Décennie noire

Décennie noire

Guerre civile algérienne

Algérie

Armoiries de l'Algérie
Cet article fait partie de la série sur la
politique de l'Algérie,
sous-série sur la politique.

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Le Terrorisme en algérie (décennie noire ou encore décennie du terrorisme) opposa le gouvernement algérien, disposant de l’armée nationale populaire et divers groupes islamistes à partir de 1991.

On estime qu'elle coûta la vie à plus de 60 000 personnes[1], d'autres sources avancent le chiffre de 150 000 personnes[2]. Le conflit armé se termina par la victoire du gouvernement, suivi de la reddition de l'armée islamique du salut et la défaite en 2002 du groupe islamique armé (GIA). Cependant, des combats continuent toujours dans certains secteurs.

Le conflit commença en décembre 1991, quand le gouvernement annula brutalement les élections après les résultats du premier tour, anticipant une victoire du Front islamique du salut (FIS), craignant de perdre le pouvoir et que ce dernier mette en place une république islamique. Après l'interdiction du FIS et l'arrestation de milliers de ses membres, différents groupes de guérilla islamiste émergèrent rapidement et commencèrent une lutte armée contre le gouvernement et ses partisans. Ils se sont constitués en plusieurs groupes armés, dont les principaux sont le Mouvement islamique armé (MIA), basé dans les montagnes, et Groupe islamique armé (GIA), basé dans les villes. Les intégristes ont au commencement visé l'armée et la police, mais certains groupes s'attaquèrent rapidement aux civils. En 1994, tandis que des négociations entre le gouvernement et les dirigeants du FIS emprisonnés étaient à leur maximum, le GIA déclara la guerre au FIS et à ses partisans, alors que le MIA et divers plus petits groupes se regroupaient pour former l'Armée islamique du salut (AIS), loyale au FIS.

En 1995, les pourparlers échouèrent et une nouvelle élection eut lieu, remportée par le candidat de l'armée, le général Liamine Zéroual. Le conflit entre le GIA et l'AIS s'intensifia. Au cours des années suivantes, le GIA commit une série de massacres visant des villages entiers, avec un pic en 1997 autour des élections parlementaires, qui furent remportées par un parti nouvellement créé favorable à l'armée, le Rassemblement national démocratique (RND). L'AIS, soumise à des attaques des deux bords, opta en 1997 pour un cessez-le-feu unilatéral avec le gouvernement, alors que le GIA se déchirait suite à sa nouvelle politique de massacre. En 1999, l'élection d'un nouveau président, Abdelaziz Bouteflika fut suivie d'une nouvelle loi amnistiant la plupart des combattants, qui motiva un retour à la vie normale. La violence diminua sensiblement, avec la victoire du gouvernement. Les restes du GIA proprement dit avaient pratiquement disparu en 2002.

Cependant, un groupe dissident du GIA, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), basé principalement à la périphérie de la Kabylie, fut constitué en 1998, se dissociant des massacres. Visant l'armée et la police pour la plupart, il rejeta l'amnistie et poursuivit son combat. À l'heure actuelle (en 2008), ses activités comparativement clairsemées sont les seuls combats persistant en Algérie. Cependant, une fin complète des violences n'est pas encore en vue surtout depuis que ce dernier a fait allégeance à Al-Qaida en 2006.

Sommaire

Libéralisation, prélude à la guerre

À la fin de 1988, le Front de libération nationale (FLN), parti unique en Algérie depuis les années 1960 qui était resté au pouvoir sans trop de problèmes, ne semblait plus adapté à la situation. Le gouvernement bénéficiait du prix élevé du pétrole, et quand, en 1986, le prix du pétrole passa de 30 $ à 10 $ le baril, l'économie planifiée subit de fortes contraintes, avec les pénuries et la montée du chômage. En octobre 1988, des manifestations contre le président Chadli Bendjedid eurent lieu dans toutes les villes algériennes, mettant en avant la montée de l'islamisme parmi quelques manifestants. L'armée, en tirant sur les manifestants, fit plus de 500 morts et choqua la population par la brutalité de la réponse.

La réponse du président fut d'entreprendre une réforme. En 1989, il proposa une nouvelle constitution qui supprimait le parti unique, et la référence au socialisme, tout en promettant « liberté d'expression, d'association et d'assemblée ». Vers la fin de l'année, des partis politiques, dont le Front islamique du salut (FIS), se formèrent et furent reconnus par le gouvernement.

Le FIS incorpora un large spectre de la mouvance de l'opinion islamiste, représentée par ses deux principaux dirigeants. Son président, Abbassi Madani, professeur et combattant à l'époque de l'indépendance, représentait un conservatisme religieux relativement modéré et symboliquement lié à la guerre d'indépendance algérienne, source de la légitimité du FLN à diriger le pays ; il manifestait un attachement tiède à la démocratie, et plaçait la charia au-dessus. Le vice-président, Ali Belhadj, prédicateur à Alger, plus jeune et moins instruit, avait joué un rôle dans les manifestations d’octobre. Il était connu pour ses prêches radicaux et agressifs qui rassemblaient la jeunesse ouvrière déçue et les non-islamistes alarmés par le rejet de la démocratie et des opinions islamistes conservatrices sur les femmes. Le FIS devint rapidement de loin le plus grand parti islamiste, avec un énorme électorat particulièrement concentré dans les zones urbaines. En 1990, il remporta les élections locales avec 54 % des voix. La guerre du Golfe renforça le parti, car il surpassa l'opposition du gouvernement à l'opération Tempête du désert.

En mai 1991, le FIS appela à une grève pour protester contre le nouveau découpage électoral du gouvernement, dénonçant un charcutage électoral. La grève elle-même était un échec, mais les énormes manifestations organisées par le FIS à Alger furent efficaces ; le FIS accepta d'arrêter la grève en juin en échange d'élections équitables. Peu après, le gouvernement de plus en plus alarmé arrêta Madani et Belhadj, ainsi qu'un certain nombre de membres moins importants. Le parti resta cependant, légal, et Abdelkader Hachani en prit le contrôle.

La progression du parti se poursuivit. Il accepta de participer aux élections suivantes, après l'expulsion de personnes telles que Saïd Mekhloufi, qui avait préconisé l'action directe contre le gouvernement. À la fin novembre, des islamistes armés proches de l'extrémiste Takfir wal Hijra attaquèrent un poste frontalier à Guemmar, annonçant le conflit à venir ; ailleurs, un calme tendu régnait. Le 26 décembre, le FIS gagna facilement le premier tour des élections à l'assemblée nationale algérienne ; avec 48 % des votes, ils gagnèrent 188 des 232 sièges avec un taux de participation de 38 % et un gouvernement du FIS semblait inévitable.

Coup d'État

Algerian election 1991.png
Inconnu
Non décidé
Majorité non-FIS
FIS 50%
FIS


L'armée considéra ces résultats comme inacceptables. Le FIS avait ouvertement menacé les membres du pouvoir en place, les condamnant comme antipatriotiques, pro-français et corrompus. De plus, les dirigeants du FIS étaient au mieux divisés sur les avantages de la démocratie.

Le 11 janvier 1992, l'armée annula les élections, forçant le président Chadli Bendjedid à démissionner et rappelant de son exil le combattant de l'indépendance Mohammed Boudiaf comme nouveau président. De nombreux membres du FIS furent arrêtés : 5000 d'après les rapports de l'armée, 30 000 selon le FIS, y compris Abdelkader Hachani. Les prisons étant insuffisantes pour emprisonner tout le monde, des camps furent créés au Sahara, et les hommes qui portaient une barbe craignirent de sortir dans la rue de peur d'être arrêtés en tant que sympathisants du FIS. L’état d'urgence fut déclaré, et beaucoup de droits constitutionnels suspendus. Toutes les protestations furent étouffées. Des organisations de défense des droits de l'homme, comme Amnesty international, ont signalé l'utilisation fréquente de la torture par le gouvernement et la détention de suspects sans charges ni procès. Le gouvernement a officiellement dissous le FIS le 4 mars l'armée concentrait désormais le pouvoir réel malgré les efforts de Boudiaf.

Les quelques activistes du FIS restés en liberté prirent ces événements comme une déclaration de guerre. Dans la majeure partie du pays, les activistes restants du FIS, ainsi que certains islamistes plus radicaux que le FIS, prirent le maquis avec des armes de fortune. Leurs premières attaques contre les forces de sécurité commencèrent à peine une semaine après le coup d'État, et les soldats et les policiers furent rapidement pris pour cibles. Comme dans les guerres précédentes, les combattants furent presque exclusivement basés dans les montagnes du nord de l'Algérie, où la forêt et le maquis étaient bien adaptés à la guérilla, mais aussi dans certains secteurs urbains ; le Sahara, riche en pétrole et en gaz, mais très peu peuplé resta paisible pendant presque tout le conflit. La principale source de devise du gouvernement fut ainsi en grande partie épargnée.

La situation tendue fut aggravée par l’effondrement de l'économie, cette année-là, à tel point que les aides alimentaires furent suspendues. Les espoirs placés par la population dans la personne apparemment intacte de Mohammed Boudiaf furent bientôt déçus quand il fut victime en juin d'un attentat d'un de ses propres gardes du corps. Peu après, Abbassi Madani et Ali Belhadj furent condamnés à 12 ans en prison.

Le 26 août, il devint évident que la guérilla visait autant les civils que les représentants de l'État : le bombardement de l'aéroport d'Alger fit 9 morts et 128 blessés. Le FIS condamna le bombardement comme le firent les principaux autres partis, mais l'influence du FIS sur les guérilleros se révéla limitée.

Le MIA était une résurgence d'un mouvement du même nom, celui de Mustafa Bouyali, éliminé par l'armée en 1987. Or le MIA, relancé clandestinement en 1991, aurait été infiltré par des agents des services secrets de l'armée algérienne (le DRS, département du Renseignement et de la Sécurité, nouveau nom depuis septembre 1990 de la fameuse Sécurité militaire, au coeur du pouvoir depuis l'indépendance de 1962)[réf. nécessaire]. Soucieux de contrôler les noyaux armés islamistes en gestation, les chefs du DRS avaient en effet décidé de les infiltrer, politique qui conduira avec le développement de la guerre civile à des manipulations de grande ampleur de la violence perpétrée "au nom de l'islam".

Dès 1991, le MIA a été équipé par le DRS de "véhicules de services[3] ; le DRS rédigeait, imprimait et distribuait lui-même certains tracts[4]  ; il aurait également constitué des "listes noires" [d’intellectuels à abattre] au Centre Ghermoul, siège de la Direction du contre-espionnage (DCE).

Les premiers combats semblent avoir été menés par le petit groupe extrémiste Takfir wal Hijra et des anciens combattants d’Afghanistan. Cependant, le premier mouvement armé important à émerger, fut le mouvement islamique armé (MIA), juste après le coup d'État. Il était dirigé par l'ex-militaire Abdelkader Chebouti, un islamiste de longue date qui avait gardé ses distances avec le FIS pendant le processus électoral. En février 1992, ex-soldat, ex-combattant en Afghanistan, et ancien responsable de la sécurité au FIS, Said Mekhloufi fonda le Mouvement pour un État islamique (MEI), qui lui, n'était pas encore infiltré par le DRS. Les divers groupes organisèrent plusieurs réunions pour essayer d'unir leurs forces, acceptant le principe d'un rassemblement autour de Chebouti. Le 1er septembre, il dénonça le manque de discipline et l’attaque de l’aéroport d’Alger, qui pouvait éloigner des soutiens. Alors que Takfir wal Hijra et les Afghans de Noureddine Seddiki rejoignaient le MIA, les forces de sécurité donnèrent l’assaut. Les soupçons nés de cette attaque empêchèrent toute réunion ultérieure.

Le FIS lui-même organise un réseau clandestin, avec des journaux et même une radio liée au MIA, et vers la fin de 1992, il commence à diffuser depuis l'étranger des rapports officiels. Cependant, l'avis des mouvements de guérilla sur le FIS à cette époque est mitigé ; une grande partie soutient le FIS, une minorité significative, menée par les « Afghans », considère l'activité politique du parti comme non islamique, et rejeta donc les rapports avec le FIS.

En janvier 1993, Abdelhak Layada déclare que son groupe est indépendant de celui de Chebouti. La nouvelle faction devient le Groupe islamique armé (GIA). Elle fut particulièrement active à Alger, sa banlieue et les zones urbaines. Elle prit une position dure, s'opposant au gouvernement et au FIS, déclarant « Nous rejetons la religion de la démocratie. Nous affirmons que le pluralisme politique équivaut à la sédition »[5] et publiant des menaces de mort contre plusieurs chefs du FIS et du MIA. Elle était nettement moins sélective que le MIA, qui insistait sur la formation idéologique ; en conséquence, elle a régulièrement été infiltrée par les forces de sécurité, provoquant un renouvellement fréquent au fur et à mesure que les dirigeants étaient abattus.

En 1993, la division entre les mouvements de guérilla devint plus claire. Le MIA et le MEI, concentrés dans le "maquis", essayèrent de développer une stratégie militaire contre l'État, visant plus particulièrement les services de sécurité et sabotant ou bombardant les établissements d'État. Depuis sa création, le GIA était concentré dans les secteurs urbains, préconisait et appliquait le massacre, quiconque soutenait le pouvoir, y compris les employés de l'État comme les professeurs et les fonctionnaires. Il assassina des journalistes et des intellectuels (comme Tahar Djaout), disant que « Les journalistes qui combattent l'islamisme par la plume périront par la lame »[6]. Il intensifia ses attaques en visant les civils qui refusèrent de respecter ses interdictions, puis il commença à massacrer des étrangers, fixant un ultimatum d'un mois avant leur départ « n'importe qui dépassera le délai d'un mois sera responsable de sa mort »[7]. Après quelques massacres remarquables, pratiquement tous les étrangers quittèrent le pays ; l'émigration algérienne (souvent illégale) augmenta aussi sensiblement, car les gens cherchaient une issue au conflit. En même temps, le nombre de visas accordés aux Algériens par les autres pays chuta sensiblement.

Échec des négociations et luttes intestines

La violence continua au cours de l'année 1994, bien que l'économie dans le même temps ait commencé à se redresser. Les négociations avec le FMI avaient permis de rééchelonner le remboursement de la dette ; le gouvernement obtint aussi un prêt de 40 milliards de francs de la communauté internationale pour libéraliser son économie. Comme il devenait évident que les troubles continueraient pendant un certain temps, le général Liamine Zéroual fut nommé nouveau président du haut conseil d'État ; il avait la réputation d’être plus un homme de dialogue qu'un membre des éradicateurs de l'armée. Peu après sa prise de fonction, il entreprit des négociations avec les dirigeants du FIS emprisonnés, libérant certains prisonniers en signe de bonne volonté. Les entretiens ont divisé la scène politique ; les grands partis politiques, en particulier le FLN et le FFS (kabyle et socialiste), continuèrent à réclamer un compromis, tandis que d'autres notamment, l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), sans oublier des groupes de gauche ou féministes tels que l'ultra laïque RCD proche des éradicateurs. Quelques mouvements paramilitaires vaguement pro-gouvernementaux, tels que l'Organisation des jeunes Algériens libres (OJAL), émergèrent et commencèrent à s'attaquer aux défenseurs civils de l'islamisme. Le 10 mars 1994, plus de 1000 prisonniers (principalement des islamistes) s'évadèrent de la prison de Tazoult, représentant pour la guérilla un succès ; plus tard, les partisans de la théorie de la conspiration suggérèrent qu'il s'agissait d'une mise en scène pour permettre aux forces de sécurité d'infiltrer le GIA.

En attendant, sous la direction de Cherif Gousmi (son chef depuis mars), le GIA devint le groupe le plus en vue en 1994. En mai, le FIS souffrit un coup apparent quand, plusieurs de ses chefs qui ne furent pas emprisonnés, avec Said Makhloufi du MEI, rejoignirent le GIA ; depuis que le GIA avait publié des menaces de mort contre eux en novembre 1993, ceci surprit beaucoup d'observateurs, qui l'interprétèrent comme le résultat des luttes intestines au FIS ou comme une tentative de réorienter le GIA. Le 26 août, le GIA déclara même un califat, ou gouvernement islamique, pour l'Algérie, avec Gousmi comme « Commandeur des croyants ». Tandis que dès le lendemain, Mekhloufi annonça son retrait du GIA, déclarant que le GIA avait dévié de l'islam et que ce califat était une tentative de l'ex-chef du FIS Mohammed Said pour contrôler le GIA. Le GIA continua des attaques sur ses cibles habituelles, assassinant notamment des artistes, comme Cheb Hasni, et en août ajoutant une nouvelle pratique à ses activités : menaçant les écoles insuffisamment islamistes d'incendie criminel.

Les guérillas fidèles au FIS, menacées de marginalisation, essayèrent d'unir leurs forces. En juillet 1994, le MIA, ainsi que le reste du MEI et divers petits groupes, s'unirent sous le nom d’Armée islamique du salut (un terme qui avait été parfois employé par la guérilla favorable au FIS), déclarant leur allégeance au FIS et renforçant de ce fait le FIS dans les négociations. Vers la fin de 1994, elles contrôlaient plus de la moitié de la guérilla à l'est et à l'ouest, mais à peine 20 % au centre, près de la capitale, qui était l'implantation principale du GIA. Elles publièrent des communiqués condamnant les attentats aveugles du GIA contre les femmes, les journalistes et d'autres civils « non impliqués dans la répression », et attaquèrent la campagne d'incendie criminel des écoles par le GIA.

Fin octobre, le gouvernement annonça l'échec de ses négociations avec le FIS. Zéroual proposa en remplacement un nouveau plan : il programma une élection présidentielle pour 1995, tout en favorisant des « éradicateurs » de l'armée comme Lamari et organisant des « milices d'autodéfense » dans les villages pour combattre la guérilla. La fin 1994 fut marquée par une croissance notable dans la violence. Au cours de 1994, l'isolement de l'Algérie se renforça ; la plupart des agences de presse étrangère quittèrent le pays cette année-là, alors que la frontière marocaine se fermait et les lignes aériennes étrangères étaient interrompues. Le manque de couverture des événements par la presse a été encore aggravé en juin par le gouvernement qui interdit aux médias algériens de mentionner toutes nouvelles en rapport avec le terrorisme non couvertes dans les communiqués de presse officiels[8].

Quelques chefs du FIS, notamment Rabah Kebir, s'exilèrent à l'étranger. Sur l'invitation de la Communauté de Sant'Egidio basé à Rome, en novembre 1994, ils entamèrent des négociations à Rome avec tous les autres partis d'opposition, islamique ou pas (LADDH, FLN, FFS, FIS, MDA, PT, JMC). Ils conclurent un accord mutuel le 14 janvier 1995 : la plateforme de Sant'Egidio. Elle regroupe un ensemble de principes :

  • respect des droits de l'homme, de la démocratie, et du multipartisme,
  • rejet du rôle de l'armée sur la scène politique et de la dictature,
  • reconnaissance de l’islam, des identités ethniques arabe et berbère en tant qu'aspects essentiels de l'identité nationale de l'Algérie,
  • demande de remise en liberté des chefs du FIS, et l'arrêt des massacres et des tortures extrajudiciaires dans tous les camps.

À la surprise de beaucoup, même Ali Belhadj approuva l'accord, ce qui signifiait que le FIS retournait dans la légalité, d'un commun accord avec les autres partis d'opposition. Cependant, un signataire crucial était absent : le gouvernement lui-même. En conséquence, la plateforme eut peu d'effets immédiats. Les mois suivants furent marqués par le massacre d'environ 100 prisonniers islamistes dans la révolte de prison de Serkadji, et d'un succès important pour les forces de sécurité lors de la bataille à Ain Defla, provoquant la mort de centaines d’islamistes.

En fin de compte, cependant, selon Andrea Riccardi qui mena les négociations pour la Communauté Sant'Egidio, « la plateforme incita les militaires algériens à abandonner l'unique confrontation militaire et les força à réagir par un acte politique » : l'élection présidentielle de 1995.

Cherif Gousmi fut remplacé à la tête du GIA par Djamel Zitouni. Zitouni étendit les attaques du GIA aux civils sur le sol français, à commencer par le détournement du vol Air France 8969 à la fin décembre 1994 puis plusieurs attentats à la bombe au cours de l'année 1995. En Algérie même, il continua les plasticages de voiture et les assassinats de musiciens, de sportifs, et des femmes non voilées, aussi bien que les cibles habituelles. On pouvait alors s'interroger sur la nature apparemment contre-productive de plusieurs de ses attaques et émettre l'hypothèse (encouragée par des membres du FIS à l'étranger) que le groupe avait été infiltré par les services secrets algériens. La région au sud d'Alger, en particulier, fut dominée par le GIA, qui l'appela « la zone libérée », avant d'être appelée comme le « triangle de la mort ».

Les communiqués de guerre entre l'AIS et le GIA proliférèrent, et le GIA réitéra ses menaces de mort contre des chefs du FIS et de l'AIS, assassinant un cofondateur du FIS, Abdelbaki Sahraoui, à Paris. Des sources étrangères estimèrent alors qu'il y avait environ 27 000 guérilleros.

Poursuite de l'expression politique, émergence des milices

Suite à l'arrêt des négociations avec le FIS, le gouvernement décida d'organiser une élection présidentielle. Le 16 novembre 1995, Liamine Zéroual fut élu président avec 60 % des voix. L'élection fut contestée par beaucoup de candidats, y compris les islamistes Mahfoud Nahnah (25 %) et Noureddine Boukrouh (moins de 4 %) et le tenant de la laïcité Said Sadi (10 %), mais à l'exception du FIS, tous constatèrent un fort taux de participation (officiellement 75 %, taux confirmé par la plupart des observateurs) en dépit de l'appel à l'abstention du FIS, du FFS et du FLN et les menaces de mort du GIA pour tous les votants (avec le slogan « une voix, une balle »). Un niveau élevé de sécurité fut maintenu pendant la période électorale jusqu'au jour de l'élection, par une mobilisation massive. Les observateurs étrangers de la ligue arabe, de l'ONU et des organisations de l'unité africaine n'exprimèrent aucune réserve fondamentale. Les élections furent généralement perçues par des étrangers comme tout à fait libres, et les résultats raisonnablement plausibles, étant donné le choix limité de candidats[9].

Les résultats reflétèrent les diverses opinions de la population, allant du soutien à la laïcité et l'opposition à l'islamisme à un désir d’arrêt des violences, indépendamment de la politique. L'espoir naquit que la politique algérienne s'apaise finalement. Zéroual en profita pour présenter une nouvelle constitution en 1996, qui renforçait nettement le pouvoir du président et en créant une deuxième assemblée, en partie élue et en partie nommée par le président. En novembre 1996, le texte fut soumis à un référendum national ; tandis que le taux officiel de participation était 80 %, cette élection ne fut pas contrôlée, et le fort taux de participation fut considéré comme peu vraisemblable.

La politique du gouvernement fut combinée avec une augmentation substantielle des milices pro-gouvernementales. Ces « milices d'autodéfense », souvent appelées les « patriotes » pour faire court, se composant de citoyens locaux entraînés par l'armée et armés par le gouvernement, furent organisées dans les villes « sûres » et proches des zones d'activité des groupes de guérilla islamiste. Le programme fut plus ou moins bien accueilli suivant les régions du pays ; il fut sensiblement renforcé au fil des années, en particulier après les massacres de 1997.

Les élections furent un revers pour les groupes armés, qui enregistrèrent une augmentation significative des désertions juste après les élections. Rabah Kebir du FIS répondit aux modifications dans l'opinion populaire en adoptant une tonalité plus conciliante vis-à-vis du gouvernement, mais cette évolution fut condamnée par une partie du Front et par l'AIS. Le GIA fut secoué par des dissensions internes ; peu de temps après l'élection, sa direction tua les chefs du FIS qui avaient rejoint le GIA, les accusant de tenter une récupération. Cette purge accéléra la désintégration du GIA : les factions de Mustapha Kartali, Ali Benhadjar et Hassan Hattab refusèrent de reconnaître l'autorité de Zitouni vers la fin 1995, bien qu'ils ne firent formellement sécession que bien plus tard. En décembre, le GIA tua le chef de l'AIS pour l'Algérie centrale, Azzedine Baa, et en janvier s'engagea à combattre l'AIS comme un ennemi ; en particulier dans l'ouest, la guerre entre les deux mouvements fut totale.

Massacres et réconciliation

En juillet 1996, le chef du GIA Djamel Zitouni fut assassiné par une ex-faction du GIA et Antar Zouabri lui succéda, se révélant encore plus sanglant.

Les élections législatives se déroulèrent le 5 juin 1997. Elles furent dominées par le Rassemblement national démocratique (RND), un nouveau parti créé au début 1997 par les défenseurs de Zéroual, qui obtint 156 sièges sur 380, suivi par le MSP (après le changement de nom du Hamas) et le FLN avec plus de 60 sièges chacun. Les analyses de cette élection furent partagées ; la plupart des principaux partis d'opposition se plaignirent, et le succès du tout nouveau RND surprit tout le monde. Le RND, le FLN et le MSP formèrent un gouvernement de coalition, avec Ahmed Ouyahia du RND comme premier ministre. Il y eut des mesures d'assouplissement envers le FIS : Abdelkader Hachani fut libéré, et Abbassi Madani assigné à résidence.

Massacres de plus de 50 personnes pendant les années 1997 et 1998

C'est à cette époque qu'apparut un nouveau problème. Au cours du mois d'avril, l'Algérie subit des massacres d'une brutalité et d'une ampleur sans précédent (voir le massacre de Thalit) ; d'autres massacres avaient été commis au cours du conflit, mais toujours à une échelle nettement moindre. Visant particulièrement les villages ou les banlieues sans distinction d'âge et de sexe des victimes, les partisans du GIA tuèrent des dizaines, et parfois même des centaines, de civils à la fois. Ces massacres se poursuivirent jusqu'à la fin 1998, modifiant notablement la situation politique. Le sud et l'est d'Alger, qui avait voté pour le FIS en 1991, furent particulièrement frappés ; les massacres de Rais et de Bentalha choquèrent en particulier les observateurs internationaux. Des femmes enceintes furent éventrées et découpées en tranches, des enfants furent taillés en morceaux ou jetés contre des murs, les membres des hommes furent coupés, dans leur retraite les attaquants enlevèrent des jeunes femmes pour en faire des esclaves sexuelles. Bien que cette citation attribuée à Nesroullah Yous, un survivant de Bentalha, soit peut-être une exagération, elle exprime l'humeur apparente des attaquants :

« nous avons toute la nuit pour violer vos femmes et les enfants, boire votre sang. Même si vous nous échappez aujourd'hui, nous reviendrons demain pour vous finir ! Nous sommes ici pour vous renvoyer à votre Dieu ! »[10]

La responsabilité du GIA dans ces massacres est incontestable. Il revendiqua les massacres de Rais et Bentalha, les qualifiant « d'offrandes à Dieu » et les victimes de défenseurs « impies » des tyrans dans un communiqué de presse. Cette politique de massacres de civils fut l'une des principales raisons de la scission du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). À ce stade, il avait apparemment adopté l'idéologie takfiriste, selon laquelle tous les Algériens ne combattant pas activement le gouvernement étaient corrompus au point d'être des kafirs, et pouvaient être tués « légalement » en toute impunité ; un communiqué non confirmé de Zouabri déclarait qu'« excepté ceux qui sont avec nous, tous les autres sont des apostats et méritent la mort »[11]. Certains pensent, que le motif de la destruction d'un village venait de l'adhésion de celui-ci au programme gouvernemental, qu'il vit comme une preuve de déloyauté ; pour d'autres, la rivalité avec d'autres groupes (par exemple, la faction détachée de Mustapha Kartali) joua un rôle.

Cependant, pour Rais et Bentalha, Amnesty International [1] et les survivants relèvent que l'armée avait des baraquements à quelques centaines de mètres, mais n’était pas intervenue ; ceci et d'autres détails conduisirent certains à voir des connexions entre l'armée et le GIA, et en particulier remettre en lumière la théorie selon laquelle le GIA était infiltré par la police secrète, non seulement parmi des théoriciens de la conspiration, mais aussi parmi quelques chercheurs occidentaux. Dans un certain cas (le massacre de Guelb el-Kebir et le massacre Sidi Hamed) les journaux algériens soupçonnèrent l'AIS, en dépit d'un démenti formel de sa participation ; la crédibilité de ces rapports est peu claire.

C'est à cette époque que l'AIS engagea une guerre totale tant avec le GIA, qu’avec le gouvernement, se trouvant dans une position intenable. Le GIA apparut comme un ennemi plus immédiat, et les membres de l'AIS craignirent que les massacres, qu'ils avaient régulièrement condamnés, leur soient imputés. Le 21 septembre 1997, le dirigeant de l'AIS, Madani Mezrag, ordonna le cessez-le-feu unilatéral et sans condition débutant le 1er octobre, « dévoilant l'ennemi qui se cache derrière ces massacres abominables. » L'AIS s'est mis en grande partie hors de la scène politique, ramenant le combat à une lutte entre le gouvernement, le GIA, et les divers groupes qui quittaient petit à petit de l'orbite du GIA. La ligue islamique pour Da'wa et Jihad d'Ali Benhadjar (LIDD), formée en février 1997, s'allia à l'AIS et observa le même cessez-le-feu. Au cours des trois années suivantes, l'AIS négocia une amnistie graduelle pour ses membres.

Le GIA détruit, GSPC continue

Après que de nombreuses pressions internationales se sont manifestées, l'Union européenne envoya deux délégations, l'une d'elles menée par Mário Soares, pour visiter l'Algérie et enquêter sur les massacres au premier semestre de 1998 ; leurs rapports condamnèrent les groupes islamistes armés.

Les villes devinrent plus sûres, bien que les massacres continuèrent dans des secteurs ruraux. La politique de massacres des civils du GIA avait déjà creusé un fossé parmi ses dirigeants, certains rejetant cette politique ; le 14 septembre 1998, ce désaccord fut formalisé avec la formation du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), basé dans les montagnes à l'ouest de Kabylie et près mené Hassan Hattab.

Abdelaziz Bouteflika, président de l'Algérie depuis 1999.

Le 11 septembre, Zéroual surprit les observateurs en annonçant sa démission. Une nouvelle élection fut organisée, et le 15 avril 1999, l'ex-combattant pour l'indépendance Abdelaziz Bouteflika soutenu par l'armée fut élu président avec, selon les autorités, 74 % des voix. Tous les autres candidats s'étant retirés de l'élection peu avant, mentionnant la crainte de fraudes. Bouteflika poursuivit les négociations avec l'AIS, et le 5 juin l'AIS accepta le principe de sa dissolution. Bouteflika accompagna ce succès d'une amnistie du gouvernement d'un certain nombre d'islamistes prisonniers condamnés pour des actes mineurs et en soumettant la loi d'harmonie civile au parlement, une loi permettant à des combattants islamistes non coupables de meurtre ou de viol d'échapper à toute poursuite s'ils se rendaient. Cette loi fut finalement approuvée par référendum le 16 septembre 1999, et un certain nombre de combattants, y compris Mustapha Kartali, en profitèrent pour reprendre une vie normale provoquant la colère ceux qui avaient été victimes des islamistes. La direction du FIS exprima son mécontentement vis-à-vis des résultats, estimant que l'AIS arrêtait le combat sans avoir résolu aucun problème ; mais leur principal porte-parole hors de prison, Abdelkader Hachani, fut assassiné le 22 novembre. La violence diminua, sans toutefois disparaître totalement, et le calme revint en Algérie.

L'AIS fut entièrement dissoute le 1er janvier 2000, ayant négocié une amnistie spéciale avec le gouvernement. Le GIA, déchiré par les dissensions et les abandons et dénoncé de tous les côtés et même par le mouvement islamiste, fut lentement détruit par des opérations militaires au cours des années suivantes ; à la mort d'Antar Zouabri au début 2002, elle était incapable de poursuivre son action. Les efforts du gouvernement furent davantage soutenus au lendemain des attaques du 11 septembre 2001 ; les États-Unis manifestèrent leur soutien vis-à-vis du gouvernement algérien, en gelant les avoirs du GIA et du GSPC et en fournissant des lunettes infrarouges à l'armée.

Avec le déclin du GIA, le GSPC subsistait en tant que groupe rebelle le plus actif, avec environ 300 combattants en 2003 (BBC ). Il continua une campagne de tueries de policiers et de militaires dans son secteur, parvenant même à progresser au Sahara, où sa division, menée par Amari Saifi (surnommé « Abderrezak el-Para »), enleva des touristes allemands en 2003, avant d'être forcé de fuir dans des secteurs dépeuplés du Mali, et plus tard au Niger et au Tchad, où il fut capturé. À la fin 2003, le fondateur du groupe fut supplanté par l'encore plus radical Nabil Sahraoui, lequel annonça son soutien à Al-Qaeda, renforçant des liens les gouvernements des États-Unis et d'Algérie. Il aurait été tué peu de temps après.

La libération des chefs du FIS Madani et Belhadj en 2003 n'a eu aucun effet visible sur la situation, illustrant une confiance gouvernementale retrouvée qui fut confirmée par l'élection présidentielle de 2004, dans laquelle Bouteflika fut réélu avec 85 % des voix et l'appui des deux principaux partis. L'élection fut analysée comme la confirmation du soutien populaire fort à la politique de Bouteflika envers les terroristes et la réussite de l'arrêt des violences à grande échelle.

En septembre 2005 un référendum proposant l'amnistie fut soumis par le gouvernement de Bouteflika, comme la loi de 1999, pour mettre un terme aux poursuites pour les personnes qui n'avaient plus d'activités militaires et pour offrir des compensations aux familles des personnes tuées par les forces gouvernementales. La proposition fut acceptée par 97 % des votants. Ces résultats restent mitigés.

En 2006, Abdelmalek Droukdal, alias Abou Moussab Abd El-Ouadoud, le numéro 1 du GSPC algérien, sous le parrainage d’Abou Moussab El-Zarqaoui, fait allégeance à Al-Qaida. Le GSPC devient Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). L'organisation va perpétrer plusieurs attentats spectaculaires dont plusieurs en ayant recours aux kamikazes (11 avril et 11 décembre 2007).

Voir aussi

Liens externes

Sources

Cet article est la traduction de la version anglaise 2005.
  • Luis Martinez (translated by Jonathan Derrick), The Algerian Civil War 1990-1998, Hurst & Co., Londres, 1998, (ISBN 1-85065-517-0).
  • Michael Willis, The Islamist Challenge in Algeria: A Political History, NYU Press., New York, 1996, (ISBN 0-81479-328-2)
  • William B. Quandt, Between Ballots and Bullets: Algeria's Transition from Authoritarianism, Brookings Institution Press., Washington DC, 1998, (ISBN 0-81577-301-3).
  • Andrea Riccardi, Sant'Egidio, Rome et le monde, entretien avec J.-D. Durand et R. Ladous, Beauchesne Éditeur, Paris, 1996, (ISBN 2-70101-334-8).
  • Marco Impagliazzo, Mario Giro, Algeria in ostaggio, Guerini e Associati, 1997, Milano.
  • Lounis Aggoun, Jean Baptiste Rivoire, Françalgérie crimes et mensonges d'États, Histoire secrète de la guerre d'indépendance à la "troisième guerre", Paris, La Découverte, 2004.
  • Mohamed Samraoui, Chronique des années de sang, Paris, Denoël, 2003
  • Nesroulah Yous, Salimah Mellah, Qui a tué à Bentalha ? Algérie : chronique d'un massacre annoncé, Paris, La Découverte, 2000 (Cahiers libres)
  • Habib Souaïdia, La sale guerre, Le témoignage d'un ancien officier des forces spéciales de l'armée algérienne, 1992-2000, Paris, La Découverte, 2001 (Cahiers Libres)

Notes

  1. http://www.statistiques-mondiales.com/afrique_guerres.htm
  2. http://fr.news.yahoo.com/4/20090409/twl-algerie-elections-bd5ae06.html
  3. Mohammed Samraoui. Chronique des années de sang. Denoël, Paris, 2003
  4. Samraoui, op. cit., p 94
  5. Abdelhak Layada décembre 1992, cité dans Jeune Afrique, 27 janvier 1994 (cité dans Willis 1996)
  6. Sid Ahmed Mourad, citée dans Jeune Afrique, 27 janvier 1994 (cité dans Willis 1996)
  7. « Islamic militants' death threat drives foreigners from Algeria, » The Times, 20 novembre 1993. (cité dans Willis 1996)
  8. Benjamin Stora, La guerre invisible: Algérie, années 90, Français, Éd. Presse de Science Po., Paris, 2001, ISBN 272460847X.
  9. Middle East Report 209: Algeria's Contested Elections, Hugh Roberts
  10. Nesroullah Yous & Salima Mellah « Qui a tué à Bentalha ? », La Découverte, Paris. ISBN 2707133329.
  11. El Watan, 21 janvier (cité dans Willis 1996)
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