- Douzième Imam
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Muhammad al-Mahdi
Pour les articles homonymes, voir Al-Mahdi.Muhammad al-Mahdî (arabe : أبو القاسم محمد بن الحسن المهدي abû al-qāsim muḥammad ben al-ḥasan al-mahdīy, en arabe مَهْدِيّ mahdīy signifie (homme) guidé par Dieu) est né en 869 à Samarra (actuel Irak).
Pour les chiites duodécimains, il est le dernier imâm, il succéda à son père Hasan al-Askarî en 874. Selon la croyance chiite majoritaire, il n'est pas mort mais restera caché (occulté) jusqu'aux derniers jours. Il reviendra alors sous les traits du Mahdi.
Histoire
Les Abbassides persécutaient les chiites, aussi les imams devaient rester très prudents, l'idée de se cacher et de ne s'adresser aux fidèles qu'à travers des messagers était bien acceptée. Plus d'un siècle avant, les Ismaéliens avaient dû pratiquer cela, leurs trois premiers imams étaient restés cachés endossant le rôle de simples commerçants, ne s'adressant aux croyant qu'à travers des porte-parole appelés hujja (arabe: حُجّة ḥujja, argument; preuve; témoignage).
Le père de Muhammad al-Mahdî est Hasan al-Askarî, onzième imâm chiite qui, selon la tradition chiite, est mort empoisonné par le calife abbasside Al-Mu`tamid en 874. Sa mère était une esclave byzantine nommée Narjis Khatun.
On sait si peu de chose à son sujet que les musulmans n'adhérant pas au chiisme duodécimain peuvent douter de son existence historique. Sa naissance fut tenue secrète et les espions abbassides malgré leur recherches ne purent le trouver. À la mort de Hasan al-Askarî, un de ses disciples, Muhammad ibn Nusayr al Namirî, ne crut pas en l'existence de cet héritier et il créa une secte dissidente les nusayrites.
À la mort de son père Muhammad al-Mahdi n'a que six ans. Au cours des funérailles, son oncle Ja`far ben `Ali s'apprêtait à diriger la prière lorsque l'enfant vint dire à son oncle : « Eloigne-toi mon oncle, seul un Imam peut conduire la prière de funérailles d'un autre Imam ». L'oncle s'écarta et Muhammad al-Mahdi affirma ainsi son droit au titre d'Imam. Dès cet instant, la première occultation débuta, c'est la petite occultation (arabe: غيبة ġayba, absence ; occultation ; disparition). Jusqu'en 939, il ne prit contact qu'avec quatre porte-parole successifs (arabe: الارْبع نُوّاب nuww āb al-arba`, les quatre représentants) appelés les portes (arabe: باب bāb) :
- `Uthman bin Sa`id al-Asadi (874-917).
- Abû Ja`far Muhammad ben `Uthman (917-918)
- Abû al-Qasim Hussein ben Ruh an-Nawbakhti (918-938)
- Abû al-Hassan `Ali ben Muhammad as-Samarri (938-939)
En cas de problème ou de question à poser à l'Imam, les croyants s'adressaient au représentant qui rapportait ensuite la réponse de l'Imam, authentifiée par son sceau et sa signature. Les représentants récoltaient aussi l'aumône légale (arabe : زكاة zakāt, aumône) et la taxe du cinquième (arabe : خُمْس ḫums, cinquième ; khums) au nom du douzième imam.
En 939, l'Imam fit annoncer la mort prochaine du dernier représentant et l'entrée dans la grande occultation. Quelques jours après cette annonce, as-Samarri était mort. Depuis ce temps l'Imam ne s'est plus manifesté. C'est l'ère de la grande occultation. Les musulmans chiites croient que l'Imam peut encore venir à leur aide et font appel à son intercession.
Selon le Coran, celui qui meurt sans connaître l'imam de son époque mourra la mort de Jahiliya, comme s'il n'avait jamais connu l'islam.
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