et pour l'ensemble de la Région Bretagne :
Département Fécondité
1999[10]Fécondité
2000Fécondité
2001Fécondité
2002Fécondité
2003[11]Fécondité
2004[12]Fécondité
2005[13]Côtes-d'Armor 1,92 2,03 2,02 2,06 2,10 2,08 Finistère 1,81 1,91 1,89 1,83 1,86 1,89 Ille-et-Vilaine 1,77 1,88 1,88 1,83 1,87 1,82 Morbihan 1,88 1,96 1,96 1,98 1,97 2,02 Région Bretagne 1,82 1,92 1,91 1,89 1,92 1,92 1,98 France métropolitaine 1,79 1,87 1,88 1,87 1,87 1,90 1,92 Pour 2006, l'Insee donne les indices de fécondité suivants: 2.24 pour les Côtes d'Armor ; 2 pour le Finistère, 1,96 pour l'Ille-et-Vilaine, 2,10 pour le Morbihan. La région Bretagne affiche ainsi pour cette année-là un indice conjoncturel de fécondité de 2,04 enfants par femme, ce qui la place légèrement au-dessus du taux métropolitain moyen d'alors (2 enfants par femme).
Sources : http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=2&ref_id=POPOP003 et http://www.insee.fr/fr/insee_regions/bretagne/themes/octant/oc116/oc116_bilandemo.pdf
Dans les années 1950-1960 les régions de haute fertilité formaient géographiquement un croissant bordant la France du nord-ouest au nord-est, qu'on appelait le "croissant fertile" par allusion à la fertilité des populations locales[14]. Ce croissant de haute fécondité, partait des Pays de la Loire (Vendée) et de Bretagne, remontait les côtes de la Manche vers le nord-est, et contournait l'Île-de-France par le nord, englobant le Nord-Pas-de-Calais, d'où il s'incurvait vers le sud-est, passant par la Lorraine et l'Alsace, puis s'infléchissait vers le sud et se terminait en Franche-Comté.
Les années 1970-1975 ont vu un effondrement général de la fécondité en Europe de l'Ouest, et la France n'échappa pas au mouvement. Cependant, un phénomène général d’homogénéisation de la fécondité dans les diverses régions de métropole a eu lieu qui a contribué à rapprocher le taux des régions méridionales de la moyenne nationale. La fécondité a moins baissé là où elle était faible mais a fort baissé là où elle était élevée, et globalement, l’écart entre les régions les plus fécondes et les moins fécondes s’est fortement réduit de ce fait[15].
Aujourd'hui la partie nord-est du croissant s'est effondrée (Alsace, Lorraine et partiellement Champagne) et ce croissant n'existe donc plus. Cependant tout le nord-ouest de la France depuis la Vendée et la Bretagne jusqu'au Nord-Pas-de-Calais et aux département des Ardennes et de la Meuse, comprenant en plus l'Île-de-France, constitue toujours la zone de plus haute fécondité du pays. On peut désormais parler d'un "triangle fertile" muni d'un long appendice orienté nord-sud, allant des Ardennes jusqu'aux rives de la Méditerranée en passant par la Meuse, la Haute-Marne, la Franche-Comté et la région Rhône-Alpes. La région Bretagne fait partie de ce triangle regroupant les régions les plus fécondes de France.
Immigrés et étrangers
- Note:
- Rappelons qu'un immigré est quelqu'un résidant en France, né étranger à l'étranger. Il peut être devenu français par acquisition ou avoir gardé sa nationalité de naissance. Par contre le groupe des étrangers est constitué par l'ensemble des résidents ayant une nationalité étrangère, qu'ils soient nés en France ou hors de France.
Nombre d'étrangers et d'immigrés en Bretagne
Au recensement de 1999, les étrangers et les immigrés se répartissaient comme suit en France et en région Bretagne :
France
métropolitaine [16]Région
Bretagne[17]Pourcentage Français 55 260 000 2 875 828 98,9 -- Français de naissance nés en France 51 340 000 2 817 056 96,9 -- Français de naissance nés à l'étranger 1 560 000 33 723 1,1 -- Français par acquisition nés en France (3) 800 000 6 364 0,2 -- Français par acquisition nés à l'étranger (1) 1 560 000 18 685 0,7 Étrangers 3 260 000 32 294 1,1 -- Étrangers nés en France 510 000 4 712 0,1 -- Étrangers nés à l'étranger (2) 2 750 000 27 582 1,0 Population totale 58 520 000 2 908 122 100,0 dont Immigrés (1) + (2) 4 310 000 46 267 1,7 dont Français par acquisition (1) + (3) 2 360 000 25 049 0,9 Comme dans l'ensemble des régions du grand Ouest français, il y a peu d'immigrés sur le territoire breton. Les quatre départements présentent des taux similaires : en Ille-et-Vilaine, 2 % des habitants sont immigrés, dans le Finistère 1,5 %, dans le Morbihan et les Côtes-d'Armor 1,4 %. Mais cette proportion d’immigrés croît régulièrement en Bretagne depuis les années 1960 et a ainsi quadruplé entre les recensements de 1962 et de 1999.
De plus au sein de la population immigrée dans la région, on note une proportion élevée de nouveaux arrivants. En 1999, environ 30 % des immigrés n'habitaient pas encore en France en 1990 et sont donc arrivés en Bretagne entre 1990 et 1999, proportion qui ne s'élève qu'à 16 % pour l'ensemble du pays. De ce fait, on peut dire que la population immigrée résidant en Bretagne appartient à un courant d'immigration récent. Cette caractéristique se retrouve dans l'ensemble des régions de l'Ouest français.
Ventilation des immigrés par région du monde et pays de naissance
Pays de naissance des immigrés vivant en région Bretagne en 1999
Source :[18]
Origine Immigrés 1999 dont
naturalisésEncore
à l'étranger
en 1990 (%)effectifs pourcentage effectifs pourcentage Total Général 46 267 100,0 18 685 40,4 29,3 Europe -- Royaume-Uni 4 862 10,5 677 13,9 66,4 -- Portugal 4 419 9,6 1 257 28,4 11,9 -- Espagne 2 016 4,4 1 081 53,6 14,2 -- Allemagne 1 864 4,0 650 34,9 36,2 -- Italie 1 724 3,7 999 57,9 13,5 -- Belgique 1 555 3,4 542 34,9 34,9 -- Autres Europe des 15 1 405 3,0 306 21,8 48,3 -- Autres Europe 3 331 7,2 1 742 52,3 39,8 Afrique -- Maroc 4 738 10,3 1 711 36,1 13,6 -- Algérie 2 514 5,4 989 39,3 20,2 -- Tunisie 830 1,8 426 51,3 15,3 -- Autres Afrique
ex-française3 378 7,3 1 544 45,7 41,2 -- Autres Afrique 1 354 2,9 687 50,7 40,7 Asie -- Turquie 2 789 6,0 272 9,8 19,0 -- Viêt Nam 1 899 4,1 1 401 73,8 11,0 -- Cambodge 852 1,9 442 51,9 10,2 -- Autres Asie 3 992 8,6 2 405 60,2 25,8 Amérique/Océanie 2 745 5,9 1 554 56,6 36,3 Total Général 46 267 100,0 18 685 40,4 29,3 -------------------- -------------------- -------------------- -------------------- ------------------- - Note : Lecture : Les immigrés portugais constituent 9,6 % du total des immigrés, et 28,4 % d'entre eux ont acquis la nationalité française.
On remarque pour les immigrés européens que, mis à part les espagnols et les italiens présents de longue date, peu de ressortissants de l'Union européenne ont acquis la nationalité française, et surtout très peu de Britanniques.
Inversément, pour ce qui concerne les Africains, on peut voir qu'un grand nombre d'entre eux sont devenus Français. Les Tunisiens sont déjà majoritaires à avoir franchi ce pas, et les Algériens et Marocains les suivent de près. Il en va de même concernant l'Afrique noire, où certaines nationalités ont déjà acquis majoritairement la nationalité de leur pays d'adoption. C'est différent en Asie, où les Turcs commencent seulement à se naturaliser. Par contre les ressortissants de l'ancienne Indochine françaises se sont empressés de tourner le dos à leur ancienne patrie, phénomène que l'on observe partout en France. En ce domaine, les ex-Vietnamiens remportent la palme. Les ressortissants des pays d'Amérique (en l'occurrence venus surtout d'Amérique Latine) ont eux aussi opté majoritairement pour la nationalité de leur nouvelle patrie.
Répartition des naissances par nationalité de la mère
Les chiffres suivants sont fournis par l'Insee pour l'année 2004[19] :
Ensemble Françaises Etrangères Total
étrangèresAlgérie Espagne Italie Portugal Maroc Tunisie Côtes-d'Armor 6.317 6.158 159 18 1 1 23 17 0 Finistère 9.963 9.666 297 17 6 4 16 30 4 Ille-et-Vilaine 12.072 11.630 442 19 4 12 7 78 7 Morbihan 8.036 7.765 271 13 3 1 11 27 3 Région Bretagne 36.388 35.219 1.169 67 14 18 57 152 14 -- légitimes 18.847 17.978 869 60 8 11 37 131 11 -- hors-mariage 17.541 17.241 300 7 6 7 20 21 3 Les ménages bretons - français et immigrés
- Note : définition d'un ménage
- C'est l'ensemble des occupants d'un même logement, quels que soient les liens qui les unissent. Il peut n'y avoir aucun lien de parenté entre eux.
- Un ménage peut se réduire à une seule personne.
- Un ménage peut comporter plusieurs familles, comme c'est le cas dans les familles patriarcales. C'est encore souvent le cas chez certains d'agriculteurs.
On appelle ici "ménage immigré" un ménage dont la personne de référence est immigrée.
Composition des ménages en 1999
Origine Nombre de
ménagesNombre de personnes
dans ces ménagesNombre
de personnes
par ménageNombre
d'enfants
par ménagetotal dont
immigrésEnsemble des ménages de Bretagne 1 209 901 2 843 001 44 063 2,3 0,7 Ensemble des ménages immigrés 20 870 60 713 32 654 2,9 1,2 Europe -- Royaume-Uni 2 241 5 358 4 020 2,4 0,6 -- Portugal 2 376 7 584 3 665 3,2 1,3 -- Espagne 1 068 2 590 1 254 2,4 0,7 -- Allemagne 770 1 562 990 2,0 0,4 -- Italie 1 125 2 524 1 250 2,2 0,6 -- Belgique 764 1 809 1 001 2,4 0,7 -- Autres Europe des 15 630 1 568 883 2,5 0,7 -- Autres Europe 1 120 2 461 1 682 2,2 0,6 Afrique -- Maroc 2 423 9 209 4 203 3,8 2,0 -- Algérie 1 496 4 382 2 135 2,9 1,2 -- Tunisie 550 1 909 744 3,5 1,7 -- Autres Afrique
ex-française1 400 4 116 2 065 2,9 1,2 -- Autres Afrique 367 1 191 658 3,2 1,5 Asie -- Turquie 1 177 4 562 2 698 3,9 1,9 -- Viêt Nam 631 1 834 1 135 2,9 1,2 -- Cambodge 406 1 350 798 3,3 1,5 -- Autres Asie 1 559 4 784 2 451 3,1 1,4 Amérique/Océanie 767 1 920 1 022 2,5 0,8 -------------------- -------------------- -------------------- -------------------- ------------------- Les ménages immigrés sont en moyenne nettement plus grands que la moyenne des ménages de Bretagne. Ils comportent surtout plus d'enfants (1,2 en moyenne contre 0,7). Cependant, les ménages immigrés européens ont une structure presque identique à la moyenne régionale, à l'exception notable des Portugais (3,2 personnes au lieu de 2,3 et 1,3 enfants contre 0,7), et en sens inverse, des Allemands (seulement 0,4 enfants).
Ce sont les ménages d'immigrés africains et asiatiques qui tirent la moyenne vers le haut, et parmi eux, les Marocains se distinguent particulièrement, avec une moyenne de 3,8 personnes par ménage dont 2,0 enfants.
Les migrations interrégionales
La forte croissance de la population régionale, largement supérieure à ce que laisserait prévoir le solde naturel naissances-décès est dû essentiellement à la forte attractivité de la région Bretagne auprès des résidents de la moitié nord du pays. Il existe entre la Bretagne et les autres régions de France un double courant d'entrées et de sorties. Ces flux migratoires se sont intensifiés fortement depuis 1990. Le tableau suivant reprend le nombre de migrants au départ et vers les principales régions françaises impliquées dans ces échanges interrégionaux de population entre 1990 et 1999.
Région Arrivées
en BretagneDéparts
de BretagneSolde
migratoireÎle-de-France 110 903 65 700 + 45 203 Basse-Normandie 19 332 12 360 + 6 972 Haute-Normandie 10 832 6 252 + 4 580 Centre 14 923 10 457 + 4 466 Pays de la Loire 50 541 47 302 + 3 239 Rhône-Alpes 11 065 10 732 + 333 Provence-Alpes-Côte d’Azur 13 401 15 083 - 1 682 Aquitaine 7 424 10 070 - 2 646 Total France 306 071 230 596 + 75 475 Source : Insee Bretagne[20]
Répartition des migrants en catégories socio-démographiques
Catégorie Migrations interrégionales 1990-99 Pourcentage
en BretagneArrivées
en BretagnePourcentage Départs
de BretagnePourcentage Solde
migratoireActifs ayant un emploi 111 315 36,4 112 434 48,8 -1 119 39,9 Actifs au chômage 23 023 7,5 13 607 5,9 9 416 4,1 Enfants 84 556 27,6 57 267 24,8 27 289 20,7 Autres inactifs 24 330 5,4 14 243 6,2 10 087 2,8 Étudiants 16 402 7,9 17 990 7,8 - 1 588 8,9 Retraités 43 462 14,2 11 948 5,2 31 514 23,4 Total 306 071 100,0 230 596 100,0 75 475 100,0 Les mariages
En Bretagne comme dans le reste de la France, les données se rapportant aux mariages doivent être examinées avec un certain recul, dans la mesure où une grande partie des unions ne sont désormais plus consacrées devant l'officier d'État civil. De nombreuses unions et séparations échappent donc aux données fournies par la statistique publique. Par ailleurs, le développement rapide du nombre de PACS fragilise encore plus les analyses basées sur le seul dénombrement des mariages.
En 2008, la région Bretagne enregistre 12 695 mariages, ce qui représente 4,8% des mariages français. La proportion est légèrement inférieure à la moyenne française.
Les données 2004 des mariages, selon l'origine des mariés, sont :
- 10.391 mariages entre deux conjoints français
- 66 entre conjoints étrangers
- 422 mariages mixtes entre époux français et épouse étrangère
- 482 mariages mixtes entre épouse française et époux étranger
On note que sur 970 conjoints étrangers s'étant mariés durant l'année 2004, 904 l'ont fait dans le cadre d'un mariage mixte (soit une proportion de 93 %). Cet élément indique le fort taux de mariage mixte des étrangers vivant en Bretagne, ce qui signale une possible meilleure intégration de ces derniers.
Cependant, l'analyse des mariages mixtes doit être réalisée avec la plus grande prudence, étant donné le faible nombre de cas statistiques (quelques centaines pour une région de 3,1 millions d'habitants). À l'évolution des modes de vie constatée en Bretagne (union libre, PACS, célibat) s'ajoute en effet ici la faiblesse de la population immigrée dans la région (voir-ci-dessus).
De plus, les données statistiques se focalisent toujours, comme dans les années 1970, sur des groupes devenus désormais insignifiants du point de vue de la dynamique démographique (Italiens, Espagnols, Portugais). Le tableau ci-dessous ne rend donc pas réellement compte des mariages mixtes observés parmi les principaux groupes d'étrangers présent en Bretagne dans les années 2000-2010 (Britanniques, Marocains, ressortissants de l'Afrique noire).
Ventilation des mariages mixtes
Total mariages
mixtesNationalité du conjoint étranger Italienne Espagnole Portugaise Algérienne Époux français 422 2 3 7 23 Épouse française 482 2 3 17 64 Source : [21].
Villes et aires urbaines
Les communes les plus peuplées
Source Insee 2007
- Rennes → 207 922
- Brest → 142 722
- Quimper → 63 961
- Lorient → 58 135
- Vannes → 52 984
- Saint-Malo → 48 563
- Saint-Brieuc → 46 178
- Lanester → 22 598
- Fougères → 20 678
- Concarneau → 20 280
- Lannion → 19 773
- Ploemeur → 18 509
- Vitré → 16 691
- Morlaix → 15 605
- Douarnenez → 15 436
- Cesson-Sévigné → 15 261
- Bruz → 15 031
- Landerneau → 14 902
- Hennebont → 14 233
- Guipavas → 13 855
- Pontivy → 13 648
- Plérin → 13 512
- Plougastel-Daoulas → 13 065
- Auray → 12 435
- Plouzané → 11 745
- Lamballe → 11 261
- Dinan → 11 087
- Quimperlé → 10 877
- Ploufragan → 10 832
- Le Relecq-Kerhuon → 10 746
- Dinard → 10 643
Les aires urbaines
Les chiffres de population suivants correspondent aux aires urbaines dans leur extension définie lors du recensement de 1999[22].
Aires urbaines Date du recensement Accroissement
1982-20061982 1990 1999 2006 Rennes 422 507 463 366 521 188 571 753 + 149 246 Brest 283 385 292 162 303 484 309 266 + 25 881 Lorient 173 207 183 859 186 144 192 105 + 18 898 Saint-Brieuc 114 252 117 383 121 237 127 208 + 12 956 Quimper 104 355 112 707 120 441 129 110 + 24 755 Vannes 91 168 103 302 118 029 132 881 + 41 713 Saint-Malo 62 267 66 258 70 303 72 592 + 10 325 Lannion 55 436 56 953 59 233 63 426 + 7 990 Fougères 41 240 40 228 40 132 41 246 + 6 Morlaix 38 403 37 168 35 996 36 605 - 1 798 Dinan 33 359 33 902 32 903 35 433 + 2 074 Redon 24 703 25 823 26 522 28 034 + 3 331 Concarneau 23 893 24 760 25 807 26 657 + 2 764 Douarnenez 21 157 20 124 19 424 19 145 - 2 012 Dinard 22 403 23 808 25 089 26 400 + 3 997 Guingamp 24 896 24 739 25 060 26 034 + 1 138 Vitré 20 774 23 012 24 690 26 697 + 5 923 Pontivy 21 006 21 953 22 427 22 776 + 1 770 Penmarch 22 905 22 613 21 813 22 624 - 281 Auray 15 779 17 508 19 125 22 922 + 7 143 Paimpol 16 045 15 837 15 445 15 304 - 741 Communes
- Nombre de communes : 1268
- >à 200 000 hab → 1
- 50 000 à 199 999 hab → 5
- 10 000 à 49 999 hab → 27
- 2 000 à 9 999 hab → 317
- < à 2 000 habitants → 918
Répartition de la population bretonne
Carte des densités lissée en 1999
Répartition par âge
Comme on le voit sur la carte, la population jeune est concentrée dans les agglomérations : Brest, Vannes, Lorient, Quimper, périphérie de Rennes, Saint-Malo et Saint-Brieuc, et le long des principales voies de communication. Le centre de la région est déserté, ainsi que les zones excentrées.
Densité de population des départements
- Par département (1999):
- Ille-et-Vilaine → 867 533 ; 128 hab/km²
- Finistère → 852 418 ; 127 hab/km²
- Côtes-d'Armor → 542 373 ; 79 hab/km²
- Morbihan → 643 873 ; 94 hab/km²
Les langues de Bretagne
Face au français, la langue bretonne a perdu beaucoup de terrain en Bretagne. On estime à 1 300 000 le nombre de locuteurs du breton en 1930. Mais au début du XXIe siècle, le breton est parlé et compris par environ 300 000 personnes seulement, essentiellement des personnes âgées (64 % des locuteurs ont plus de 60 ans). Si bien que l'UNESCO a classé le breton parmi les langues gravement menacées.
D'après l'enquête linguistique menée par l'Insee parallèlement au recensement de 1999, seulement 3 % des adultes nés en Bretagne en 1980 parlaient breton, alors que les personnes nées en 1930 étaient plus de 35 % à l'utiliser avec leurs proches[23].
Références
- Insee - Estimations par département au 1er janvier 2006 [xls]
- Insee - Populations légales 2007
- Insee - Estimation de population au 1er janvier, par département, sexe et grande classe d'âge [xls]
- Insee - Estimation de population au 1er janvier, par région, sexe et grande classe d'âge [xls]
- IAURIF - Ressources documentaires [PDF]
- Le recensement de 1801
- Insee - La population de la France en 2000 [PDF]
- Insee - Naissances et décès par département et région
- Insee - Naissances vivantes et décès domiciliés par département et région (juin 2007)
- Insee - Indicateurs généraux de population par département et région [xls]
- Insee - La population française en 2003 (septembre 2005) [PDF]
- Insee - Situation démographique en 2005 (page 238) [PDF]
- Insee Bretagne - Bilan démographique 2005 [PDF]
- Sud-Insee l'essentiel (juin 2004 n° 71) - carte du "croissant fertile" en page 2 [PDF]
- Insee Première - N°963 La Fécondité dans les régions à la fin des années 1990 [xls]
- Insee - répartition selon le lieu de naissance et nationalité
- Insee Bretagne - Atlas des immigrés en Bretagne [PDF]
- idem Insee Bretagne - Atlas des immigrés en Bretagne [PDF]
- Insee - Nés vivants par département, qualité juridique et nationalité de la mère [xls]
- Insee Bretagne - Le Flash d'Octant n° 84 - Bretagne : les nouveaux profils des migrants (septembre 2000) [PDF]
- Insee - Mariages suivant la nationalité combinée des époux [xls]
- Insee - Recensement 1999
- Insee - CPA revue - L'alsacien, deuxième langue régionale de France (graphique des locuteurs du breton page 2) - (décembre 2002) [PDF]
Bibliographie
- Bretagne, 150 ans de démographie, Jean Ollivro, PUR, 2000
Articles connexes
- Démographie des Côtes-d'Armor
- Démographie du Finistère
- Démographie d'Ille-et-Vilaine
- Démographie du Morbihan
- Démographie de la Loire-Atlantique
Voir aussi
Liens externes
- Insee - Portrait de la Bretagne
- Données démographiques sur le site de la Bretagne
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